J'ai attendu de terminer mon premier run (d'ailleurs, personne ne joue au jeu en ce moment ?) pour me lancer dans un avis détaillé. Car ce nouveau cru de From Software, si il reste dans la droite lignée des jeux de la firme (comprendre : ceux qui n'aimaient pas leurs jeux avant ne changeront pas d'avis), est suffisamment différent pour déboussoler à la fois le nouveau venu et le joueur averti. C'est un jeu long en bouche qu'il faut laisser rentrer en soi, plus qu'auparavant, pour l'apprécier à sa juste valeur.

Pour résumer ce qu'il s'y passe : on y incarne Loup, un ninja au service du jeune Kuro, un petit bout d'homme qui possède en lui le Sang du Dragon qui lui confère l'immortalité. Cependant, toute la région d'Ashina est en guerre contre le gouvernement, et Isshin Ashina, le vieux seigneur encore régent, cherche de nouveaux moyens pour prendre le dessus. Inutile de dire que le Sang du Dragon revêt ici un intérêt tout particulier. Dès le début, Kuro est capturé par Genichiro Ashina, fils du seigneur, et Loup est laissé pour mort. Il sera recueilli dans un temple délabré par le Sculpteur, un vieux qui passe son temps à confectionner des statues et des prothèses - ça tombe bien, Loup a perdu son bras lors du combat contre Genichiro...Sa mission est donc d'arracher Kuro aux forces qui cherchent à l'utiliser.

On joue un shinobi, un guerrier dont les techniques de combat sont bien plus larges que le clampin lambda des Souls, puisque que ça va du contact frontal aux assassinats les plus subtils. Sekiro va reprendre des jeux d'infiltration, notamment de Tenchu, cette composante infiltration, mais aussi les combats frontaux revus pour l'occasion. On avait déclaré très tôt chez From, pour justifier l'absence totale de jeu online, qu'on voulait revaloriser les duels et leur intensité : ainsi, Sekiro mise en grande partie sur son système de combat, très réussi mais très profond, au point qu'il met du temps à maitriser, encore plus pour un habitué des Souls et de l'esquive reine !

Les règles sont somme toute assez simples, il y a la Barre de Vie et la Posture. Pour tuer et être tué, il suffit que la barre soit vide, ou que la Posture soit pleine. Le joueur peut attaquer, utiliser sa prothèse, ses objets, sauter, esquiver, bloquer et surtout, surtout, dévier. La déviation est la clé de voûte des combats : en parant au dernier moment, Sekiro ou son adversaire peut dévier une frappe et prendre un petit avantage sur le prochain coup, et surtout augmenter sensiblement la Posture adverse. Ainsi, un combat peut se terminer en un seul coup, sans même que la barre de vie soit entamée, car la Posture se sera tant remplie que la victime sera déséquilibrée et se prendra un coup fatal.
Plus de barre d'Endurance, on peut frapper et courir à l'infini, les dégâts de chute sont risibles, ce qui fait des combats de Sekiro des danses dans lesquelles on ne peut espérer tenir toute la partition sans en apprendre les pas. Il y a un nombre de boss très élevé, ce qui rapproche le jeu d'un boss rush par certains aspects (un reproche assez injuste selon moi), qui l'oppose à d'autres jeux du genre comme No More Heroes ou même Furi (qui lui est supérieur, mais c'est normal, Furi ne fait QUE ça). Les attaques sont moins téléphonées que dans les Souls, il y a des pièges, des imbloquables signalés par un kanji rouge contre lesquels il faut savoir réagir correctement (esquiver, contrer, sauter), des zones en large infériorité numérique...C'est là que la composante infiltration rentre en scène : il faut s'assurer de pouvoir combattre dans les meilleures conditions, donc supprimer toute menace autour d'un boss avant d'engager le combat, et faire un repérage conséquent.

En cas de mort, là aussi il y a du changement. Comme le sous-titre du jeu l'indique, on peut ressusciter une fois dans les secondes qui suivent, pour reprendre le combat, mais aussi faire le mort, attendre que notre ennemi nous tourne le dos en croyant en avoir fini, et l'assassiner dans le dos (si ça, c'est pas de la technique de fourbe !) ; si on meurt encore sans avoir tué qui que ce soit entre temps, c'est fini et on retourne à la dernière Statue. On perd la moitié de notre argent et de notre expérience avant le prochain seuil, sauf si Bouddha intercède en notre faveur, une chance sur trois.
Mais bien sûr ça serait trop simple ! Mourir de trop enclenche une autre mécanique, la Peste du Dragon. Non content de réduire les chances que Bouddha sauve votre argent et expérience, certains PnJ vont la contracter et tousser jusqu'à la mort, vous empêchant de parler avec eux, d'obtenir des renseignements et de terminer leurs éventuelles quêtes annexes. Si vous continuez à mourir...la Peste les emportera pour de bon. Il n'y a qu'un remède, la Goutte de Dragon, mais elle ne pousse pas exactement sur les arbres. Il faudra chercher de partout pour en trouver, ratisser les niveaux. Ainsi, la tentation de survoler une zone avec le grappin est certes tentante, mais il ne faudra pas venir vous plaindre de buter constamment sur des obstacles pourtant loin d'être infranchissables. L'espace, comme beaucoup d'éléments du jeu, ne se conquiert que si on se penche sérieusement dessus.

Sekiro n'a pas le même rapport à l'espace qu'un Souls. Loup peut sauter, se cacher et se hisser sur les toits grâce à son grappin, ce qui confère aux niveaux un haut degré de verticalité directement exploitable pour observer, survoler même une zone entière. Il propose systématiquement plusieurs manières d'aborder un problème, puisqu'on peut quadriller un endroit, courir comme un dératé jusqu'à la prochaine Statue de Bouddha (les feux de camp du jeu), y aller comme un bourrin...et bien d'autres possibilités offertes par la Prothèse améliorable et, plus tard, le Ninjutsu. On pourra faire du bruit, ou générer un nuage de sang si épais que tout le monde nous perdra de vue !
Le plus fort, c'est qu'en finissant une zone à l'arrache, en battant un boss à l'extrême limite, on finit par se dire mais en fait, c'était simple, j'aurais pu faire comme ci-comme ça, sans rien utiliser de mes potions et objets, et ça passait !. Il faut beaucoup de temps pour comprendre que le jeu est plus profond que complexe, on a souvent tendance à s'appuyer sur son inventaire et son arbre de compétences réduit à sa plus simple expression (le côté RPG est quasiment passé à la trappe), il faut bien une dizaine d'heures avant que le système de jeu pénètre littéralement le joueur de sa sobriété et commence à jouer avec, et non pas le subir.

J'avais connu ça plus tôt avec Furi. Au début, on subit le combat ; puis on se cale sur le rythme et on y arrive cahin-caha ; et ensuite, phase qu'apparemment peu de joueurs ont comprise, on s'approprie la partition et on fait jouer les boss sur notre rythme à nous. Sekiro fait un peu pareil, même si il n'est peut-être pas aussi adroit. Pour ça, il faut admettre que From a fait quelques menus efforts pour expliquer ce qu'on doit faire, en mettant un PnJ comme partenaire d'entrainement par exemple, ou avec des textes explicatifs. Le truc, c'est qu'il se prend parfois les pieds dans le tapis avec ces explications souvent inutiles, ou données trop tard. Il y a aussi certaines zones et boss que j'aurais vus plus tôt, comme ce Chevalier entièrement recouvert d'armure en fer, impossible à tuer à la barre de vie, qui est un excellent didacticiel sur pattes !
Mais le plus gros reproche que je lui ferais, c'est sa caméra. Il m'est inhabituel de dire ça en 2019, époque où je pensais ce genre de soucis réglés, mais From a fait l'erreur de reprendre la même caméra que pour les Souls...or, Sekiro est bien plus vif et intense ! La caméra fait du n'importe quoi dans les endroits étriqués ou quand l'ennemi est plus agile qu'elle...c'est très dommage.

Ceci dit, Sekiro a beaucoup à faire valoir, notamment sa capacité à se bonifier. Je trouvais que les Souls atteignaient leurs pics mid-game, puis redescendaient par la suite ; là, comme Bloodborne, ça ne fait que monter, monter, pour atteindre un final dantesque. Ce Japon médiéval somme toute banal se charge de plus en plus d'éléments fantastiques réinterprétant les thématiques chères à From (l'immortalité et son coût, le poids de l'histoire), les combats deviennent de plus en plus fous, les possibilités de jeu ne font que croître et ne stagnent jamais, un vrai travail d'orfèvre !

J'ai attaqué un run 2, car il y a plusieurs fins possibles, j'ai l'impression de jouer en mode Easy tant je connais bien le jeu, et les passages qui me faisaient peur ne me retiennent pas plus de 30 secondes maintenant. Il faut bien comprendre que le jeu, en ligne droite, est extrêmement court mais dispose d'une tonne d'éléments parfaitement facultatifs. Donc si vous coincez sur un boss en particulier, n'hésitez pas à partir ailleurs, c'est fait pour, et il y a des chances que vous reveniez ensuite sur ce même boss en l'étrillant sans efforts.
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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

De l'avis général c'est un titre très fort. On appréciera aussi ce pari, pour un développeur très en vogue, de réfuter les tendances du moment en ne proposant pas de multi-joueur.

Mais je ne sais pas si j'y jouerai... Déjà j'essaie de me désintoxiquer un peu de From car les Souls m'ont énormément accaparé ces dernières années. Ensuite, l'ambiance japon médiéval c'est pas mon truc du tout, d'autant que les vidéos que j'ai vues m'ont donné la sensation que le jeu est assez déprimant avec ses couleurs ternes, comme si on avait appliqué à Dark Souls 3 une skin qui lui va mal (je présume qu'en faisant le jeu en entier on ne ressent pas les choses comme ça).

L'idée de renoncer à l'XP et devoir absolument se plier aux règles du système de combat me rebute aussi un peu. Histoire de tâter d'un Souls-like nerveux, je préfèrerais jouer à Bloodborne.

Merci tout de même pour ce compte-rendu !
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Je me tate de le prendre. Je suis pas un grand fan des rpg en général, mais bon on joue un ninja et le jeu à pas l'air long....

Mais bon je suis un gros bourrin, pas fan d'infiltration :s

Rhaaaaa s'il baisse ...
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Après avoir fait les 3 Dark Souls, Demon's Souls et Bloodborne, je ne me pose pas de questions sur l'achat ou pas. J'attends juste qu'il passe la barre des 20 euros, je ne suis pas pressé.
@ Tama : merci pour ton retour, c'est super intéressant ce que tu expliques !
@ Laurent : j'ai adoré Bloodborne, et oui c'est clairement plus nerveux que les Souls, même le 3. Et l'ambiance entre sang et lucidité est prenante à souhait.
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JPB,
tombé dans les jeux vidéo depuis TRON

Je m'y suis mis il y a quelques jours. Je ne joue que pendant mes pauses-repas donc je progresse lentement mais pour le moment j'aime beaucoup. Ca me paraît plus lisible, moins volontairement obscur que Bloodborne (que les timings d'interruption impossibles à deviner me font aimer de moins en moins au fur et à mesure que j'y avance, sans parler qu'on n'y voit que dalle), moins déprimant que Dark Souls (pour le moment en tous cas) et en plus ça tourne à 60fps et ça fait plaisir. Le mélange action/infiltration est rafraîchissant, j'accroche à mort à l'esthétique (et puis bon, le Japon médiéval c'est toujours la victoire pour moi)...

C'est probablement moins punitif, aussi (à ce que j'en vois, les points de fast-travel se débloquent à côté des boss *avant* de les affronter), mais c'est pas parce que c'est plus lisible que c'est moins difficile pour autant. Ce midi, j'ai passé 1h à essayer de battre l'ogre enchaîné. J'ai réussi, après une bonne vingtaine de morts
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Une pause-repas plus tard, j'ai tué le général Yamauchi (dans la cour après l'ogre enchaîné). J'ai quand même l'impression d'avoir cheesé vu que dans tout le combat j'ai fait un seul mikiri counter et j'ai esquivé tous ses sweeps au lieu de sauter dessus. Est-ce que Hanbei peut être configuré pour se battre plus agressivement histoire de m'entrainer à ce genre de truce?
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Alors, après y avoir réfléchi, je pense que Bloodborne est une excellente passerelle (en plus d'être un excellent jeu) pour Sekiro, puisqu'on voit le cheminement de la pensée du studio, en termes de game design, depuis Demon's Souls. Bloodborne fonctionnait déjà un peu moins sur les raccourcis, mais Sekiro change en grande partie le paradigme des Souls, qui était de faire réaliser au joueur qu'après de longues heures dans un lieu qui paraissait ne pas avoir de fin, il ouvre un accès qui fait office de raccourci et lui fait réaliser qu'il a en fait très peu avancé - celui de la Paroisse étant un des meilleurs exemples.

Sekiro ne fonctionne plus vraiment comme ça. Il n'y a presque pas de raccourcis à débloquer, et ceux-ci ont une utilité quelque peu discutable ; de plus, les lieux ne forment plus des boucles imbriquées les unes dans les autres, mais des lignes parfois droites, parfois tortueuses, parfois ce sont des culs-de-sac, mais jamais on ne revient en arrière. Une des boucles de gameplay est que, une fois que l'on maitrise les combats et le level-design très aérien, on se rend compte qu'une zone qui nous prenait des heures à traverser, ou un boss atrocement difficile, se plie en fait en 30 secondes, et ce sans avoir recours aux capacités avancés des arbres de compétence (puisque les plus utiles se trouvent au début des arbres comme le Mikiri et l'Ichimonji, la seule exception étant peut-être le coup de pied Senpô).

Pour ce qui est de ce bon vieux Hanbei, tu peux lui demander de ne faire que des estocs, balayages ou des projections, mais d'être plus vénère. Il restera tel quel. Cette impression de jouer un peu avec des bouts de ficelle en improvisant, tout le monde l'a eue au début, et même plus tard car le système de jeu de Sekiro met du temps à prendre corps, plus que celui de DS ou BB. Je te rassure, il m'a fallu un long moment (10 ou 15 heures ne me paraît pas exagéré !) pour me battre proprement, c'est-à-dire posément, en ne laissant pas entraîner dans le rythme et dans l'intensité.

Un petit conseil cependant : ne faites pas confiance aux messages d'aide durant les écrans de chargement. Je ne sais pas qui les a écrits (Activision ?), mais certains, importants, sont faux et poussent à l'erreur. Par exemple, quand ils vous disent qu'il faut dévier lorsque "la lame est à un doigt de vous", ce n'est pas vrai : il faut dévier au moment où l'attaque est lancée. Pareil pour les outils shinobi, à les lire, on dirait que la Hache ne sert qu'à péter les boucliers, les Shuriken à tuer les chiens et les pétards à faire peur aux chevaux ! C'est extrêmement réducteur bien sur.
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Fatalement, si je *sais* qu'il ne va faire que des estocs ou des balayages, c'est très facile de les contrer. Ce qu'il manque, c'est un mode où il essaie de me mettre la pression en faisant entre autres des estocs *et* des balayages. Il est beaucoup, *beaucoup* plus mou que les deux généraux que j'ai affrontés. J'imagine que je finirai par prendre le coup avec le temps l'expérience.
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J'avance un petit peu. Avant d'aller me faire tataner par Gyoubu, j'ai décidé d'aller explorer la résidence Hirata. Ce midi j'ai réussi à tuer l'ivrogne (avec une certaine impression d'avoir cheesé, il y a exactement un seul balayage que j'ai contré comme il fallait) et le chasseur de shinobis (du premier coup, lui -- un backstab, quelques mikiri counters, emballé c'est pesé). Ca commence à venir un peu, mais c'est pas facile

(et le serpent géant, c'était magnifique)
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Et ce midi, j'ai cassé ses dents à Gyoubu en 3 essais. C'est un ennemi très lisible, fun à affronter (dans une grande arène, en plus) et mon seul regret est d'avoir esquivé tous ses lancers de hallebarde au lieu de les avoir mikiri. Il faut admettre que l'attaque post-grappin rend le combat drôlement plus facile.

Prochaine étape: continuer la résidence Hirata (j'ai récupéré la clé du temple aussi).
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Félicitations pour ton avancée

Gyobu est un boss très intéressant parce qu'il t'apprend non seulement que dévier, c'est la vie, mais qu'observer les mouvements de l'adversaire et guetter là où il est vulnérable l'est tout autant. Le coup du grappin revient quelques fois mais il reste assez secondaire - l'important est de repérer les gestes. Contrairement aux Souls, les attaques n'ont pas forcément de longs start-ups, de longs recovery et ne sont pas forcément très téléphonées, c'est pourquoi Gyobu est là pour apprendre à observer attentivement un ennemi plus grand que soi, avec des coups à (très !) grande amplitude et qui pratique le hit and run.
Le prochain boss est du même tonneau...sauf qu'il y a un hic qui en fait un des boss sur lequel beaucoup de joueurs se cassent les dents, je te laisse découvrir pourquoi.

Hirata est un lieu assez étrange d'un point de vue de game design : le jeu laisse entendre assez tôt qu'il a une grande importance pour ce qui est du lore, qu'il y a des trucs cruciaux à y apprendre et à récupérer...mais dans les faits, on peut tout à fait finir le jeu sans jamais y mettre les pieds (car ni le Lance-flammes ni la Hache ne sont indispensables). Sa difficulté est aussi en dents de scie, arriver jusqu'à Eishin et le manoir en feu est assez simple toutes proportions gardées, mais c'est la fin, avec les deux boss (et un troisième surprise, si on fait une suite d'actions très particulières) tout de même très retors la première fois, qui pousse à l'erreur. Je dirais qu'arrivé à la zone en flammes, on débloque la Statue, puis on revient pour plus tard quand on sait mieux jouer, et qu'on a peut-être quelques Perles et Souvenirs à disposition.

Pour ma curiosité personnelle, j'ai relancé le jeu avec une nouvelle sauvegarde, pas de New Game + donc, sans aucun bonus parce que j'étais curieux de voir comment j'étais capable de refaire une partie "à poil". Le constat est sans appel, j'ai une telle expérience que je roule presque sur le jeu Seul un boss m'a tué deux fois...mais aucune Peste ne s'est déclenchée, Dame Emma a un discours bien plus prudent sur cette maladie (puisqu'elle n'a vu aucun cas !), et je joue de manière bien plus posée qu'auparavant, et paradoxalement bien plus rapide aussi. C'est vraiment grisant, comme expérience, que de revenir sur un jeu aussi exigeant et de s'apercevoir qu'on a si bien intériorisé son gameplay et son discours qu'on se regarde nous-même un mois en arrière avec un petit sourire attristé, en se disant "et dire que j'en bavais sur ça..."

Il y a aussi autre chose, je me rends compte que les techniques les plus utiles sont celles qui se situent au tout début des arbres de compétence ! Mikiri bien sûr, mais Fendoir de Chasse, Suppression de Présence ainsi que l'Ichimonji sont vraiment excellentes ; le reste des arbres est plus là pour nous donner une illusion de confort (très vrai pour l'arbre de compétences Senpô).
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Ce midi, j'ai joué à Intervilles! 2 essais m'ont suffi. A partir du moment qu'on se rend compte que la vachette pète les plombs quand on utilise le firecracker et qu'il ne sert semble-t-il à rien de parer ses charges (on esquive, on se met derrière, R2 et on bourre), le combat se fait tout seul. J'ai utilisé un Ako's Sugar en début de combat pour mettre plus de dégâts plus vite mais ce n'était pas vraiment utile. Visuemment badass, mais le boss le moins intéressant jusqu'à présent.

Puis je suis retourné me balader dans le réservoir d'Ashina, j'ai récupéré une lance pour mon bras bionique en bois et je me suis ensuite fait trucider par un mec au fond du puits où commençait le jeu. La suite au prochain épisode!
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J'avoue que, pour ce boss, je ne sais pas trop ce que From a cherché à faire.

D'un côté, dévier ses attaques comme un toréador lui défonce la posture très vite (il suffit d'arriver à se représenter un mec très vénère qui nous fonce dessus avec un sabre...), le seul truc pénible étant les brulures, mais c'est aussi pour ça qu'on en droppe pas mal de poudres pare-feu juste avant.

De l'autre, mon premier réflexe quand un taureau me fonce dessus, c'est de ne pas rester en face D'où l'idée de beaucoup de joueurs de lui courir derrière et de le finir à la barre de vie. Le process est lent, mais extrêmement safe, encore plus si on a les pétards (très facile à rater avant Gyobu).

M'est avis que c'est une tentative de boss-quiz qui pose la question au joueur "est-ce que tu sais dévier ?", mais assez maladroite car Gyobu l'a déjà fait avant. En plus, cette solution alternative a un côté piège car, si le joueur un peu mal à l'aise s'en sort avec et croît qu'il va pouvoir arnaquer le jeu comme ça, la chute va être très, très rude. Les techniques de cheese existent, mais elles sont trop difficiles à appliquer pour le joueur moyen, et ceux qui sont déjà rodés n'ont tout simplement pas besoin de ce genre d'artifices ! J'ai vu des vidéos d'un joueur qui battait le boss final sans se soigner, se battant en ne faisant qu'exploiter une "faille" (qui n'est jamais apparue chez moi...). Le truc, c'est que le temps qu'il fasse ce combat...moi, je l'ai déjà fini deux fois !

Moralité : mieux vaut se plier aux règles et commencer par digérer le système de jeu, avant de tenter de le contourner.

Pour ce qui est du Sabreur qui t'a trucidé dans le puits (tout à fait normal !), tu as un de ses frangins à Hirata, si tu veux t'entraîner et trouver un nouvel outil. A la Statue juste après Eishin, passe sur la gauche, tombe dans le fleuve et remonte sur la berge, puis coupe les bambous. Il a les mêmes techniques, et comme il reviendra souvent plus tard dans le jeu, autant apprendre comment il se bat tant que tu n'as pas grand chose à perdre.
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Ce midi, j'ai cassé la gueule au Lone Shadow Swordsman qui m'avait défoncé la dernière fois, ainsi qu'au mec des Seven Spears of Ashina qui attend à la tour de Moonview où Kuro m'a donné mon épée et ma gourde.

Le combat au fond du réservoir aurait dû être très intéressant (et en effet le ninja à Hirata est une bonne mise en bouche), mais au final il se révèle assez désagréable car la zone de combat est toute petite et la caméra a du mal à bien se positionner. Elle perd même le verrouillage de temps en temps, et le temps qu'on la replace on s'est bouffé un combo qui vient de hors-champ.

Le lancier, par contre, c'était du bonheur, avec ses attaques très très télégraphées mais que si on les contre mal/pas c'est 2/3 de barre de vie en moins. Le Mikiri Counter est absolument essentiel contre lui, et il introduit des séquences d'attaque qu'un Mikiri n'interrompt pas. Une fois contré, son estoc y a deux followups possibles: un qui demande une déflection et un qui demande un autre Mikiri.

Pas à dire, ils sont forts chez From Software. Je pense que je vais aller terminer Hirata avant de m'aventurer plus loin dans le chateau (et le réservoir qui débouche sur un donjon abandonné).
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Je viens de terminer Hirata en combattant la vieille dame aux papillons. Ca m'a pris toute l'heure, mais bon sang, quel régal ce combat. Quelle sublime mise en scène, quelle élégance virevoltante. Et quel bonheur de me rendre compte de ma propre progression sur un même boss, où au début je me faisais malmener et où après 5-6 tentatives je commençais à bien lire ses patterns (les 5 déflections into Mario <3 ), pour l'amener en phase 2 sans avoir à me guérir une seule fois.

Plus j'avance et plus j'aime.
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Ce midi, j'ai cassé la figure à un duéliste qui fait du iaijutsu (art martial consistant à attaquer dans le même mouvement qu'on sort le katana de son fourreau). C'est très beau, c'est très rapide, ça fait très mal... Mais dès qu'on se rend compte qu'il a très peu d'attaques, qu'elles sont toutes annoncées par une étincelle et que quand on les dévie correctement ça lui fait des dégâts de posture terrible, le combat devient simple.

Juste après ça j'ai ré-affronté Genichiro Ashina (le gars qui coupe le bras à Loup au début du jeu) et j'ai ramassé mes dents, mais après 3 essais j'arrive maintenant à l'envoyer en phase 2 sans trop être inquiété. C'est un combat pour l'instant très fun, avec une grande variété d'attaques et de contres, de près et à distance (et j'adore la façon dont la phase 2 utilise des variantes de coups de la phase 1).

A part si le jeu devient soudain infaisable plus tard, je continue de trouver infondées les critiques sur sa difficulté excessive. Il faut un peu d'observation et de discipline, c'est tout. Les contrôles sont incroyablement flexibles et on sait toujours exactement pourquoi on s'est fait avoir.

Bloodborne est beaucoup plus dur, plus punitif et moins accessible (le duéliste dont je parlais tout à l'heure? Il est juste en face du checkpoint. Genichiro est à 15 secondes de marche de là). J'imagine que Kotaku, RPS et le reste des mineurs d'outrage avaient besoin de faire du clic cette semaine-là.

To be continioude.
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La seule petite déception de Dame Papillon, pour ma part, est sa deuxième phase strictement identique à la première, à part un petit gimmick. Techniquement, si on la bat à la première phase, on gagne aussi à la seconde - pour ma part, je n'ai même pas utilisé les Graines de Bouterolles pour faire place nette (il y a des boss contre lesquels il est plus intéressant de les claquer).

Jinsuke (et un autre, un peu plus tard), le duelliste au Iaijutsu, c'est l'exemple typique de l'importance de la Posture. Même en n'utilisant pas le parapluie (auquel cas ce n'est même plus un combat, mais une exécution), le combat peut se plier en deux temps trois mouvements...dans les deux sens Mais en fait, Jinsuke n'est pas obligatoire, on peut atteindre Genichiro sur le toit sans passer par là, c'est juste que c'est bien plus direct. J'ai repéré deux moyens, un prévu, en bas des escaliers du dojo ; et l'autre peut être moins prévu, depuis la Statue de l'Antichambre, en ressortant à l'extérieur.

Genichiro lui-même, je le connais tellement par cœur que j'arrive à le "battre" au tout début du jeu, c'est dire si il m'en a fait baver ! Il faut être attentif à ses nombreuses variantes de techniques, il adore faire un combo la première fois, puis un peu plus tard entamer le même combo pour te fusiller à coups de flèches. Là encore, c'est quand il dégaine ses techniques les plus flashy qu'il faut être aux aguets (le fameux Passage Flottant, que Loup peut apprendre lui-même à Hirata d'ailleurs, une bonne occasion d'étudier une ouverture), et surtout toujours rester près de lui pour ne pas avoir à subir trop de coups différents.
Quand je repense au boss final, je me dis que Genichiro en est un bon avant-goût. En 10 fois plus punitif. Et je doute que les testeurs amers, qui ont dû vivre un véritable cauchemar professionnel avec ce jeu, l'aient vu autrement que dans un let's play...alors qu'il est loin d'être abusif je trouve.

Bloodborne est sûrement plus dur que Sekiro, mais moins punitif je trouve. Il y a des mécaniques pour faire des comebacks et on peut récupérer assez facilement son sang perdu, mais les affrontements sont y très, très nerveux. Sekiro est très intense, mais paradoxalement plus posé puisqu'on doit encaisser les attaques adverses - l'esquive n'a ici qu'une valeur de repositionnement, tu as dû le voir contre Sept Lances et Jinsuke !
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Oui et non: il est beaucoup plus efficace d'esquiver les flèches de Genichiro en sprintant, par exemple, que de les parer (dévier une attaque à distance ne donne aucun avantage). Pour tout ce qui est corps-à-corps par contre, je suis 100% d'accord.

En parlant de Genichiro: hop, c'est fait. Je ne suis pas très content de moi parce que sur la phase 2 j'ai loupé tous les contres d'éclairs (en contrepartie, j'ai Mikiri toutes ses attaques plongeantes). Je l'ai quand même buté avec de la marge parce que j'avais fait la phase 1 presque sans prendre de dégâts.

Et en ce qui concerne Bloodborne, l'aspect punitif est surtout vis-à-vis des très longues distances (et donc du très long et risqué trajet) entre le dernier checkpoint débloqué et le boss qui nous a tué. Combiné au besoin de grinder pour récupérer des fioles de guérison, c'est beaucoup moins agréable que dans Sekiro où on se dit "ah, mais c'est pour ça que je suis mort!", et on repart du checkpoint, séparé du boss par au pire 3 ennemis et 1 minute de trajet.
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Après quelques minibosses complètement anecdotiques (Snake Eyes Shirafuji, pas très intéressante; Long Arm Centipede Giraffe, visuellement inquiétant mais il n'a que 2 attaques et je l'ai plié au 2e essai), pas mal d'exploration et une seconde rencontre avec le serpent géant, je suis rentré dans la Vallée du Bodhisatva. Magnifique variation de paysages, grosse verticalité du level design, ambiance mine de rien inquiétante et je me sens un peu mal de tuer de pauvres petits singes qui ne comprennent clairement pas ce qu'ils font.

La descente à travers le gun fort était quand même vraiment cool.

Je viens de tomber face au singe géant avec une épée en travers de la gorge. C'est glauque. C'est aussi la première fois que je me fais lancer du caca dessus et empoisonner par un prout atomique. Petitevieille, si tu nous lis, c'est le moment: From Software a fait le jeu de tes rêves.
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Bon c'est pas à cause du singe, mais ca fait longtemps que j'ai pas acheté de jeu, et je pense le chopper incessamment sous peu
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