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Sparkster
Année : 1994
Système : SNES
Développeur : Konami
Éditeur : Konami
Genre : Action / Plate-forme
Par Bruno (14 janvier 2004)

C'est fou les personnages qu'on nous fait incarner dans un jeu vidéo, à croire que les créateurs de softs y prennent un malin plaisir ! Hérisson bleu, boule de gélatine, poisson et j'en passe. Tiens, certains ont même eu l'idée saugrenue de nous faire incarner des être humains, c'est dire le délire chez ces gens-là. Chez Konami, de tels mabouls existent et un jour un gars à crié haut et fort à la cantoche : « Camarades, écoutez-moi ! Nintendo a Mario, Sega chouchoute son Sonic, et nous alors ? Konami, c'est pas de la quiche bon sang ! » Et c'est ainsi que Konami se met en quête d'un personnage fort. Sparkster l'opossum est né. Pourquoi un opossum d'ailleurs ? Pour la popularité de la bête ou pour les possibilités de gameplay que son physique disgracieux peut engendrer ? Je pencherais pour la deuxième réponse. Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que Rocket Knight sort sur cette bonne Megadrive en l'an de grâce 1993 et je vous recommande d'aller lire l'article de Jika sur le sujet, si ce n'est déjà fait. Je vais vous parler de la version Super Nintendo de Rocket Knight, logiquement intitulée Sparkster.

Un jeu Konami sur SNES implique automatiquement les critères suivant : visuels soignés et ziques du feu de Dieu. Sparkster s'inscrit parfaitement dans cette logique et le cahier des charges est respecté. Dès le premier niveau, le joueur est en confiance, la faute aux décors soignés et à une bande son qui décoiffe. À ce propos, j'aimerais préciser que le thème du premier niveau est mon morceau favori du jeu, un régal pour les cages à miel délicates.

Notre héros est multi-fonctions et on remercie au passage l'anatomie de la bestiole. Déjà, il peut asséner des coup d'épée et lancer des sabres lasers, sans compter les coups spéciaux, mais ce n'est pas tout. Je vous rappelle l'esprit de l'époque : Sonic engendre un tas de clones et les éditeurs veulent un héros speed, comme le hérisson mais sans trop plagier la mascotte de Sega si possible. Sparkster peut décoller, telle une fusée, quand bon lui semble (en remplissant une barre via un bouton du pad), ce qui lui permet de rebondir sur les décors, d'atteindre des endroits élevés, d'attaquer ou de s'accrocher avec sa queue sur la plus haute branche. Oui, il peut s'accrocher avec sa queue et se laisser glisser sur de longues barres ou autre tubes tout en étant grisé par la vitesse. Effectivement, le choix de l'opossum est justifié.

Le premier niveau : verdure et vaiseau spatial au programme, ça commence fort ! La zique déménage un max !
Deuxième niveau : high-tech à gogo.
Troisième niveau : course et baston sur un zozio en féraille, la classe !
Acte 4, le passage du premier screen m'a fait perdre la moitié de mes cheveux.
Niveau 5, la difficulté se corse.
Niveau 6, très musical, vous verrez
Le fameux septième niveau, un shoot complet avec combat de robots géants en guise de final. L'ombre de Goemon plane !
Dernier niveau : notez que si vous faites le jeu en mode difficile, un boss supplémentaire vous y attend.

La durée de vie est honorable et la qualité du level design force le respect. Les situation farfelues sont légions. En effet, notre bestiole chérie se verra transportée dans un niveau totalement shoot'em up, il prendra les commande d'un robot géant, etc. Les boss sont énormes, ça explose dans tout les sens, on en prend plein les mirettes, Konami nous propose là du grand spectacle. La jouabilité est aux petits oignons en plus, alors pour quelle raison se plaindre ? Le résultat est sans appel : Sparkster est un très bon jeu d'arcade/plates-formes, c'est indéniable. Tout comme mon collègue Jika, je ne comprends pas pourquoi Konami à laissé tomber ce personnage haut en couleurs. C'est vrai quoi, alors que tant d'éditeurs se cassent pour nous pondre des personnages charismatiques et qu'une fois sur trois le fiasco est assuré, Konami possède dans ses carton un héros attachant et porteur d'un gameplay ravageur. Ils sont fous chez Konami, c'est sûr, je ne vois que ça.

Pour conclure, je vous conseille très vivement ce jeu, un symbole de ce que les consoles 16-bits pouvaient offrir de bon. À vot' bon coeur....

Bruno
(14 janvier 2004)
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