Sous ce titre un peu troll, je fais référence au topic sur la SNES Mini ("La Nouvelle Nintendo pour le 12 Novembre 2016, 60 euros avec 30 jeux.").

La "console" vendue par Analog ne s'appelle pas Super Nintendo (on devine aisément pourquoi) mais Super Nt.

C'a l'air pas mal pour les allergiques à l'émulation logicielle et/ou aux PC. C'est un émulateur sous forme de FPGA.

Features sympa :
- possibilité de jouer avec les pads d'origine, les cartouches d'origine
- l'avenir nous dira si c'est vrai, mais l'émulation est censée être très bonne. Il faut simplement espérer que le support sera à la hauteur pour corriger les bugs qui viendront sans aucun doute à être trouvés

Points négatifs :
- 190€

Neutre (?)
- pas de possibilité officielle de jouer avec des backups des jeux, je suppose que c'est notamment pour éviter les foudres de Nintendo (ils sont quand même allés jusqu'à s'inspirer à mort du le design). Même si cela devenait possible, je suppose que les jeux avec chipset additionnels intégrés aux cartouches ne seront pas jouables (non émulés par le FPGA)

On peut tout à fait y mettre un SD2SNES dessus apparemment, mais ça double le prix

Le test de Digital Foundry :



Un article de Byuu, auteur de l'émulateur très précis Higan (BSNES)

https://byuu.org/articles/fpgas-arent-magic/

Excellent cet article ! ça doit bien faire 2 ou 3 ans que je cherche à connaître le fin mot de l'histoire concernant l'avantage des FPGA par rapport aux émulateurs software.

Déjà première révélation : les FPGA SONT des émulateurs, et les imperfections présentes d'un coté le seront de l'autre aussi. Ok, mais cet argument avancé en faveur de l'émulation software peut être retourné : si Higan parvient à répliquer le fonctionnement d'une SNES au cycle près, alors un FPGA le pourra aussi, avec moins de latence, sans besoin d'un PC (sur)puissant, sans nécessiter d'OS, avec un temps de démarrage identique à la machine d'origine, et une consommation électrique ridicule.

Ce article m'a plus que jamais convaincu que les FPGAs sont l'avenir du retro-gaming et du retro-computing. Parce que pour la préservation, on ne peut pas se contenter d'une émulation imparfaite, et que s’affranchir d'un PC et d'un OS apporte plein d'avantages. Reste la question du prix, dont on peut espérer qu'il va baisser, vu la popularité grandissante des FPGA.

A part l'input lag qui s'en voit logiquement réduit (sans avoir se demander si c'est le driver GPU, le gestionnaire de fenêtres ou encore un autre truc qui prend ses aises), et la consommation d'électricité réduite (sachant qu'il doit "falloir" beaucoup, beaucoup jouer pour réellement l'amortir), franchement je ne vois pas, à quoi tu penses ?

À noter aussi que la console intègre Super Turrican Director Cut (je me demande quelles sont les différences) et Super Turrican 2

- Pas de latence.
- Boot immédiat.
- Pas de gaspillage de ressources (temps CPU, RAM, espace disque).
- projet maitrisé de bout en bout, puisqu'il ne repose sur aucune couche logicielle extérieure.
- par rapport aux émulateurs qui tournent sous OS propriétaire, possibilité d'avoir un projet complétement libre et ouvert.
- Les cores développés marchent une fois pour toute, alors que les émulateurs doivent être recompilés pour suivre l'évolution des OS. Ca n'est pas vraiment un problème pour la plupart des machines, mais dans le cadre de la préservation il faut aussi penser aux machines exotiques pour lesquelles la maintenance de l'émulateur repose sur une ou deux personnes.
- Les émulateurs non précis qui tournent sur des PC peu puissants ne conviennent pas pour faire du développement de homebrew.

Concernant la consommation électrique, je ne raisonne pas en terme de cout, mais plutôt d'un point de vue conceptuel. J'aime l'idée qu'un appareil consomme juste ce dont il a besoin. Et puis on pourrait envisager des devices mobiles à base de FPGA.

EDIT : et une p'tite démo du Mist multi-cores.
https://www.youtube.com/watch?v=5SLQWQxg_JI
Très prometteur.

Pour le temps de boot, bof, mon PC doit mettre moins de 10 secondes à booter Linux, c'est pas la fin du monde.
Plutôt d'accord sur le reste.

Tout dépend de l'importance que tu y accordes. Moi qui ai été biberonné aux machines 8 bits qu'on démarre comme on démarre un poste de radio, j'ai toujours perçu les temps de démarrage comme une grosse régression, et ce depuis mon tout premier PC sous DOS. Ce qui est certain, c'est que ce critère est important à prendre en compte pour un historien de l'informatique. Avoir des machines qui permette de répliquer ce comportement est intéressant.