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Rappel des 10 derniers messages du topic (les plus récents en haut)
Pierre
Pixel monstrueux
(je te recommande de commencer par Glissements de temps sur Mars, dont on a déjà parlé ici)

Laurent
Commissaire apolitique
Ouaip, je te conseille la vision de ce film, d'autant plus que son DVD est soldé depuis des lustres un peu partout.

Faudra que je lise un peu de Philip Dick, moi (dès que j'aurais fini les trois tomes de nouvelles de Richard Matheson ). []

Simbabbad
Pixel planétaire
Il est à noter que dans la nouvelle il n'y a pas de critique de la société présentée, et que le happy end n'a pas deux lectures, en tout cas pas suggérées par Dick lui-même. C'est très premier degré.

J'admire beaucoup Dick mais il a un style d'écriture très "carré" et il fait très clairement comprendre qui pour lui sont des monstres, des gentils, des victimes, ou des gars avec leurs défauts. Il a même commis quelques nouvelles avec une morale à la truelle (notamment une nouvelle anti avortement dans un futur où on peut "avorter" les enfants jusqu'à leurs 13 ans, très caricaturale).

Dans la nouvelle (que j'incite à lire, elle fait partie d'un recueil de nouvelles toutes intéressantes), les trois précogs sont des attardés mentaux difformes surnommés "les trois singes" en référence aux singes qui se cachent les yeux, les oreilles et la bouche. Ils n'ont pas conscience de leur environnement direct et ne font que marmonner les informations qu'ils voient dans le futur. Ils ne sont donc pas vraiment exploités ou maltraités du point de vue de la nouvelle.

Egalement, le militaire qui est la victime d'Anderton voulait mettre fin à Precrime essentiellement pour faire un coup d'état militaire, c'est donc clairement un salaud.

Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de subtilité de fond dans la nouvelle et pas de dénonciation d'un système policier ou de classes sociales ou de déshumanisation. Dick est surtout intéressé par le paradoxe temporel et le retournement de situation comme quoi tous les rapports se révèlent être minoritaires, ça reste relativement basique.

La richesse de fond que tu vois dans le film vient donc bien des scénaristes et du réalisateur et pas de l'original, ils ont donc gâché leur propre travail/univers/propos et non pas celui de l'auteur. On n'est pas en face d'un gâchi du genre de "Je suis une Légende" (un des massacre les plus inouï, un vrai sabordage), ils n'ont pas vraiment trahi le matériaux d'origine sur le plan du ton.

Enfin, vous me donnez envie de le voir. Je m'attendais à une trahison et il semble au contraire qu'ils aient créé de la richesse autour du concept de base, même si ça tourne comme d'habitude en eau de boudin au moment de conclure.

J'avais été très impressionné par "La Guerre des Mondes" de Spielberg, aussi.

Laurent
Commissaire apolitique
Citation :

Le 2008-02-23 16:10, Simbabbad a écrit:
Le type commet le meurtre car la victime milite pour remettre en cause le système, et que c'est mal. Il sauve donc le système, part sur une planète en tant que colon comme pénitence, sa femme l'accompagne, et tout finit bien. Les précogs restent dans leurs cuves, precrime continue de tourner, le paradoxe Anderson ne peut pas se reproduire car il ne s'est produit que parce qu'il avait accès au résultat, et c'est un happy end.

C'est une fin ironique et sombre (donc impensable dans un film américain à gros budget) beaucoup plus cohérente que celle du film.

Dans le film, on a l'impression à la fin que tout va pour le mieux juste parce que, grâce à Anderton, l'entreprise Precrime est démantibulée et les precogs libérés. Pourtant, on sent bien tout le long que c'est l'évolution de la société américaine qui a permis l'existence de Precrime. Certes cette entreprise est véreuse dans ses méthodes, méthodes que l'Etat semble vouloir mettre à l'épreuve avant de la subventionner. Mais les caméras partout, les identifications cornéenes à tout bout de champ, la vie privée des citoyens sans cesse violée pour des motifs sécuritaires, les ghettos de riches qui semblent épargnés par les systèmes de surveillance (je pense à la scène du premier crime, qui se passe dans un quartier résidentiel huppé où les gens vivent "comme avant", sans bidules futuristes partout)... on sent bien que tout ça n'est pas le fait de Precrime et que les gens s'y sont résignés depuis longtemps.

Et quand le film se termine, il est évident que ça va continuer, ce que semblent volontairement oublier Spielberg et John Williams qui nous balancent alors des tonnes de violons et de guimauve. Ca ne dure que 2mn, mais ça fait tâche, et on ne me fera pas croire qu'un cinéaste de cette trempe ait pu être dupe.

Simbabbad
Pixel planétaire
Citation :

Le 2003-05-28 08:22, hardballer a écrit:
il me semble que dans la nouvelle de K dick l'histoire s'arrette justement au moment ou il est enfermé mais je suis pas sûr ...

Spielberg aurais donc rajouté une fin heureuse pour faire un happy end !

Je n'ai pas vu le film, mais la nouvelle est très différente.

Dans la nouvelle, les gens sont arrêtés avant de commettre leur meurtre quand il se dégage un rapport majoritaire, c'est à dire que deux des précogs sur trois prévoient le meurtre.

Anderton, qui doit être prochainement remplacé en fin de carrière malgré sa volonté, trouve effectivement une carte indiquant qu'il doit commettre le meurtre de quelqu'un qu'il ne connaît pas du tout, et soupçonne tout de suite un complot pour piquer sa place.
Après évènements, il cherche à connaître le rapport minoritaire car il pense que c'est celui-ci qui dit la vérité, et que donc le système "majoritaire" ne fonctionne pas. Mais quand il lit tous les rapports, il découvre qu'en fait tous les rapports sont minoritaires, d'où le titre. Deux prévoient le meurtre mais pour des raisons et des échelles de temps différentes. Et c'est la lecture des rapports qui l'amènent à tuer le gars pour... défendre le système.

Le type commet le meurtre car la victime milite pour remettre en cause le système, et que c'est mal. Il sauve donc le système, part sur une planète en tant que colon comme pénitence, sa femme l'accompagne, et tout finit bien. Les précogs restent dans leurs cuves, precrime continue de tourner, le paradoxe Anderson ne peut pas se reproduire car il ne s'est produit que parce qu'il avait accès au résultat, et c'est un happy end.

Il n'a pas de fils et ne va pas en prison.

The Franceman
Pixel digne de ce nom
C'est à cause de la nature spéciale du meurtre.

CBL
Pixel visible depuis la Lune
Pas mieux, il fait partie de mes Spielberg préférés et a relancé mon intéret pour ce cinéaste. Il a prouvé une nouvelle fois qu'il sait faire des films sombres et intelligents (et il m'a achevé avec l'excellent Munich). Sa vision du futur est particulièrement réaliste. Et puis MR c'est un aussi :
-un plan-hommage à Orange Mécanique
-des jetpacks, des batons à vomir et des armes à onde de choc qu'on recharge comme Schwarzy dans T2
-Colin Farrell en pleine forme

Laurent
Commissaire apolitique
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Up
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Je remonte ce topic, qui prouvait en son temps que le scénario de Minority Report ne résistait pas à l'analyse de fins esprits comme les notres, pour signaler que depuis, j'ai acheté le DVD de ce film et qu'il fait partie de mes préférés. Sans blague, tant pis pour les incohérences du scénar et l'épilogue désastreux, ce que je retiens avant tout de Minority Report, c'est que c'est une tuerie sur bien des plans :

- Photo de taré
- Effets spéciaux tenant compte de celle-ci comme jamais
- Des tonnes d'idées pertinentes sur la description d'une société parano (les unes de journaux qui changent au fil des évènements, les textes de certaines pubs à peine entrevues, complètement dans la thématique)
- Des GUI à base de Wii-mote au moins 5 ans avant les faits
- Des travelings impossibles toutes les deux minutes mais tellement bien utilisés qu'on ne les remarque même pas (contrairement à Fincher ou DePalma, dont je suis pourtant fan)
- Une exposition démente : les enjeux du scénar sont super-complexes, mais tout est dit très clairement en deux minutes

Bref ce film a tellement de qualités qu'elles finissent par masquer les défauts soulevés plus haut, pourtant très graves et surtout bien hollywoodiens (je ne vois pas comment Spielberg lui-même pourrait se contenter de cette manière de conclure son film, et si lui ne parvient pas à finir ses films comme il veut, alors qui peut ?).

Tout ça pour dire une fois de plus qu'il ne faut pas focaliser sur les problèmes contextuels, que ce soit pour un film ou un jeu vidéo.

Slowriot
Gros pixel
J'attends que le fanboy ait fini les watchmen et ouvre un topic pour en discuter.

Là j'ai trop de boulot et un post sur le Doc prendrait au moins une heure et 1 litre de bière, sans parler de l'odieux détournement de topic mwahaha.

CHAZumaru
Pixel monstrueux
D'ailleurs désolé de vous dégoûter mais les gendarmes de St Tropez n'ont JAMAIS réussi à attraper les nudistes, c'était un rêve.




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