J'aime bien lurker ici, j'apprends modestement beaucoup de choses. J'avais envie de participer à cette section, cependant je ne voyais pas quoi apporter de pertinent.

Après diverses turpitudes internes, une vague idée se dégage, aimant bien jouer le critique gonzo subjectif longuet et roboratif, alors autant tout regrouper dans un seul topic.

Il se trouve pour la petite note biographique inintéressante que je possède 16 systèmes de jeux vidéos, et que mon activité actuelle tends vers l'éclectisme éhonté. Je saute de plate formes en plate-formes, de genres en genres, et même si j'ai quelques préférences, j'aime bien un peu de tout et surtout dans le désordre le plus total, je passe gaiement de la master system à la X box 360 sans trop de soucis, pour ensuite passer à totalement autre chose..

Le constat est que je découvre fréquemment au gré de mon activité désordonnée diverses grandes masterpieces et autres joyaux largement après la période pendant laquelle tout le monde s'est gaiement extasié dessus.

Aussi, voilà peut être je pense l'intérêt de ce blog, je proposerai à chaque fois que je finirai un titre, un avis, que j'espère long, bien rédigé, mais subjectivement argumenté, une expérience de jeu quoi. En espérant que mon point de vue singulier fera peut être parfois naître une discussion un peu fraiche sur divers titres que la plupart d'entre vous connaissent déjà.

Aussi, ce que ce blog ne sera pas : _une présentation factuelle des titres, ce que la section test du site fait déjà, de plus je ne vous apprendrai surement rien.
_un test type magazine de jeu vidéo, avec analyse des différentes composantes du jeu vidéo pour en tirer une appréciation globale.

Ce que ce blog sera : _un avis purement personnel mais construit sur chacun des titres que je finis, je pourrai éventuellement me focaliser sur certains aspects particuliers d'un titre qui m'ont marqué, indiquer diverses déceptions et autres, que ce soit en rapport avec les attentes habituelles liées au titre. J'essaierai si possible de rester "naïf" dans mon approche, de ne pas trop me faire parasiter avec les grands avis habituels que j'aurai pu lire ailleurs.
_une mise en forme qui sera au cas par cas, en fonction de ce que je voudrai mettre en avant vis à vis de mon expérience, et pas une grille de lecture standardisée que je déclinerai à chaque fois.

J'espère juste qu'il se dégagera de ceci quelques singularités invitant à la discussion.

Bon, j'ai quelques titres encore frais dans la tête, je pourrai démarrer avec ca.
Le premier article arrivera bientôt, le temps de le rédiger, et pour commencer fort de café, je me lancerai avec Halo, qui a je crois une certaine aura ici.

HALO : combat evolved
Bungie/Microsoft games studio
X box, 2001



Oui, on peut ne pas avoir peur du ridicule, et oser affirmer qu’on a découvert ceci en début 2009 !

Je n’ai obtenu une X box sur le tard, je savais vaguement que les deux premiers épisodes étaient des must-haves, mais je ne m’étais pas plus renseigné. J’ai une culture FPS plutôt parcellaire et m’était désintéressé du genre depuis quelques pelletées.

Aussi, j’ai acheté la galette d’occasion dans un magasin en passant, dans l’esprit « bon allez un jour il faut que tu le fasses vu que tout le monde en parle ». Grand bien m’en a pris.

ZIP ! and title screen !

Premier petit sursaut, la petite voie synthétique modale qui essaye de m’insuffler un peu de mysticisme me fait frémir…mais pas dans le bon sens du terme…je trouve la production sonore cheapesque et kitsch, et pour le moment la musique de l’écran titre m’inquiète. Mais bon, tant pis, là n’est pas le cœur du jeu.

Petite précision nécessaire : je n’ai pas fait de multi (« se cache derrière son fire wall pour éviter les cyber tomates »), j’ai fini le jeu en mode normal (« éteint frénétiquement son pc pour éviter le hacking sauvage »), la raison du choix du mode est que comme indiqué ci-dessus, je ne suis pas un grand joueur de fps, aussi peut être ai je raté quelques arcanes du gameplay réservées aux élites.

Je passe sur le petit tutorial très sympathique, mais maintenant un classique, je me demande d’ailleurs si à l’époque c’était si courant.

Mes mains ne sont pas encore dans une connivence symbiotique avec les manettes x box de part le peu d’heures que je leurs aient actuellement accordé, mais je suis agréablement surpris, j’ai la sensation que la manette a été designé pour le fps.

J’ai trouvé le premier niveau assez anecdotique, mais il met dans l’ambiance, bien évidemment l’orientation nanardesque des répliques de nos camarades covenants fut une surprise savoureuse, quelques pensées lubriques parcourent mon cortex lorsque j’imagine cortana faire corps avec moi dans mon enveloppe synthétique. Au passage, la combinaison permettant la possibilité de réalité augmentée, je me rends compte que metroid prime peut finalement aller se cacher, bien que l’effet graphique associé à la vue première personne dans ce titre renforce largement l’immersion.

Finalement, une fois arrivé sur la douceur artificielle du Halo, on constate l’intérêt du premier niveau, d’une part il accompagne doucement le joueur dans les conventions de gameplay du titre, par ailleurs sa structure en couloirs qui rappelle les vénérables ancêtres des 90’s contrastent d’autant plus avec la découverte d’une structure ouverte plus extérieure.

Parlons en justement. Un des aspects qui m’a conquis sont ces nombreuses batailles qui parsèment les différentes zones dans des espaces ouverts parfois à taille impressionnante.
J’avais pour expérience Doom, Duke Nukem, Goldeneye et autres Perfect Dark, le choc fut intense.

Autant j’aime les gameplays parfois bourrinos et défoulants, autant je du me rendre à l’évidence, cette fois-ci, aborder certaines phases demande une exploration préalable de la configuration des forces ennemies avant intervention.
C’est grisant, on enfile une série de couloirs, on débouche sur un plateau, l’armée ennemie est disposée avec stratégie et réflexion, et il va d’abord falloir observer et élaborer une stratégie. J’ai trouvé que ca confinait presque à l’infiltration par moments.

Par ailleurs, le sentiment d’accomplissement quand on survit une sous zone est très agréable.
Autant dans certains fps, j’avais du mal à sentir que ce que j’accomplissais était crédible, seul contre des milliers d’ennemis, je bourrine et je gagne.
Là avec le ressort scénaristique du super soldat, combiné à l’approche stratégique, on arrive à beaucoup plus à accepter le fait qu’avec une bonne approche, on puisse seul défaire tout un pan de défenses ennemies.

Bon j’ai trouvé les apports d’alliés NPCs assez pauvres, dans le sens ou on a plus l’impression qu’ils servent dé béquilles d’autres choses, d’un côté c’est contextuellement intéressant car ca soutient justement des phases ou il serait trop gros d’admettre qu’une victoire solo aurait été envisageable, d’un autre côté sur le plan du gameplay j’ai trouvé ca sans interactions, les gens vont se bastonner, nous on fait notre truc dans notre coin, et on obtient juste du soutien dont on est pas dépendants, crédible, mais peu excitant.

J’ai pesté primitivement contre les limitations d’armements, habitués aux arsenaux pachydermiques habituels, j’ai finalement agrée quand j’ai constaté la dimension stratégique que cela apportait, il faut vraiment gérer son stock, il faut choisir les bonnes armes. De même j’ai rarement autant composé avec ce que je pouvais dans un fps, et ce fut une des premières fois que j’ai tiré satisfaction de devoir achever une bataille en me démmerdant au système D avec des armes dont je n’aurai jamais voulu me servir autrement (j’avoue que pour des raisons subjectives j’ai détesté le needles)

Abordons un peu plus l’univers et le scénario. La découverte du Halo est un moment de science fiction assez grisant, avec son horizon qui se découvre, cette structure artificiellement naturelle.
J’ai vu de nombreux débats sur le niveau de la bibliothèque et en général la répétition copié/collé de certaines zones couloirs. J’avoue que j’étais fatigué par moment, d’autant plus que j’ai finalement un ressentiment contrasté de certains choix architecturaux et esthétiques (j’ai apprécié l’ambiance un peu à contre-pied, mais parfois la surabondance de teintes violettes et cette ambiance un peu psyché confinait au kitschy un peu de mauvais gout), cependant le niveau de la bibliothèque ne m’a gêné en rien.
Je l’ai trouvé bien amené, après diverses niveaux ouverts, on découvre la nouvelle faction, au comportement bien plus frontal que les covenants, on accède alors à un niveau bien plus confiné, en fait, ce fut une agréable récréation de revenir à un gameplay plus régressif. Ca a fait du bien une fois dans le jeu de dégommer frénétiquement ces machins qui explosent en balançant des spawns à coups de shotguns en déconnectant le cortex.

Pour ensuite retourner à de nouvelles batailles ouvertes ou cette fois-ci l’intéraction entre nous et les deux autres races entrainent en fonction des respawns des retournements de situations asse inatendues. J’avoue avoir plusieurs fois pris grand plaisir à d’abord observer les deux ennemis se bastonner, puis donner volontairement un petit coup de pouce à une des deux pour ensuite que cela me serve. Je ne comprenais pas trop avant le concept d’ « emergent gameplay » avancé par l’intelligentsia. Merci Bungie.
Par ailleurs, même si je me doute bien que ce copié/collé est une rustine des développeurs pour limiter le temps de développement, j’arrive à le conceptualiser, halo est une structure crée de toute pièce avec finalement une fonction utilitaire, j’envisage bien que ses créateurs l’aient conçus dans un soucis de pragmatisme sans forcément individualiser chaque recoin.

Par contre du coup je me suis demandé le réel intérêt de cette surface pseudo naturelle, en effet, autant je me suis amusé du décalage entre les covenants qui y voient une fonction mystique alors que les desseins des réels créateurs du halo étaient bien plus triviaux, autant du coup ca ne justifie pas réellement la nécessité d’épouser une forme naturelle, soit je n’ai aps compris un pan du scénar, soit c’est expliqué dans les autres opus. Bon au max on peut s’en fouttre un peu.

Le personnage synthétique du « bot » responsable de la bibliothèque m’a vraiment amusé, dans tout ses paradoxes, sa « personnalité » un peu excentrique, contrastant avec le fait qu’il envisage froidement de déclencher le halo car il a été conçu pour, à des milliers d’années lumière de pouvoir envisager que pour nous c’est pas une idée top fun, très savoureux, j’avoue que la petite critique sur la technologie est sympathique.

Le scénario est finalement sympathique, les cuts scènes elles assez quelconques, certes elles sont peu intrusives, mais leur découpage, les séquences, les plans, sont assez hachés et baclés, ca m’a un peu cassé l’immersion parfois. D’ailleurs je ne comprends pas réellement le charisme que dégagerait le master chief, son ton laconique, son doublage français agaçant, sa personnalité absente…je n’ai pas compris…j’étais presque parfois déçu d’incarner un tel benêt presque aussi amorphe que Link.

Pour finir, un petit mot sur la musique : autant j’ai aimé l’alternance sans/avec, l’annonce d’une séquence qui va déboiter par le démarrage de percussions en général est plutôt bienvenue, autant les thèmes ne resteront pas gravés dans mon hippocampe, j’ai bien aimé le contre-pied sylistique, ces musiques très worlds, très organiques, par rapport souvent au mauvais ambiant ou à l’électro-indus qui accompagne nombre de fps, autant la production m’a semblé un peu à côté de la plaque, il y a un petit effet « j’ai composé ca sur mon premier casio des années 80s avec des disquettes que j’ai emprunté à josé de hélène et les garçons », j’ai été parfois un peu irrité par le mix.

Au final, grosse impression, pour une séquence de fin qui m’a donné des sueurs froides, okay les stakhanovistes du mode légendaire pourront se moquer de moi, mais le pic de difficulté lorsqu’il s’agit de mettre à feu puis de s’évader m’a provoqué quelques angoisses.

Je pense que les deux suivants seront miens dans un futur proche.

See you soon.


[ Ce Message a été édité par: Heinrich Hönneldorf le 2009-05-04 22:23 ]

Heinrich, tu n'es pas le seul à avoir découvert Halo assez tard.

Après une première tentative infructueuse lors de l'achat de la console, je m'y suis remis l'année dernière et j'ai fini par en voir la fin et je ne le regrette pas. Ton post résume bien les qualités de ce titre.

J'ai plus de réserves quand à l'apparition des floods : j'aime Halo pour la manière avec laquelle il permet au joueur de gérer le rythme de la partie. Avec les floods, le titre impose son rythme et je trouve que la maniabilité n'est pas forcément adaptée à un action nerveuse. D'un autre côté, cela a permis de créer une vraie tension quand je voyais ces bestioles arrivées sur moi.

Pour la séquence finale, je ne compte plus les tentatives avortées, j'ai cru que j'allais devenir fou.

Content de voir que le forum grosblog gagne un nouveau contributeur et j'ai hâte de lire tes prochains tests.

Rassurez vous, il y a pire, nous sommes en 2009 et je n'ai jamais joué à Halo
Il faut dire que je m'ennuie profondément sur les FPS...(et apparemment celui-ci ne présente rien de particuliers par rapport au genre).
Mais ca ne m'as pas empêché de lire ton test en intégralité, car ça reste toujours intéressant
A bientôt pour la suite de tes tests...

Je l'avais acheté y'a 2a dans un pack avec le 2. Il avait l'air sympa, mais finalement j'y ai jamais joué. Pas le temps, trop de jeux

Pourtant il à l'air super sympa, mais j'ai pas eut le courage de franchir le pas. Tant pi
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Ca n'est pas faux, bon je ne prétends pas à l'exhaustivité dans ce blog, mais plus à une analyse gonzo de ce qui m'a touché positivement ou non dans les titres. Donc j'acquiesce, tout ne fut pas rose dans ces moments. Autant je trouve que face au convenants, l'ensemble des mécaniques du jeu associé à cette espèce de système hybride de visée permissive permet le développement d'un contrôle de jeu pensé penser pour un gamepad qui ne frustre pas de ne pas avoir un combo clavier/souris (bien que ceci dit je n'ai jamais été assez afficionado des FPS pour tirer totalement parti des joies de réaliser des headshots en des temps à la limite de la physiologie humaine).

Cependant, une structure comme le niveau de la bibliothèque, ca m'a amusé un niveau, si le jeu avait débordé vers ce type de gameplay avec les floods je me serai lassé, il est vrai que par moment quand y'en a partout, on est débordé et on a parfois pas le choix que de shooter un gros tas pendant qu'on se fait forcément tabasser par derrière car on ne peut pas gérer tous les fronts de manière optimale.

Je crois que c'est l'organisation des niveaux qui m'a fait passer la pilule, on aborde d'abord les convenants dans de grands univers, puis on passe au flood pour un niveau plus brutal, puis ensuite on retourne à une structure précédente tout en bénéficiant d'ajouts stratégiques avec l'arrivée des floods sur le champs de bataille global.

J'ai cru lire (ici même je crois dans le très bon article de Laurent) que Halo devait primitivement être une sorte de STR, je trouve qu'on sent encore les séquelles dans ce développement de factions avec leurs stratégies proches, c'est un peu starcraft quelque part.

Mon commentaire ne visait pas à critiquer / à faire ressortir un manque dans ton texte. Il s'agissait juste d'exprimer un ressenti par rapport à une évolution des affrontements au cours du jeu.

Rainmaker, tu as acheté le pack mais est ce qu'au final, tu as joué à Halo 2 ?
Si ce n'est pas le cas, je te conseille de privilégié le premier opus. Le second est un bon
jeu, il n'y a aucun doute là dessus mais, sans vraiment arriver à déterminer pourquoi, je le
trouve moins passionnant que le premier. D'ailleurs, je n'arrive pas à me motiver pour le finir
alors que je n'ai joué qu'à Halo 1 jusqu'à le boucler quand je m'y étais mis.

J'ai plus de réserves quand à l'apparition des floods : j'aime Halo pour la manière avec laquelle il permet au joueur de gérer le rythme de la partie. Avec les floods, le titre impose son rythme et je trouve que la maniabilité n'est pas forcément adaptée à un action nerveuse. D'un autre côté, cela a permis de créer une vraie tension quand je voyais ces bestioles arrivées sur moi.