Vu que ça va intéresser grand maximum 2,5 personnes sur le forum, je n'ai pas envie de developper plus que ça mon avis, mais je voulais tout de même vous faire part d'une petite surprise.

En effet, The Saboteur, le jeu de feu Pandemic Studio, mérite largement la palme du "jeu que je n'avais pas vu venir mais qui est passionant de bout en bout" de l'année 2009.

En gros, The Saboteur, c'est Assassin's Creed dans une occupation nazie fantasmée revue et corrigée par Frank Miller au design et Josh Whedon au scénario... Assassin's Creed mais en passionant quoi.
Jamais vu un GTA like aussi varié. Déjà parce que les persos, bien que gravement clichés, sont très réussis. Ils ont tous un caractère trempé et sont aussi intéressants que plein d'histoires cachées. Ensuite parce que la variété des situations et des missions intime le respect pour un jeu considéré comme de la seconde zone. Enfin, parce que contrairement à GTA 4, on peut appréhender chaque objectif totalement librement. Il y a pléthores de manières complètement anarchiques de boucler une mission (en se déguisant en nazi, en utilisant la force, la discrétion, en rusant etc...). C'est impressionant comme tout marche bien et comme rien n'est crypté. Et tout ça sans bug et sans défaut de game design majeurs s'il vous plait...

Alors certes le jeu est bourré de sales défauts : Une maniabilité pas franchement au top (surtout apres inFamous ou Crackdown), une réalisation très inégale (les zones en Noir & Blanc sont sublimes mais dès que ça passe en couleur c'est d'une pauvreté inégalée), une ambiance très particulière où la véracité historique et géographique frole l'insulte etc... Mais comme jeu vidéo à ambiance, Saboteur se pose comme l'un des meilleurs jeu du genre, bien loin devant Assassin's Creed, Saints Row, Just Cause etc...

EDIT : Un peu d'illustration.








[ Ce Message a été édité par: Nano le 2009-12-14 18:17 ]

Si le lcteur de ma PS3 fonctionnait ce serait un jeu auquel je serais déjà entrain de jouer.
Visuellement et scénaristiquement, c'est tout ce que j'attends d'un jeu next gen.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Ce jeu m'intéresse énormément (comme ça on est déjà 3), l'esthétique du jeu m'a franchement tapé dans l'oeil depuis le début. Autant GTA IV et AC me laissent froide, autant celui-ci a un cachet certain.

Cependant les avis sont très mitigés. L'aspect purement technique je m'en fiche à peu près, mais d'après pas mal de gens qui l'ont testé, il est pratiquement impossible de se la jouer infiltration tant les nazis détectent le moindre pet de travers, et on en est donc réduit à bourriner. Apparemment ce n'est pas ce que tu as ressenti, mais ça me ferait plaisir que tu développes un peu là-dessus.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Le plus simple c'est de prendre un exemple.
Ma dernière "mission" en date c'était de libérer le chef d'une poche de résistance enfermée dans une cage, en plein milieu du palais de justice localisé sur les Champs-élysées (argh!!).

Je sors de ma planque de Pigalle (un cabaret où les chanteuses dévoilent leurs charmes sur "Feeling Good" de Nina Simone devant un parterre de Nazis enivrés..) et je fonce au volant d'une vieille Citroen sur la plus belle avenue du monde. Dans ce monde en noir et blanc, aux ambiances musicales Jazzy et au sol éternellement mouillé de pluie interminable, seul le rouge des drapeaux nazis qui arborent chaque murs et chaque poteaux de l'avenue vient casser la bichromie.

Je me gare en face du Palais de Justice. Des sentinelles nazis gardent l'entrée principale du bâtiment. Ils sont lourdement armés. Quelques gardes font les 100 pas en haut et en bas de la forteresse... Maintenant, plusieurs choix s'offrent à moi:

- Le passage en force. Je peux appeler en renfort des groupes de résistants (de 1 à 5 qui déboulent en voiture) pour me prêter main forte, et peux donc tenter une entrée principale en essayant de dezinguer le maximum de soldats et en forçant le barrage... = en facile, ça passe sans problème, en normal, même si le personnage est assez résistant (ha ha quel jeu de mot), il va falloir avancer par étape en utilisant bien chaque obstacle pour se mettre à couvert.

- L'approche Ninja syndrome Solid Snake. Je peux grimper péniblement et discrètement sur un toit des bâtiments alentours, puis profiter d'un câble électrique pour me laisser glisser jusque sur les remparts du palais de justice. Là, tout aussi furtivement, je liquiderais les gardes des remparts grâce à mon revolver équipé d'un silencieux, ou tout simplement en me faufilant derrière eux et leur faire une prise du célèbre catch irlandais. Enfin, en prenant soin d'éviter les grands spots de lumière je pourrais m'approcher de la cage du prisonnier et l'en sortir. Pour la retraite par contre, il faudra prendre ses jambes à son coup et zigzaguer entre les balles.

- L'approche du caméléon sautillant. Je peux prendre à parti un soldat nazi (de préférence un haut gradé, c'est important). Après l'avoir copieusement et discrètement tabassé, je lui pique son arme et son uniforme. Ainsi affublé, je m'approche au pas martial (la touche L2 permet d'adopter le marché nazi...) de l'entrée principal, prend soin d'éviter le regard insistant des caporals SS (ils detectent rapidement les subterfuges), ne m'attardent pas devant les gardes et passe directement dans la cour. Si l'occasion me le permet, je me débarasse tranquillement de quelques soldats zélés, puis je libère mon compagnon d'arme et fuit le plus vite possible les nazis qui ont découvert l'entourloupe. (Ca c'est mon approche préférée, elle marche bien, même si elle finit souvent en pugilat suite à trop de gourmandise de ma part...).

- Il existe d'autres possibilités (les passages secrets, le nettoyage à distance au snipe, entrer avec une voiture et fuir tout aussi rapidement etc...). Sincèrement, le jeu engage à varier les plaisirs et reste assez permissif. Toutefois, l'approche infiltration en général réclame de la rigueur que n'impose pas le jeu. Il est assez facile d'avoir envie de tuer un garde afin d'écourter une trop longue attente, et du coup de faire sonner l'alarme... Néamoins, il est "presque" toujours possible d'y aller en douceur... et souvent de se faire plaisir.

Enfin, un certain nombre de mission scénarisées et scriptées viennent régulièrement ponctuer l'aventure apportant aussi un lot de variété bienvenue (bataille en zeppelin, course poursuite automobile etc...). Je vous conseille le topic de Neogaf qui relate bien mieux que moi tout un tas d'expériences similaires à la mienne.

PS : Par contre, et j'y tiens, le monde de The Saboteur est complètement surréaliste... Les femmes ont toutes des seins énormes, les nazis la mâchoire carré, et les héros fument clope sur clope en tuant des hordes de nazis assoiffés de sang... Le centre de la France est à 5 minute de la Tour Eiffel, Pigalle fait la moitié de Paris etc....

Juste un mot pour dire que je m'amuse énormément avec "The Saboteur", après avoir eu très très peur pendant l'introduction/le long flashback et ses personnages embarrassants, son histoire cliché et ses dialogues lamentables.

Mais une fois qu'on revient dans Paris et qu'on a coupé l'horrible voice acting, c'est une expérience particulièrement jouissive et un jeu très très bien fait et amusant.

Un grand merci à Nano qui ne lira sans doute pas ceci puisqu'il ne vient plus, il est LA raison qui m'a poussé à l'acheter.

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Allez, parlons un peu jeu : en ce moment je joue à The Saboteur justement. On en a déjà un peu parlé ici, il s'agit d'un bac à sable situé à Paris, durant l'occupation, et on incarne un Irlandais qui rejoint la résistance et chercher à venger son meilleur ami, qui a été torturé et tué par un général nazi. L'originalité du jeu réside dans sa direction artistique, les rues de Paris étant en noir et blanc à l'origine, et gagnent des couleurs au fur et à mesure de leur "libération", qui progresse en détruisant des objectifs précis. Il y a aussi tout un tas de missions dites libres, qui consistent à faire péter tout ce qui ressemble de près ou de loin à une infrastructure nazie.

Le jeu est n'est pas mal du tout, on a plutôt tendance à se la jouer infiltration en empruntant un uniforme à un soldat nazi qu'on aura neutralisé discrètement, et c'est assez jouissif de faire péter toute une base et de s'éclipser comme si de rien n'était. On peut aussi circuler sur les toits de Paris pour échapper à nos poursuivants, ou encore se cacher dans un bordel. L'ambiance est excellente, avec plein de petits détails sympa, comme la possibilité de sauver des civils des persécutions nazies, et la direction artistique est réussie.

Il y a des lourdeurs dans le gameplay, quelques facilités géographiques qui font sourire, et les missions libres sont répétitives, mais je m'amuse bien. Je trouve que le jeu se prête bien au picorage, et il est assez riche pour s'occuper un bout de temps. Je ne regrette pas mes 10€.
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très sympa effectivement ce Saboteur que j'ai eu à l'époque pour 30 euros. Un bon GTA-Like qui ne se prend pas historiquement au sérieux. On est plus dans le pulp que dans la leçon d'histoire. Et si les missions libres ont tendance à être effectivement répétitive, les mission histoires sont bien varié dans leur situation, lorgnant parfois du coté d'Indiana Jones. Il y a aussi des défi a remplir qui permettent d'avoir de nouvelle capacité qui facilite bien la vie.

Et la bande son, même si anachronique, est très sympa.
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J'avais vu, mais bon UN jeu ca veut pas dire tous les jeux.

@Shenron : revient sur gow3, je m'ennuie ^^
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J'ai adoré ce jeu! Malgré un doublage français atroce (AMA) et une histoire et dialogues moyens, je me suis vraiment éclaté avec, il y a plein de bonnes idées, et malgré ses fantaisies sur Paris et la seconde guerre mondiale, ça fait un peu réfléchir des risques de la résistance tout de même (genre, je me sentais mal d'avoir fauché deux ou trois piétons lors d'une fuite après une opération, ou quand un passant passait devant une de mes bombes lors de son explosion).

Mais bon, c'était mon premier GTA-like, donc c'est peut-être l'effet de surprise qui a beaucoup joué aussi.
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Je ne connais pas la version PC d'Alice 2 mais il n'y a pas une option dans le menu principal du genre "Télécharger American McGee's Alice" ? Enfin bon, EA a bien chié dans la colle avec cette histoire.
D'ailleurs ça me fait penser que j'avais joué à AMG Alice après Alice 2, mais que je n'en ai pas parlé ici. Vais-je déterrer le topic ?
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Si loin une roue

Tiens ? Je réalise que maintenant que The Saboteur version PC n'était plus dispo sur Steam, mais uniquement sur Origin. Alors même s'il n'est qu'à 10€, hé bé ça sera sans moi, rien que pour le principe.

@Simbabbad :
Merci pour l'info (mais j'étais certain d'avoir lu un article de toi sur ton blog , même si je suis revenu broucouille de ma recherche), j'ai lu son post et je partage pleinement son avis (mais c'est vrai que la géographie est... très spéciale dans ce jeu, vaux mieux s'imaginer qu'il s'agit d'un Paris alternatif).

J'y jouais beaucoup jusqu'à ce que je rencontre freeze sur freeze, et pareil dans Alice 2. J'ai soupçonné dans un premier temps les pilotes nVidia (je suis en plus sur Windows 8 RP, histoire de tendre la joue), mais il s'avère que c'est un bug connu de la Release Preview de Windows 8 (Microsoft l'a corrigé pour la version finale et il semblerait également que cela ait été corrigé pour la RP via Windows Update, à confirmer en plein jeu).

En tout cas quel plaisir de pouvoir aborder chaque mission (ou presque) à sa façon : escalade, discrétion, infiltration, déguisement ou bourrinage... y'a toujours plusieurs méthodes. Alors oui, l'IA est complètement aux fraises (et les nazis ne remplacent jamais les gardes tués ou portés disparus - je joue en Normal, est-ce différent en Difficile et autre ?) mais je m'amuse beaucoup. Et le jeu incite violemment à explorer même en pleine campagne. Y'a toujours un truc à faire péter, un bonus à trouver ici et là. Et comme tu l'as signalé, je me sens aussi légèrement mal à l'aise quand je fais des victimes civiles lors d'une explosion ou d'un écart de conduite, chose qui ne me dérange dans pratiquement aucun GTA-Like. La seule chose qui ne me gêne pas trop c'est que l'IA des piétons est très mauvaise elle aussi, ils ont souvent tendance à rester sur la route plutôt qu'à se planquer sur le trottoir (comme le font ceux des Driver).

Sinon, je suis toujours très fan de l'ambiance graphique en noir et blanc, même si le passage à la couleur, particulièrement reposant et repoussant l'atmosphère assez étouffante, est un poil dommage pour ma part : le jeu perd beaucoup de son ambiance, même si l'effet est assez réussi (je ne sais pas si je suis clair...).

Le doublage VF est assez particulier. Autant le héros est doublé par la voix française de Shepard (Mass Effect) et aussi la voix française de Sully / Marcus Fénix (Uncharted / Gears of War), autant les autres font dans la caricature, les personnages féminins étant les plus gratinés .

Malgré ses défauts, je m'amuse bien et c'est tout ce que je lui demande, d'autant plus qu'il ne m'a coûté que 5 €.

EDIT 2:
Le malaise éprouvé provient probablement du fait que je repense souvent à la résistance et aux civils lors de cette époque. Et puis j'ai toujours en tête un film avec Lino Ventura, l'Armée des Ombres quand je joue à Saboteur...
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

J'en ai parlé aussi, de Saboteur

La difficulté ne modifie que les dégâts subis, elle n'a pas d'influence sur l'IA ou le nombre de gardes. J'avais aussi beaucoup de scrupules à renverser les civils (on reçoit d'ailleurs une pénalité quand on en tue plus de 10 en 5 secondes, je crois), mais ils traversent souvent la rue sans regarder, et quand on est pourchassé par les nazis, on n'a pas toujours le choix...

Pour ma part je choisissais quasiment toujours la solution de l'infiltration, mais la plupart des missions principales ne permettent pas d'assumer ce choix jusqu'au bout. Au pire à la fin, je dégommais tout au bazooka. Ne pas négliger non plus les DCA, qui permettent de faire le ménage.

Par contre je n'ai pas trouvé le doublage français horrible : on sent que certaines répliques ont été débitées à la chaîne, mais les doubleurs font le boulot.
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Avec le recul, le point fort du jeu pour moi, ça a été vraiment la liberté, la façon dont on a beaucoup de stratégies à sa disposition, les missions libres...

@Erhynn: en fait j'en parlais très brièvement... en intro d'un billet sur Artstyle Intersect, pour dire que je jouais "sérieusement" aux jeux à score, et que je me détendais avec les jeux narratifs sans me prendre la tête, alors que souvent j'entends l'inverse.
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Oui, et tu as eu une phrase qui a achevé de me convaincre de me le procurer (et je n'ai toujours pas eu le temps de le lancer pour de bon) : "ce jeu a une âme".

J'ai commencé The Saboteur (que j'ai vu encensé dans le top 2012 de Shenron), qui traîne sur mon étagère depuis un bail, et même si j'ai rarement été emballé par le contexte de la WWII, je trouve ce titre très sympathique et joliment réalisé (et non je ne parle pas que de ces jeunes femmes dénudées ou aux tenues et propos suggestifs omniprésentes dans le jeu). Côté gameplay, c'est un GTA-like avec un côté Assassin's Creed / inFamous dans une ville de Paris à la modélisation bien foutue... mais très, très "compressée" ; ici, je sais pas quelle est la nationalité de l'équipe de développement, mais leurs notions de géographie française sont vraiment à revoir bon, je conçois qu'il faille réduire les distances de déplacement, mais ça nuit quand même à la cohérence. Tout comme cette erreur déjà vue dans Mafia II qui consiste à proposer au joueur des chansons sonnant certes très rétro, mais largement postérieures à l'époque des faits. Je pense entre autres à Feeling Good de Nina Simone, en l'entendant je me suis dit "non mais merde, ça peut pas être aussi vieux, c'est des années 50 grand max", et pire en fait: c'est de 1965, alors que le jeu est supposé se dérouler en 1940!!

Par contre, bien qu'il y ait une certaine répétitivité qui doive lasser à la longue quand on cherche le platine (et je vais me sentir concerné une fois le jeu fini), le nombre de trucs à faire est démentiel, on ne s'ennuie jamais, et le côté infilitration n'est pas plus mal foutu que dans un Assassin's Creed qui s'assume en fait bien plus mal à ce niveau. Je déplorerai juste une caméra un peu merdique et une conduite en voiture très peu convaincante, dans le même genre que L.A. Noire, alors qu'il aurait davantage convenu de ressembler à Mafia II à ce niveau. Mais je m'éclate quand même car je trouve les univers beaux, riches et variés, que c'est un vrai bonheur de se faire un jeu de ce genre dans Paris et des paysages de campagne/province française. Pour le coup, d'ailleurs, j'ai décidé d'opter pour la VF, même si elle me casse autant les pieds que celle de Mafia II en terme de synchro labiale pourrie et de cohérence lorsque c'est un personnage étranger (au hasard, Sean, le protagoniste du jeu en fait...) qui est doublé. Mais qu'importe: dans l'ensemble, c'est un titre qui a un tel charme et propose tellement de choses à faire que je m'y éclate réellement. Alors que pourtant, je ne suis pas du tout fan du contexte historique de la WWII, mais que voulez-vous, quand on me sort un GTA-like mâtiné d'Assassin's Creed dans un Paris un peu caricaturé avec une aussi belle ambiance (de nuit, avec les thèmes musicaux basés sur l'accordéon, ça m'a rappelé les passages de Sly dans Paris, d'ailleurs), je ne suis qu'un bien faible résistant.
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A mon tour de découvrir The Saboteur sur le tard. Je précise qu’en empruntant la version PS3 à Sebinjapan, je ne savais même pas que c’était un GTA-like. Il s’agit du premier titre de ce genre que je fais “sérieusement” (j’ai bien déambulé une ou deux heures dans quelques GTA, Red Dead Redemption ou Assassin Creed, pas de quoi me faire une idée précise de ce qu’est un jeu à monde ouvert). Je n’avais aucune attente précise vis-à-vis de ce titre. Et bien j’ai moi aussi adoré. Et j’ai littéralement dévoré la quasi-totalité des missions disponibles en à peine plus d’une vingtaine d’heures. Je n’inclus pas, bien sûr, les innombrables, fastidieux et inutiles objectifs secondaires à détruire, pour lesquels j’étais à seulement 17% à la fin du jeu.

The Saboteur a beau avoir une liste de défauts longue comme le bras, des défauts pour la plupart évoqués ci-dessus, apparents même à un novice en open world comme moi et d’autant plus manifestes 6 ans après sa sortie, lorsque j’ai vu défiler le staff roll hier soir, j’étais frustré que ça se termine si tôt et si vite (jamais vu une fin aussi vite expédiée) et j’aurais sans problème signé pour 20 autres heures. On peut continuer à jouer après la fin, sans même devoir relancer la sauvegarde (c’est devenu courant comme pratique, ça ?) et donc j’ai immédiatement bouclé les quelques missions restantes, celles proposées par l’ancien légionnaire. Puis finalement, en scrutant la carte à la recherche de la moindre icône noire, j’ai dû me rendre à l’évidence : cette fois, il n’y avait plus rien d’autre à faire dans la France occupée que de détruire ces fichus équipements nazis en échange de quelques unités de contrebande.

Le nombre de propositions que fait The Saboteur est considérable. Du coup, ce n’est pas tellement un problème si le jeu est particulièrement inachevé (en mettant de côté une série de 3 freezes - sur console !! - qui ont failli me faire laisser tomber). Ce qui est important, ce sont les horizons ouverts par le concept. C’est vraiment très dommage que le jeu n’ait pas marché, car je suis sûr qu’il y avait - qu’il y a toujours ? - dans The Saboteur le potentiel pour une grande série de jeu vidéo, doublée d’une alternative géniale à la domination des GTA.

Je suis pas prêt d’oublier plusieurs des missions que propose le jeu : Le sabotage du pont puis la remontée du train à la Uncharted 2, assez intense et vraiment bien rythmé, l’infiltration du mausolé au Père Lachaise (qui m’a donné beaucoup de mal jusqu’à ce que je trouve comment utiliser les souterrains), la libération d’un résistant dans le Petit Palais (j’ai aussi eu beaucoup de mal, jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait passer par le Grand Palais), la poursuite de Dierker jusque dans un zeppelin, la fuite dans les locaux incendiés de la Gestapo, l’éprouvante embuscade aux abattoirs de La Villette ou encore les catacombes, labyrinthiques et stressants au possible, à la fin du jeu.

Ce qui étrange, c’est que je trouve le jeu à la fois très permissif et en même temps intraitable, voire parfois injuste. En difficulté normal, on peut encaisser vraiment beaucoup de tirs ennemis, mais en même temps, il suffit d’être cerné par 3 ou 4 soldats pour mourir très rapidement (je suis mort plusieurs dizaines de fois, mais je pense être assez médiocre en gunfight). De même, en phase d’infiltration, on arrive régulièrement à berner les nazis, mais on se fait parfois repérer sans même avoir compris comment. Il y a certainement de meilleurs titres en matière d’infiltration mais personnellement, les limites de Saboteur ne m’ont pas vraiment gêné, parce que le jeu arrive très bien à imposer, pendant ces séquences, un vrai sentiment de tension. Idem pour le gunfight, on est impliqué parce que malgré les soins automatiques et la capacité du perso à encaisser les tirs, on sait qu’on peut y rester. Au passage, c’est marrant la façon dont les jeux modernes sont parvenus à nous faire accepter un truc qui nous aurait donné la nette impression de tricher il y a 25 ans. Imaginez un Turrican ou un Final Fight où l’on aurait récupé toute son énergie toutes les 5-10 secondes …

A présent, je rêve d’un Saboteur de luxe où chaque aspect du concept serait mis à jour à la lumière des progrès récents du game design. Je verrais bien, aussi, une partie gestion plus développée. Incarner le chef de la résistance plutôt qu’un perso obéissant à ses ordres (même si Sean est plus ambigu que ça). Pour chaque mission, on devrait choisir parmi plusieurs personnages, parfois composer toute une équipe. Pour chaque résistant, il faudrait gérer des paramètres comme la réputation et la fiabilité, qui influerait notamment sur les chances de se faire repérer dans les rues. On pourrait multiplier les choix de déguisement, les comportements à adopter pour se fondre dans la population.

Le concept pourrait vraiment donner l’occasion de développer un “gameplay de la paranoia”. On jouerait en se demandant tout le temps “qui dit la vérité ? Qui nous trahit ?” (The Saboteur ne fait que développer quelques pistes dans ce domaine, et sans donner de marge au joueur), un peu comme dans le monde du renseignement. Une séquence similaire à l’embuscade de La Villette pourrait alors être la conséquence d’un mauvais choix, plutôt qu’un épisode scripté. Après avoir perdu un QG, il faudrait chercher dans Paris un autre endroit approprié pour en établir un autre, l’aménager puis le faire surveiller… Bref, il y a avec le concept “inventé” par The Saboteur, il y a de quoi occuper plusieurs développeurs pour les 10 prochaines années au moins.

Ce qui me fait conclure qu’à l’avenir, on devrait songer à faire un peu évoluer la façon dont on évalue un jeu. C’est une chose à laquelle je réfléchis depuis pas mal de temps maintenant. Il y a des jeux qui, volontairement ou pas, ouvrent le champ des possibles du medium. Il y en a d’autres qui ferme ce même champ. Le drame, c’est d’une part que ce paramètre est assez indépendant de la qualité “intrinsèque” du jeu, et d’autre part que nos grilles d’évaluation ne font que peu de cas de ce paramètre. The Saboteur nous le rappelle de façon flagrante.

Il arrive qu’un critique sente à quel point ce paramètre est important. On lit parfois des critiques dont le sous-texte est un truc comme “raté mais sympathique”. Mais la plupart du temps, les notion de finition et de production value ont, très largement, le dernier mot. Mais, de mon côté, plus ça va, plus je donne de l’importance à ce paramètre. Coincidence, juste avant The Saboteur, j’ai terminé un de ses contemporains, Batman Arkham Asylum. C’est en quelque sorte le cas opposé : pas un bug (en tout cas, j’en ai pas vu), pas une chute de frame rate, aucun écart de game design. Le genre de titre qui fait tout, ou presque tout, très bien. Et pourtant, je sais déjà que j’aurai été bien plus marqué par The Saboteur que par ce Batman (que j’ai quand même bien aimé, je précise).

Pour terminer, quelques questions / réflexions de béotien aux connaisseurs d’open world. J’aimerais m’attaquer, dans un avenir proche, à quelques classiques du genre. The Saboteur m’a convaincu que les mondes ouverts, malgré ma frustration de ne pas pouvoir m’approprier des régions aussi vastes, étaient vraiment un truc pour moi. Je pense commencer par du Rockstar, puisqu’il semble y avoir un consensus selon lequel ce sont les maîtres du genre. D’abord, probablement GTA 5, puis Red Dead Redemption ou LA Noire. Je pense aussi faire un titre moins connu mais qui devrait me plaire par son univers, ce descendant de Mikie ou Skool Daze qu’est Bully. Un cousin m’a également dit beaucoup de bien de Mafia II, et c’est vrai que les vidéos que j’ai regardées sont prometteuses. Les questions, donc (hop, vous avez vu comment je contribue subtilement, via ce semi-HS, à rappeler à tout le monde l’existence de The Saboteur en faisant exister son topic ? Ceci dit, je n’en voudrai pas aux modérateurs s’ils créent un thread dédié) :

1) Tout simplement, vos 5 jeux à mondes ouverts préférés, avec si possible . Je sais que le genre est TRES à la mode en ce moment, c’est la raison pour laquelle je préfère limiter le name-dropping à 5 titres. Si possible, un petit résumé sur chaque titre pour justifier pourquoi il est si élevé dans votre hiérarchie.

2) La chose qui m’a peut-être le plus gêné dans The Saboteur, c’est l’écart constaté entre le développement des missions de la trame principale (des courses poursuites, des gunfights intenses, des embuscades, des prises d’assaut de forteresses …) et celui des missions secondaires (souvent, de simples assassinats ciblés, de la conduite ou de la destruction mécanique d’objectifs dans un périmètre donné, la seule exception notable étant le carnage au tank dans le jardin des Tuilerie). Or, je me demandais si cet écart était spécifique à The Saboteur ou si l’on retrouvait ce phénomène dans l’ensemble des jeux du genre. D’un côté, je comprends les concepteurs : à quoi bon utiliser autant de ressource pour développer une super mission que seule une partie des joueurs verront ? D’un autre côté, quand cet écart est flagrant, on est naturellement tenté d’aller vers les missions principales, qui constitue la “chair” du jeu, au détriment des missions secondaires, si bien qu’on peut passer à côté de ce qui fait, paradoxalement, tout le sel des titres à mondes ouverts ! D’autre part, existe-t-il des titres avec des arborescences de missions complexes, comme par exemple des imbrications entre missions principales et secondaires ? Bref, où en est le genre aujourd’hui dans ce domaine ?

3) Même si j’ai adoré The Saboteur, je pars quand même du principe que l’ont est particulièrement impressionnable lorsque qu’on connaît peu un genre / un style de gameplay. Du coup, je me demande ce que valent ces séquences de gunfight et d’infiltration par rapport aux références de ces genres. Mais ma question dépasse ce titre en particulier. Prenez les meilleures séquences de gunfight / d’infiltration jamais proposées dans un open world. A côté de ça, prenez les meilleurs séquences du même genre, mais dans des jeux “dédiés”, disons Uncharted, Gears of War pour les gunfights ou Metal Gear Solid pour l’infiltration (vous avez vu la grande originalité de mes références ? Un novice, vous ai-je dit …) Question : qui des deux camps gagne ? Je me demande ça parce qu’avec les mondes ouverts se pose un problème théorique dont on parlait déjà avec un copain il y a 20 ans : je crois pas qu’il existe, dans l’histoire du jeu vidéo, un autre genre ayant une telle volonté de polyvalence que le GTA-like. Le problème, c’est que lorsqu’un jeu veut en faire autant, lui est-il possible de faire tout aussi bien que des genres qui se font une spécialité d’un type de gameplay en particulier, et ce même avec avec des ressources énormes (comme celles de Rockstar) ? Notez que ma question est peut-être déjà obsolète : le dernier Tomb Raider, que j’ai pas encore fait, donne dans l’open world et en même temps propose du gunfight semble-t-il particulièrement réussi. Les lignes sont donc peut-être en train de bouger.

Quel beau témoignage !

C'est amusant, mais je ne me rappelle d'aucun des passages que tu cites ; ce qui reste de The Saboteur, 3 ou 4 ans après, est l'impression diffuse d'avoir joué à un futur classique, ce genre de jeux qui n'ont pas trop marché à leur sortie, mais dont tout le monde se souviendra avec tendresse dans 10 ans


Malheureusement, aucun Open World sorti depuis n'a pris cette direction. Apparemment Mafia III le fera un peu, par exemple en nous faisant développer un réseau, avec ses ramifications, ses zones d'influence, etc. Mais la tendance dans les OW est de faire du toujours plus grand, toujours plus d'objectifs annexes, mais sans vraiment développer les mécanismes profonds de jeu.


Si tu veux t'essayer à Mafia II, il faut que tu te sorte de la tête l'idée que c'est un open world, parce que ce n'en est pas un. Du moins, la ville est très, très grande, mais incroyablement vide et morte. Il n'y a strictement rien à y faire, et de ce point de vue le jeu n'est clairement pas fini. Une fois que tu es préparé à ça, ce n'est pas un jeu désagréable.


Je ne considère pas TR comme un open world, même si techniquement il l'est (bien que je pense qu'on doive obligatoirement utiliser le fast travel pour rejoindre certaines zones). Il s'agit plus de grandes zones ouvertes reliées entre elles, avec des mini quêtes de recherche d'objets pour s'occuper, mais c'est plus un TPS avec de très larges couloirs qu'un open world à la GTA ou RDR. Mais c'est vrai que le gameplay est très souple et agréable.

Dans le genre "vrai" open world, Sleeping Dogs est sympa, surtout grâce à son histoire ultra classique mais bien menée, et sa ville superbe. Je trouve qu'il est un peu vide, mais les avis divergent.

Pour un peu d'exotisme, sur PS3 tu peux tentez les Yakuza (peut-être le 4), qui est un tout petit open world, mais très dense et très vivant. C'est autant un beat'em all qu'un jeu "à histoire", et c'est super japonais, mais c'est à faire pour se dépayser après un GTA.

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C'est ce que développent les trois premiers Saints Row (je n'ai pas joué au quatrième).
Dans cette série, tu dois créer et gérer ton clan, tes territoires, tes locaux et ton personnel. Il faut recruter des surveillants, faire progresser tes différents secteurs d'activités, tout en étendant ton territoire, avec un jeu d'alliances/trahisons. Sur ce dernier point cependant, ta marge de manœuvre est circonscrite au développement scénaristique du jeu, mais de mémoire le troisième épisode te permet une relative flexibilité comparé aux deux précédents épisodes.

Sinon, pour correspondre précisément à ce que tu évoques, il y a l'excellent Omerta (PC et consoles post-gen), mais ça peut paraître assez pointu si tu n'as jamais joué à ce type de titre.



Perso, je te conseillerai bien plus GTA IV, le seul de la série que j'ai suivi jusqu'au bout, les autres m'ayant épuisé par leur redondance et leur scénarios. Red Dead Redemption est un excellent jeu en terme d'ambiance, d'univers et possède une bonne écriture. Mais niveau gameplay, c'est franchement pauvre, y compris pour un open world.
Quant à LA Noire, c'est clairement un faux open world avec une quantité hallucinante de vide, qu'il s'agisse du gameplay (j'ai pourtant assez apprécié les phases de recherche d'indices) ou de son scénario dont je ne m'explique toujours pas pourquoi certains l'ont encensé tant il est pauvre et terriblement convenu.



1 - Saints Row 2: humour débridé, gameplay extrêmement riche, scénario délirant mais loin d'être stupide, des tonnes de choses à faire, à voir, à découvrir.

2 - Saint Row 3: la même chose que son prédécesseur mais avec un gros moins concernant les quelques phases de gameplay scriptées qui parsèment le jeu et son scénario plus convenu.

3 - Skyrim: j'ai pesté contre ce jeu acheté le jour J, la faute à des bugs en pagaille sur console. La version PC est infiniment plus propre, et la giga tonne de mods qui l'enrichissent en font un incontournable absolu du genre.

4 - Red Dead Redemption: son univers qui emprunte à différentes tendances du western, son scénario simple mais très efficace, son héros terriblement attachant.

5 - Sleeping Dogs: la richesse visuelle et sonore d'une Hong-Kong plus vivante que jamais, son scénario de flic infiltré qui se prend d'amitié pour une petite frappe de troisième zone, ses combats à mains nues super funs et prenant, son extension inspirée d'Opération Dragon.



Le genre stagne depuis des années sur ce point (et d'autres). L'ensemble de ces titres se contentent d'imbriquer de loin en loin une micro-poignée d'éléments issus des missions annexes dans la quête principale, mais cela va rarement au-delà de l'utilisation d'un PNJ peu important (Red Dead Redemtpion s'en fait cependant une spécialité).




Open world=gameplay simplifié au maximum.
Les guns fights d'un Saints Row, aussi fun soient-ils, resteront toujours très pauvres comparés à ceux d'un Vanquish, pour pendre un exemple extrême. Idem concernant les phases d'infiltration, qui sont à des années-lumières d'un Hitman (mais même les MGS sont aussi à des années-lumières de n'importe quel Hitman en terme de gameplay, donc ce n'est pas forcément propre au genre open world).
C'est assez logique dans le sens où il faut notamment créer des IA bien spécifiques, avec un level design dédié et une interactivité suffisamment riche pour apprécier ces genres. ce qui est impossible dans un open world où, par définition, le joueur doit pouvoir faire n'importe quoi n'importe où, et donc se retrouve avec une marge de manœuvre très faible sur l'ensemble d'un jeu de ce type, avec quelques pics sur des zones/moments spécifiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si de plus en plus d'open world sont partiellement ou totalement scriptés (ha, la première course-poursuite dans LA Noire où il suffit de garder le stick gauche vers le haut pendant 5 minutes...), car sans ces passages semi-automatisés, les joueurs risqueraient méchamment de s'ennuyer/voir les ficelles grossières de certains jeux tout mous.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Ah non, dans le 3 on se contente d'étendre son territoire en bottant le train des gangs ennemis. Je crois que l'acte de gestion le plus élaboré consiste à upgrader son QG, et je je sais même plus à quoi ça sert.

Mais sinon c'est très sympa SR3, effectivement le gameplay des gunfights n'a pas beaucoup d'intérêt (on est content de devenir invincible et surpuissant pour faire n'importe quoi sans contrainte), mais l'histoire se tient, et le jeu est vraiment drôle.

Puisque tu conseilles le 2, Odysseus, ça m'intrigue, je vais essayer de le choper un de ces quatre. Par contre je pense que le 4 fait doublon avec le 3.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).