A la base, ils sont douze, mais seulement la moitié ont pu venir.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Jusqu'à présent, je suis ce groblog attentivement en restant dans l'ombre. Et c'est très instructif de lire comment les gamins actuels appréhendent le média vidéoludique. C'est vraiment riche d'enseignements et je continuerai à te suivre de manière assidue.

J'espère que ce genre d'initiative contribuera à démonter les clichés et intégrer le jeu vidéo dans la culture générale. On y vient progressivement, il ne fait pas désespérer.
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Moi, il y a quelque chose qui m'intrigue. Visiblement, quand tu as introduit la nes pour la première fois, tes élèves y étaient très réticents, alors que quelques semaines plus tard ils la réclament.

As-tu une idée de comment s'est fait ce revirement d'opinion? Naturellement, à travers le jeu? A travers tes démonstrations leur expliquant la bonne façon de jouer? Grâce au dialogue entre élèves pendant la semaine, et à l'anticipation d'aller plus loin et de découvrir de nouvelles choses dans le jeu?

A force de pratique, tout simplement.
Ils ont approfondit certains jeux qu'ils avaient préalablement effleuré, notamment parce-que je leur ai un peu forcé la main, puis ils ont découverts de nouveaux trucs dans ces jeux et ont finit par les apprécier.

Si tu préfères, c'est comme lorsque les gamins ne veulent pas manger des épinards. Au début, ils font la tronche, puis tu enrobes le truc avec autre-chose, pour les amener petit à petit à réclamer des épinards.

[edit]

Les vacances scolaires venant de commencer, il n'y aura pas d'ateliers jusqu'à la rentrée du 3 Mars.
Aussi, je rappel qu'il ne reste que deux séances après la rentrée pour l'atelier du mercredi, lequel basculera sur un tout autre sujet. Néanmoins, l'atelier du mardi continuera jusqu'à la fin du trimestre, puis un nouveau groupe fera son apparition, groupe avec lequel je travaillerai jusqu'en Juin.
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Profite toi aussi des vacances Odysseus, encore merci pour ce blog.
Ton post avec les galères techniques m'a bien fait rire (enfin "rire" dans le sens "ah ah, ça n'arrive pas qu'à moi"), mais il faut dire que tu as cherché les problèmes avec les casques en USB et les fichiers en .OGG, format qui reste en 2014 encore non géré par plein de logiciels et de baladeurs MP3 (bon marchés certes, mais quand même). Oui, moi aussi ça m'agace.

Atelier du mardi: septième séance

Avant les vacances, nous avions abordé la question du son à travers les bruitages et la musique. Mais hélas, suite à divers problèmes techniques, je n'avais pas pu faire exactement ce qui était prévu. Ne souhaitant pas forcément revenir tout de suite dessus, j'ai préféré me tourner vers un nouveau projet de jeu que j'ai créé pendant une pause déjeuner, à savoir un Pong-like multi-joueurs.

L'idée de départ était de proposer, suite à leurs demandes répétées, un jeu multi en local pour jouer avec leurs copains. La plupart des garçons voulant créer un jeu de foot et les filles un jeu de balle au prisonnier, j'ai opté pour un compromis qu'il m'a suffit de présenter comme étant un jeu de tennis.
Seulement, là où d'ordinaire je montre le résultat final souhaité en faisant une démo, j'ai sciemment choisi de les faire partir de rien, sans aucun aperçu de ce que donnerait leur jeu.

Préalablement, j'avais fait deux sprites, l'un d'une raquette (comprendre raquette de Pong), l'autre d'une balle, installé quelques minutes avant sur chaque poste.
Quand je leur ai fait importer le sprite de la raquette, ils étaient hallucinés: "C'est ça la raquette?!", "mais ça ressemble pas à une vraie raquette!" et compagnie. Je m'y attendais, et c'est sans le savoir grâce à ce type de réactions que ce nouveau projet va avoir un fort impact sur eux, en tant que joueurs.

Le premier challenge consiste à approfondir la notion de scripts précédemment abordée. Car là où nous n'avions qu'utilisé que quelques blocs de son, il fallait maintenant partir de rien, d'un projet totalement vierge, et donc faire du pas à pas, section par section.
Globalement, ils s'en sont bien tirés même si une ou deux gamines avaient pas mal de difficultés à suivre, en particulier à cause de certains concepts mathématiques (abscisses/ordonnées, valeurs positives/valeurs négatives, etc.). J'ai dû m'y prendre à plusieurs reprises, en exposant certaines problématiques différemment, avec des exemples concrets qui leur parle, mais aussi en leurs faisant tester des fonctions qui ne font pas partie du projet mais qui leur permettent de comprendre plus facilement certains trucs. Une approche qui fonctionne plutôt bien est celle du carrefour: un enfant se trouve au croisement de deux rues, sachant qu'il n'a pas un sous en poche. Au bout de chaque rue, il y a un endroit particulier, découpé comme suit:

- En haut, la maison de sa mamie qui va lui donner un peu d'argent pour son anniversaire.
- A droite, la maison de son tonton qui va lui donner un peu d'argent de poche.
- En bas, un magasin de confiserie où il va pouvoir s'acheter des bonbons.
- A gauche, un magasin de jeu vidéo où il va pouvoir acheter son jeu préféré.

Donc, en haut et à droite, il gagne de l'argent. On est sur un valeur positive. Mais en bas et à gauche, il va en dépenser, on est sur une valeur négative (symboliquement hein). Généralement, ça leur permet de mieux appréhender le truc, en soulignant qu'au centre du carrefour, ils n'ont rien, donc zéro, soit une valeur qui n'est ni positive, ni négative.

Étonnamment, les mômes ont plié le script de la raquette du premier joueur en à peine une demi heure. Il est vrai que, dans des contextes scolaires, les enfants ayant une concentration accrue, ils ont tendance à bosser plus vite. Mais là, c'était assez impressionnant, en particulier quand je leur ai demandé comment faire la raquette du deuxième joueur. Plusieurs gamins m'ont répondu à l'instinct qu'il suffisait de dupliquer l'objet de la raquette du joueur un et de simplement changer les valeurs ainsi que l'attribution des touches. C'est dans ces moments-là qu'on se dit qu'on n'a pas bossé pour rien pendant un mois et demi.
J'ai hésité un temps à aborder le script de la balle avec eux, mais j'ai préféré le garder sous le coude pour la semaine prochaine, d'autant qu'il est finalement plus complexe que la moyenne (plus en tout cas que celui du tuto en cours sur le Grosblog "Faites vos jeux", d'autant que sur la version 1.4 certains blocs de la V2 manquent à l'appel et qu'il faut bidouiller pour compenser).

Plutôt content de cette reprise au final, bien que nous ayons encore perdu un gamin qui a été exclu comme cela se pressentait depuis le début de l'atelier. C'est dommage, parce-que je l'aimais bien ce môme, mais il était devenu infect, tant avec nous qu'avec les autres gosses. En tout cas, ils sont toujours aussi enthousiastes et impatients de mettre leurs jeux en ligne pour les présenter à leurs copains et à leurs familles. Ce qui se fera plus tôt que prévu puisqu'une restitution auprès des élèves et de leurs parents devrait avoir lieu en dernière séance.
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Le compte-rendu de la septième séance du mardi est disponible ci-dessus

Atelier du mercredi: onzième séance

Aujourd'hui a eu lieu l'avant dernière séance, sachant que la prochaine sera construite sous la forme d'un "gros" tournoi à l'occasion duquel tous les gamins ramèneront leurs consoles et jeux favoris.

Que dire? L'essentiel de leur travail sur les jeux a été fait, du moins pour la plupart des enfants. De fait, la première heure a surtout été consacrée à la correction de bugs mineurs ou de petites retouches graphiques. Et bien que j'ai déjà prévu de passer un certain temps pour modifier deux-trois petits détails, je suis content du résultat obtenu, et eux aussi. Bien sûr, j'ai également quelques regrets, comme celui de ne pas avoir pu les faire bosser plus que ça sur le script, mais le contexte particulier de cet atelier ne permet pas de les solliciter d'avantage. Pas grave, ce sera sans doute pour une prochaine fois.

Sur la deuxième heure, nous sommes revenus aux fondamentaux avec de l'émulation NES, mais aussi quelques néo-classiques comme Pac-Man CE DX.
Les enfants connaissant maintenant bien les ROMS à disposition, ils étaient surtout en mode "Je picore à droite-à gauche". Beaucoup de Super Mario bros., une bonne dose de Pac-Man, un peu de Double Dragon II et un chouia de Ninja Gaiden. Ceci dit, et bien que j'ai remarqué une nette amélioration dans leur maîtrise de ces jeux, je ne peut m'empêcher de constater que, chez certains, le défaitisme face à l'échec demeure. Là, il me semble que l'on est sur un problématique qui dépasse la question du seul jeu vidéo et qui est lié à de multiples facteurs externes à ce projet, lesquels sont difficiles à enrayer quand on n'a que deux heures par semaine avec ces gamins.

Néanmoins, ils ont beaucoup aimé Pac-Man CE DX, qui n'est pourtant pas le jeu le plus facile qui soit, surtout quand on le découvre pour la première fois. J'ai d'ailleurs bien pris soin de leur faire une démo complète du mode "5 minutes", puis une explication personnalisée pour chaque môme prenant la manette histoire qu'ils ne se sentent pas perdus. L'esthétique visuelle et sonore les ont bien accroché, mais c'est surtout l'idée de changements permanents des niveaux qu'ils ont adoré! Certains se sont mis à imaginer ce concept appliqué à d'autres jeux, et c'est peut-être là l'essentiel: susciter leur imagination pour l'appliquer à des univers fictifs pourtant très définis.

Petite anecdote: sur les dix dernières minutes, un gamin voulait absolument tâter du KOF XIII, simplement en ayant vu la vignette dans ma liste de jeux Steam. Je le laisse jouer vite-fait pendant que les autres nettoient la table du goûter, et le voici qui tombe sur Mai dans le roster. Je vous laisse imaginer les réactions de l'assemblée.
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Ça a viré au cours d'éducation sexuelle?

J'hésite à faire une blague politiquement incorrecte.

Boutade à part, ce Groblog ne sera exceptionnellement pas mis à jour la semaine prochaine* pour cause de déménagement. Ceci dit, et pour rappel, mercredi 12 Mars sera la dernière séance consacrée à l'atelier jeu vidéo (nous attaquerons un projet de film d'animation après).
Par contre, celui du mardi continue jusqu'à la fin du trimestre, puis nous entamerons un nouvel atelier basé sur le même thème avec un autre groupe d'écoliers jusqu'à la fin Juin.

* Et peut-être la semaine suivante, mais pas sûr.
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Merci pour ces derniers compte-rendus.
Mon fils aussi adore l'esthétique de Pacman CE DX. Et c'est vraiment un super jeu.

Compte rendu de l'atelier jeu vidéo du mardi

N'ayant pas pu poster durant plusieurs semaines suite à mon déménagement, je vous propose un condensé des séances du mardi qui ont eu lieu entre-temps, avec une petite conclusion sur ce deuxième trimestre.

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Après avoir ajouté les raquettes, je leur ai fait créer le script de la balle, assez costaud il faut le dire.
D'une part, cette balle doit pouvoir rebondir sur les raquettes ainsi que sur le haut et le bas de l'écran, mais pas sur les bords de gauche et de droite. D'autre part, en plus de respawner après chaque point marqué, elle doit prendre une trajectoire qui ne privilégie aucun joueur sur l'ensemble du match.
La chose a été difficile car il a fallu leur faire examiner le comportement d'une balle dans un espace clos (l'écran) avec les restrictions propres à un jeu tel que celui-ci. C'est d'autant plus délicat qu'étant parti sur une représentation graphique volontairement basique, très typée Pong, certains enfants ne comprenaient pas pourquoi les joueurs, représentés par les raquettes, ne pouvaient pas aller chercher la balle au fond du cour, ou au contraire aller au devant.

Un autre problème était que le script de la balle, tel qu'il a été écrit pour cet atelier, faisait que le joueur deux était privilégié puisqu'il avait presque toujours le service. Du coup, il a fallu trouver une astuce en ajoutant 20% de vitesse au premier joueur pour compenser ce manque, ce qui n'est pas forcément bien passé auprès des gamins, ces derniers jugeant que l'un ou l'autre joueur était amené à gagner par défaut...
Nous avons donc eu une discussion autour de certains jeux multi qu'ils connaissent, notamment des jeux de sport (FIFA en tête), en leur expliquant que d'une équipe à l'autre, d'un joueur à l'autre, les statistiques liées au script n'étaient pas forcément justes et que le plaisir de battre, par exemple, une équipe comme l'Espagne avec le Japon était d'autant plus méritoire. Un temps, j'ai même songé à leur faire créer un écran de sélection du joueur de tennis, avec un choix de pays, et donc avec des scripts légèrement différents, mais nous n'avions malheureusement pas suffisamment de séance pour ça.

En parallèle, et alors qu'il ne nous restait plus que trois séances, j'ai appris que l'essentiel de mes gamins allaient partir durant plusieurs semaines en classe découverte... Autrement dit, qu'ils n'allaient pas pouvoir fignoler leurs jeux pour certains, voire les terminer pour d'autres. Super. Sur les dix-huit gamins en début d'atelier, il n'en restait plus que cinq. J'ai donc dû revoir le déroulé de l'atelier en conséquence tout en permettant aux gamins de disposer de leurs jeux finis à leur retour.
Concrètement, certaines séances ont d'avantage relevé de l'occupation de loisir que de l'atelier pédagogique. Bien sûr, nous avons fait un peu de Scratch, mais je ne pouvais pas aller très loin dessus, aborder un nouveau projet, tout simplement parce-que cela aurait creusé un fossé entre ceux partis en classe découverte et les autres. Malgré tout, c'était sympa et relativement constructif, et ça nous a permis de nous rapprocher encore un peu plus avec les gamins, en particulier autour d'une séance spéciale poissons d'Avril et œufs de Pâques.

Hélas, cet atelier s'est terminé en eau de boudin: lors de la restitution qui a eu lieu vendredi 11 Avril, à un horaire qui permettait pourtant à une bonne partie des parents d'être présents, aucun de mes gamins n'était là car tous ont été ramenés par leurs parents pour plier les bagages et partir derechef en vacances*...
Face à une petite dizaine de parents d'élèves, j'ai donc dû présenter ce qui a été fait ce trimestre en moins de cinq minutes, coincé entre un atelier danse et un atelier marionnettes, lequel n'a pas pu représenter son spectacle puisque tous les gamins étaient également absents. Perso, à ce moment, j'ai pris sur moi, mais l'animatrice de l'atelier marionnette a balancé au public cette phrase pour le moins salvatrice: ces parents sont irresponsables. Et c'est un avis que je partage.
Dès le début d'année, ils avaient la date et l'heure de la restitution. Ils pouvaient largement anticiper la présentation des projets sur lesquels leurs enfants ont bossé, se sont investis et parfois passionnés. Prendre vingt petites minutes à la fois pour découvrir le fruit de trois mois de travail de leurs enfants, c'est pas grand-chose il me semble. Mais visiblement, c'est encore trop demandé... Et que l'on ne me sorte plus l'excuse du travail. Je bosse aussi, plein d'autres parents bossent, et ils trouvent le temps malgré tout. Pour ma part, je l'ai pris de nombreuses fois en soirée, la nuit ou en week-end. Et je l'ai aussi pris ce soir là alors que, normalement, j'avais terminé ma journée depuis quelques heures déjà, ce alors que je traverse chaque jour deux départements pour aller bosser.
Donc, le prochain parent que j'entends brailler comme un veau pour se plaindre des ateliers périscolaires, je lui poserai cette simple question: avez-vous pris le temps de voir ce qu'avaient fait vos enfants? Avez-vous pris le temps de discuter avec les animateurs - dont certains sont bénévoles - qui sont venus spécialement pour échanger avec vous? Non? Bah allez vous faire foutre.

Oui, je ne suis pas content, et même si je suis conscient que mes gamins ont appris plein de trucs et se sont amusés, ça ne m'ôte pour autant pas l'idée que ces ateliers sont majoritairement perçus comme des séances de garderie et non pas de vrais ateliers pédagogiques. Ce constat est également partagé par certains enseignants, notamment pour leurs cours. Le seul fait que leurs enfants passent l'essentiel de leur temps à l'école me semble pourtant devoir susciter chez ces parents un minimum d'intérêt. Il semble que je me trompais...

Bon. Après ce petit coup de gueule salutaire, j’attends la rentrée avec un projet identique, mais tournée un peu différemment sur le plan pédagogique, notamment parce-que j'aurai une majorité de CE1-CE2.
Par contre, et je l'ai appris il y a peu, il n'y aura plus d'atelier périscolaire jeu vidéo à la rentrée de Septembre. Pourquoi? Parce-que ces ateliers doivent désormais répondre à un ensemble de critères à peine orientés, à base de "démarche citoyenne", "engagement citoyen" et autres "citoyen-actif"... Des fourres-tout qui n'ont aucun sens mais qui permettent de filtrer les ateliers en amont. De fait, je partirai sur un projet de "web-radio citoyenne", mais pour lequel je compte bien insérer le jeu vidéo quelque-part, sous forme de chroniques ou de rubriques. Stay tuned!

* C'est l'explication officielle. Officieusement, très peu de familles ont pu partir en vacances.
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Note: le compte-rendu des séances du mardi est lisible ci-dessus.
Aussi, le rythme de publication reprendra normalement à la rentrée.

Compte-rendu de l'atelier jeu vidéo du mercredi

Autre atelier, autre contexte, autre finalité.

Comme prévu dans le dernier compte-rendu, les enfants ont tous terminé leurs jeux avec un peu d'avance. Du coup, je leur ai fait ajouter un mode deux joueurs pour certains, ou améliorer certains éléments graphiques pour d'autres. Il y a aussi eu beaucoup de corrections de bugs, dont l'essentiel de collision suite à la modification de la taille de leurs sprites et donc des hitboxes.
A ce sujet, le gamin qui bossait sur un jeu d'aventure avec des zombies a finalement refait quasiment tout son projet pour le transformer en une espèce de shooter à la Duck Hunt. Ce n'est pas hyper clean, le script est un peu baveux, mais c'est intéressant de voir comme il s'est approprié Scratch et est parvenu à changer une grande partie de son jeu en quelques semaines.

En parallèle, je leur ai fait découvrir pas mal d'autres jeux retro, en majorité de la NES car ils n'arrivent pas à décrocher de cette console. Nous avons aussi organisé un après-midi spécial tournois, avec différents supports et jeux, dont du Mario Kart sur Super Nintendo et du Pac-Man CE DX sur PC. D'autres gamins inscrits à l'association étaient également conviés, ce qui leur a permis de découvrir ces jeux et machines dont ils ignoraient à peu près tout. Je redoutais un peu qu'ils ne soient pas plus motivés que ça par ces jeux (ces gamins venus pour l'occasion avaient une quinzaine d'années) mais ça s'est fait plutôt facilement.

Voilou. Leurs jeux seront présentés à leurs parents en fin d'année, avec leurs autres travaux, à l'occasion d'un petit goûter ouvert à tous.

Sinon, petite précision utile: depuis le dernier compte-rendu, je suis parti sur un autre projet avec ces gamins (un film d'animation). Du coup, nous reprendrons peut-être un projet jeu vidéo à la rentrée de Septembre, mais pas sûr encore. Dans tous les cas de figure, je songe à mettre en place un club jeu vidéo à mon boulot d'ici Septembre, qui réunirait les enfants ET les parents. L'idée serait évidemment de faire du Scratch et de découvrir l'histoire du jeu vidéo à travers des titres retro, mais surtout d'échanger autour de ce média, de partager les points de vue générationnels et culturels. Bref, de mettre en place une passerelle entre parents et enfants, et pourquoi pas d'organiser quelques sorties dans ce cadre, avec des tournois réguliers et des championnats locaux.
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J'ai vu qu'il a des projets pour (encore) changer le rythme scolaire...Du coup ces ateliers périscolaires vont passer à la trappe ??

Comme indiqué précédemment, ils sont toujours d'actualité. Mais le gouvernement a revu leur orientation pour en faire un truc bien moins généraliste et beaucoup plus orienté politiquement. C'est sans doute une façon de cadrer certains trucs, mais reste que ça devient de plus en plus étanche. Et je suis sûr que les négociations de syndicats d'enseignants en sous main n'y sont pas étrangères...
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Atelier du mardi: première séance du troisième trimestre



Extrait des douze formulaires remplis par les enfants de ce nouvel atelier trimestriel.

Bon ben, ça commence bien...

Je vais faire l'impasse sur les multiples problèmes de disciplines dont certains sont assez lourds et me concentrer sur l'aspect jeu vidéo. Du moins, ce que nous avons pu aborder entre deux punitions.

Donc, après un petit tour de présentation et avoir exposé le projet, je leur ai remis les questionnaires dont vous pouvez apercevoir quelques extraits ci-dessus. Tout en discutant avec eux, j'épluche leurs réponses, lesquelles m'aident à mieux cerner ce qu'ils aiment et quelles sont leurs expériences vidéoludiques. Et c'est juste l'horreur. Presque tout n'est que violences, grossièretés et certaines réponses versent carrément dans la provocation d'un ado moyen. Sauf que la plupart sont en CE2. Super.

J'organise donc un petit débat avec eux, sans les juger ni remettre en question leurs pratiques mais pour voir si derrière tout ça ne se cache pas quelque-chose de plus intéressant que "rouler sur des gens" et "tuer des gens", comme cela est finalement souvent le cas. Sauf que non. Pas de plaisir à se balader dans la ville, pas d'amusement à faire des cascade en voiture, pas de courses-poursuites rigolotes, rien de rien. La plupart des gamins semblent prendre un plaisir certain à cette violence qui, apparemment, dépasse le seuil du jeu vidéo.
Il va sans dire que la conclusion immédiate est de préparer une séance spécialement consacrée à la prévention, d'autant que beaucoup jouent en ligne et font des rencontres virtuelles pour le moins inappropriées... J'ignore si ça va prendre, mais je vais au moins tenter le coup, parce-que ces mômes sont clairement en roue libre totale devant leurs consoles sans aucun adulte pour encadrer tout ça.

Par une habile transition, c'est-à-dire demander le calme pour la 25ème fois, je les lance sur un début d'histoire du jeu vidéo. Tout d'abord, on discute de la série des Mario, jeux auxquels la plupart ont déjà joué mais qu'ils considèrent pour beaucoup comme des jeux pour gamins. Oui, ils sont en CE2/CM1... Puis je leur demande quelle société les a développé. Personne ne le sait, ce qui est tout de même l'occasion d'une réponse assez rigolote où un môme me dit "une société italienne, parce-que Mario est italien".
Sonic par contre, c'est la loose totale. Personne n'a jamais joué à aucun de ces jeux, et évidemment personne ne sait que Sega est derrière. Donc je braque très vite sur les FIFA (troisième jeu le plus cité après GTA et kolof), et un gamin se remémore assez vite qu'il s'agit de EA. Hélas, ça part très rapidement sur une discussion autour du foot qui enflamme les passions et que je dois recadrer très vite après deux nouvelles punitions...

Une fois tout ce petit monde à peu près calmé, je les lance sur un quiz portant sur les héros de jeux vidéo.
Les réponses sont navrantes, pas une seule n'est correcte (pourtant, c'est vraiment calibré pour de jeunes enfants) et certains réclament qu'il y ait du kolof avec un quiz portant sur les modèles d'armes... Intérieurement, je viens de passer au niveau 7 de PIT-FIGHTER. En mode un joueur. Avec une manette cassée. Et un mec qui joue "Le Petit Bonhomme en Mousse" au biniou dans mon dos.

Bref, mis à part quatre gamins tout à fait adorables et dont l'absence totale de pratique du jeu vidéo rendra l’expérience de ce projet encore plus intéressante, la plupart des autres mômes vont me proposer un sacré challenge que je ne suis pas encore sûr de vouloir relever... A voir d'ici mardi prochain donc.
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Je serais toi, je leur passerais du porno, histoire de finir le boulot.

Blague à part : tu comptes aborder la question avec les parents ? Histoire de leur mettre le nez dans leur caca ? Bon courage sinon, tu vas en avoir besoin

Leur méconnaissance totale de Sonic et Mario m'étonne. Il me semble que ton groupe précédent les connaissait au moins de visu, non ?
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Brr, plein de trucs qui font froid dans le dos dans ce post.


Mon dieu, jouer à GTA alors qu'ils n'ont même pas atteint la dizaine d'année ?!
Mais quel parent ayant un minimum de neurones oserait faire ça à des gamins même pas prépubères ?!



Quelque chose me dit que Sonic Boom est trèèèèèèès loin de suffire pour (re)conquérir le cœur des enfants occidentaux.



J'ai bien peur que leur destin est tout tracé : grossir les rangs de joueurs "incultes" de jv.com et ceux des Nintendo Hater (désolé pour ma négativité).

Puisses-tu pouvoir leur faire ouvrir les yeux, même si ça m'a l'air mission impossible.

Comme j'expliquais dans la mise à jour/le condensé des dernières séances du mardi, la plupart des parents s'en battent l’œil.
Après, si par un quelconque miracle un ou deux parents pouvait daigner venir, ce serait juste génial, et mon but ne serait pas de les tanner (même si l'envie ne manquerait pas) mais de leur expliquer qu'il serait bon de s'intéresser d'un peu plus près aux activités vidéoludiques de leurs gamins, par exemple en partageant des moments de jeu avec eux.




En effet, et la plupart avait joué à quelques jeux de ces franchises. Mais là, c'est le gros désert.
Après, quand tu vois que la plupart de ces enfants sont nés autour de 2005, soit l'année de la sortie de la 360, ben ça pèse déjà pas mal dans la balance. Et le phénomène "jeux du grand-frère" ou "jeux du grand-frère du copain" joue beaucoup. La plupart ne choisissent pas leurs jeux, puisque pour ça ils devraient déjà s'informer sur ce qui sort, ce qui est très loin d'être le cas, mais picorent dans ce qui leur tombe sous la main.
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Déprimant, et pas tellement étonnant...
S'ils sortent de l'atelier en sachant seulement que les jeux vidéo ne se limitent pas à CALLOF-FIFA-GTA-je-braque-les-gens, ça sera déjà bien. Bon courage !

Je serai tenté de te dire que de nos jours la plupart des parents s'en foutent. Déjà pour les laisser jouer à gta c'est qu'ils ont un souci....

Nordine, mario jeu pour gamin, t'aurai du leur dire qu'ILS etaient des gamins et que se considerer adulte ca ne justifie pas qu'ils jouent à des jeux pas de leur age.
POur les punir je les aurais fait jouer à GTA1 tiens


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