Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Michaël B. (21 mai 2007)
Dragon Ball Z a été adapté sur plusieurs générations de consoles. La Saturn a elle aussi eu droit à sa version exclusive, qu'il ne faut pas confondre avec le jeu Ultimate Battle 22 sur PSone. Shin Butoden se joue à l'ancienne, en 2D : ce jeu fait d'ailleurs penser aux épisodes de la Super Nes, ceux avec l'écran qui se coupe en deux lorsque les personnages s'éloignent l'un de l'autre. Les combattants, au nombre de 27, sont divisés en trois catégories :
D'autres personnages sont également présents, mais uniquement dans le mode Versus : parmi ceux-ci, on trouve Gogeta, Son Goku Super Sayen 3, Hercule, Tortue Géniale et Son Goku enfant (quand il avait son bâton magique). Il y a un certain « réalisme » au niveau des personnages : il est bien entendu difficile de battre Boo avec Krillin, ou même avec Hercule. Les principaux personnages de la série sont donc là, même si il y a encore quelques absents comme C17 par exemple. Les modes de jeu ne sont pas nombreux. Il y a un mode Battle qui est constitué d'une succession de combats choisis au hasard par la console. Autant le dire tout de suite, ce dernier fera office de mode Story, malheureusement absent dans ce jeu. Il faut donc se contenter de cette succession de combats à la difficulté croissante. Selon le héros que l'on sélectionne, on rencontrera plus souvent certains adversaires que d'autres. Notons également la possibilité de faire des combats par équipe et des affrontements simples contre l'ordinateur. Le dernier mode de jeu disponible est le Tournoi. Sympathique, même si ce n'est pas l'essence même du jeu. À noter aussi la présence d'un mode Deux Joueurs qui est on ne peut plus classique. Venons-en maintenant à l'essentiel, c'est-à-dire à la baston. Pour faire court, disons que les combats sont excellents. La zone de combat est assez grande et un radar est là pour indiquer notre position par rapport à l'adversaire. Les coups spéciaux sont très nombreux mais pas forcement faciles à réaliser. Il faut un petit entraînement pour parvenir à saisir le timing. La faculté de combattre à la fois au corps à corps et à distance donne un aspect stratégique aux affrontements. Par exemple, lorsque l'on est mal en point, on peut toujours essayer de battre en retraite pour préparer une boule de feu. Il est tout à fait possible de vaincre un adversaire à distance. Cela enlève un peu de piment à l'action mais ça peut rendre bien des services dans certaines situations. Les Kamehameha peuvent être contrés de différentes manières : par renvoi, par absorption ou tout simplement par blocage au prix d'une manipulation difficile, encore une fois. Les attaques normales peuvent être bloquées ou alors esquivées (déplacement dans la profondeur) grâce à un effet de « simili 3D » absolument génial. Lors des affrontements, il y un certain stress car une seconde d'inattention peut vous faire perdre le combat. Les combos sont assez dévastateurs et une fois que l'adversaire vous coince, il ne vous lâche plus et peut vous faire perdre la moitié de votre barre de vie en quelques secondes. La difficulté du titre étant assez élevée, les premiers pas dans le jeu sont assez laborieux. Un peu d'entraînement est donc nécessaire pour arriver à maîtriser un minimum le jeu. Après cette phase, c'est l'éclate assurée, et vu le nombre de personnages disponibles, la durée de vie est importante. Voilà le genre de jeu qui ne se termine pas en un week-end. Cette version Saturn possède un élément qui la rend unique aux yeux des fans : le mode Hercule. Il s'agit tout simplement de parier sur les différentes rencontres d'un tournoi, le but étant d'amasser la somme de 10 000 yens que ce cher Hercule devra donner à C18 sous peine d'avoir de sérieux ennuis. Ce qui rend ce « jeu dans le jeu » si amusant, c'est la possibilité d'influencer le résultat d'un combat. Hercule peut lancer des peaux de banane, des bombes et autres gadgets pour favoriser celui sur lequel il a parié. Excellent, surtout que cela peut se retourner contre vous. Un mode de jeu qui constitue une grosse surprise : dommage d'ailleurs qu'il n'existe que dans ce jeu-là. La réalisation est excellente. On sent bien le passage aux consoles 32-bits. Les décors de fond sont jolis sans être transcendants. Quant aux personnages, ils sont exactement comme dans l'animé. C'est absolument magnifique : on a vraiment l'impression de voir les personnages du dessin animé combattre sous nos yeux, l'effet étant bien plus convaincant que le cell shading des récents Dragon Ball Z Budokai. La partie sonore est correcte avec en prime les voix japonaises de la série (un plus appréciable pour les fans). Quant à la maniabilité, pas de soucis, elle répond fort bien. Shin Butoden, c'est aussi des petits détails qui embellissent le jeu. Par exemple, lorsqu'un personnage prépare une boule de feu, l'écran se sépare en deux : on voit alors le visage du protagoniste qui se prépare à recevoir l'attaque, effrayé ou au contraire confiant. Encore une fois, ces scènes sont superbes et sont pratiquement aussi belles que ce que propose l'animé. De véritables cut scenes en plein combat ! Cet épisode Saturn est l'un des meilleurs jeux Dragon Ball Z jamais sortis, toutes consoles confondues. C'est le genre de jeu sur lequel on revient régulièrement, toujours avec le même plaisir. Il est important toutefois de signaler qu'il n'existe qu'en version japonaise (chose récurrente sur la 32-bits de Sega) et qu'il n'est pas évident à trouver. Et bien sûr, quand on le trouve, le jeu coûte rarement trois euros (chose également récurrente pour les meilleurs jeux Saturn). Cependant, si vous avez le bonheur de posséder ce jeu, il se pourrait bien qu'il ne quitte plus votre Saturn pendant longtemps. Michaël B. (21 mai 2007) Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |