Personne n'a testé ce jeu ?
Y'a pas mal de temps, j'avais remonté que j'avais joué à un petit jeu indépendant absolument incroyable visuellement : Ghost of a Tale. Je l'avais acheté pour ma cadette en pensant que c'était tellement mignon qu'elle accrocherait et pourrait s'amuser toute seule.



Manque de pot, le jeu est franchement super, et je l'ai fini avec beaucoup de plaisir (d'ailleurs je vous le conseille), mais pour une gamine de moins de 10 ans il y avait trop d'énigmes et de combats difficiles, et elle n'a pas pu le faire sans aide.

Tout ça pour dire que la semaine dernière il y avait les soldes sur Steam, et j'ai acheté un autre jeu visuellement très chouette, dans un style très proche d'un dessin animé : Kena Bridge of Spirits.



Alors tout de suite : oui, c'est super beau. Oui les personnages sont vraiment dans le style d'un Pixar, les décors sont dignes d'une production Miyazaki (en 3D), et oui on flashe immédiatement sur la qualité graphique en général.

Mais si je vous en parle, c'est pour deux raisons.
- la première, c'est que contrairement à ce à quoi je m'attendais, le jeu n'est pas niais, et propose une histoire, un challenge et des quêtes très agréables, qu'on a plaisir à faire. Le jeu est découpé en 3 parties, en fonçant on doit pouvoir le finir en moins de 10 heures mais foncer n'est franchement pas intéressant : trouver les éléments cachés dans chaque zone est bien plus agréable, lucratif aussi pour l'amélioration des capacités, et ça permet de voir des endroits inoubliables.
- la seconde, c'est que malgré le fait qu'Élise et moi on a joué en difficulté minimum (ce qui est déjà assez relevé), on a des ennemis qui ont des mouvements propres, faciles à comprendre, et des boss avec des patterns dignes de Dark Souls... Malgré cela, Élise a fini le jeu toute seule, de A à Z, parce que la difficulté est bien dosée, on apprend vite, on comprend bien les enchaînements, et on a de quoi se battre à armes égales. Et si vous trouvez les combats trop faciles, rien n'empêche de monter la difficulté.
Au final Kena est un vrai plaisir à jouer, parce que si au début on est impressionné par les boss (surtout le dernier), chaque combat n'est réellement pas insurmontable pour peu qu'on s'en donne la peine, et l'histoire, les enjeux, donnent envie de continuer.

Et là j'embraye sur les rots - impossible de ne pas en parler spécifiquement.



C'est un peu comme dans Pikmin, mais les créateurs leur ont donné de telles bouilles, que tenter de chercher les 100 pikmin korogus rots planqués partout dans la dizaine de lieux, et en plus essayer de trouver tous les petits chapeaux pour leur mettre sur la tête, c'est quelque chose qu'il est impossible de ne pas tenter.



Les rots sont l'âme de la forêt et du jeu. Je ne dis pas ça à la légère, mais si vous voulez comprendre, il faut finir le jeu. Pour vous donner une idée, imaginez Princesse Mononoké, avec les sylvains qui se baladent partout dans la forêt du Dieu Cerf : ici c'est pareil, y'a des rots partout. Dans la forêt, dans les maisons, dans les assiettes, les bols, et ils sont toujours là à nous regarder passer. Sans compter la cohorte de rots qu'on a récupérés et qui nous suivent partout, apportant leur aide quand on leur demande, et toujours prêts à danser si on fait une petite pause.



Kena aurait le même intérêt sans eux, mais le jeu aurait été bien différent et bien moins sympa (et moins kawaii évidemment).

En conclusion, le jeu est PEGI 12, c'est justifié. On peut laisser jouer des enfants plus petits sans problème du moment qu'on ne les balance pas dans des lieux corrompus avec des combats : mettez-les n'importe où où tout est vert et lumineux, et vous verrez s'ils ne s'éclatent pas à courir partout au milieu des rots.
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JPB,
tombé dans les jeux vidéo depuis TRON