J'ai vu Persona 2 - Eternal Punishment US à 45 euros dans une boutique de Metz, et je suis assez tenté. Problème, j'ai jamais fait un seul épisode de cette série peu connue et reconnue en occident et je suis pas du tout certain que cet univers assez étrange me plaira. Je sais simplement que cet épisode en particulier a très bonne réputation et que ça semble plutôt beau et original au vu des screenshots.

Même si je sais qu'en général pour ce genre de titres il n'y a que d'un côté ceux qui ne connaissent pas du tout, de l'autre ceux qui connaissent et se gardent bien de vulgariser leur savoir (sauf bien entendu pour impressionner la galerie), j'aimerais savoir s'il se trouve quelqu'un de suffisamment éclairé, honnête et partageur pour donner son point de vue sur le jeu, et ci-possible sur la série en général.

Marrant d'ailleurs, j'ai pris l'ost en .psf sur zophar.net pour voir à quoi ressemblait l'accompagnement sonore du jeu et le premier morceau est un mouvement d'une sonate de Beethov (la "Pathétique"). Beethov dans un Persona ? cette association mystérieuse pique d'autant plus ma curiosité...

Comme toi je ne connais ce jeu que par son excellente réputation.Désolé mais je ne sais pas grand chose dessus.Il est développé par Atlus il me semble.
Mais je pense que si j'étais comme toi tombé sur un de ces jeux,surtout cette épisode,je me serais lancé.

hello
j'ai ce jeu en version us. La réalisation graphique est d'un très bon niveau (l'intro est superbe et le character design somptueux). L'histoire et les personnages sont également très travaillés. Si tu aimes les rpgs un peu torturés tu vas être servi car ce jeu comporte des phases assez hallucinantes (notamment les discussions avec les monstres...) et une ambiance des plus dérangeantes. Mais, attends toi quand même à jouer un soft qui demande qu'on s'investisse pour jouir pleinement des subtilités de son système de combat et de son scénario. En résumé : un bon jeu mais à ne pas mettre entre toutes les mains et qui demande du temps
Ah dernière chose 45 € c'est un peu cher sauf s'il est neuf bien sûr. C'est quelle boutique à Metz ? Le Stargames ?

Je suppose que tu le savais déjà, mais la première chose à préciser est que Persona n'est qu'une série "annexe" des Megami Tensei.

Franchement, je trouve cette série (les Megaten dans leur ensemble) exceptionnelle car elle est aujourd'hui la seule série de RPGs (du moins sur console, je dis ça parce que depuis le milieu des années 90 je n'ai pas assez suivi le milieu des RPGs PC pour comparer) à avoir réussi à créer un univers énorme mais cohérent, sur fond de religion et d'ésotérisme, en conservant la majeure partie du temps un scénario indépendant très cohérent et profond.

En fait, tous ce que les fans de Xenogears/saga clament haut et fort sur la portée de leur série (une saga gigantesque de RPGs profonds aux scénarii touffus, innovants et adultes), eh bien Megaten le fait déjà, dans une relative discrétion mondiale mais soutenu par une horde de fans au Japon.

Il y a d'ailleurs eu des spin-offs complètement "décalés" de Megaten, comme le Tactical "Ronde" (assez moyen) et les pokémon-likes "SMT Devil Children".

Pour ce qui est de "Persona 2 - Eternal Punishment" en lui-même, il se situe parmi les meilleurs épisodes, même si je lui préfère (mais je n'ai pas fait tous les jeux de la série) l'excellent "Soul Hackers".

Le jeu est très différent des RPGs classiques, porté sur le paranormal et l'éostérisme, donc, et notamment le rôle des âmes, des fantôme, des démons et et des humains dans la société, le tout saupoudré de cultures shintoïste et taoïste, comme le reste de la série. C'est autrement plus philosophique et obscur que les scénarii classiques nippons, mais c'est assez fascinant.

Par contre les Megaten et compagnie sont souvent longs et durs (le terme n'est pas galvaudé: ***vraiment durs***) et c'est encore le cas avec Persona 2-EP, donc il faut s'accrocher.

Personnellement je te le conseille vivement, mais ne me jette pas des caillous pointus si tu n'as pas accroché, car c'est vraiment un titre très "spécial" ^^

Sinon une "suite" nommée Persona 2 Eternal Sin est sortie, mais elle n'a jamais franchi les frontières ténues de l'archipel nippon.
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c'est possible d'avoir un bref historique/aperçu/console concernée de ce quoi vous parlez ?

Allez hop, je déterre le topic pour parler de Persona 3 FES sur PS2, que j'ai terminé il y a une petite semaine de cela !
Pour la petite histoire, je l'avais déjà commencé il y a quelques années de ça, j'en étais à 60h de jeu environ quand j'ai arrêté d'y jouer, fatigué par ses défauts. J'ai décidé de lui redonner sa chance en changeant mon angle d'approche, et j'ai enfin réussi à le boucler au bout de 80h de jeu !

Pourquoi "changer mon angle d'approche" ? Parce que ce Persona, comme tous les Megami Tensei, est très particulier, et je ne l'avais pas abordé sous le bon angle. Comme je risque de me perdre dans les idées que je veux travailler, je vais y aller par paragraphes successifs, ça sera plus facile à lire.

- les Megami Tensei, et surtout les Persona, se sont démarqués dans l'histoire des J-RPG sous plusieurs aspects, et surtout par leurs inspirations occidentales. On le sent très vite avec la musique de ce P3, qui aime lorgner sur le jazz et la pop américaine, genres très peu utilisés d'habitude. On a beaucoup de thèmes chantés, y compris les musiques des combats, et curieusement ça marche très bien.

La musique des combats normaux :

Les combats de boss "scénaristiques" :

Les combats des boss normaux :

Je crois que j'ai aimé toutes mes musiques dans ce jeu
Les inspirations occidentales ne s'arrêtent pas à la musique cependant, mais vont jusqu'au scénario. P3 reprend à son compte la psychanalyse de Carl Jung et Sigmund Freud pour point de départ principal, ainsi que toute la mythologie occidentale pour en faire le bestiaire.
Là où ça devient très intéressant, c'est que ça reste un jeu japonais, fait par des japonais et qui se passe au Japon. D'ailleurs, on est un élève dans un lycée et on a un an pour arriver à ses fins (semblable à Shenmue sur ce point). Le jeu fait un mélange très habile et complexe entre des influences très très différentes pour en faire une atmosphère vraiment unique. Entre ça et la palette de couleurs utilisée, majoritairement des nuances de bleu, et on obtient un jeu avec une ambiance très nocturne, mélancolique. J'ai adoré ça.

- le déroulement du jeu est lui aussi très différent des J-RPG. D'habitude, ceux-ci reprennent le rythme effréné d'un manga, avec une action quasiment non-stop et des révélations à un rythme soutenu. On connaît ce style, qu'il plaise ou pas. L'avantage étant qu'il tient en haleine si il réussit ; cependant, il tend à s'écrouler dès qu'il y a une baisse de rythme non voulue, et supporte très mal les temps morts.
P3 va à l'encontre de ça, en adoptant un rythme bien plus lent. Pas contemplatif à la Shenmue, mais "pépère". Comme je l'ai dit, on a un an dans le jeu pour arriver à résoudre les mystères qui nous sont proposés, sans compter qu'on a une vie estudiantine à mener. On a donc un rôle héroïque à jouer, bien sur, mais on a aussi une vie normale d'étudiant qui cherche à avoir ses examens et à s'intégrer à l'école, comme tout adolescent en quelque sorte.

Et là aussi, on a un mélange très bizarre qui s'opère entre deux rôles très différents mais complémentaires. Et c'est là que le jeu fait très fort : votre vie estudiantine va avoir un impact direct dans les affrontements. Le jeu se base sur un système d'invocations de "Persona", qui sont autant de masques pour affronter les épreuves de la vie (comme le veut la théorie de Jung). Ces Persona ont chacune leurs forces et faiblesses, et en avoir plusieurs permet de combler les faiblesses et de toujours frapper dans les points faibles de l'adversaire. Bien sur, il va falloir leveller, mais on peut aussi bénéficier de boosts d'EXP très importants dès leur création...et c'est là que les relations sociales dans la vie normale entrent en jeu ! Chaque personne avec qui vous nouez un lien est affilié à une lame du tarot, comme le Mat (ici l'Idiot), les Amoureux ou la Justice. Et chaque Persona est aussi liée à une arcane. Donc si vous vous liez d'amitié avec une personne liée à l'arcane de la Fortune, vous aurez un bonus d'EXP sur toutes les Persona liées à la Fortune.
Chaque Persona ayant ses forces et faiblesses et des attaques uniques, il est donc très important de se lier d'amitié avec le maximum de personnes, et de développer ces liens. Ce qui me permet d'aborder le troisième point...

- la PLANIFICATION. Oui je mets ça en gras et en majuscules, c'est moche mais c'est pas grave. P3 est un jeu où on planifie chaque semaine, chaque mois. En effet, chaque personne dans votre cercle de relations n'est disponible qu'à certaines périodes de la journée, il va donc falloir jongler habilement avec les horaires en n’oubliant pas de faire des achats et de combattre à Tartarus.
Venons-en à Tartarus, justement. Chaque soir à minuit, le temps s'arrête pour la majeure partie des êtres humains : c'est la "Dark Hour". Et pendant cette heure qui n'existe pas, votre école se change en Tartarus, une tour géante de plus de 200 étages, et c'est elle (et elle seule !) que vous devez explorer pour mettre fin à la Dark Hour et aux Shadows, monstres mystérieux qui changent les humains en larves sans âme. Vous avez donc la possibilité, chaque soir, d'explorer cette tour constituée de 6 blocs distincts. Le but étant d'arriver en haut du bloc avant la pleine lune, moment où un Shadow bien plus fort fera son apparition pour menacer la ville.
Là où le bât blesse, c'est que Tartarus est moche. Chaque étage est crée aléatoirement et on fait du dungeon crawling, ce qui aurait été agréable si le level-design n'était pas aussi raté, aussi fainéant. Les décors sont tout juste passables dans le meilleur des cas, mais la plupart du temps c'est juste laid. Le monster-design lui aussi fait preuve d'une paresse rare. On connaît la vieille technique qui consiste à donner des couleurs différentes aux mêmes monstres pour signifier qu'ils sont plus forts. Sauf que quand vous avez vu tout le bestiaire au bout d'une quinzaine d'heures et que vous devez passer entre 70 et 80h à vous taper les mêmes monstres avec des couleurs différentes, ça fatigue vite !
Sans compter le troisième défaut de ce P3, qui est son interface lourdingue, peu pratique et blindée de mini loadings qui, mis bout à bout, finissent par énerver.
D'où l'importance redoublée de planifier, afin de passer le moins de temps possible à Tartarus, et d'optimiser chacun de ses trajets.

- un mot tout de même sur le système de combat très intéressant. Heureusement sinon le jeu serait un vrai calvaire une fois à Tartarus.
C'est du tour par tour classique, mais vous ne contrôlez que votre héros, vos acolytes étant dirigés par l'IA que vous pouvez régler. Il n'y a que rarement des soucis, vos équipiers faisant leur job très proprement, même si un contrôle direct aurait été préférable.
Je parlais des forces et faiblesses des Persona plus haut, semblable à celui de Pokémon. En fait, quand on tape dans une faiblesse, la victime tombe au sol, et est incapable de bouger pendant ce tour, sauf si elle est frappée de nouveau. Si tous les adversaires sont au sol, on a le droit de déclencher une All Out Attack, une attaque de groupe très puissante, mais qui relèvera les adversaires non morts.
Ce qui rend le jeu difficile, c'est que les adversaires peuvent en faire autant, il suffit d'un tour malheureux pour que ça vire à la catastrophe, d'autant que si le héros meurt, c'est le Game Over immédiat, comme dans les vieux RPG d'avant ! C'est là où on voit aussi que P3 est un jeu "pépère" dans le sens où il faut prendre son temps d'établir une stratégie de combat afin que tout se passe bien. Les états anormaux tels que Poison ou Silence sont très puissants dans ce jeu, et les utiliser (et s'en protéger !) est d'une importance capitale pour faciliter les affrontements !

Si je devais faire un bilan de ce jeu, c'est qu'il a des défauts à la hauteur de ses qualités. D'un côté, on a une histoire prenante (bien que lente à démarrer) et des personnages très attachants, à un point que je me suis dit plusieurs fois que j'aurais pu les rencontrer dans la vraie vie. C'est dire si Atlus a fourni un effort considérable pour faire les protagonistes du jeu.
Mais de l'autre côté on a Tartarus qui est la fausse bonne idée du jeu, et qui pousse le joueur à se renseigner et à planifier à mort, ce qui pour certains peut se montrer carrément rédhibitoire.
Persona 3 est un jeu qui a une âme, il est très attachant mais demande du temps, de la patience et de l'indulgence pour pouvoir le comprendre et l'aimer. C'est un jeu qui implique le joueur, qui le veuille ou non, et c'est pour ça que je le recommande surtout à ceux qui sont prêts à se jeter corps et âme dans un jeu, qui le leur rendra au centuple ! Et globalement, si vous cherchez un RPG et que vous êtes fatigué de la méthode japonais "classique", Persona 3 (et la série en général) est un jeu à essayer absolument.
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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Hop, double-post à trois ans d'écart




Je viens d'écluser Shin Megami Tensei Devil Survivor Overclocked sur 3DS. Est-ce qu'ils faisaient un concours interne chez Atlus pour avoir le meilleur nom à rallonge ? Quoi qu'il en soit c'est le remake de Devil Survivor, spin-off de la série sorti sur DS en 2009 au Japon et US. Il ajoute pas mal d'éléments, notamment un doublage intégral de très bonne facture (que l'on peut désactiver) et trois scénarios post-game, appelés le "8e jour", qui viennent complémenter quelques unes des fins disponibles. De fait, on passe de 6 à 9 fins...

Mon avis en une phrase : ça tue, ça re-tue et ça re-re-tue encore derrière, histoire d'être sur.

Mon avis en un peu plus d'une phrase, ça va faire un énième pavé, désolé mais vous commencez à avoir l'habitude : il serait très, très compliqué de rentrer dans les détails du jeu, non pas parce qu'il est trop complexe, mais parce que tout dire à son sujet me ferait rentrer dans des détails par trop techniques. Je vais résumer, en trois points, ce qui m'a tant captivé dans ce jeu.

- Sa gestion de la narration et de la temporalité.

En résumé, un Tokyo contemporain se retrouve confronté à une double menace, celle de l'invasion de démons ainsi qu'une mise en quarantaine totale de la ville par les forces armées du pays. Afin de s'en sortir, un groupe de religieux un brin fanatiques a mis au point des ordinateurs portables (en forme de DS !), des COMP', modifiés afin de pouvoir à leur tour invoquer des démons et de se défendre. Le groupe de personnages principaux met la main sur ces COMP dès le début, et on a 7 jours pour tenter de s'en sortir...sans quoi Tokyo sera bientôt possédée par les démons, ou annihilée par les forces armées japonaises.
La gestion du temps m'a beaucoup, beaucoup rappelée celle de la série Way of the Samuraï. Vous devez vous rendre dans certains lieux afin de déclencher des évènements qui vont faire avancer le cours de l'histoire. Les évènements importants sont marqués d'une horloge mauve, signifiant qu'une demi-heure passera pendant ce temps-là. La première clé est que certains personnages ou évènements ne prendront place qu'à des plages horaires précises. La seconde clé est qu'il y a plusieurs "routes", qui mènent aux différentes fins. Ce système est très, très bien fichu et on se surprend très vite à faire son propre planning afin de ne pas se faire déborder...et je ne vous raconte pas le coup au moral quand on n'a pas pu sauver un personnage-clé car on est arrivé trop tard !
Tout passe par des menus, il n'y a ni carte, ni overworld, ni temps réel. Tout est une question de calcul et de prise de risque : si je choisis de voir tel personnage, je prends peut-être le risque de voir cette autre bataille scénaristique me passer sous le nez, d'autant qu'un personnage-clé y mourra peut-être...Une journée type dure de 9h à 19 heures...

Comme presque toujours dans la série, la narration est au poil et les dialogues très bien écrits. Si la population traverse un moment d'incrédulité lors des deux premiers jours, la situation va se dégrader très vite et des émeutes vont éclater, de plus de plus de monde va détester les utilisateurs de COMP (appelées les demons tamers) et chercher à s'en approprier à leur tour. On vit dans un Tokyo en proie à l'affolement, au désespoir, mais c'est aussi dans ces moments-là que les actes de bienveillance, d'héroïsme même, prennent tout leur sens...reste à savoir de quel côté le joueur souhaite se placer.

- Sa capacité à rendre simple ce qui semble être très compliqué.

Entre le système de combat, les Enchères Démoniaques, le Laplace Mail, le Compendium, les Fusions, le Skill Crack, la gestion du temps...on aurait pu croire que le joueur se perdrait très vite, peinant à garder la tête hors de l'eau avec tous ces noms barbares et ses fonctionnalités dont le COMP est doté. Et pourtant, Overclocked fait un travail de génie en termes d'apprentissage progressif. Toutes les commandes ne sont pas disponibles dès le début, elles se débloquent au fur et à mesure et très souvent en plein milieu des combats afin de nous faire une démonstration par l'exemple.
Au tout début, on en peut que consulter ses mails, notamment Laplace Mail, un service de prévisions des catastrophes à venir (meurtres, éveils de démons, etc) et qui organise notre journée. Plus tard on apprend à gérer la composition des équipes et l'attribution des compétences...et une fois qu'on a bien les bases en main, on nous donne la possibilité d'acheter des démons via les Enchères, puis de les Fusionner. Viennent ensuite les bonus d'argent indexés sur notre performance en combat, et le Skill Crack, capacité qui permet d'apprendre les compétences de l'adversaire. Au bout de quelques heures le jeu nous a tout présenté à un rythme très satisfaisant, et on tripatouille très vite les entrailles du système comme si on avait fait ça toute sa vie !

- Son système de combat génial.

Overclocked est un Tactical RPG, où les personnages se déplacent par cases, via des actions au tour par tour. Les habitués de T-RPG à l'ancienne seront comme des coqs en pâte, du moins au début ! On ne peut attaquer qu'un adversaire sur une case adjacente, et une fois le combat engagé, le jeu passe à une représentation classique vue de face, proche des Draque et Megaten classiques. Ceci va durer le temps d'une escarmouche, ou les deux groupes ennemis vont s'affronter et tenter de faire le plus de dégâts possibles. A la fin de l'escarmouche, on repasse à la vue de trois-quarts du T-RPG pour faire le bilan, donner l'XP et les Macca (l'argent) si il y a eu des morts chez l'adversaire, et ce même si l'escarmouche n'a pas donné lieu à la mort de l'un des deux camps !
La première subtilité est l'Extra Turn, qui permet donc d'octroyer un tour d'attaque supplémentaire lors des escarmouches. On obtient un Extra Turn si on tape l'adversaire sur ses faiblesses, si on fait un Critique, ou si l'adversaire nous tape dans nos points forts. A l'inverse, on peut perdre l'Extra Turn si on joue mal ! Il n'y a rien de pire que de se retrouver sans défense, pendant l'Extra Turn avec trois adversaires prêts à foncer sur un groupe sans défense. Heureusement, il n'y a que deux tours possibles lors d'une escarmouche, le tour normal et l'Extra Turn, sinon ça pourrait virer à la boucherie !
Là où le jeu est très intelligent, c'est qu'il impose souvent des objectifs de bataille variés. Bien entendu, il y a le classique "battez toutes les unités adverses" mais vous devrez aussi protéger des personnes normales, ne pas tuer des ennemis alors qu'eux-mêmes sont belliqueux, empêcher des unités de se rendre à un endroit précis du champ de bataille...Ces objectifs sont loin d'être anecdotiques ou rares, ils reviennent très souvent et sont pleinement justifiés par l'histoire.

Mais une bonne partie de la préparation se fait dans les menus. Votre groupe de combat se constitue de 4 équipes. Une équipe est composée d'un leader et de deux démons qui l'accompagnent. Le leader (humain dans 99% des cas) est au centre et prend deux fois moins de dégâts, mais si il meurt, toute l'équipe est hors course ! L'avantage du leader par rapport aux démons, c'est qu'il peut se constituer son propre arsenal de coups afin de répondre à la stratégie et aux besoins. On dispose de 3 capacités actives (on les active dans le combat, parfois en dehors si il s'agit d'un soin), 3 capacités passives (immunités, boosts, etc) et 1 capacité automatique qui se déclenche tout seule au début de l'escarmouche. La subtilité est qu'en attribuant une capacité à un leader, les autres leaders n'y auront pas accès ! Si vous mettez le sort Dia (sort de soin) au héros, les trois autres leaders devront se trouver une autre manière de se soigner, soit par un autre sort, soit par un démon.

En bref, j'ai cramé près de 80 heures sur ce jeu alors que je l'ai lancé sans être trop convaincu. Il est prenant sans en faire des tonnes, réalisé avec beaucoup de soin sur le plan narratif, avec un système complexe mais simple à prendre en main. Il a beau être un jeu de DS, ce remake justifie l'achat de cette version 3DS grâce à ses nouvelles fins qui viennent ajouter un peu d'épaisseur bienvenue !
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Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

T'es le seul à jouer aux Megaten ici ? ^^

Est-ce que tu as fait les plus récents ? En gros, SMT IV 3DS, le remake de soul hackers sur 3DS ou le remake de Persona 4 sur Vita ?
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Non je n'ai pas fait les plus récents. Si tu veux un petit résumé, j'ai fait :

- SMT 3 Lucifer's Call ;
- Digital Devil Saga, presque 30 heures avant que ma %#!^? de PS2 ne me raye mon jeu ;
- Persona 2 Innocent Sin et Eternal Punishment, le premier sur PSP, le second sur PS1 ;
- Persona 3 FES ;
- Persona 4 ;
- Devil Survivor Overclocked

Le Raidou Kuzunoha devrait arriver d'ici quelques jours

N'ayant pas de Vita je n'ai pas fait P4 Golden, mais un ami est en train de le faire, il me fait un compte-rendu de l'enquête minute par minute (il devient dingue dès que ça tire sur le polar !). J'ai tout de même regardé les scènes rajoutées pour l'occasion, le moins qu'on puisse dire c'est que Atlus ne s'est pas foutu de la gueule du monde. Rien que le S-Link d'Adachi est bien pensé, et ça peut mener sur la pire bad ending du jeu !
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Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Tu verras pour le Raidou, encore un nouveau type de gameplay de combat pour les Megaten. ^^

Il te faudrait une 3DS, je pense que tu te régalerais sur Persona Q et SMT IV, ils sont très impressionnants.
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Overclocked est sur 3DS justement
Je n'ai aucun doute que SMT IV me plaira, c'est pour Persona Q que je m'inquiète. Je sais d'avance que le côté fan-service me parlera (j'ai adoré Arena et Ultimax), mais c'est la formule d'Etrian Odyssey qui me gêne. Le premier a fini par me dégoûter parce que je l'ai trouvé vraiment mal fichu (je me souviens d'en avoir parlé l'année dernière), ceci dit ce n'était que le premier épisode, la formule a sûrement été améliorée depuis. La preuve, le peu que j'ai joué sur Untold m'a beaucoup plu !
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Pfiou, ça y est, Persona 5 a fini de me bouffer : il m'a recraché au bout de 110 heures de jeu très intenses, prenantes, stressantes, parfois frustrantes. Je n'en attendais pas moins d'un SMT, c'est un GOTY (le trosiième de l'année, ils tombent vite en 2017 !), et il m'a poussé à prendre un bon paquet de notes. Car P5 est un jeu qui en dit long sur beaucoup de choses : sur la série SMT, sur les spin-offs Persona, et ses thématiques vont très loin.

Le fond de gameplay est le même que celui instauré par P1, peaufiné par P2 puis revu par P3. On joue un lycéen pendant presque un an, on doit gérer son emploi du temps au jour le jour et jongler entre les différentes activités. On est un voleur de l'ombre qui s'occupe de redresser les torts via une réalité alternative, mais il faut s'occuper de ses notes au lycée, de ses relations sociales, de sa condition sociale (répartie entre cinq catégories, Guts, Kindness, Charm, Proficiency et Knowledge), de son équipement et de ses Personas qui représentent nos armes principales.
Un des principes majeurs depuis P3, alors que les combats aléatoires ont disparu au profit d'ennemis visibles à l'écran, c'est de gagner l'avantage en les frappant de dos pour gagner un tour - en évitant qu'ils ne fassent de même. Mais P5 pousse l'idée à fond : puisque l'on doit être discret et frapper en étant invisible, autant faire en sorte que tous les niveaux et l'esthétique y corresponde ! On nage en plein délire Arsène Lupin, nos personnages ont des dégaines de voleurs de séries télé, casser le mobilier pour récupérer objets et argent est ici parfaitement normal...et surtout, tout le level-design est revu en conséquence. P3 et P4 souffraient de niveaux au designs insipides, indignes de SMT, P5 corrige le tir, on a une vraie construction logique, les étages sont conçus comme des petites énigmes où le but va être de se faufiler le plus habilement possible entre les cachettes pour attaquer en silence, ou même passer au nez et à la barbe des ennemis. L'introduction du "Troisième Oeil", une feature empruntée notamment aux jeux modernes comme The Witcher qui permet de mettre en surbrillance les objets importants et le niveau des Shadows, peut paraître opportuniste mais ça colle tout à fait au thème. C'est une des plus grosses réussites du jeu, et il y en a beaucoup, il faut juste un moment pour se faire à la maniabilité particulière qui peut occasionner quelques mouvements malheureux au début, mais ça ne dure qu'un temps.

Il y a deux domaines dans lesquels P5 excelle : laisser le joueur gérer sa vie comme il l'entend, et élever le rythme et les enjeux. Non seulement on se retrouve vite à gérer tous les aspects du gameplay comme un banquier avec 20 ans de métier, mais il est totalement génial pour ce qui est de faire monter la sauce petit à petit jusqu'au grand final. Son sens de la mise en scène, accentuée par la composition musicale (mais bon, Shoji Meguro quoi), est un exemple à suivre, j'étais totalement dedans au fur et à mesure que j'escaladais les étages des Palais (qui font office de niveaux), dévalais les couloirs de Mementos (grand donjon pas optionnel du tout), et je tapais du pied en fredonnant la musique des boss en commentant avec moults injures les étapes du combat.
Mais P5 a un souci, c'est la "redescente". Si il est sublime dans ces domaines, il ne sait pas bien gérer leurs contraires. Il se sent régulièrement obligé de reprendre le joueur par la main pour faire des scènes d'exposition, comme une mauvaise habitude héritée des J-RPG ; et surtout, il est aussi mauvais pour lever le pied que divin pour pousser l'accélérateur. Il a tendance à perdre tout sens de la rythmique quand il faut ménager des scènes de calme et de réflexion...et le pire des cas intervient au pire des moments, soit entre le premier et le deuxième Palais, là où n'importe quel bon jeu tient le joueur pour de bon. Après avoir pris le temps d'exposer les thèmes principaux, les enjeux, et fait monter le tout comme il faut, il se vautre dans le dirigisme crétin et gère mal sa transition. Il nous vole un mois entier de jeu "plein" pour présenter la suite des événements qui auraient pu être introduits de manière bien plus concise ! En plus, ça force un des personnages (Morgana, autrement très aimable) à jouer les Jiminy Cricket, c'est très pénible ! Mais là aussi, ce gros faux pas est le seul et le jeu se rattrape par la suite, réduisant ces erreurs à peau de chagrin jusqu'à la fin du jeu.

Pour la suite, je suis un peu embêté sur plusieurs points. J'ai adoré le jeu mais je ne suis pas certain qu'un joueur débarquant dans SMT avec P5 puisse l'apprécier à sa juste valeur, et ce pour plusieurs raisons.
Le principe de combat n'a pas changé, c'est du tour par tour strict où l'exploitation des points faibles est au centre de tout. Utiliser les modificateurs de statistiques, coller des états anormaux et mettre tout le monde au sol suite à un coup porté dans le point faible permet de mettre vite, très vite fin aux débats, et l'inverse est tout aussi vrai. Toucher un point faible octroie un tout supplémentaire (un "One More") qui peut être prolongé tant que l'on touche un point faible sur un ennemi debout ; et une fois tout le monde au sol, on peut effectuer une All-out Attack, qui fait de gros dégâts sur tout le monde.
Mais il y a plusieurs petits ajouts bienvenus, je pense au "Baton Pass" qui permet de donner son One More à un acolyte, en échange d'un gros boost à l'attaque et aux soins. Il y a le grand retour des négociations avec l'ennemi (une base de SMT) pour les recruter parmi ses Personas, ou récolter de l'argent ou des objets.

Et c'est là que je me suis posé plusieurs questions. Il faut savoir que j'ai joué en Hard (soit 60% de dégâts encaissés en plus, 20% donnés en moins), sans jamais changer de mode de difficulté. J'ai tendance à penser que faire ainsi force le joueur à exploiter à fond tout le gameplay que propose un jeu : en somme, qu'on ne joue à un jeu que quand celui-ci à du répondant. Or je ne suis pas du tout certain que ceux qui ont écrit des reviews sur P5 ait eu le même état d'esprit : je ne comprends même pas comment ils ont pu finir le jeu en 60 heures, à part en se calant en Safety et en bourrinant les dialogues Le Baton Pass par exemple peut passer pour un gadget, mais je peux vous assurer qu'en Hard, vous vous posez sérieusement la question de savoir si il faut privilégier une All-Out, ou relayer son One-More pour faire un gros soin boosté...

Mais ce qu'il y a de plus curieux, c'est que P5 est moins intéressant par son scénario que par ses thématiques. L'histoire se laisse suivre mais est très convenue - et grillée très vite avec un minimum de déduction. Par contre j'ai été très surpris de voir le jeu aborder de front des problématiques très graves comme l'oppression des plus âgés sur les jeunes, le règne de la majorité silencieuse, la crétinerie ordinaire, l'irresponsabilité liée à l'anonymat ou la servitude volontaire. D'habitude, c'est l'apanage des SMT "racine" et non pas de Persona qui n'est, à la base, qu'un dérivé soft destiné à ne pas choquer les joueurs américains sur la question de Dieu et de l'auto-déterminisme. Voir Persona retourner à ses racines est quelque chose d'assez grisant, je dois dire, on a un vrai discours engagé, optimisme sans verser dans le militantisme abruti. Si SMT s'est nourri de Persona au cours des années, on voit enfin l'inverse se manifester, au point qu'il en arrive à jouer avec la mythologie propre à la série.
Par contre, ça donne une écriture assez étrange qui est difficile à saisir au premier abord, comme si on voyait le monde (Tokyo en premier lieu) à travers des adolescents en train de devenir adultes, en contemplant le monde dans toute sa splendeur et sa laideur. Et puisque ce sont des ados, ils sont parfois maladroits, bourrins, exclusifs, ils manquent de perspective et de recul, et c'est ce parti-pris qui aura pris de court beaucoup de chroniqueurs, je pense.

SMT, c'est toujours ma franchise de RPG préférée, que j'aime malgré Atlus (qui est une compagnie dirigée par des Europhobes, je ne vois pas d'autre explication à leurs pratiques éditoriales et commerciales...). Et après un SMT IV adorable mais no-risk, voir Persona 5 foncer tête baissée est un spectacle rafraîchissant ! Bon par contre, maintenant c'est Carême vidéoludique pour moi, vive les vacances anticipées
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Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Tu l'as déjà fini ? Mais tu l'as commencé quand ?

Je n'en suis qu'à la fin du deuxième palais, et je partage ton point de vue sur la période entre les deux premiers palais, qui est insupportable de dirigisme. Alors qu'on ma vendu P5 comme une simulation de vie étudiante/RPG velu, je me suis retrouvée à me coucher avec les poules plusieurs soirs d’affilée, et de ne rien maîtriser de mon emploi du temps alors que j'en aurais eu besoin. Dans un sens, ça me rassure que tu dises que par la suite le jeu corrige cet écueil.

Je découvre complètement la série des Persona/SMT avec cet épisode : ma seule incursion étant avec Persona 4 Dancing All Night, qui avait cependant un mode Story qui exposait bien les thématiques du jeu principal. Je n'ai donc pas de point de comparaison, et je trouve les combats très violents : on peut en effet les terminer très vite, mais aussi se faire one shot parce qu'on an eu l'indolence de ne pas se protéger correctement contre une attaque élémentaire.

(Je joue en Normal, mais j'ai été déjà plusieurs fois Game Over)

Du coup, j'apprécie énormément le design des donjons, et surtout le fait que les ennemis ne soit pas aléatoires : cela permet, après un premier échec, de bien se préparer au combat, notamment en choisissant le bon perso dans son équipe et le bon accessoire. En revanche, je trouve que le choix du Persona de départ du protagoniste n'est pas très heureux, car ses attaques manquent d'efficacité sur la majorité des ennemis. Désormais, il est bien à la traîne des autres, et c'est dommage.

Sinon j'adore le chara design, les musiques, et surtout l'habillage du jeu. Les RPG au tour par tour sont souvent austères, mais là ça pope de partout, c'est vraiment agréable. Les dialogues en anglais sont très bons, et les petites références à la pop culture sont également bien senties. Je ne suis pas encore assez avancée pour juger de la pertinence du jeu vis à vis de ses thématiques (le 1er palace était génial de ce point de vue, je suis moins emballée par le 2è), mais ça va peut-être venir.

Pour l'instant ce n'est pas le GOTY, mais j'y joue quand même tous les jours ^^
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

En fait je l'ai eu plusieurs jours avant sa date de sortie (le 1er avril si je ne me trompe pas), et les vacances aidant, j'ai littéralement dormi avec le jeu



C'est une particularité des SMT et de la manière de faire d'Atlus. Très souvent les jeux ont une technique très moyenne, voire cheap, pour rogner sur les coûts de production, ça leur permet de faire un maximum de jeux et de produits dérivés en un temps record, et donc une bonne marge sur chaque jeu sorti. Ce n'est pas pour rien que la série propose de plus d'une cinquantaine de jeux sur consoles, sans compter ceux sur smartphones...
Mais P5 est vraiment impressionnant ! Peut-être un peu moins sur le plan technique que sur l'esthétique, ça pète de tous les côtés, c'est très chargé visuellement (au point que certaines interfaces sont un peu lourdes, je trouve), c'est la première fois que je vois un SMT comme ça. On voit qu'Atlus veut vraiment croire au succès du jeu, et que P4 leur a donné des ailes.

Comme toi je suis aussi agréablement surpris par le doublage anglais. On peut télécharger gratuitement la VO japonaise, mais je m'amusais à changer régulièrement entre les voix originales et anglaises. D'ailleurs, comme avec P3 et P4 je trouve certains persos mieux doublés en anglais, comme Ryuji par exemple.



C'est effectivement une marque de fabrique de la série Se faire frapper dans un point faible ou se prendre un critique est vraiment grave, il suffit d'un seul tour mal négocié, d'une mauvaise décision, d'un One More géré par dessus la jambe et ça vire à la catastrophe ! Je trouve que ça oblige le joueur à prendre en compte tous les outils à disposition, que ce soit les états anormaux, les modificateurs de statistiques ou les différents points faibles et immunités.


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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

En fait je joue avec les voix japonaises, je parlais des textes

J'ai expérimenté la"marque de fabrique de la série" hier : j'ai passé 1h30 sur le boss du deuxième palais, et j'ai du mourir 6 fois. Ceci dit, à chaque nouvel essai les choses se passaient un peu mieux, ce qui est rassurant (sauf une fois, je me suis fait surprendre), mais au bout d'un moment j'ai hésité à revenir au moins dans la Safe Room changer mon équipe et mes accessoires, mais en fait non, avec les debuffs de Ann et les soins de Morgana c'est passé, mais difficilement. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser autant les sorts de support

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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Après environ 85-90h de jeu, je suis devant l'entrée du dernier donjon.

Effectivement je ne vois pas comment on peut finir le jeu en 60h, même en facile, sauf à zapper tous les dialogues. Tu as vu ça où ?

Globalement j'adore, à tel point que je n'ai pas encore fini le jeu que j'ai envie de le recommencer et le platiner, surtout pour atteindre le rang max avec tous mes confidants. Pourtant le jeu n'est pas exempt de défauts : combats de boss tout nuls, problèmes de rythme récurrents (entre un Change of Heart et l'arrivée de la nouvelle cible, essentiellement), et un dernier équipier qui est à la fois parfaitement inutile et inséré dans l'équipe au chausse-pied.

Il manque aussi un carnet de recettes de Personas : c'est dommage qu'une fois une Persona créée, on ne sache pas quoi faire avec. C'est un peu relou de devoir aller sur le Net.

Mais certains passages sont quand même brillants. Tout le début, d'abord (je ne suis pas loin de trouver que Kamoshida est la pire ordure du jeu), l'arc de Futaba, et tout ce qui précède le dernier donjon... Le thème est déjà puissant pour un individu lambda, mais alors j'imagine la résonance qu'il doit provoquer chez un joueur japonais.

(Et hasard du calendrier, les évènements du jeu se calaient à peu près sur ceux des élections présidentielles, donc certains thèmes ont raisonné aussi chez moi ^^).

Je suis un chouia déçue quand même car, alors que j'ai bien bataillé au début, je me balade désormais dans les donjons, et sans faire aucun grind. Il faut vraiment que je fasse n'importe quoi pour être vraiment mise en difficulté. Pourtant je suis bien sous le niveau moyen des autres joueurs (bonne idée d'ailleurs les fonctions online).

Je sens que je lâcher le jeu va faire du mal à mon petit coeur...

PS : j'ai romancé Makoto, parce que évidemment, je ne vois pas comment on peut choisir quelqu'un d'autre, je suis sûre que dans le manga ce sera la romance "canon".
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

J'ai perdu la source, désolé. Mais de ce que je vois, la plupart des testeurs s'accordent sur une durée de 80 à 90 heures, ce qui correspond à une partie en mode Normal.



Les boss se rattrapent par leur mise en scène, mais tu as raison, très peu demandent un réel investissement tactique (Madarame à la rigueur, et surtout Caroline et Justine). On ne fait que buffer/débuffer et bourriner derrière, c'est assez dommage, surtout que les jeux et séries précédentes ont montré qu'on pouvait avoir de vrais affrontements malins avec ce système. J'adore les affrontements où on doit composer avec ce que l'on a et faire ce que j'appelle une stratégie "bout de ficelle" ! Mais il n'y en a presque pas dans P5...
Après, le dernier équipier est utile puisque presque tous les démons dans le Palais sont sensibles à Hama et Mudo. Mais oui, il arrive - et repart ! - très brusquement.



Ils ont vraiment mis le paquet sur Kamoshida, à tel point que de tous ceux à qui on change le cœur, c'est lui qui remporte la palme J'ai bien aimé le passage avec Madarame, j'aime bien Yusuke de toutes façons...mais Futaba est tout simplement adorable.
Le jeu est peut-être un peu trop en dent de scie, on passe d'un coup d'un passage mémorable à une grosse période où on s'ennuie ferme. P5 a décidément un gros souci de rythme.



Ça n'a jamais vraiment été mon cas en Hard, c'est pour ça que ça me laisse rêveur de lire des avis de joueurs disant qu'ils ont trouvé le jeu trop facile. Dans ma première partie, j'avais des game over dès que j'oubliais de faire Dekaja/Dekunda par exemple, au moindre critique malheureux, ou que j'oubliais de changer de Persona...autant dire que ça arrivait régulièrement ! Je dois bien frôler la cinquantaine de game over, plus souvent sur des ennemis communs que sur les boss d'ailleurs.
Pour ce qui est des romances, je crois qu'Atlus part toujours du principe que le héros est célibataire...et laisse la question aux dôjins ! En fait, j'ai toujours trouvé la question des romances mal intégrée dans les Persona. Par exemple, dans ma première partie je sortais avec trois filles en même temps, Takemi, Makoto et Hifumi. Or, le jour de la St Valentin j'ai passé a journée avec Takemi...et plus tard, les deux autres sont arrivées en même temps pour me donner leurs chocolats ! Je me suis fait boxer et elles m'ont fait la tronche...
Mais après coup, quand l'histoire a avancé, le jeu n'en a pas du tout tenu compte, alors qu'elles auraient dû me faire la gueule ! Et ce n'est pas la première fois que ça arrive dans Persona, j'ai eu des situations ubuesques dans le 4...

Bon, j'ai fait un NG+ très rapide (vive le bouton Start/Options !), et j'ai pu faire mes adieux au jeu : je peux passer à autre chose. Ouf !
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Je parlais de Haru, qui arrive fans l'équipe de façon un peu superficielle, et avec qui on n'a pas le temps de développer un vrai lien avant la fin du jeu je trouve.
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Ah ! Dans une première partie, ça me semble difficile de lui faire une place dans le planning tant elle arrive tard (j'ai eu le même souci avec un personnage du 3). Mais finalement, je l'ai plutôt bien appréciée en tant que confidente...
En fait, la seule chose qui m'a un peu gêné avec elle, c'est le fait qu'elle accepte aussi bien que le groupe n'est pas responsable de la mort de son père. Je l'ai même soupçonnée, pendant un court moment, d'être la traîtresse qui nous vendrait aux flics, et j'aurais tout à fait compris...

Mais en tant que perso jouable, elle a fini par rester en tant que membre permanent dans mon équipe à cause de son sort Heat Riser. Ça m'évitait de changer de persona (et de le faire moi-même), me faisant gagner un tour dans mes préparations. Et son One-shot Kill fait de gros dégâts et fait critique très souvent, ça aide.

Il y a aussi un truc tout bête, c'est les discussions dans Mementos. Les personnages discutent de tout et de rien sur des sujets parfois très banals, et je trouve que ça ajoute vraiment quelque chose aux personnalités du groupe. J'aurais même aimé que le jeu fournisse un carnet de notes, pour chaque perso, à chaque fois qu'on apprend un truc !



Et pourtant, d'autres séries SMT le proposent, comme Devil Survivor ou SMT 4 où on dispose d'un carnet de possibilités clair et ultra détaillé. Je ne comprends pas pourquoi Persona n'y a jamais droit...


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Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Je ne l'ai pas monté jusqu'à ce niveau, toute mon équipe était au niveau 74 au boss final.

(Je n'ai jamais grindé, même pas dans Mementos, et j'ai toujours été au bon niveau dans les palaces. Le mode Normal est super bien équilibré pour ça.)

Persona 5 terminé, en 95h. Le dernier boss est ridiculement facile, moi qui m'attendait à un combat épique, je suis déçue. Mais satisfaite quand même de la fin, cette petite bande est très attachante, et j'ai apprécié la finesse du propos. J'ai super envie de relancer une partie maintenant, mais je dois jouer à Caligula Effect avant.
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