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Clones et plagiats à la japonaise sur consoles 8 et 16-bits
Comme tout média (cinéma, musique, peinture...), le jeu vidéo a engendré un certain nombre de softs à la limite du plagiat. Communément appelés clones, ces jeux, condamnés à rester dans l'ombre de leurs modèles, sont tout de même une source d'émerveillement, voire de crises de fou-rire pour les joueurs aguerris.
Par LVD (19 juillet 2004)

Comme tout média (cinéma, musique, peinture...), le jeu vidéo a engendré un certain nombre de softs à la limite du plagiat (et parfois même au-delà de cette limite !). Communément appelés clones, ces jeux, condamnés à rester dans l'ombre de leurs modèles, sont tout de même une source d'émerveillement, voire de crises de fou-rire pour les joueurs aguerris. J'ai taché dans cet article de vous livrer les softs les plus "extrêmes", ceux où toute contestation est impossible quant à l'origine de "l'inspiration" des développeurs... Je me limiterai aux jeux japonais sur consoles 8 et 16-bits, vu qu'il s'agit du domaine que je connais le mieux ; n'apparaîtront donc pas des titres comme The Great Giana Sisters, célèbre clone de Super Mario sur micro, ni de jeux pirates, ceux-ci feront l'objet d'un article à part dans quelque temps :)

J'ai choisi un classement par ordre alphabétique. Vous trouverez le titre du jeu, la machine qui l'accueille, l'éditeur et année de sortie, et le titre dont il s'inspire. Dans l'ensemble, les photos de gauche concernent le clone, et celles de droite le jeu-modèle. Pour les autres vous devriez vous y retrouver grâce aux légendes. S'agissant avant tout d'un article "visuel", les images occuperont une place prépondérante.

C'est parti !

64th STREET (Arcade, Jaleco, 1991)
Clone de : FINAL FIGHT (Arcade, Capcom, 1989)

Dans le domaine du beat'em up, on peut dire que beaucoup de jeux se ressemblent (idem pour les shoot'em up, d'ailleurs). Si on prenait Double Dragon comme base, on pourrait presque affirmer que 80% des jeux du genre lui doivent tout. J'ai finalement opté pour 64th Street, un jeu d'arcade plus que proche de Final Fight, et sorti 2 ans après ce dernier. Les stages sont grosso modo les mêmes (les bas-fonds de la ville, le métro...), idem pour les personnages, surtout les méchants. Parmi les gentils, on a quand même Rick, dont le visage présente un indéniable air de parenté avec Haggar...

Le stage du métro... Dans Final Fight, le véhicule semble étrangement ne pas avoir de chauffeur !
Même les poses sont identiques...

ANIMAL ATTACK GAKUEN (Famicom, Pony Canyon, 1987)
Clone de : SPACE HARRIER (Arcade, Sega, 1985)

Space Harrier, tout le monde connaît, donc nous ne nous attarderons pas dessus. Mais qui connaît Animal Attack Gakuen sur Famicom ? Sorti un peu après le hit de Sega, ce jeu vous propose, les performances graphiques en moins (on n'est plus sur une borne d'arcade !), le même type d'action que Space Harrier, sauf que vous dirigez une lycéenne en uniforme et que tous les monstres ont été transformés en... animaux ! Vous allez devoir blaster des kangourous, des tortues, des éléphants, ou encore des koalas...

Vas-y Forest, cours !
Fallait oser... des kangourous volants ! C'est pas tout a fait l'ambiance de Space Harrier...

BATTLE MASTER (Super Famicom, Toshiba Emi, 1993)
Clone de : STREET FIGHTER II (Super Famicom, Capcom, 1992)

S'il est un jeu qui a engendré un nombre incroyable de clones, c'est bien Street Fighter II. La Super Famicom aura été particulièrement bien fournie... Apres un choix difficile, j'en ai finalement retenu deux (le second est un peu plus bas dans l'article). Je vous propose ici Battle Master. Certes, Street Fighter II est avant tout un jeu d'arcade, mais autant comparer 2 titres de la même machine lorsque c'est possible.

Si vous savez jouer à Street Fighter, alors vous maîtriserez Battle Master au bout de 2 ou 3 combats. 3 poings, 3 pieds, coups à quart de cercle ou arrière-avant, le héros possède comme il se doit boule de feu, Shoryuken, et Tatsumaki-senpukyaku, l'héroïne misant sur l'agilité plus que sur la force brute tout en passant son temps à écarter les jambes afin de satisfaire le joueur masculin moyen... Sans compter que les persos peuvent tomber dans les vapes, que ceux du décor passent leur temps à agiter les bras ad vitam eternam, sans parler de l'écran d'options ou de certains paysages (Cf le château japonais sur fond de soleil couchant)...

L'écran d'options...
Bon, l'écran de présentation passe encore...
"Hadoken !" Ou un truc du genre. Vous remarquerez que dans le cas des persos féminins, les angles de vue sont assez...

BATTLE RACERS (Super Famicom, Banpresto, 1995)
Clone de : F-ZERO (Super Famicom, Nintendo, 1991)

Du fait qu'il se joue à deux, Battle Racers se rapproche peut-être davantage de Mario Kart, mais les graphismes, l'ambiance générale, sont quand même plus proches de F-Zero. Ce jeu appartient à la série des Great Battle, où vous pouvez incarner les SD de Kamen Rider, Ultraman, ou encore Gundam. Bon, y a pas photo, Battle Racers est un F-Zero auquel on aurait rajouté des persos en SD et un mode deux joueurs (ce qui explique l'écran splitté). Le reste, c'est kif-kif.

Point positif pour Battle Racers, on peut jouer à deux, contrairement à F-Zero !

EIGHT EYES (Famicom, Taxan, 1988)
Clone de : AKUMAJO DRACULA/CASTLEVANIA (NES, Konami, 1986)

Grand fan de Castlevania devant l'éternel, je ne peux m'empêcher d'éprouver beaucoup de sympathie pour Eight Eyes, édité par Taxan (inconnu au bataillon !) sur la même console, à savoir la Famicom/NES (le jeu n'existe néanmoins qu'en japonais). C'est absolument hallucinant, pour le design en tous cas ! Il vous suffit de jeter un coup d'oeil aux photos pour comprendre... Les niveaux, monstres, animations, sont presque repris tel quel... Deux différences toutefois : le héros ne dispose pas d'un fouet mais d'une épée (par contre, il peut envoyer un aigle (ou un faucon ?) à l'attaque, d'ordinaire perché sur son épaule, en appuyant sur haut + B (comme les armes secondaires dans Castlevania...)), et on peut choisir dans quel ordre parcourir les stages. Enfin, ce ne sont pas des coeurs qui parsèment le jeu mais des crucifix.

En tombant sur ces photos, un oeil non-averti s'écrira "Castlevania !" A droite, les squelettes rouges...
Chevaliers en armure ou chauves-souris, le bestiaire ne varie guère d'un soft à l'autre...

ESPARKS (Super Famicom, Tomy, 1995)
Clone de : ZELDA 3 (Super Famicom, Nintendo, 1991)

Vous avez aimé Zelda 3 ? Vous aimerez Esparks ! Action-RPG aux graphismes qu'on dirait tout droit récupérés de son modèle... Le système de jeu n'est guère différent lui non plus, hormis un détail d'importance : il est possible de diriger 2 personnages en même temps, et sans doute même 3 comme dans Seiken Densetsu 2/Secret of Mana. Je n'ai pas joué assez longtemps pour vérifier, mais il y a pile la place pour 3 barres de vie en bas de l'écran...

Ils ont utilisé le même moteur graphique, c'est pas possible autrement ! (les 2 images sont de Esparks)
Promenons-nous dans les bois...

FIGHTER'S HISTORY DYNAMITE/KARNOV'S REVENGE (Neo-Geo, Data East, 1994)
Clone de : SUPER STREET FIGHTER II (Arcade, Capcom, 1993)

Ah, mon préféré ! L'autre clone de Street Fighter II, et même plus particulièrement du Super. Il faut aussi savoir que Capcom a intenté un proces à Data East pour plagiat... et qu'ils l'ont apparemment perdu ! D'un autre côté, si Capcom avait gagné, ils auraient pu continuer sur la lancée et traîner en justice un paquet d'autres éditeurs :) Ca commence fort dès l'écran de sélection des personnages, surtout la musique. C'est quasiment la même que dans Super Street Fighter II ! Plus encore que dans Battle Master, tout dans ce jeu sent le Street à plein nez, sauf étrangement les décors, qui bénéficient d'une âme propre, ce qui est loin d'être donné à tous les jeux de baston...

On retrouve donc le karatéka japonais, l'Américain hargneux, le bourrin de service, la jeune et belle Asiatique (Coréenne cette fois ! Vous allez rire, son père a été tué par le méchant de l'histoire...), etc... Deux personnages sortent quand même du lot, si j'ose dire. Tout d'abord Karnov, le Boss du jeu, un Mongol au gros bide, ridicule au possible. Et surtout Jean, un fighter Français ! Il dispose des coups de Guile (Sonic Boom, Flash Kick...) et même de certains de ses combos ! Ceci est d'ailleurs valable pour d'autres persos : certains combos de Street Fighter fonctionnent aussi dans Fighter's History Dynamite ! Par contre, bonjour l'image de la France... Notre homme jette des roses, parle en français ("Adieu (incompréhensible) en rose"), et fait claquer ses bretelles en cas de victoire. Quant à son stage, il est situe devant le café Le Pierre, à côté duquel est garée une 2-Chevaux, sans parler de la Tour Eiffel et de l'Arc de Triomphe dans le décor...

Même les fins des persos sont calquées sur celles de Street ! (3-4 images fixes dans une fenêtre entourée de noir, avec un texte utilisant la même graphie que le hit de Capcom...). Oserai-je l'avouer ? J'aime ce jeu. Il est tellement proche de Street... :) A noter qu'il existe 3 versions de ce soft : une sur Neo-Geo (celle présentée ici), une en arcade/Super Famicom (où seul les décors changent), et une suite toujours sur la 16-bits de Nintendo, mais dans laquelle Jean a disparu, dommage...

Yungmie, clone de Chun-Li. L'écran de sélection... Dommage que vous ne puissiez pas entendre la musique !
Mon stage préféré ! Devant le café Chez Pierre, avec tous les clichés sur la France possibles... A droite, Flash Kick!
Regardez bien Ray (Fighter's History Dynamite) et Ken (Super SF2)...
Deux images tirées des séquences de fin de Jean et de Lee... "Café au lait, s'il vous plait !"

GOLDEN AXE WARRIOR (Master System, Sega, 1991)
Clone de : ZELDA (NES, Nintendo, 1984)

La plupart des consoles ont eu droit à leur Zelda, voici celui de la Master System. Bon, pas grand-chose à dire, c'est vraiment une copie conforme. Néanmoins, Golden Axe Warrior propose villages et magie, ce qui n'existait pas dans Zelda 1er du nom. Le jeu est aussi plus beau, mais il faut dire que Zelda est de 7 ans plus ancien ! Un excellent jeu ! (et pour cause...)

Plus beau que Zelda, mais 7 ans séparent les deux... (les 2 images sont de Golden Axe Warrior)
Y a quand même plus qu'une vague ressemblance !

MAGICAL DOROPIE (Famicom, Vic Tokai, 1990)
Clone de : ROCKMAN/MEGAMAN (NES, Capcom, 1987)

Une petite perle (c'est ironique) signée Vic Tokai... Vous prenez Rockman/Megaman, vous le transformez en mignonne petite sorcière, et le tour est joué ! Doropie peut changer de couleur et de pouvoirs (qui, contrairement à son homologue masculin, sont tous disponibles dès le début du jeu), la barre d'énergie est identique, le design des stages et des monstres aussi... C'est tout pareil !

Sorcière ou robot, faites votre choix !
Dur d'imaginer que Capcom n'a pas intenté de procès à Vic Tokai...

MASTER OF DARKNESS (Master System, Sims Computing, 1992)
Clone de : AKUMAJO DRACULA/CASTLEVANIA (NES, Konami, 1986)

Autre clone de Castlevania, mais qui situe l'action dans le Londres de la fin du XIXeme siècle. Un jeu sympa.

Master of Darkness fait parfois preuve d'un peu d'originalité, mais pas toujours...

NEUTOPIA I & II (PC-Engine, Hudson, 1989-91)
Clones de : ZELDA (NES, Nintendo, 1984)

Il existe deux Neutopia, mais peu de choses permettent de les distinguer... Voici probablement le meilleur clone de Zelda, toutes machines confondues. Neutopia n'a certes rien inventé (paysages, monstres, objets, énigmes, décors sont tous piqués de Zelda), mais il y ajoute une bien meilleure réalisation et une plus grande variété. Certes, si Zelda n'avait pas existé, Neutopia n'aurait jamais vu le jour, et Zelda n'en demeure pas moins un jeu-culte et inégalable si on se remet dans le contexte. Néanmoins, la qualité des deux Neutopia procure un plaisir de jeu au moins égal, même si l'effet de surprise ne joue plus...

Décidément, Zelda a fait des émules !
Neutopia II. Bof, pour ce que ça change...
Link... euh non, Jazeta a trouvé des bombes ! Les rochers en forme de flèches proviennent eux aussi de Zelda...

RAGNACENTY/SOLEIL (Megadrive, Sega, 1994)
Clone de : ZELDA 3 (Super Famicom, Nintendo, 1991)

La Megadrive aussi a eu droit à son Zelda 3 ! Graphiquement déjà, c'est impressionnant... l'un des plus beaux jeux de la console, peut-être même supérieur à son modèle... Mais il faut dire que Ragnacenty a été réalisé 3 années après. Que dire de plus... Si vous êtes fans de Action-RPG, il faut y jouer !

Les poules, comme dans Zelda 3 ! Les montagnes ont un air de déjà-vu (les 2 images viennent de Ragnacenty)
Dans Ragnacenty, la barre de vie est à gauche... dans Zelda 3, à droite !
Joli, les nuages qui se reflètent sur le sol (oui mais dans Zelda 3, il y a la forêt... Un point partout !)

SD F1 GRAND PRIX (Super Famicom, Video System, 1995)
Clone de : SUPER MARIO KART (Super Famicom, Nintendo, 1992)

Mario Kart a lui aussi donné naissance à quelques clones (Street Racer, Wai Wai Racing), voici à console équivalente celui qui s'en rapproche le plus. Cette fois, à la place des persos de Super Mario, on incarne des animaux. Graphiquement, les deux jeux sont quasi-identiques, la maniabilité aussi. Deux différences toutefois ; d'une part, SD F1 Grand Prix se déroule sur des circuits dits "réalistes" TOUJOURS basés sur le même modèle de prairie verdoyante pour décor. Lassant vu le nombre de circuits... D'autre part, le jeu est bourré de voix digit ! Mais pas de simples mots, non, des phrases, et même des dialogues entiers ! Dans un certain nombre de jeux de F1 sur 32 ou 128-bits, durant la course, on peut entendre les voix des commentateurs, n'est-ce pas ? Et bien même sur Super Famicom, c'est possible ! Bon, le nombre de répliques est assez limité, mais c'est quand même un incroyable exploit. Du point de vue des voix digit, c'est sans conteste le meilleur jeu de la console, après Tales of Phantasia (qui lui, va jusqu'à proposer une chanson !)

Il n'en reste pas moins que ce soft se révèle vite ennuyeux à cause de la monotonie de ses circuits. Dans le même genre, je vous conseillerais plutôt Wai Wai Racing sur GBA, bien plus fun.

Si la ressemblance est frappante, Mario Kart sait faire preuve d'une bien plus grande diversité dans les circuits

SEIREIKI RAYBLADE (Playstation, Winky Soft, 2000)
Clone de : MASO KISHIN (Super Famicom, Banpresto, 1996)

C'est vrai que Rayblade est un jeu Playstation, mais il s'inspire d'un jeu 16-bits, et comme c'est mon jeu préféré toutes consoles confondues, je ne pouvais le passer sous silence. Bon, là aussi on peut difficilement parler de plagiat, dans le sens où une partie du staff est commune. Si c'est bien Banpresto qui a édité Maso Kishin, la sous-traitance était tout de même confiée à Winky Soft... Leur collaboration s'arrêtera d'ailleurs en 1999, avec Super Robot Taisen Complete Box. Maso Kishin est un Simulation-RPG, mais Rayblade est à 50% un digital comics-simulation de drague à l'instar de Sakura Taisen. Honnêtement, si le scénario est génial, les séquences sur la carte sont brèves et peu palpitantes... (parfois une heure trente de parlotte pour 15 ou 20 minutes de mission !). Le véritable point commun de ces deux softs, c'est le design, tant des personnages que des mechas. Certains persos sont de vraies sosies de persos de Maso Kishin ! Regardez plus bas, mais ce n'est qu'un exemple... On peut trouver au bas mot 50% (et encore je suis gentil !) dans Rayblade des équivalents physiques et/ou psychologiques de personnages de Maso Kishin...

Un super jeu à condition d'aimer les digital comics. Ah, et la bande-son est une des meilleures que j'ai jamais entendues sur 32-bits ! Le CD est vivement conseillé !

Y a quand même un truc !... En plus, je trouve que c'est plus beau sur SFC...
Toya et Clovis (Rayblade), Masaki et Ricardo (Maso Kishin) Le designer de Rayblade ne s'est pas trop fatigué !

SHIN SD GUNDAM GAIDEN (Game Boy, Bandai, 1994)
Clone de : ZELDA LINK'S AWAKENING (Game Boy, Nintendo, 1993)

On prend un sprite de SD Gundam pour le héros, on l'insère dans les décors de Zelda Link's Awakening et hop, le tour est joué ! La ressemblance est tellement confondante qu'il faudrait être d'une sacrée mauvaise foi pour ne pas l'admettre ! En revanche, le système de combat est différent, car utilisant des cartes dans SD Gundam.

Que ce soit a l'intérieur...
ou a l'extérieur...
ça se ressemble quand même beaucoup !

SPARK WORLD (Super Famicom, Den'Z, 1995)
Clone de : BOMBERMAN (Super Famicom, Hudson, 1993)

Que dire... On remplace les persos de Bomberman par de mignonnes petites voitures, et voilà ! Le gameplay est rigoureusement identique. Je n'ai pas vérifié, mais a priori on doit pouvoir aussi jouer à 4 avec un quadrupleur.

Je crois que les photos parlent d'elles-mêmes...

STREET COMBAT (Super NES, Irem, 1993)
Clone de : RANMA ½ (Super Famicom, Masaya, 1992)

C'est pas possible... Je pense que Irem a dû racheter les droits à Masaya pour le marche américain, et qu'ils ont ensuite radicalement modifié les sprites des personnages (comme pour Contra/Probotector de Konami). Parce que sinon, voici le plagiat le plus flagrant de toute l'histoire des jeux vidéo... Les décors sont identiques AU PIXEL PRES (même si 1 ou 2 décors n'existent que dans chacun des deux softs et vice-versa). Les coups, la maniabilité des personnages sont eux aussi rigoureusement les mêmes. Seul changent les musiques... mais autant celles de Ranma sont très bonnes, autant celles de Street Combat sont une vraie calamité !

Le concept de ce jeu est donc de faire disparaître tout ce qui peut rappeler Ranma ½ et de le remplacer par des persos d'une ringardise peu commune. Vous allez me dire "oui, mais Ranma (le manga) n'était pas connu aux USA". Et bien si ! Il paraissait déjà en version anglaise, et de plus, le deuxième volet sur Super Famicom fut lui aussi distribué sur le marche US et même français sous le titre "Ranma ½", sans modifier quoi que ce soit (hormis dans la VF les noms des persos...). Il y a donc sûrement une raison qui explique l'existence de Street Combat mais laquelle ? J'accepte toute info à ce sujet...

Euh... dans Street Combat, le charisme des persos, c'est pas trop ça...
Ces photos se passent de commentaires...
Celles-ci aussi...
Ils ont même gardé les bonus stage ! Sauf que dans Ranma, quand on frappe le vieux, il perd des sous-vêtements féminins...

TIME DOMINATOR (Megadrive, Vic Tokai, 1994)
Clone de : SONIC THE HEDGEHOG (Megadrive, Sega, 1990)

Terminons par un clone de Sonic (je n'en ai pas trouvé pour Super Mario, pas sur console en tous cas), lui aussi sur Megadrive. On remarquera que l'éditeur est Vic Tokai, qui avait déjà été responsable de Magical Doropie, cité plus haut dans cet article... Mais bon, cette fois, ils ont quand même su se démarquer un peu plus de leur modèle ! Time Dominator est un jeu de plates-formes où vous incarnez un volatile coiffé d'une casquette. Le héros peut courir et même foncer à une allure folle, comme le célèbre hérisson bleu... En revanche, je l'ai trouvé moins maniable que Sonic.

Bon forcement, les images sont fixes donc on ne s'en rend pas bien compte...
mais quand ça file à toute vitesse, c'est quand même très proche !

Voilà, c'est fini. La plupart des softs présentés ici se trouvent, je pense, relativement facilement en ROM, à défaut d'avoir la chance de disposer des cartouches originales. Car je vous conseille quand même d'y jouer pour vous faire une idée par vous-même, et vous rendre compte à quel point des développeurs ont parfois pompé sans vergogne certains hits...

LVD
(19 juillet 2004)