Il me semble qu'à une époque Nintendo avait fait des histoires à Gametronik. Je ne sais pas si c'est avéré, ou si c'est une fausse info répandue pour se faire mousser, car Planetemu n'a jamais eu de problème avec eux.


Pour toute une frange des joueurs, Nintendo est l'alpha et l'omega du jeu vidéo. Quand je lis qu'ils ont inventé le stick analogique, par exemple (alors que ça date de quoi ? 35 ans ?), ça me donne des envies de meurtre.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Atari a quand même vendu plusieurs millions de consoles 2600 (30 ?) sur une période assez longue (6 ans) pour que le succès attire les développeurs. Tout le monde voulait profiter du succès de la plateforme pour y faire de l'argent. Mais avec un hardware très rudimentaire (5 sprites à l'écran, 40 points / lignes, peu de couleurs, 1 bouton sur la manette), rapidement tous les jeux commencent à se ressembler et les Pong / Space Invader / Tennis sont légions. Les programmeurs tournent en rond et le rendu visuel de la machine n'aide pas à différencier vraiment les jeux. Avec une taille de cartouche de 4 KB, il n'était de toute façon pas possible d'aller très loin dans la variété des jeux proposés.

Donc oui, en fin de vie énormément de jeux de mauvaises qualités sortent sur la console et face à un marché assez jeune, les magazines qui auraient pu être un contre pouvoir pour aider le consommateur ne sont pas là. Ce n'est pas forcément un cas unique dans l'histoire du média. Proche de nous, on peut citer la DS où la plupart des jeux casual qui sortent en fin de vie de la console ne sont pas intéressants et il faut vraiment connaître les jeux pour ne pas récupérer le nième clone de Alexandra Lederman aime ses chevaux. On retombe sur la solution de facilité consistant à essayer de faire son beurre sur le succès d'une machine en fournissant un travail très moyen.



Nintendo va aussi contrôler les dates de sorties des jeux afin d'assurer une continuité tout au long de l'année (et éviter l'engorgement de décembre et le vide d'avril). Cela veut dire qu'un développeur ne reçoit son argent (lié à la vente des jeux) que quand celui-ci est mis sur le marché par Nintendo. Il faut avoir les reins solides pour tenir (parfois de longs mois). Ce que Nintendo va aussi contrôler, c'est le type de jeux qui sort. Si un développeur propose un jeu de foot alors que déjà 5 jeux de foot existent (ou sont en attentes de sortie) sur la console, il pourra être refusé, Nintendo voulant offrir un panel varié de types de jeux et ne voulant pas s'enfermer dans un style dominant. Développer pour la NES, c'est donc prendre le risque de se voir refuser son jeu, même terminé. Le côté 'doit plaire à tout le monde' oblige les développeurs à faire des jeux non clivant (d'où le manque de violence, de sexe, de sang...).

Ce contrôle strict est évidemment à double sens. D'un côté le contrôle profite au consommateur mais il l'empêche également d'accéder à certains titres qui ne passent pas sous les fourches caudines de Nintendo (GTA, Mortal Combat, Doom...). Nintendo choisit pour lui.

Olivier

Mortal Kombat (en version legerement censuree) et Doom sont tous deux sorti sur console Nintendo. Doom est meme ressorti plus tard en version 64. Mortal Kombat est sorti sur a peu pres toutes les consoles Nintendo (Game Boy, SNES, N64, Gamecube, Wii, DS... on attend plus que la version Virtual Boy !)
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De memoire le 1 etait pas la censuré, je crois que les fatalités étaient pas mal amputée
Pas de sang en tout cas.
Le 2 par j'ai pas souvenir qu'il y aient touchés
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Beaucoup de choses intéressantes à lire dans ce topic.

Je pense que sans l'arrivée en force de Nintendo, le jeu vidéo ne serait pas mort. Il aurait évolué plus rapidement vers ce qu'il est majoritairement devenu aujourd'hui en terme de contenu : un loisir de jeunes adultes / adultes avec des jeux réalistes / violents / (relativement) complexes. Car il s'agit du public qui, de tout temps, a joué et joue encore sur micro-ordinateurs.
En terme de contenu donc, mais pas en terme de magnitude. Car le marché des jeux micros, en nombre de joueurs et en pognon, était infiniment plus réduit que le marché des consoles de jeu Atari / Mattel et autres.

Après, oui, si Nintendo n'y était pas allé, on peut imaginer qu'une autre société (Sega ou autre) se serait re-lancé en force également dans le marché du jeu-vidéo sur consoles. Mais l'auraient-ils faits avec autant de succès économique, et donc entrainant le même impact que Nintendo ? C'est là que Yamauchi entre dans l'équation, avec son flair, ses coups de bol, et son sens des affaires. Des Yamauchis, on en trouve dans de nombreux business et industries, mais on en trouve pas tant que ça.

Il n'y a pas eu que des coup de bol dans la période Yamauchi. Au contraire même, ils sont plusieurs fois joué de beaucoup de malchance (les Laser Clay notamment qui les a fait plonger financièrement). Et là c'est le vrai caractère de dirigeant de Yamauchi qui a permis de traverser les tempêtes en passant à tout autre chose très vite.

C'est vrai. On peut aussi parler du défaut de fabrication sur les toutes premières Famicom.
Pour les coups de bol, je pensais surtout au fait qu'à une certaine époque il approuvait ou désapprouvait la mise en chantier ou le lancement commercial de tous les jeux (internes à Nintendo) "à l'instinct", sans connaitre grand chose aux jeux-vidéos, n'y jouant jamais !