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Super Princess Peach
Année : 2006
Système : DS
Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo
Genre : Plate-forme
Par Bruno (07 août 2006)

C'est marrant mais à chaque fois qu'un titre de la saga Mario est traité dans la presse spécialisée, le pigiste/rédacteur ne peut s'empêcher de lancer des formules pertinentes du style : « La princesse Peach s'est encore fait enlever, quelle originalité ! » ou encore « Inutile de s'attarder sur le scénario car tel n'est pas l'intérêt d'un Super Mario ». En effet, qui n'est pas tombé dans ce travers ? Eh bien, Super Princess Peach fausse tous les calculs et vient mettre un bon coup d'escarpin dans le popotin trop moelleusement installé du rédacteur que je suis. Oui mes ami(e)s, la princesse porte désormais la culotte, le temps d'un spin-off réjouissant sur les terres tactiles de la Nintendo DS.

Les screenshots illustrant cet article présentent des textes en anglais alors mais la version française a été intégralement traduite dans la langue de Coluche, de fort belle manière d'ailleurs).

C'est l'histoire d'une nana...

Kassa vous indiquera régulièrement la marche à suivre.

Deux mots tout de même sur le script qui, comme d'habitude, permet de justifier la présence d'un nouvel élément propre au gameplay. Le jeu débute avec l'enlèvement des Mario Bros et avec la rencontre de Kassa, une ombrelle vivante (dont l'origine se dévoilera au fur dans l'aventure). Une entrée en matière assez originale puisqu'elle a l'intelligence de vous faire utiliser le stylet à travers une petite épreuve rigolote.

Mario et Luigi, impuissant face à une attaque redoutable.

Le parcours de la princesse se compartimente en plusieurs petites cartes, représentant chacun des sept mondes. Ces derniers sont accessibles à partir d'une île, tout comme Yoshi's Island. Comme la tradition l'exige, un boss vous attend de pied ferme à la fin de chaque zone. Peach se servira essentiellement de son parapluie magique pour attaquer, porter ou absorber ses assaillants. Mais en passant par le magasin de Toad (disponible à tout moment sur la carte), vous pourrez customiser l'ombrelle avec plusieurs pouvoirs supplémentaires (comme la possibilité de planer un certain temps après un saut, par exemple).

Peach peut faire des pousser n'importe quoi avec ses larmes !

Tactilement vôtre

Nintendo DS oblige, l'écran inférieur de la console n'est pas là pour faire joli et sa fonction s'impose dès le début. Super Princess Peach met l'accent sur les émotions de notre héroïne. Ainsi, l'écran tactile affiche quatre gros cœurs symbolisant l'allégresse, la tristesse, la colère et la joie. En appuyant sur l'un de ses cœurs, la princesse usera d'un pouvoir bien particulier. L'allégresse vous fera voler ou tourbillonner, la tristesse vous fera pleurer et sprinter, la colère déclenchera un pouvoir de feu et le bonheur rechargera vos points de vie. Toutes ces habilités constituent l'épicentre du gameplay et influencent l'intégralité du level-design. Par exemple, vos larmes feront pousser une plante sur la verdure ou gèleront un sol dans le monde de glace, les flammes brûleront un pont de bois ou feront fondre une paroi de glace, etc. (NdL : un système similaire existait dans Usas, de Konami, sur MSX2).

Pour faire décoller ce dirigeable, rien de mieux qu'une grosse chaleur.

La traversé des niveaux use et abuse intelligemment de ces fonctions. Comme vous pouvez vous en douter, il n'est pas possible de jouir éternellement de ces capacités. Une jauge de couleur jaune, située juste en dessous de vos points de vie, vous le rappellera rapidement. Cette barre se remplira à chaque ennemi absorbé par l'ombrelle. De surcroît, l'échoppe de Toad vous permettra d'augmenter vos réserves de magie et de vie. Autre point intéressant : contrairement à une grande majorité des titres DS, le stylet sera mis de côté au profit de vos doigts et ce, pour une jouabilité plus ergonomique, plus naturelle. Le stylet reste par contre indispensable lors des épreuves spéciales précédants l'affrontement des boss.

Les niveaux sont truffés d'énigmes, hélas biens trop simples.

Un échantillon de Super Mario World ?

Ce sol zébré ne vous rappel rien ?

Il y moult choses à faire dans les niveaux. Des tâches immuables qui, contrairement à certains autres softs du genre, ne castrent pas le plaisir de jeu en l'attirant dans les abîmes de l'ennui. Délivrer les trois Toad, dénicher les pièces de puzzle (qui débloquent des minis-jeux) et collecter le plus de pièces pour remplir sa besace de bonus sont autant de devoirs et on ne s'ennuie pas une seconde. D'autant que les stages ne prétendent pas vous coincer des heures durant et c'est bien sur ce point que Super Princess Peach ne fera pas l'unanimité. Si vous comptiez vous retrouver face à un digne successeur de Super Mario World ou Yoshi's Island, c'est raté.

Tout un monde reprend l'atmosphère « Ghost House »
Ce dragon ne vous rappelle pas un certain jeu Super Nintendo ?

Si Super Mario World était un bouquet de fleurs, Super Princess Peach n'en garde que les tiges. Comprenez par-là que ce dernier est une sorte de Mario World Light, un pot-pourri de clins d'œil, un hommage aux vieux Mario 2D sans avoir 10% de la densité du maestro. Les niveaux ne sont pas gigantesques mais ceux des trois derniers mondes présentent assez de vastitude pour que l'on s'y égare quelque-fois.

Quelle allégresse de voler !

Pour le reste, cela reste du Nintendo pur jus. On explore le tout avec un plaisir non-dissimulé, sans jamais que l'ennui vienne nous perturber. Les passages secrets répondent présent et les situations varient régulièrement (mention spéciale aux phases aquatiques dans lesquelles le sous-marin de Peach lance des bulles destructrices lorsque vous soufflez sur votre DS). Pour un habitué de la maison Mario, le niveau de difficulté ne semblera pas bien élevé (le jeu se termine assez rapidement et est très facile) mais pour tout débloquer (le sound-test complet, les mini-jeux et autres joyeusetés), il vous faudra un peu de temps.

Le jeu met en scène une compilation des ennemis célèbre de l'univers Mario.

La réalisation est un véritable bonheur pour les habitués car on y retrouve tous les codes visuels des vieux Mario, ornés d'une nouvelle robe étincelante. Tout y est adorable et nimbé de poésie. Idem pour la bande-son, sucrée et joyeuse, à l'image du jeu. En gardant bien à l'esprit que ce Super Princess Peach ne peut être comparé aux derniers Mario 2D en terme de grandeur (dans tous les sens du terme), vous ne serez pas déçu.

Moins épaisse que ses aînés, cette petit cartouche DS reste une succulente sucrerie. À essayer si vous en avez l'occasion.

Bruno
(07 août 2006)
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