Du coup, ça laisserais y réfléchir à deux fois avant de systématiquement fustiger un auteur qui "aurait" sciemment sabordé son univers, quelque soit le média.
( :/ - Oui, je dit ça mais je fait pourtant partie des personnes qui ont larguées Gunnm lors du passage à la saison "Last Order" - D'autant que Kishiro avait bien laissé entendre que c'était son propre choix. )

c'est normal, ils les developpent, ils les inventent pas toujours forcéement.
Je peux t'en parler c'est mon métier (mais pas dans le jv)
D'ailleurs quand tu signes c'est marqué dans ton contrat que tu renonces à toute propriété intellectuelle. Pire si tu developpes un truc perso avec les outils de travail ou pendant tes heures de travail ca appartient de facto à la boite.

Pour les mangas c'est pas pareil, le mec arrive avec son idée, dessine etc... et au final l'editeur ne fait que vendre et faire de la pub.
Pour moi le mangaka je voyais plutot ca comme un auteur compositeur de musique. Tu déposes un truc à la sacem, ton editeur toutches des ronds, mais t'es pas totalement depossédé de tous tes droits
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J'adore le "ne fait que" comme si c'était une part négligeable, sans importance et sans coût...

Pas sans coût mais sans investissement créatif au point que l'éditeur dépossède l'auteur de la paternité de son oeuvre (c'était ça le débat).

bah negligeable un peu quand meme oui ^^
Ils font que
- imprimer
- un peu de pub


Bon a la limite ils livrent les bouquins mais bon le gros du taff dessins, histoire etc... c'est l'auteurs qui le font. Quand un truc est bien fait ca se vend tout seul, pas besoin de commerciaux

Pi bon petit à petit l'auto edition et les publications sur le net grignotte des parts ^^

oui greg c'est de la mauvaise foi, mais je pense vraiment que le ratio auteur/editeur tourne autour de 70/30
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Détrompe-toi là dessus, les éditeurs nippons auraient bien plus souvent un droit de regard non négligeable sur le contenu et les "exigences du public", quitte à suggérer une réorientation du scénar' au détriment de l'auteur.
(Voir une anecdote de Trondheim à ce sujet sur les origines de "La Mouche"... qui devait être un manga au départ, mais les contraintes et modifications imposées sur le projet initial l'on tellement saoulé qu'il à fini par claquer la porte et à fini par sortir sa Bd au format "Roman Graphique" en occident. )

( *Surtout s'il faut y ajouter une certaine loi votée vers 2011 - et qui ne serait parfois pas si loin de la subtilité de celle des Comics dans les années '50.
Illustration avec l'affaire du Manga "Manhole" :
http://www.bdgest.com/news-991-BD-Le-poison-de-la-censure.html )

rien que le fait d'imprimer, ça coute cher, surtout quand tu prévoit de vendre de façon large.
Et la pub aussi coute très cher et a une importance. Il ne faut pas croire que "si c'est bien ça se vend tout le seul" les média sont pavé d'oeuvre bonne voir très bonne qui n'ont pas eue le droit à un succès le jour de leur sortie malgré leur qualité évidente, n'ayant parfois qu'un succès retard dans le meilleur des cas. Savoir vendre est très important et ne s'improvise pas.
De plus le métier d'éditeur ne se limite pas à ces deux éléments, il doivent payer les auteurs (et pas qu'en royalties), trouver les distributeurs et négocier avec eux.

Les éditeurs dans le milieu de la lecture, c'est comme les producteurs dans le milieu du cinéma. Ce sont toujours le premier a qui on jette des pierre (et souvent a raison), mais on a tendance a oublier qu'ils prennent eux aussi des risques et on un role important dans la commercialisation d'une oeuvre, surtout à grande echelle.

Après je ne dis pas qu'ils n'abusent pas de leur position, mais c'est idiot de croire que leur importance est "négligeable"
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pour l'impression, j'y travaille, et ca coute pas si cher que ca au final.
Suivant la taille du tirage, ca coute meme keudalle.
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ça serait sympa d'avancer des chiffres tant qu'a faire.

Je sais que le prix baisse selon la quantitité. Mais si tu imprime 100 000 bouquin à 2.50 euro l'untié, ça fait quand même 250 000 a dépenser. c'est loin d'être "keudalle" (parce qu'en plus faut prendre en compte la distribution de tout ces bouquins, ils vont pas se transporter tout seul)
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C'est beaucoup moins que ca. Surtout que le transport on s'en charge par exemple.

Je t'envoie un lien tu me diras
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Reiko The Zombie Shop (Mikamoto Rei, 1998)
Lu 9 tomes sur 11

La jolie Reiko est une lycéenne qui exerce l'originale profession de marchande de zombies : elle rend temporairement la vie aux morts pour leur permettre de s'exprimer.
Son métier n'est pas sans risques, bien évidemment. Si le mort est parti la haine au ventre, il risque de se montrer violent à son retour...
Le pouvoir de Reiko lui permet également de ramener à la vie des zombies pour en faire des combattants lui permettant d'affronter les forces du mal qui en veulent à l'humanité.


Cette série est une sorte de mélange entre un Buffy (les lycéens) et un Brain Dead (le côté ultra gore et l'humour) mâtiné d'un peu de shonen (les zombies se battant aux côtés des protagonistes rappelant un peu les Stands de Jojo's).
Niveau hémoglobine, on est servis, c'est super gore et un poil gerbant, y compris lors des scènes grand-guignolesques genre mangeage de tripes ou de cervelle. D'ailleurs, ce qui m'a surpris, ce sont les dessins des lecteurs publiés à la fin de chaque volume. Y'a vraiment des gamines de 11 ans qui lisent ce manga ?
Les personnages sont quand même attachants mais dans ce manga, tout peut arriver. Un personnage attachant peut à tout moment mourir dans d'atroces souffrances (et dans des scènes dégueulasses) ici.
Reiko est elle-même une anti-héros, en tout cas au début : dans un des premiers tomes, elle ne va pas hésiter à sacrifier une de ses potes prise en otage par un démon. Elle regrettera quand même ce geste dans les derniers tomes.
Si vous êtes parents, les scènes d'enfants décapités/étripés/réduits en morceaux/etc sont légions. Je ne le suis pas, mais j'avoue que ça m'a fait mal au coeur.

Le scénario est digne d'un shonen sans cervelle (moi gentille soeur, toi méchante soeur. Moi et mes amis devoir tuer toi et tes amis), mais il a le mérite de proposer quelques rebondissements qui varient un peu le tout. bah du genre Reiko meurt décapitée dans le 1er tome. Ou des gentils deviennent méchants et des méchants deviennent gentils.

Pour les fans, il y a aussi quelques petites références bien senties au Metal et au Cinéma

Bref un manga sympa si vous aimez les trucs bien gores.

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Donner, c'est donner. Et repeindre ses volets.

Yop, dernier manga de ma collection à lire, le plus dur.



Gen d'Hiroshima (Keiji Nakazawa, 1973)
Lu 4 tomes sur 10

A Hiroshima, la famille Nakaoka vit dans une extrême précarité, n'ayant pas souvent de quoi manger.
De plus, le père Nakaoka est un pacifiste convaincu et acharné, ce qui lui vaut d'être souvent arrêté et passé à tabac par les forces de l'ordre, et ce qui occasionne aussi très souvent quolibets et insultes de la part de leurs voisins.
Mais ils ignorent encore que leur vie va prendre une tournure encore plus dramatique le 6 août 1945...


Biographie à 80% de l'enfance de l'auteur, Gen d'Hiroshima est un manga extrêmement dur.

Il y a 3 parties :
- avant la bombe. Un passage tout de même assez éprouvant vu la misère de cette famille. Il y a malgré tout quelques petits moments de bonheur et de joie, tous leurs voisins ne sont pas si horribles.
L'auteur se concentre aussi sur l'ultra-patriotisme lobotomisé des habitants, l'obsédance de la guerre pour une bonne partie d'entre eux, la manipulation de l'Empereur, des chefs d'état et des chefs de guerre sur leurs compatriotes (la scène avec les généraux qui se moquent des kamikazes...), l'inégalité des richesses, l'obédience du pouvoir et de l'argent, le racisme japonais/coréen...
Bref vous l'aurez compris, l'auteur désigne ici comme principal responsable le Japon du désastre qui adviendra. Ici, ce sont les dirigeants qui font baver, mentent et se servent du peuple pour leur soif de pouvoir.

- pendant la bombe. L'enfer. Des dessins et des situations ultra choquants.

- après la bombe. Comment faire pour vivre après l'horreur nucléaire quand on a vu toutes ces horreurs et que l'on a perdu des êtres chers ?


Le manga a comme protagoniste principal Gen Nakaoka, petit enfant de 8 ans, mais s'attarde aussi sur ses frères et soeurs et parents. La famille Nakaoka est très charismatique.
Le manga s'attarde aussi sur d'autres personnages. Des enfants pauvres qui essaient de survivre par n'importe quel moyen, le grand frère Nakaoka qui veut s'engager dans l'armée japonaise pour que sa famille puisse enfin trouver du travail, une gamine défigurée par la bombe qui veut être danseuse, un gamin qui ressemble étrangement au petit frère de Gen mort par la bombe et qui, après quelques péripéties sera adopté par les membres de la famille Nakaoka restante (soit Gen et sa mère), le type totalement défiguré et rongé par les vers que sa famille méprise (l'un des 1ers petits boulots de Gen consistera à s'occuper de lui),... le tout sans tomber dans le pathos.

Le manga n'est pas chapitré, et il comporte plus de 2000 pages.


Dans la collection Vertige Graphic, il y a une préface dans le premier tome de Art Spiegelman, auteur de la très bonne BD "Maus", qui avoue avoir été très influencé par ce manga.
Anecdote : "Gen d'Hiroshima" est officiellement le 1er manga à avoir été publié en France (pas intégralement à l'époque, certes).
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Donner, c'est donner. Et repeindre ses volets.

Je l'ai sous le titre "Mourir pour le Japon", une version éditée par Albin Michel en 1990. C'est cette version-là?
En tout cas c'est franchement dur comme récit, il dégage une rage assez incroyable.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Niloc-Nomis : yep, c'est cette version-là.


"La guerre, c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas"
(Paul Valéry)

Une citation malheureusement toujours d'actu...
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Donner, c'est donner. Et repeindre ses volets.

J'ai lu Gen d'Hiroshima récemment et ça fait partie des bandes dessinées qui m'ont vraiment marqué.
Les deux premiers tomes sont horribles (en terme de violence physique et psychologique). Je suis resté scotché aux pages au moment où la bombe tombe sur Hiroshima.
Les tomes suivants sont tout aussi biens dans un registre différent. La vie essaie de reprendre son court mais l'horreur n'est jamais bien loin.

J'ai mis du temps, mais j'ai lu ce nouveau nouveau Gunnm.

Je partais avec un a priori tellement négatif que j'en sors plutôt rassuré. Pluie, je n'ai pas été gêné par les mini-ellipses que tu as observées, en revanche j'ai aussi trouvé dommage qu'on commence direct l'histoire avec une Yoko fraîchement cyborguisée, ce qui rappelle le début de Gunnm, et laisse donc une grosse marge pour les rappels d'évènements précédents. À voir dans les prochains volumes. Sinon l'ambiance est bien sombre comme il faut, il y a des scènes dont la violence désespérée rappelle les passages les plus durs de la série initiale et c'est bienvenu.
Cependant j'ai été bien agacé par la fin, les gamines étant sauvées d'un sacrifice par l'existence d'un oracle les annonçant comme enfants bénies chargées d'une destinée : changer le monde… ok, Yoko va devenir Gally et elle va avoir son petit impact sur le monde. Mais la ficelle est énorme, et inutile pour les lecteurs connaissant Gunnm. Bordel, l'intérêt de cette série sera de développer le personnage de Yoko, pas de faire du grandiloquent à base de destinée et de prophéties mystérieuses ! On SAIT ce que Yoko deviendra sur Terre, pas besoin d'en faire une tartine sur son mystérieux rôle messianique. J'ai l'impression que l'auteur veut préserver les lecteurs qui commenceraient à lire cette série sans jamais avoir lu l'originale. C'est complètement con.
Ça n'empêche que j'ai envie de lire le suivant, alors qu'aux pires moments de Last Order je n'en avais strictement plus rien à foutre.

C'est un peu une lapallissade. C'est évident que c'est toujours d'actualité à partir du moment ou il y a des meneurs/dirigeants.
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j'ai surtout l'impression qu'on va avoir un mix entre GLO et une version light du vieux gunnm. Plus de noirceur, ca fleure trop le blue sky
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Ce qui arrive à la petite reine de mes couilles n'est pas tout à fait ciel bleu.

mais en même temps, ça m'a bien fait rire (digne d'un darwin )