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Wonderdog
Année : 1993
Système : Amiga, Mega-CD
Développeur : Victor Company
Éditeur : Core Design
Genre : Plate-forme
Par Tonton Ben (20 août 2004)
Treeeeemblez, voici Wonder Dog !
Dès le début, méfiez-vous des rencontres.

Jusqu'ici, on avait eu droit à la super grenouille, au hérisson épileptique... Alors, les p'tits gars de Core Design, enfin surtout ceux de Victor Company, n'ont rien trouvé de mieux que de nous faire le coup du super chien extra-terrestre. Comment ça, Madame, les jeux vidéo rendent idiots ?

La campagne, moi, ça me rend zen.
Le boxer, je m'en vais le... boxer.

Accrochez-vous, c'est parti pour une intrigue aux 11 oscars : Wonder Dog n'est pas un simple chien, mais un canidé extra-terrestre de la planète K-9. Chiot, il a été envoyé sur Terre afin d'échapper à l'invasion de sa planète d'origine par l'armée Pitbull... Maintenant qu'il a grandi, à l'aide de ses superpouvoirs, il se lance à l'assaut de la dictature des pitbulls en volant vers K-9 ! Et dire que l'on se moquait des flims d'Ed Wood...

Ouh ! La grosse bébête.
Je m'en vais le réveiller en sursaut...

C'est avec les scénarii les plus nazes, que l'on crée les meilleurs jeux, c'est bien connu. Pour celles et ceux qui auraient encore des doutes à ce sujet, je les invite à réinstaller au plus vite un bon jeu Lucasarts, genre Monkey Island ou Day of the Tentacle. Mais revenons aux tribulations de Super-Clébard. Dans son périple jusqu'à K-9 (prononcez « ka-naïne », c'est-à-dire la planète canine en ingliche), il va devoir quitter sa prairie d'adoption, survivre à la jungle urbaine, décoller avec son vaisseau spatial du terrain vague jusqu'à la lune, se perdre dans des mondes étranges pour enfin renverser le diktat dont souffre son peuple. Ouf ! Et tout ça en six mondes, de deux à trois niveaux chacun !

Voilà ce qui arrive lorsque l'on cherche le chat de la voisine...
... son mari n'est pas mal non plus !

Forcément, le régime totalitaire des Pitbull ne l'entend pas de cette oreille, et lance à la poursuite de Super-Toutou des hordes de bestioles de tout poil : gangs de chats, souris bikers, lapins féroces... Sans compter les boss de milieu et de fin de niveau, particulièrement farfelus, un régal. Mais Super-Chienchien, faut pas le prendre pour un chihuahua ! Pour se faire respecter, il balance ses super-étoiles ! Attention, ce ne sont pas des étoiles de ninja, façon Shinobi ou Shadow Dancer (ou même Shinobi 3) : ici, il s'agit d'étoiles galactiques étourdissantes. Et comme Super-Cabot est super-agile, il peut mesurer sa force de lancer : une charge maximum sur le bouton de tir, et hop, la méga-étoile sort, plus forte, plus résistante. De même, une direction ajoutée à la manœuvre, et le tir sera plus ou moins long, un vrai plaisir de maniabilité.

Au secours ! Je vais finir coincé !
Attention à la chute !

Parlons-en, des commandes : elles répondent au doigt et à l'œil (donne la pa-patte, cou-couche panier). Super-Pitou saute, court trèèèès vite, plane en remuant ses oreilles, glisse dans des passages étroits... Attention à la vélocité, le jeu est vraiment rapide, autant qu'un Zool ou qu'un Superfrog (mais pas autant qu'un Sonic, tout de même). De plus, le personnage réagit aux lois de l'inertie, et ne saute pas très haut tout de même ; les courses nécessitent d'être maîtrisées, et les sauts doivent être bien calculés. L'ensemble du jeu reste néanmoins plus qu'abordable, de nombreux bonus de vie sont distribués çà et là, les zones bonus cachées sont légion, et mis à part certains passages dans les derniers niveaux, la difficulté générale est assez faible. Même les boss, généralement corsés dans le genre, sont plutôt faciles, encore une fois à une ou deux exceptions près. Enfin, un système classique de mot de passe générique permet de sauvegarder sa progression entre chaque monde, garantissant toujours trois vies de départ.

Attaque de petits verts !
Wonder Dog peut même creuser des trous...

Même si Wonder Dog est développé par Victor Company, il n'empêche que celui-ci trône fièrement parmi les autres productions à succès de Core Design telles que Premiere, Chuck Rock ou Bubba'n'Stix, et en hérite toutes les qualités. Le graphisme est très réussi, dans un délire cartoonesque ; les animations sont fluides et variées, sujettes à diverses bouffonneries visuelles. Côté son, une fois de plus chez nos amis de Core Design, c'est fromage ou dessert : si l'on choisit l'option musique, une mélodie savamment réussie viendra nous chatouiller les oreilles ; si l'on préfère l'option bruitages, ces derniers caractériseront parfaitement l'action du jeu. Une version Mega CD a vu le jour : elle propose quelques variations graphiques comme le plein écran, les indicateurs de jeu venant s'incruster directement à l'écran, un peu comme le passage de The Chaos Engine de l'Amiga vers la Super Nintendo ; les os ramassés sont par ailleurs comptabilisés, je suppose pour accumuler des vies supplémentaires. D'autre part, une intro a fait son apparition.

La tornade rend invincible.
La lune est faite de gruyère...dans lequel on peut creuser !

Super-Sac-à-puces est une réussite à tous points de vue, un succès qui a contribué à propulser l'Amiga et Core Design au panthéon du monde vidéo-ludique.

Tonton Ben
(20 août 2004)
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