Oui mais la béta est gratuite et fait office de démo.

J'ai joué jusqu'au sixième jour, j'aime beaucoup, je développerai plus tard.
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Alors, malgré le soleil je me suis replongé dans les plaines de l'Arstotzka pour finir la bêta/démo de "Papers Please", et recommencer un petit run histoire de juger de mon gain de performance.

Ludiquement, le jeu rappelle pas mal des jeux comme Phoenix Wright ou le dernier Trauma Center où il faut pointer des incohérences/faits significatifs entre divers documents et suivre les procédures qui en découlent... sauf qu'au lieu d'avoir un rythme posé de jeu d'aventure il faut tracer comme un malade mais sans faire d'erreur (au bout d'un certain nombre d'avertissements par jour on est viré, mais ça se renouvelle pour chaque jour), dans une logique plus proche d'un jeu de scoring.

Du coup, le rythme et la progression ludique rappellent plutôt "Night Shift", le sympathique mais oublié jeu de LucasArts sorti entre autres sur Amiga, où on devait faire fonctionner une gigantesque et littérale usine à gaz qui fabriquait des figurines liées aux licences de George Lucas: si on n'atteignait pas la production journalière minimale pour chaque figurine, on était viré, sinon on empochait une prime pour chaque excédent, et au fur et à mesure du jeu on améliorait notre niveau de vie (voiture plus grosse, maison plus grande, femme et enfants), dans une jolie parodie du rêve capitaliste prolétarien.
Dans "Night Shift", la machine était au départ quasi automatisée avec peu de choses à surveiller mais au fil du jeu chaque zone automatique devenait manuelle, et ça finissait par un cauchemar digne des "Temps Modernes" de Chaplin. Ici, c'est pareil, sauf qu'on tend plus vers "Brazil", avec des règles de plus en plus compliquées, et qu'au lieu d'améliorer notre niveau de vie on maintient péniblement la subsistance de notre famille en les maintenant à l'abri du froid, de la maladie, de la rue et de la mort.

La satire est évidemment omniprésente dans "Papers Please", et ne touche pas que les pays communistes. On peut voir dans le fait d'avoir son travail constamment surveillé et celui d'être "payé au mérite" une satire de la "politique du chiffre" proche de la doctrine libérale et bien éloignée de la réalité des pays communistes, de même pour l'obligation d'aligner les passages/refus pour payer le loyer et les médicaments. "Papers Please" n'est donc pas politique dans le sens où il ne donne pas de réponse et ne promeut pas de discours clair, jamais je n'ai eu l'impression de subir un parti-pris idéologique, il pose plutôt des questions, plein de questions.

Même s'il a une logique de score et de bonus, sa valeur est d'abord immersive. Déjà, moi qui ait la phobie des démarches administratives, c'est limite thérapeutique de découvrir l'envers du décor, et de m'agacer de la lenteur des gens à sortir tous leurs papiers, de leur incapacité à expliquer leurs incohérences, d'avoir affaire à des "cas" qui nous tendent un passeport dessinés au crayon, etc. L'interface est de ce point de vue bien fichue puisqu'on a un espace de travail réduit qui nous oblige à superposer les papiers, et on maugrée donc en cherchant tel ticket d'entrée ou telle indication sur le passeport (ils sont différents selon les pays) ou en feuilletant son petit livre de règles à la recherche de tel sceau à vérifier. Apprendre des choses par cœur fait gagner un temps fou.

Ensuite, le jeu fait exprès de nous mettre mal à l'aise, on laisse des gens passer qu'on aimerait refuser et on refuse des gens qu'on aimerait laisser passer, et ce d'autant plus que le jeu appuie lourdement sur le fait que le régime qui nous emploie est hautement contestable. Mais d'un autre côté, notre marge de manœuvre est réduite et soumise au bien-être de notre famille, et ce dilemme volontairement mis en avant (parmi d'autres) et très bien géré m'a immédiatement remémoré le film (hélas caricatural) "La Vie des Autres", sur un fonctionnaire de la Stasi qui retourne sa veste et aide secrètement les gens qu'il est censé surveiller.

Ainsi, on peut faire des choix dans le jeu, et non seulement on peut mais on doit et c'est une partie de son intérêt puisque d'après l'auteur il dispose de 20 fins différentes. Ainsi, on PEUT se permettre de désobéir sous la sanction double d'un avertissement (une "vie" perdue pour la journée mais qui réapparaît le lendemain) et d'un manque à gagner financier qui sera payé par notre famille (mais si on trace par ailleurs on peut se le permettre), et c'est clairement géré par le jeu: ainsi, on a affaire à un homme en règle mais aussi à sa femme qui ne l'est pas et qui nous supplie de la laisser passer, une femme nous dit qu'elle pense que son employeur est un proxénète (on voit passer, impuissant, pas mal de prostituées) et on peut le virer illico d'un simple coup de tampon en encaissant une sanction, on peut laisser filer un contrebandier en le refusant simplement (sans sanction contre nous) au lieu de le faire enfermer (on acquiert ce pouvoir assez vite)... apparemment le jeu a un système de "succès" qui met en avant tel ou tel choix. Ou alors, on peut se la jouer Judge Dredd en jouant au jeu strictement comme à un jeu à score ou par curiosité pour la fin "fonctionnaire modèle", parce qu'après tout ce n'est qu'un jeu, et ce n'est pas "Dungeon Keeper" qui dira le contraire.

Bref, ludiquement et surtout pour sa narration/immersion, c'est un jeu hyper intéressant que je vais clairement acheter tôt ou tard.

Sinon, l'auteur du jeu a fait d'autres jeux satiriques, notamment un où on doit animer un journal de propagande, et que je compte bien essayer histoire de me gausser de tel ou tel journal actuel.
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PicTune : un petit jeu tout simplement génial (et je pèse mes mots), dans lequel il faut reconnaître des formes grâce à des sons.

L'idée est géniale, mais c'est pas évident au début.

Alors ça y est, je me le suis payé, mon Papers, Please.
Après plus de 10h de jeu, j'ai réussi à débloquer 11 succès sur les 13, et je suis en train de refaire un run pour débloquer au moins un des deux qui me restent.
Comme j'avais été enthousiasmé par la démo, je me suis jeté sur le jeu dès que j'ai eu fini Crysis 2 suite à l'achat du Humble Origin Bundle.
Après un téléchargement de 34Mo, me voici donc à nouveau dans la peau d'un douanier de l'Arstotska. Je décide de jouer le douanier zélé complètement acquis à l'idéologie de son pays chéri. Car oui, malgré l'aspect dépouillé du jeu, l'implication du joueur est totale.
J'ai donc été zélé jusqu'au bout, refusant les pots de vin, mettant en prison tous ceux qui râlaient un peu trop... Parce qu'un garde m'avait promis 5 crédits par personne incarcérée. Oui, c'est aussi une forme de pot de vin, mais c'est pour le bien de l'Arstotska.
Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un gros ponte vienne dans ma cabane, et me foute en tôle parce que j'avais mis en prison sa copine (dont les papiers n'étaient pas en règle). Il m'avait prévenu, mais je ne m'en suis pas souvenu... Game Over.
Puis j'ai du reprendre une sauvegarde, et bonne surprise: on peut reprendre à partir de n'importe quel jour, et si nos actions sont différentes, ça crée une "réalité alternative" ( en gros, les sauvegardes sont sous forme de timeline), très utile pour débloquer les succès, et pour voir le maximum de fins possibles sans avoir à se retaper l'intégralité du jeu. Car oui, là aussi, le jeu fait fort: il y a pas moins de 20 fins différentes.

Papers, please met dans une situation de tension constante, car on doit faire du chiffre pour que la famille ait un toit, de la bouffe et du chauffage, mais sans se tromper (enfin si, on a le droit à deux erreurs par jour). Le nombre de vérifications devient ahurissant à la fin: vérifier que les noms et les numéros de passeport correspondent, que le poids et la taille sont bons, que tous les papiers sont valides, que les photos correspondent (et que la personne n'est pas recherchée), que les vaccins sont à jour, que les empreintes digitales sont OK, que les sceaux sont valables.... Le tout en faisant au minimum 10-12 personnes pour assurer la subsistance de la famille.
Allez vous laissez passer ce proxénète qui vous a été dénoncé par une prostituée au risque de vous prendre une amende?
Allez vous laisser passer la femme du monsieur qui vient de passer alors qu'elle n'a pas tous les papiers requis, au risque qu'elle se fasse tuer dans son pays?
Allez vous laisser passer ce monsieur qui n'a pas tous les papiers, mais qui nous laisse une montre en guise de dépôt, vous promettant de revenir deux jours plus tard avec tous les papiers et peut être un petit quelque chose en plus?

Bref, en plus de la tension, vous rencontrerez des cas de conscience tous les jours. Ca et les attaques de terroristes qui écourtent la journée de travail (et donc diminuent le salaire du jour)..

Un jeu très complet, un vrai gros coup de coeur, un jeu qui avec un concept simpliste réussit à être diablement addictif.

Gloire à l'Arstotska.

Découverte récente d'un titre toujours en développement mais déjà jouable via une démo et très prometteur : Broforce.







C'est un mélange de run'n gun et de puzzle, jouable de 1 à 4 joueurs. Il m'a suffit d'un petit essai de 10 minutes seul pour être conquis. On prend le contrôle des coéquipiers que l'on délivre, ce qui permet de jongler entre plein d'armes différentes, et il est possible de creuser des galeries avec les armes. La physique et l'esprit me semblent très influencés par Super Meat Boy (le saut "planant", le respawn instantané, le sang partout).

Il y a dans le gameplay une contradiction très bien vue de la part des développeurs : d'un côté le jeu incite à faire sauter un maximum de choses autour de soi, grâce notamment à un gros travail au niveau des explosions. Le plaisir de la destruction va infiniment plus loin qu'un Metal Slug, par exemple. D'un autre côté, c'est précisément cette envie de tout détruire qui fait commettre des erreurs. Dans Broforce, il faut souvent détruire de façon méthodique. D'ailleurs, à la fin d'un niveau, le jeu récapitule comment on a éliminé chacun des ennemis. La partie puzzle semble assez développée.

Bref, d'excellentes premières impressions, à confirmer. Le jeu a déjà fait pas mal parlé de lui sur la scène indie.

http://www.freelives.net/BROFORCE/BROFORCE_WEB.html

Et puis c'est très beau ce pixel-art !
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Ca fait un moment que je surveille Broforce du coin de l'oeil, surtout pour son pixel art. J'étais un peu inquiet pour le gameplay mais je suis rassuré de voir que tu as accroché, Lyle.

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J'ai découvert Open Hexagon, récemment...
C'est un clone libre de Super Hexagon, un peu ce que Stepmania est à DDR.

Il est possible de créer ses propres niveaux, et la communauté s'en est donné à coeur joie :
- Purement visuel : les polygones ont maintenant un 3eme axe (hauteur).
- On peut créer des niveaux avec des arcs de cercle !
- Des niveaux couloirs
- Un niveau avec que des delta
- Pour les malades
- Des polys en forme de "barres"

On s'éloigne du minimalisme extrême de l'original (enfin, vu d'ensemble, car chaque niveau pris individuellement reste dans cet esprit) mais ç'a l'air sympa et plein de possibilités...

Dispo pour Windows et Linux.



EDIT : intéressant, ce Pictune que tu as posté, RobertGlucose

Quelqu'un a essayé TIMEframe, ça a l'air très particulier:


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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Malheureusement, je n'ai absolument pas le temps de tester d'autres jeux en ce moment

Alors les enfants, je veux vous présenter une petite pépite indé: Broforce.
GK en a fait une petite présentation il y a un an, et là, l'accès anticipé est prévu sous peu via Steam.

Broforce c'est quoi? Un jeu d'action très nerveux en joli pixelart, où on contrôle des Bros (un groupe de mercenaires) tous inspirés des actionners américains des années 90-2000. On peut citer pèle-mèle Brobocop, Bronan, Brochete, Brominator, Brambo, Indiana Brones, Bro Dredd... Bref, tout en finesse.
Les ennemis explosent en mille morceaux dans des gerbes de sang, on peut péter le décor et ça finit souvent en explosion générale.
le système de vies est assez singulier: en fait, on contrôle un Bro, et quand on libère un otage, on change de perso, qui constituent les vies, donc.
Chaque Bro ayant son attaque bien à lui, ça peut donner de jolis merdiers dans les niveaux. Et on peut jouer en multi en ligne!

Bref, Broforce est bien parti pour cartonner j'ai l'impression. En tous cas, personnellement je me le paierai
A noter qu'on peut tester gratuitement le Brototype.

Le site officiel:
http://www.freelives.net/BROFORCE/BROFORCE_WEB.html

J'ai essayé la demo. Ca m'a fait très bonne impression au niveau de la réalisation, mais c'est vraiment trop bordélique à mon gout, à tel point que Metal Slug en comparaison c'est clair comme de l'eau de source. Et pour le coup le pixel art n'aide pas vraiment pour la lisibilité.
Et je sais que les murs destructibles façon minecraft sont à la mode, mais là on se retrouve à dégommer tout le niveau en 30 secondes, c'est un peu too much.

EDIT : ah, Lyle en avait déjà parlé juste au dessus. Je n'ai pas trop ressenti le coté puzzle game évoqué, parce qu'on se retrouve à tout dégommer contre notre gré, et que certaines armes font des explosions complétement incontrôlables. On ne peut pas switcher de perso ou d'arme n'est-ce pas ?

Ptain, j'avais même pas vu que Lyle en parlait 3 posts plus haut

Ce jeu ne viole absolument pas Link's Awakening sur une tonne de détails (c'est con car sans ça, on aurait pas l'impression de voir un clone moche de LA DX).


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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Je trouve que l'aspect cloisonné du jeu s'inspire beaucoup plus de The Binding of Isaac. Mais il y a effectivement quelques ressemblances avec LA.

Dans le genre plagiat supposé, il y a aussi ce jeu qui en tient une belle couche : https://www.kickstarter.com/projects/1867607597/midora-0
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La legende de thor ?

Ca me fait beaucoup plus penser à The Minish Cap en fait. C'est exactement la même charte graphique. (Couleurs pastel, gravures antiques dans l'interface, ennemis qui disparaissent en fumée, etc...)
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C'est long...


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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Tiens, ça me fait penser que l'autre jour j'ai découvert par hasard que l'on pouvait péter les cristaux de sauvegarde. Ben y a intérêt à être sûr de son coup, sans ça on pleure la misère pour récupérer son or perdu...
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Un titre aperçu sur les trailers de la Gamescom, financé de peu via Indiegogo l'année dernière et développé en solitaire par un français, ancien de Dreamworks et formé aux Gobelins :



Une présentation du jeu sur Gamekult :

http://www.gamekult.com/actu/gamescom-ghost-of-a-tale-on-peut-conter-sur-lui-A136939.html

Assez prometteur, je trouve.