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Skysaw
Pixel microscopique
Je me joins aux louanges de tout le monde ici, un jeu qui se termine en moins de 3h mais qui reste en tête bien des années après. J'ai été assez marqué par le changement de rythme des 15 dernières minutes où les énigmes deviennent plus simples nous donnant une impression de puissance une fois qu'on est transformé en blob. Un détail que j'aime beaucoup c'est le fait que le dernier plan du jeu (quand on échoue sur la plage) est visible peu avant sous forme de maquette géante. Il y a plein de détails comme ça qui laissent beaucoup de pistes d'interprétation possibles.

J'avais d'abord commencé par Limbo et effectivement faire ce dernier après Inside risque d'être assez déceptif même si il a ses qualités.

David
Glaçon du sentiment
Sympa, ton interprétation, François ! Et très plausible. Merci !

François
Pixel monstrueux
Tu me l'as bien vendu celui-là, Lolo. Autant j'étais resté insensible aux sirènes de Braid ou Limbo, autant Inside m'a immédiatement séduit par son esthétique et surtout par l'univers qu'il suggère, chacun étant libre de l'interpréter comme il l'entend. Et si des analyses aussi pertinentes que cohérentes courent le net, pour ma part...

...J'ai vu dans ce jeu un pur trip lovecraftien. Je n'insinue pas que c'est la bonne interprétation à apporter aux événements traversés, mais c'est ainsi que je l'ai ressenti. Le monde dystopique d'Inside semble avoir eu droit à la visite dévastatrice d'un ou plusieurs Grands Anciens, dont la simple vision ou les pouvoirs ont réduit la majeure partie de la population terrestre à l'état de zombis décérébrés. L'une au moins de ces entités est encore présente sur Terre : celle qui émet les ondes destructrices, dans ce qui constitue probablement l'un des plus grands niveaux-climax du JV, ondes que j'ai interprétées comme étant les monstrueux battements de coeur d'une chose aux proportions cyclopéennes.


Quant à ce qu'il reste de la civilisation humaine, il s'est mué en une société totalitaire tentant différentes expérimentations pour s'approprier une partie de la puissance des entités extraterrestres, en contrôlant aussi bien les humains "brisés" mentalement que les mutants sillonant désormais la surface de la planète.
Toujours selon cette même interprétation lovecraftienne, notre héros fait partie de ces mutants, tour à tour exploités, pourchassés ou exécutés : sa nature inhumaine est d'abord révélée par l'une des créatures aquatiques le pourchassant et l'entraînant au fond des eaux (façon Cauchemar d'Innsmouth ou son adaptation ciné Dagon), puis il accomplit finalement son destin monstrueux en endossant l'apparence d'une créature de ce genre :



Image

Tirée du JDR papier L'Appel de Cthulhu, la chose-enfant ci-dessus est un avatar de Yog-Sothoth, issu de son union contre-nature avec une humaine. Peut-être les développeurs connaissaient, peut-être que non. Encore une fois, c'est ma vision personnelle du jeu, en fonction de mes propres référents culturels. J'ai été un gros fan du Mythe de Cthulhu, il m'en reste forcément quelque chose. Ce n'est sans doute pas le fond de l'histoire, telle que les développeurs l'ont imaginée, mais c'est la lecture que j'ai aimé en avoir.




chatpopeye
Camarade grospixelien
Citation :
Le 2022-03-05 04:09, Simbabbad a écrit :

Content d'apprendre que tu as aimé Darq, il dort dans ma collection depuis des années, il faudra que je m'y mette (et même chose pour Inside, évidemment).


Darq est court (trois heures de jeu il me semble, DLC inclus). Mais cela reste une chouette expérience, tant par l'atmosphère qui se dégage du jeu, cette ambiance un peu cauchemardesque qui rappelle effectivement Little Nightmares, et sa mécanique de jeu qui fait que non seulement on doit faire tourner le décor sur 90, 180, ou 270 °, mais que l'on doit aussi par moments projeter son personnage en profondeur, tout ça pour pouvoir résoudre des énigmes.
La durée de vie ne m'a pas dérangé, d'autant que le jeu était offert à l'époque.


David
Glaçon du sentiment
Citation :
Le 2022-03-05 01:43, JC a écrit :
Honnêtement, je ne vois pas pourquoi tu serais moins légitime que qui que ce soit pour donner ton ressenti sur un jeu.

Je ne fais qu'appliquer à moi-même ce que j'applique aux autres : une certaine méfiance lorsque je sais mon interlocuteur très "bon public". Le gars "bon public" en ce moment, c'est moi. Méfiance, donc !

En tout cas, vous m'avez fait comprendre un truc : je devrais me remettre à Little Nightmares. Je n'ai plus trop souvenir des raisons pour lesquelles je l'ai mis de côté... Une réalisation moyenne sur XBox One, peut-être ? Je crois que le jeu tourne en 30 fps. Une physique un peu flottante et manquant de précision ? Voilà ce dont je me souviens (... mais la marge d'erreur est grande).

Simbabbad
Pixel planétaire
Content d'apprendre que tu as aimé Darq, il dort dans ma collection depuis des années, il faudra que je m'y mette (et même chose pour Inside, évidemment).

JC
Camarade grospixelien
@David : Honnêtement, je ne vois pas pourquoi tu serais moins légitime que qui que ce soit pour donner ton ressenti sur un jeu. Je trouve que tes avis et points de vue (récents ou non) sur tel ou tel jeu sont toujours intéressants et bons à prendre. Ma bibliothèque virtuelle contient d'ailleurs quelques jeux acquis suite à tes retours dessus. De toute façon aujourd'hui il y a tellement de jeux différents, sur tellement de supports, le tout évoluant parfois dans tellement de directions... La légitimité, ça va, ça vient ^^.

@Laurent : j'espère que tu apprécieras Little Nightmares ! Objectivement, je pense que Inside demeure un cran au-dessus car c'est vraiment un jeu très bien fini, dans lequel tout fonctionne parfaitement, et tous les ingrédients du jeu (son, graphismes, etc) sont constamment en symbiose les uns avec les autres. Par exemple, dans Inside, il y a beaucoup de passages où on ne sait parfois plus vraiment si on écoute de la musique ou des bruitages liés à ce qui se passe à l'écran. Je pense notamment à toute la séquence où une espèce de souffle balaye tout sur son passage depuis l'arrière-plan, avec un rythme régulier, le joueur devant alors passer en se protégeant grâce au décor. Sons et images forment un tout, on ne distingue plus les ingrédients qui constituent ce passage. Limbo faisait aussi ça (surtout durant toute la séquence finale), mais avec Inside on a atteint un nouveau sommet dans ce qui s'était fait jusque là.
Sur ce point, Little Nightmares est globalement plus classique. Côté musiques, elles soutiennent bien le jeu et sont réussies, mais on les distingue plus facilement en tant que telles, en tant qu'ingrédient du jeu. On les retient, on peut les fredonner (le thème principal est très bon et entêtant). Ce n'est pas un défaut, 99.9999% des jeux sont comme ça. Mais avec Inside, bien qu'on sache que ce qu'on a entendu en jouant était très réussi, on ne peut pas l'isoler du reste. Cette approche reste rare dans les jeux vidéo, et ça contribue à rendre Inside si remarquable.

Après, de façon plus subjective, j'ai quand même une préférence pour Little Nightmares ! Déjà parce que je l'ai découvert avant Inside. C'était même mon premier Limbo-like depuis... eh bien depuis Limbo ! Donc forcément ça m'a marqué. Ensuite, l'esthétique m'a vraiment bluffé. Inside est un peu plus neutre, plus froid, et sa caméra plus éloignée met plus en avant les décors, les bâtiments que l'on traverse. Little Nightmares nous place plus près du personnage (et des ennemis), c'est plus organique, on se sent concerné, parfois oppressé visuellement. Cette approche a très bien fonctionné sur moi. En revanche je n'ai pas fait les DLCs (et aux dires de Simbabbad, ce n'est pas trop grave ^^).

Simbabbad
Pixel planétaire
Citation :
Le 2022-03-03 18:46, Laurent a écrit :
Joie ! Les deux sont dispo en boîte sur Switch. Je viens de commander le premier.

Comme je le disais dans le topic sur Limbo, je n'ai pas joué à Inside, mais j'ai adoré Little Nightmares. C'est court (c'est le genre qui veut ça) mais c'est un véritable métrage en stop motion interactif. Je n'ai pas trop aimé les DLC par contre.

Il n'y a pas de spoiler dans ma critique Steam:

Citation :
Depuis "Dragon's Lair" (1983), la création d'un jeu ressemblant à un film est un vieux rêve vidéoludique. Pendant trop longtemps, cela a donné des jeux LaserDisc peu convaincants, puis "Another World" (jeu français de 1991, cocorico) a fait évoluer les choses en établissant des principes novateurs repris ultérieurement par "Limbo" entre autres: au lieu de partir d'un film puis essayer d'en faire un jeu, on faisait l'inverse, on partait d'un jeu avec tout son aspect interactif traditionnel puis on essayait d'en faire un film, grâce à une réalisation visuelle exemplaire, en se passant d'interface et de menus afin que rien à l'écran ne fasse "jeu vidéo", en évitant autant que possible les situations et les univers trop artificiels, en intégrant de façon organique toute éventuelle cutscene, en narrant son histoire par le biais de l'environnement et de l'action sans utiliser de dialogues, etc. le but étant de donner à un spectateur regardant quelqu'un d'autre jouer l'impression de voir un véritable film et non un jeu vidéo, alors que le joueur profite de son côté de tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un jeu vidéo, le plaisir ressenti en tant que joueur et en tant que spectateur se mêlant harmonieusement.

Pour moi, parmi les jeux que je connais, "Little Nightmares" est de loin celui qui concrétise le mieux ce rêve et ces principes. Son travail artistique, sa réalisation technique, son ambiance, son rythme, ses mouvements de caméra, le naturel et la logique de son action, et surtout sa narration et sa puissance dramatique propulsent à mon avis "Little Nightmares" au niveau de très grands films en stop motion comme "Coraline" de Henry Selick ou "Alice" de Jan Švankmajer: "Little Nightmares" est magnifique, émouvant, angoissant, attachant, prenant, perturbant, avec des scènes qui marquent intensément et restent longtemps en mémoire. Et sur le plan ludique, le jeu parvient à rester captivant tout en esquivant deux dangers contraires: il ne gâche pas son gameplay en étant trop basique, trop facile ou trop téléphoné (solution de facilité dont abusent certains jeux narratifs pour laisser l'histoire prédominer), et il ne gâche pas sa narration en bloquant ou en frustrant excessivement le joueur (un gameplay trop rugueux ou trop chaotique sortirait le joueur de l'univers du jeu, ruinant son plaisir de spectateur) - ici, au lieu de cela, le gameplay et la narration se renforcent et se complètent à la perfection, cumulant les sensations pour une expérience parfois éprouvante.

Car "Little Nightmares" porte bien son nom: il n'est pas gore et est moins explicite que "Limbo" (dont la violence était désamorcée par son rendu en ombres chinoises), mais il nous ramène cependant à nos pires peurs de gosse, nous plongeant dans un univers effectivement cauchemardesque digne des contes de Grimm. Attention, ce jeu n'est pas pour les enfants...

Je recommande donc naturellement "Little Nightmares": le jeu est court (cinq heures environ), mais il est si réussi et si bien conçu qu'il vaut amplement l'achat même à son prix normal, le prix étant justifié par le travail phénoménal effectué, notamment artistique. Par contre, je ne recommande pas les DLC, qui m'ont beaucoup déçu et qui commettent les erreurs que le jeu principal a su éviter, avec des bugs graphiques, une réalisation décevante (les effets d'eau sont notamment ratés et cassent l'immersion), un gameplay imprécis, linéaire et stéréotypé, etc. pour un contenu de toute façon redondant.

David
Glaçon du sentiment
Citation :
Mais heureusement, tu as à ton actif de m'avoir fait jouer à Dark Souls, c'est déjà pas mal !

Tu m'étonnes ! Et je crois même t'avoir dirigé vers un certain Celeste ; pas sûr toutefois que tu y aies vu le chef-d'oeuvre que j'ai essayé de te vendre.
Citation :
french snake a écrit :
Il ne faut surtout pas te priver David

Je ne me sens pas très légitime pour parler de jeux récents ; ma longue pause fait que je ne dispose plus de toutes les clés nécessaires pour analyser, à la lumière des critères actuels, les qualités et les défauts des titres que je teste. Le joueur que je suis, qui ne s'est pas intéressé à grand-chose depuis presque 10 ans, s'enthousiasme sans doute beaucoup plus que le joueur pratiquant toutes les semaines depuis des années : je n'ai plus vraiment de moyens de comparaison, de sorte que beaucoup de jeux me paraissent très bons, voire formidables. Ainsi, je viens de démarrer A Plague Tale : Innocence, dont je trouve la réalisation complètement dingue, mais pas sûr que tout le monde soit du même avis (le jeu, qui a trois ans, ne doit plus impressionner qui que ce soit). J'aime beaucoup, en outre, la façon dont se meuvent et se cachent les protagonistes, mais là encore, je ne serais pas étonné que dans le domaine, d'autres jeux le surpassent. De la même façon, je viens de terminer Death's Door, que j'ai trouvé globalement très bon bien qu'imparfait, notamment dans sa gestion des combats. Je pense qu'il aurait été possible d'améliorer ces phases de baston, mais comment l'affirmer si je n'ai pas testé d'autres jeux d'action en 3D isométrique "similaires" récents, comme Hades, dont j'ai entraperçu quelques séquences, et que je subodore bien meilleur dans ce domaine. Impossible hélas d'en dire davantage, par pure inculture. C'est frustrant.

Et donc, idem pour Inside, pour lequel je brandis le terme "chef-d'oeuvre" alors que, peut-être, d'autres productions récentes font, ou ont fait, bien mieux. La méconnaissance du jeu vidéo peut sacrément aveugler. C'est une chance pour moi, mais pour vous, mon avis ne peut pas peser très lourd. Bon, dans le cas d'Inside, il semblerait que l'on soit bien en face d'un diamant rare - merci, JC, de l'avoir confirmé. Je ne connaissais aucun des jeux que tu cites - exception faite de Little Nightmares, que j'ai démarré il y a quelques mois, mais que je n'ai pas repris après en avoir pourtant traversé la moitié des niveaux. Je l'ai trouvé sympa, sans plus.

Laurent
Commissaire apolitique
Citation :
Le 2022-03-03 12:29, JC a écrit :
- Little Nightmares - Signé Tarsier, qui s'est rabattu sur ce jeu après l'annulation de City of Metronome (snif). Un poil plus traditionnel dans son level design, il a pour lui une esthétique mémorable (si vous comptez le découvrir, ne vous faites pas trop spoiler par des images ou trailers, foncez). Stressant (surtout si vous tentez de le faire d'une traite sans mourir), lui aussi pourvu d'un scénario obscur et métaphorique... Les intentions et le résultat sont différents d'un Inside, mais ce jeu mérite définitivement qu'on s'y intéresse ! Une suite est sortie, je n'y ai pas encore joué.

Joie ! Les deux sont dispo en boîte sur Switch. Je viens de commander le premier.

Citation :
Le 2022-03-03 08:39, David a écrit :
Je n’en ai pas parlé ici (mon jeûne video-ludique m’en a dissuadé) ; néanmoins, je suis à peu près certain de t’en avoir parlé de vive voix, Laurent, chez toi ou ailleurs, il y a quelques années, car Inside a fait partie de ces très rares titres à être parvenus à m’éloigner de mes activités habituelles. Je crois me souvenir qu’Inside ne t’évoquait pas grand-chose, et suis ravi que tu aies pris le temps de t’y intéresser.

Oui, je m'en souviens. Tu m'as aussi conseillé les deux Guacamelee.

Mais je répète que pour moi, à la base, Limbo était quelque chose d'anecdotique, je n'en connaissais que la démo. Et il faut bien le dire : que quelqu'un dise d'un jeu indie que c'est un chef-d'oeuvre, c'est tellement la routine qu'à la fin je pense qu'on est plus d'un à ne plus vraiment arriver à l'entendre. Jusqu'au jour où on essaie le jeu en question et on rejoint le club des fans, parce que oui, c'est vrai que beaucoup de jeux indie sont des chefs-d'oeuvre et qu'on vit une époque merveilleuse (pour le jeu vidéo...).

Mais heureusement, tu as à ton actif de m'avoir fait jouer à Dark Souls, c'est déjà pas mal !




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