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NEC PC-FX
1994 - 1999
Après le succès en demi-teinte de la PC Engine, NEC tente d'enfoncer le clou avec une 32-bits hors du commun qui entraîne les jeux vidéo vers des contrées inexplorées.
Par Marc G. (17 novembre 2003)

Des débuts prometteurs...

Le "board' présenté en 1992 : notons que les logos du pad NEC ont été changés en Hudson.

Fort du succès nippon de la gamme PC-Engine, une console 8-bits surpuissante, Hudson Soft se lance fin 1990 dans le développement d'une technologie 32-bits. Environ 2 ans plus tard, nous sommes alors en mai 1992, un premier prototype est présenté : il ne s'agit ici que d'un "board' (ensemble de composants disposés sur une carte). Composé d'un microprocesseur central HuC62320 (32-bits RISC, 10 Mips) et secondé par 5 coprocesseurs (gestion du son, entrée/sortie, palette de couleurs, sprites et effets spéciaux ainsi que compression / décompression des images), l'ensemble développé en interne par Hudson terrasse déjà la concurrence représentée alors par les consoles 16-bits et autres ordinateurs. A ce niveau de conception, le périphérique de stockage (cartouche, CD-ROM, ...) et le constructeur ne sont pas encore finalisés. Le projet, alors nommé Tetsujin (homme de fer), fait forte impression dans la presse spécialisée. Une commercialisation probable est annoncée pour janvier ou juin 1994...

Une des démos graphiques consiste à choisir, entre ces 4 tètes, un visage de départ et un visage d'arrivée. La machine se charge alors de transformer le choix 1 en choix 2 au travers de toute une série d'animations incroyablement fluides. Très impressionnant (paraît-il).
Qualité d'image, vitesse d'affichage, manipulation et animation des objets 3D surface pleine : avec ces démonstrations, Hudson frappe un grand coup.
Schéma d'architecture du projet Tetsujin.

...aux changements radicaux

Début 1994, nouvelle révélation : Le projet Tetsujin s'est mué en projet FX. Un fabricant est maintenant annoncé. Il s'agit, évidemment, de l'indéboulonnable NEC, partenaire d'Hudson depuis la PC-Engine via sa branche NEC HE (NEC Home Entertainment). Contrairement au plan initialement prévu, le microprocesseur n'est plus le HuC62320 mais un NEC V810 nettement plus puissant. Ce changement, d'apparence anodin, scelle en partie le destin de la machine : la 3D est abandonnée au profit de la manipulation d'images vidéo en temps réel. Mais pourquoi donc une telle transformation me direz-vous ?

Voici le genre d'images dont nous rassasiaient les magazines à cette époque : Elles étaient censées nous démontrer la puissance de l'architecture de la machine. Avec le recul, la plaisanterie peut paraître amusante. Je vous livre les commentaires de ce grand moment de journalisme :1) « cette photo illustre bien les possibilités de transparence offertes par l'Alpha Channel (???) de la FX »2) « les shoot-them-up sur la FX vont décoiffer »Ces photos illustrent les jeux Lords Of Thunder FX et Super Star Soldier FX, 2 locomotives qui ne seront malheureusement jamais commercialisées.

Plusieurs facteurs sont à prendre en considération. Le premier : l'augmentation du prix des composants gérant la 3D. Ceux proposés et développés par Hudson se trouvent être maintenant bien plus onéreux. Le second : certaines des caractéristiques techniques de la future Saturn de Sega commencent à circuler dans le milieu et refroidissent quelque peu nos 2 larrons (particulièrement celles concernant le traitement de la 3D mappée). Pour terminer : L'annonce officieuse par Sony de sa venue sur le marché des consoles. C'en est trop pour NEC qui force Hudson à revoir sa copie. Les ingénieurs du tandem nippon sont maintenant pressés par le duo Sega/Sony. En abandonnant la 3D, le gros du problème est résolu : gain de temps et économie d'argent. Pour le reste de l'architecture, Hudson gonfle les capacités de certains de ses composants et NEC greffe un système vidéo permettant une gestion bitmap hors pair. Ce changement d'orientation permet de faire baisser drastiquement le coût de la future console. Résultat, Hudson et NEC ambitionnent de commercialiser la 32-bits la moins chère du marché. Pour terminer, la compatibilité entre les jeux PC-Engine et ceux de la FX n'est malheureusement pas à l'ordre du jour. Rendez-vous dans quelques mois...

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur la FX

Ecran d'accueil et interface : le premier en jette et le second se passe de commentaires.

La version définitive de la console est dévoilée le 2 juin 1994 lors du Tokyo omocha show (salon du jouet japonais). On y découvre enfin son apparence, ses caractéristiques définitives mais surtout les jeux à se mettre sous le paddle. NEC y précise aussi sa stratégie quant au futur engagement qui se prépare : la société ne vise absolument pas la première ou seconde place du marché japonais (elle n'évoque même pas les Etats-Unis depuis la Turbo-claque reçue lors de la commercialisation de la précédente génération au pays du burger). Une petite part du gâteau semble donc lui suffire amplement. Techniquement, la machine excelle principalement dans le domaine de l'animation précalculée. En effet, comme nous l'avons vu précédemment, elle ne possède pas de polygoniseur (coprocesseur gérant les polygones). Avantage de ce système : les graphismes sont largement au-dessus de ce que propose la concurrence (on peut comparer pour s'en convaincre Battle Heat - voir plus bas - au premier Virtua Fighter ou à Toshinden). Que cela soit pour les digitalisations, les dessins animés ou le précalculé (inévitablement), la PC-FX se révèle imbattable. Désavantage de la chose : tout est calculé lors de la programmation. Un CD ne contenant "que" 540Mo, le nombre de mouvements est nettement plus restreint que dans les autres jeux. Bref, un visuel incroyable mais un gameplay différent.

Pour les technicos :

- Le V810, un 32-bits RISC moulinant à 21,5 MHz et dégageant 23 Mips, est secondé par une batterie de coprocesseurs (identiques à ceux du projet d'origine). La palette est de 16.777.216 couleurs affichables simultanément.
- RAM de 2 Mo, V-RAM de 1,25 Mo, ROM de 1 Mo, back-up RAM de 32 Ko et CD buffer de 256 Ko pour les mémoires.
- La résolution graphique est de 256X240, comme pour la PC-E, ou 320X240. Elle gère 128 sprites de 16X16 ou 64X64 et peut superposer 9 plans de scrollings différents (2 pour les sprites, 3 pour les effets, 3 d'arrière plan, 1 vidéo fullcolor et fullscreen). Rotation, zoom, cellophane, déformation, fade, priorité, scrollings 4 directions sont les effets gérés en hard.
- Pour le son : ADPCM 2 canaux 3,9-31,9 Khz pour le sampling et 6 voies PSG (FM).
- Le CD-ROM est un 2X boosté (environ 380 Ko/secondes) et lit indifféremment les CD- Graphics, CD Audio et karaoké.
- Trois slots d'extensions prévus : memory card/cartouche ROM-RAM, mémoire centrale et vidéo et enfin bus 32-bits externe complet.
- Terminons avec les diverses interfaces : vidéo NTSC, audio-stéréo, S-VHS, 2 port pad, prise 110 volts et alimentation 5 volts pour cartes externes. Le tout pour un poids de 2,9 Kg.

La sortie est annoncée pour fin novembre 94...

Madame dans tous ses états : devant, derrière, dessous, ouverte et fermée. En prime, les sorties vidéos NTSC et S-VHS. Une console résolument tournée vers le multimédia. Petite devinette : Qui va où ???

Comme promis, voici, ci-dessus, les photos de la première fournée de jeux censés accompagner le système lors de sa commercialisation. Successivement nous avons : FX Fighter, Street Fight, Battle Heat et un jeu de rôle ne portant pas encore de nom (nous sommes toujours au mois de juin 94). On constate une nette prédominance de la baston sur cette machine. Les jeux sont, on l'a compris, en précalculé ce qui explique la supériorité des graphismes sur la concurrence. Seul problème : NEC semble déjà avoir du mal à convaincre les éditeurs. Ces derniers préférant ignorer complètement la console en attendant de voir les premiers résultats sur le marché. Notons que certains de ces jeux ne sortiront jamais.

Voici les diverses caractéristiques de la PC-FX : les différents boutons, les leds, trappes d'extensions, ...

Et c'est parti Mesdames et Messieurs...

Spots publicitaires, couverture dans la presse. Rien n'y fait. Malgré une campagne soutenue, les résultats se révèlent être en dessous des prévisions.

... les chevaux sont lâchés. Saturn, monté par son jockey Sega, casaque blanche et noire, prend tout de suite la tête suivie à quelques encablures par Playstation, chapeauté par Sony, casaque grise. Mais que se passe-t-il sur la grille ? NEC et son cheval PC-FX semblent avoir quelques petits problèmes à prendre le départ. Ce jockey sait-il que nous sommes dans une course et non au trot ? Voici à peu prés le résumé de la situation lors du premier bilan tiré au mois de février 1995.

Ce dernier se résume en un seul mot : d écevant (pour ne pas dire catastrophique). Diverses raisons viennent aider à la compréhension de cet état. Premièrement : la console prévue pour fin novembre n'est sortie que le 23 décembre, juste après ses 2 compères. Inutile de vous dire que les petits Nippons n'ont pas spécialement les finances nécessaires à l'achat de 2 ou 3 systèmes différents. Deuxièmement : la cible visée par la société cantonne la machine à un marché de "niche'. Son objectif est d'attirer les anciens joueurs de la PC-Engine et les personnes attirées par le multimédia. Elle se dote pour cela de divers accessoires permettant, entre autre, une compatibilité avec la gamme d'ordinateurs commercialisée alors par NEC (les fameux PC 98XX sur lesquelles démarrèrent certaines séries de RPG célèbres comme Ys).

Un package ma foi fort bien réalisé : dans la lignée de la génération précédente.

Pour finir : l'éventail de jeux proposé par les éditeurs lancés dans l'aventure n'est pas spécialement attrayant ni des plus conséquents. Un jeu d'aventure, un de baston, une bizarrerie typiquement nippone et c'est tout. On doit se contenter de 3 softs. Sur ce dernier point, NEC ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Pressée par l'échéance de fin d'année, l'entreprise a négligé la finalisation des outils de développements. Les licenciés, déjà très peu nombreux, ont donc dû programmer sur une machine inconnue avec des kits non finalisés (qui a dit Windows ?). Certaines rumeurs nous apprennent ainsi que NEC HE s'est même vu contraint d'héberger les développeurs pour la programmation de certains titres... Toutes ces raisons font que les 50.000 consoles prévues pour le lancement mettront de long mois à partir des linéaires. La division Home Entertainment de NEC ne se remettra jamais de ce fiasco. Quelques jeux, accessoires et rumeurs (la plus célèbre étant celle d'un upgrade à base de PowerVR, une technologie 3D maison utilisée par la suite sur la Dreamcast) viendront prolonger la mort, lente mais inéluctable, du système jusqu'en 1999.

Robe de soirée et boucles d'oreilles

La PC-FX dans toute sa splendeur: un bien bel objet à poser sur sa cheminée.

Ayant vécu quelques années, la console connaîtra plusieurs livrées. La première et la plus connues de toutes est évidemment le modèle "Tower PC". Celui-ci tranche radicalement avec la concurrence. De forme verticale, il a un aspect, à mon humble avis, véritablement envoûtant. Impossible de ne pas tomber sous le charme. Sa robe blanchâtre rappelle les agréable soirées passées au coin du feu avec son ancêtre. Malheureusement, la comparaison s'arrête là... Son paddle 6 boutons est emprunté au dernier né de la gamme PC-Engine de l'époque. NEC gomme cependant son principal défaut en nous offrant un câble de 2 mètres de long.

Notons que le reset de la machine s'exécute toujours par la combinaison Run et Select (je ne sais plus dans quel ordre) du pad, ce qui est vraiment appréciable. Cette machine est la seule de la famille à fonctionner indépendamment de tous systèmes. Elle fût commercialisée au prix de 44.900 yens (2550fr/383€) au Japon et de 4790fr/720€ en France (en import).

Les modèles qui suivent ne fonctionnent qu'avec des PC : il s'agit en fait de cartes reprenant l'architecture complète de la console.

La carte pour PC-98 : Elle ne fonctionne que sur ce type d'ordinateur relativement courant au Japon. Prix : 36.800 yens (2000fr/300€).
Identique à la précédente, celle-ci bénéficie en plus d'un processeur 3D et d'un kit de développement.

Il est vraiment dommage que NEC n'ait pas daigné décliner le premier modèle en différents coloris : Ceci est peut être la meilleure preuve de l'échec commercial de la PC-FX, la société ayant pour tradition de modifier régulièrement le look de ses machines.

Au vu de l'incroyable succès de la PC-FX dans le monde (hem), nous ne pouvons que rester béats d'admiration devant le nombre et l'originalité des accessoires qui vont suivre. Signalons aussi l'abandon de certains d'entre eux (tel le modem PC-Van), pourtant censés créer une synergie, à l'instar du câble SCSI, entre la gamme PC98XX de NEC et la console :

Le SCSI adaptator : Permet de se servir de la console comme d'un vulgaire lecteur CD-ROM (compatible PC et PC98XX). Commercialisé au prix de 12.800 yens (700fr/105€).
La FX-Mou (pour mouse) : Je ne vous ferais pas l'affront de décrire cet accessoire bien pratique pour certains types de jeux.
Le FX Back-up memory pack : Une carte mémoire de 128 Ko.

Faites vos jeux

Pour un système qui a eu si peu de succès, il faut reconnaître que le choix est relativement vaste. Action, baston, aventure, RPG., sport, stratégie... Tous les genres sont représentés. Malheureusement, les capacités 3D inexistantes de la PC-FX les font plus ressembler à des jeux PC-Engine de luxe qu'à des "killers aps". Notons que pour un occidental de base, la déception ne peut être qu'énorme. En effet, les softs sont ici bien trop japonisants (ce qui s'explique par le fait qu'aucun plan d'exportation du système n'a jamais été envisagé). Quelques excellents programmes méritent tout de même votre attention : Battle Heat, Team Innocent, Kishin Doji Zenki: Vajura Fignt, Tyoujin Heiki Zeroigar (Super God Trooper Zeroigar). Signalons encore que comme toutes les machines dites "multimédia", la PC-FX peut lire indifféremment divers formats de CD (voir ci-après) et congratulons ensemble les éditeurs Hudson Soft et NEC Avenue, décidemment en grande forme sur ce support. En ce qui concerne les émulateurs, tout reste à faire. Certains projets semblent heureusement déjà bien avancés...

Voici quelques illustrations maison montrant les différents formats lus par la PC-FX :

Ci-dessus et ci-dessous : CD Audio/CD Graphics, Photo CD et Jeux PC-FX

Place aux images

Eh oui, le multimédia n'a pas que des désavantages : Photo-CD et autres joyeusetés vous apportent des heures et des heures de délassement. Une autre manière de voir le Japon.

Adaptation d'un célèbre dessin animé nippon, Deep Blue Fleet est en fait un wargame de batailles navales. Faites preuve de ruse pour vaincre votre adversaire. Une fois encore, les menus en Japonais peuvent poser bien des problèmes.

Battle Heat : Un jeu de baston réellement impressionnant. Des cinématiques pour chaque coup, au moment précis ou vous appuyez sur le bouton : du grand art. La NEC démontre ici toute sa puissance en matière de traitement vidéo en nous offrant un véritable Street Fighter interactif.

Queen of the Queens : le catch féminin étant très populaire dans l'archipel, ne nous étonnons donc pas. Une fois de plus, les occidentaux sont lésés : Il manque la boue (oh le lourd).

Qui n'a jamais rêvé d'être professeur dans un établissement pour jeunes lycéennes nippones ? Seul problème : tout est en japonais. Mais pourquoi n'ai je pas pris Team Innocent ?

Un excellent jeu d'action ou vous devez, en simple ou en double, massacrer les hordes de bêtes armés de votre... agenda. Un must sur cette bécane (c'est tout du moins ce qu'on en dit). Au fait, il s'agit de Kishin Doji Zenki: Vajura Fight.

Prenez le contrôle de Saki, Lilis et Ariel. Ces 3 demoiselles, fruits d'expériences génétique forment le "Team Innocent' et doivent, dans ce très bon jeu d'aventure (jouable pour nous), trouver la vérité sur leur passé...

Cette aventure combinant images de synthèse et vidéo digitalisée est l'adaptation d'un célèbre jeu bien connu des PC-istes (voir dossier Zork). Il vous propose de, je cite, "retourner dans le pays de Zork dans une aventure épique, parler aux gens, collecter les objets et explorer le grand empire sous-terrain". Et là, tout est dit.

Excellents graphismes, très bonne animation et action trépidante pour ce shoot nommé Tyoujin Heiki Zeroigar (Super God Trooper Zeroigar) sur notre PC-Engine Duo favorite. " Comment ça, on est sur PC-FX ?". Un bon jeu quand même, mais à des années lumière des démos de Super Star Soldier FX.

Dragon Knight : suite de la série déjà bien connue des fans de la PC-Engine, ce RPG vous propose d'incarner Kakeru, fils de Takeru. Votre but dans la vie est de voir des elfes... nues. Tout un programme, malheureusement complètement en japonais.

Voici une liste non exhaustive des jeux classés par thèmes :

- Action :

Chip Chan Kick!
Fire Woman Matoi-gumi
Kishin Doji Zenki: Vajura Fight
Ruruli Ra Rura

- Démos :

PC Engine FAN PC-FX Demo CDs
PC Engine FAN Special CD-ROM Vol. 2
PC Engine FAN Special CD-ROM Vol. 3
Super PC Engine FAN Deluxe Special CD-ROM Vol. 2

- Aventure :

Ah Megami-Sama (Ah! My Goddess)
Blue Chicago Blues
Cutey Honey FX
Detective Ladies
First Kiss Monogatari
Galaxy Fraulein Yuna FX
Minimum Nanonic
Kokuu Hyouryo Nirgends
Return To Zork
Team Innocent: The Point of No Return
Tenchi Muyo FX
Tonari no Princess Rolfee

- Rôle :

Angelique Tenkuu no Requim
Blue Breaker
Boundry Gate: Daughter of Kingdom
Der Langrisser FX
Last Imperial Prince
Lunatic Dawn FX
Makeruna! Makendou Z
Miraculum: The Last Revelation

- Réflexion :

Angelique in Wonderland
Lil' Red Riding Hood CHA-CHA
Majhong Goku Tenjiku
Pachiokun FX
Shanghai: The Great Wall
Super Real Mahjong PV FX
Tokimeki Card Paradise (+18)

- Combat :

Battle Heat
Tengaimakyo: Karakuri Kakutoden

- Shoot'em-up :

Tyoujin Heiki Zeroigar (Super God Trooper Zeroigar)

- Simulation :

Angelique Special
Angelique Special 2
Aruparea's Maiden
Can Can Bunny Extra DX (+18)
Doukusei 2 (Classmates 2) (+18)
Cocktail Pack (+18)
Comic Road
Dragon Knight IV (+18)
Farland Story FX
Graduation II: Neo Generation FX
Graduation R
Megami Paradise II
Pia: Welcome To Carrot (+18)
Sparkling Feather
Tekipaki Working Love FX
Wakusei-kougekitai Little Cats
Zoku Hatukoi Monogatari-syugaku ryokou

- Stratégie :

Deep Blue Fleet
Power Dolls FX

- Sport :

All Japan Womans Pro Wrestling: Queen of Queens
Super Power League FX

- Autres :

Anime Freak FX Vol. 1
Anime Freak FX Vol. 2
Anime Freak FX Vol. 3
Anime Freak FX Vol. 4
Anime Freak FX Vol. 5
Anime Freak FX Vol. 6
Voice Paradise

Terminons enfin avec les éditeurs, dont voici aussi une liste non exhaustive :

Activision
Artdink
Chat noir / ASCII
Datawest
Hudson
Human
Hunex
Microcabin
NaxatNEC Avenue
NEC HE
Nichibutsu
Nihon Application
Nihon Telenet
Pack in Video
Rayforce
Riverhill soft
T&E soft

Comme on peut le constater, seul les éditeurs habitués de la PC-Engine ont répondu à l'appel. Chose navrante : les Konami et autres Namcot (avec un "t') n'ont pas renouvelé leur confiance avec la célèbre multinationale japonaise, la privant ainsi de softs qui auraient peut être pu changer, un peu, le cours des événements.

Conclusion

Mais que se passe-t-il dans la tête de ce constructeur ? Pour cette console, on peut dire que NEC/Hudson a fait très fort : Positionnement original (multimédia, pas de gestion 3D), lancement bâclé (après Sega et Sony) et cible vraiment minimaliste (pas d'exportations prévue, communication principalement axée sur les vétérans de la PC-Engine et de la gamme PC98XX). On constate qu'une fois de plus, NEC lance une machine sans vraiment la soutenir. Si cela a fonctionné lors de la commercialisation de la génération précédente, le produit étant alors techniquement bien supérieur à la concurrence, le peu d'intérêt accordé par le géant nippon de l'électronique à sa PC-FX lui sera cette fois-ci fatal. Qu'importe, l'arrêt de ce département (NEC HE) est loin d'être un coup mortel pour la santé financière du groupe.

Et c'est bien là qu'est le problème. Contrairement à Sega et Nintendo, la multinationale nippone (tout comme Sony à l'époque) peut se permettre d'abandonner le secteur en cas de problème. Pourquoi alors investir des sommes colossales et proposer une stratégie innovante ? Tout cela est évidemment bien dommage pour nous autres, petits consommateurs et amateurs de bon jeux vidéos, car le système est loin d'être mauvais. Remarquons que NEC ne quittera pas le marché après ses déboires : Ses processeurs serviront encore dans de nombreuses machines (Dreamcast par exemple). Pour ceux que cela intéresse quand même, la console et les jeux sont encore facilement trouvables sur le réseau, malheureusement à des prix défiant souvent toute concurrence (vers le haut bien entendu).

Marc G.
(17 novembre 2003)
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