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Tetris Battle Gaiden
Année : 1993
Système : SNES
Développeur : Bullet Proof Software
Éditeur : Nintendo
Genre : Puzzle
Par MTF (30 août 2010)

Comme sont les choses. L'on croit tout connaître d'une époque, d'un genre, d'une console et, brutalement, au détour d'une soirée de fête avinée, on fait la connaissance d'une perle. D'un miracle. D'un underrated classic comme disent nos amis saxes. Diffusion confidentielle, inconnu en-dehors de l'archipel nippon, les informations sur Internet sont rares, lapidaires, énigmatiques mêmes. Si je n'avais pas vu la cartouche chez un mien ami, j'aurai pu penser à un hoax formidable, fruit d'élucubrations savantes et sordides. Et pourtant, Tetris Battle Gaiden existe, pour le bonheur de l'humanité et du mien en particulier... Car il est pour moi, dès à présent, l'un des meilleurs jeux de la Super Famicom, aux côtés des Street Fighter II, des A Link to the Past et autres Secret of Mana. Alors choisissez bien votre personnage, servez-nous deux ou trois bières, et je vous garantis que ça jouera jusqu'au petit matin !

Ça ressemble à Tetris, ça a le goût du Tetris...

... mais ce n'est pas Tetris. Enfin, pas totalement. Afin d'appréhender efficacement ce qu'est Tetris Battle Gaiden, il convient de faire un rapide tableau de ce qui est identique et de ce qui est modifié dans ce titre par rapport au modèle original. Exercice un rien scolaire, mais qui permettra de mieux saisir les tenants et aboutissants d'un jeu qui, comme son nom l'indique, ne conçoit le Tetris que dans sa politique « affrontement » ; adieu, donc, mode infini et compteur de points ! Seule compte la bataille rangée face à un adversaire, humain ou ordinateur, en deux rounds gagnants afin de remporter la victoire. On ne joue pas à ce Tetris comme à n'importe quel autre, et c'est cela qui, notamment, fait son grand charme. Mais trêves de bavardages, voici le nœud du problème :

  • Ce qui est conservé de Tetris :
    • Le principe global du Tetris, et du Tetris en duel est conservé : à l'aide de sept formes composées de quatre petits blocs, au joueur de faire des lignes complètes afin de les faire disparaître de son écran.
    • Lorsque le joueur élimine une, deux, trois ou quatre lignes simultanément, elles sont « envoyées » comme une façon d'attaque dans l'écran adverse.
    • La partie s'achève lorsqu'une pièce dépasse de l'aire de jeu, tout en haut de l'écran.
  • Ce qui est modifié par rapport à Tetris :
    • Les deux joueurs partagent la même banque de pièces, celle-ci étant située entre les deux aires de jeu. Si l'idée ne paie pas de mine, elle s'avère redoutable en Battle, puisqu'il convient cette fois-ci de ne pas jouer comme un forcené le plus rapidement possible, mais de faire preuve de stratégie en accélérant ou en ralentissant son jeu, de façon à avoir la brique voulue.
    • L'adjonction de deux modes de jeux supplémentaires, en plus du mode classique, appelé ici « Tetris » : le mode « Battlis » ajoute au Tetris classique des pouvoirs spéciaux, dont je reparlerai ci-après, et le mode « Rensa », sans aucun doute le nec plus ultra de cette version très particulière du casse-tête soviétique, trahit l'une des règles les plus sacrées du Tetris : lorsque ce mode est sélectionné, les briques ne restent plus en « suspension » au-dessus du vide, mais « tombent » dans les espaces vacants, à la façon d'un Puyo-Puyo. Sacrilège, dira-t-on, mais c'est précisément l'une des très grandes idées du jeu.
    En haut, le mode Tetris et Battlis. En bas, le mode Rensa, qui inaugure de belles parties... (Images issues du Wikipedia anglais).
    • Toute ligne complétée dans son aire de jeu, et surtout tout enchaînement de deux, trois, quatre lignes ou plus (si le mode Rensa est sélectionné), ne vient pas s'ajouter directement dans l'écran adverse, mais remplit une « barre de combo ». Celle-ci est active deux secondes, puis disparaît en comptabilisant donc les lignes supplémentaires à l'adversaire. Il est cependant possible d'annuler cette attaque en faisant soi-même des lignes et des enchaînements. Cette idée oblige les joueurs à jouer très vite pour ne pas se laisser déborder.
  • Ce qui est ajouté par rapport à Tetris :

    • Le déclenchement de pouvoirs, selon le personnage sélectionné. Chaque personnage a quatre pouvoirs distincts, offensifs ou défensifs, qui se déclenchent en collectant des « billes pouvoirs ». Les billes apparaissent au sein des pièces, et sont stockées après validation dans des jauges sur les côtés de l'écran. Les pouvoirs seront l'objet d'une section plus loin dans cet article.
    • L'ajout de deux catégories de briques supplémentaires : les fameuses billes « pouvoirs », qui sont validées du moment qu'elles appartiennent à une ligne complète, et les briques « murs » qui nécessitent d'être validées deux fois avant de disparaître. À noter, car cela a son importance, que les « billes pouvoirs » ne sont pas sujettes à la gravité et même, restent en suspension jusqu'à validation... Ce qui peut créer une aire de jeu assez délicate en définitive.
Ces deux captures d'écran illustrent ce qui a été dit au-dessus. On distingue donc bien : les deux aires de jeu, la banque de pièces communes au milieu, les jauges pouvoirs sur les côtés avec les billes disponibles ; au sein des aires de jeu, on peut voir les billes en elles-mêmes, non soumises à la gravité, et les briques murs, qui doivent être validées deux fois avant de disparaître. Si l'on observe bien la capture de droite, on voit entre les deux aires, vers le bas, une colonne rosâtre : il s'agit de la barre de combo.

Ces ajouts permettent de rendre le jeu en mode « combat » des plus stimulants et promettent même de sacrées soirées, je puis vous le garantir, l'ayant moi-même expérimenté ! Car si le jeu en mode « Tetris » est finalement assez classique, le mode « Battlis » et surtout « Rensa », qui permet de formidables retournements de situations, ouvrent la porte, quant à eux, à des combats effrénés où les pouvoirs répondent aux pouvoirs.

Prends ça ! ... oh non ! Miroir ! Espèce de sale petit grmblblm...

Que ce soit en mode histoire, sur lequel je reviendrai, ou le mode Battle, sur lequel vous resterez, le ou les joueurs sont invités à sélectionner avant toutes choses un personnage parmi les 8 disponibles (auxquels il faut ajouter deux personnages cachés et sélectionnables au moyen d'un cheat code). Le choix n'est pas seulement graphique, mais correspond véritablement à des modes de jeux distincts, selon les affinités de chacun. Avant de décrire les différents personnages, et de proposer une analyse de ceux-ci, voyons plus précisément comment ces pouvoirs fonctionnent. En cours de jeu, les joueurs accumulent donc, grâce aux lignes validées, des billes pouvoirs, de couleur jaune, et qui viennent remplir une jauge située sur le côté de l'écran. Une option paramétrable permet de choisir le nombre de billes nécessaires pour déclencher un pouvoir. Chaque personnage dispose de quatre pouvoirs (notés par la suite 1, 2, 3 et 4), déclenchables d'une simple pression de la touche « haut » du contrôleur. Dans la configuration classique, une bille permet de déclencher un pouvoir 1, deux un pouvoir 2 etc. ; mais on peut changer cela et faire en sorte qu'il faille deux fois plus de billes pour un pouvoir (donc 2 pour un pouvoir 1, quatre pour un pouvoir 2, etc.), voire trois fois plus (3 pour un pouvoir 1, six pour un pouvoir 2 et ainsi de suite), etc. jusqu'à cinq fois plus. Ainsi, non contraint de gérer son espace et ses lignes, il faut veiller, grâce à la banque de pièces communes, à récupérer les pièces contenant les « billes pouvoirs » (apparaissant toutes les x pièces, x étant paramétrable également dans les options) afin de déclencher mille malheurs sur son adversaire, ou au contraire nettoyer un rien son écran chaotique.
Il faut enfin retenir deux petites subtilités qui ont leurs importances : d'une part, au moment où un pouvoir se lance (à l'exception du pouvoir 2 de la Princesse), les pièces non-posées mais présente dans l'aire de jeu sont annulées. Il est alors parfois malin de déclencher un pouvoir non pour son effet, mais pour empêcher l'adversaire de poser une barre qui lui permettrait de faire un Tetris, voire un enchaînement si l'on est en mode Rensa. D'autre part, le lanceur de pouvoir a, à la fin de celui-ci, priorité sur la première pièce de la banque commune... Utile si l'on veut être sûr d'avoir une pièce en particulier. Voici la description, l'illustration et l'analyse, des 8 personnages principaux et de leurs pouvoirs (dans ces descriptifs, j'appelle « premières lignes » les lignes les plus basses de l'aire de jeu, et « dernière lignes » les plus hautes) :

Halloween

  • Pouvoir 1 : Les 3 premières lignes de l'écran se remplissent totalement, et disparaissent quand une pièce est posée. L'intérêt est double, puisqu'il nettoie l'écran et envoie trois lignes chez l'adversaire ;
  • Pouvoir 2 : L'écran de l'adversaire est plongé dans l'obscurité, seul un halo de lumière entoure la pièce tombante. Le pouvoir dure trois pièces ;
  • Pouvoir 3 : Vole pour son profit les billes pouvoirs contenues dans la jauge de l'adversaire au moyen de chauves-souris ;
  • Pouvoir 4 : Une bombe éclate dans l'écran de l'adversaire, faisant des trous un peu partout (la gravité ne s'applique pas).

Commentaire : Un personnage agréable pour les débutants, car son pouvoir 1 fait beaucoup de place, et le 4 embête l'adversaire... surtout quand il s'apprête à lancer un Tetris. Son pouvoir 2 est en revanche relativement inutile, sauf s'il est lancé quand l'adversaire est proche du haut de l'écran.

Mirurun

  • Pouvoir 1 : Élimine les quatre premières lignes de l'écran ;
  • Pouvoir 2 : Renverse les commandes de l'adversaire, c'est-à-dire qu'il faut retourner la manette pour s'y retrouver ;
  • Pouvoir 3 : Fait grimper l'écran adverse d'une dizaine de lignes ;
  • Pouvoir 4 : Inverse l'écran adverse : les creux deviennent des blocs, les blocs des vides. Prend en considération le bloc le plus haut placé.

Commentaire : Un personnage globalement assez faible. Il faut jongler constamment entre les pouvoirs 1 et 3, le pouvoir 2 étant inefficace, sauf si l'on joue contre un ami distrait. Le pouvoir 4 est quant à lui à double tranchant, puisqu'il prend en compte le bloc le plus haut placé. Si l'adversaire a une bille pouvoir proche du haut de son écran quand le pouvoir est lancé, et que du creux en dessous, tout son écran se remplit de lignes pleines... qui seront renvoyées illico presto à l'envoyeur du pouvoir !

Aladdin

  • Pouvoir 1 : Envoie vos deux premières lignes à l'adversaire ;
  • Pouvoir 2 : Vous protège des lignes envoyées pendant à peu près une minute ;
  • Pouvoir 3 : Envoie une copie de votre aire de jeu à l'adversaire ;
  • Pouvoir 4 : Le génie vous vient en aide, et vous permet de contrôler simultanément les deux prochaines pièces qui arrivent des deux écrans.

Commentaire : Aladdin est un personnage que l'on privilégiera pour un niveau de jeu moyen. Son pouvoir 2 permet d'éviter les retours de bâton, et le pouvoir 4 permet de conclure rapidement si l'adversaire est en mauvaise posture. Une stratégie souvent vue est de faire en sorte d'avoir l'écran le plus ragoutant possible, d'envoyer un pouvoir 3, et d'attendre que l'opposant panique... ou de s'arranger pour déclencher un pouvoir 4 le plus rapidement possible.

Princess

  • Pouvoir 1 : Élimine trois colonnes adjacentes de pièces, selon le choix du joueur ;
  • Pouvoir 2 : Le « miroir », qui renvoie à l'envoyeur tout pouvoir offensif lancé. Le pouvoir est déclenché silencieusement, et dure à peu près une minute ;
  • Pouvoir 3 : L'adversaire ne peut pas tourner ses trois prochaines pièces ;
  • Pouvoir 4 : Copie l'aire de jeu adverse.

Commentaire : Même après de nombreuses parties, la princesse reste un de mes personnages favoris. Son pouvoir 2 est traître, car il convient de regarder attentivement sa jauge de billes pour comprendre qu'elle l'a lancé. Et comme il disparaît comme il est venu, lancer un pouvoir face à elle est souvent périlleux. Le pouvoir 4 est également bien utile face à un très bon adversaire ; malheureusement, ses pouvoirs 1 et 3 sont, en revanche, assez médiocres.

Bit

  • Pouvoir 1 : Les dernières lignes sont supprimées par des chutes d'étoiles. L'effet est aléatoire, car les étoiles doivent tomber dans des interstices pour valider les lignes ;
  • Pouvoir 2 : Tous les 7 portent chance ! Les dix prochaines pièces seront identiques à la seconde de la banque commune. Cela vaut aussi pour les pièces contenant des billes pouvoirs...
  • Pouvoir 3 : Vole les billes présentes dans l'aire de jeu adverse ;
  • Pouvoir 4 : Samba ! Le pouvoir mélange totalement l'aire de jeu adverse. Si cela peut embêter quand on est dans la moitié inférieure de l'aire de jeu, il arrive souvent qu'à haut niveau, cela fasse de la place...

Commentaire : Un avatar assez faible, mais qui possède un enchaînement démoniaque : pouvoir 2 sur une pièce contenant une bille pouvoir, pouvoir 3 pour empêcher l'adversaire de les utiliser, et pouvoir 4 pour l'embêter... À répéter autant que faire se peut.

Ninja

  • Pouvoir 1 : Pousse toute l'aire de jeu sur un seul côté, laissant la place libre pour quelques « tetris »... ;
  • Pouvoir 2 : Les pièces obtenues par l'adversaire ne correspondent pas à celles annoncées par la banque ;
  • Pouvoir 3 : L'araignée. Ce pouvoir annihile la gravité chez l'adversaire et ce même après la fin du pouvoir : quand des lignes sont complétées, les pièces au-dessus de celles-ci restent en suspension ;
  • Pouvoir 4 : La Méduse. L'écran adverse est changé intégralement en pierre.

Commentaire : Un autre grand personnage du jeu. Son pouvoir 1 fait partie des plus efficaces en défense, et un enchaînement du 3 et du 4 crée énormément de problèmes. Le pouvoir 2 est en revanche des plus inutiles, excepté, peut-être, contre un adversaire saoul. Ça arrive.

Wolfman

  • Pouvoir 1 : Élimine les quatre dernières lignes ;
  • Pouvoir 2 : Empêche l'adversaire d'appuyer sur « bas » pour poser les pièces plus rapidement ;
  • Pouvoir 3 : L'amitié. Quand l'adversaire vous envoie des lignes, votre écran diminue ;
  • Pouvoir 4 : Bascule l'aire de jeu en mode Rensa pour trois pièces.

Commentaire : Personnage idéal pour passer du statut débutant à celui de joueur moyen. Son pouvoir 1 est étrangement efficace, et le 2 ralentit énormément l'adversaire. Le pouvoir 4 est en revanche inutile en mode Rensa (que vous avez sélectionné si vous m'avez écouté), et le 3 est facilement gâché si l'adversaire ne valide aucune ligne.

Shaman

  • Pouvoir 1 : Écarte les pièces au centre de l'écran vers les côtés, laissant un grand espace vide au milieu de l'aire du jeu ;
  • Pouvoir 2 : Quand l'adversaire presse « bas » pour aller plus vite, les pièces tournent à une vitesse folle. Inefficace contre l'ordinateur, mais ralentissement obligé pour l'adversaire humain ;
  • Pouvoir 3 : « La mort ». À chaque pièce posée, une ligne de pièces briques apparaît en bas de l'écran ;
  • Pouvoir 4 : Déclenche aléatoirement un pouvoir 4 des 9 autres personnages, donc y compris des deux personnages cachés. Mais l'on a une petite chance de se faire pétrifier entièrement...

Commentaire : Sans doute le personnage favori des joueurs de haut niveau. Son pouvoir 1 le sauve de toutes les situations, le 2 ralentit l'adversaire pour nettoyer son écran, le 3 est fatal pour tous ceux étant un peu trop haut. Seul son pouvoir 4 est rock'n roll, car il peut donner tout et n'importe quoi... Sachez juste que les pouvoirs 4 des personnages cachés (que je ne détaillerai pas ici) comptent un « kill screen », soit un vidage complet de votre écran, et une inversion complète des deux aires de jeu...

Bon, c'est pas le tout, mais on joue ou bien ?

Soyons clair, net, et concis : si vous avez l'habitude de jouer seul, surtout, n'achetez pas ce jeu. Le niveau de l'ordinateur, même en mode Extreme est horriblement bas, et si ce n'est face aux deux boss du mode Story que sont le Dragon et la Reine où l'on commence à avoir un peu de mal, le tout est balayé en une après-midi. En revanche, si vous ne concevez pas le jeu vidéo autrement qu'en compétition, le titre devient un régal d'ingéniosité et d'équilibre rarement atteint. Tous les ingrédients sont ainsi réunis : un paramétrage aux petits oignons de tous les aspects du jeu permettant ainsi de varier les plaisirs voire de donner des handicaps pour équilibrer les rencontres, 10 personnages ayant chacun qualités et défauts pour autant de styles de jeu distincts, des parties en « ping-pong » puisque rien n'est jamais terminé tant qu'un petit bout de bloc ne dépasse pas l'aire de jeu, tout en haut... C'est notamment là que le mode Rensa prend toute sa saveur. Car il permet, avec un coup de chance inespéré, de nettoyer en un seul enchaînement bien placé tout son écran, et d'envoyer des vingtaines de lignes à un adversaire hagard, et remporter alors la victoire au finish... à moins que ce dernier ne se soit réservé l'un ou l'autre pouvoir en stock.
La mauvaise foi se double de hasards ignobles, de retournements de situation sur le fil du rasoir et de jets de manette au travers de la pièce. Deux rounds gagnants, certes, mais encore faut-il tenir ! Rajoutons du reste que la vitesse de chute des pièces, comme dans tout bon Tetris qui se respecte, accélère avec le temps, et le nombre de données à gérer devient rapidement intenable. Et c'est ainsi, quand deux joueurs de niveau similiaire s'affrontent, que la stratégie devient endurance. Pour un peu, je comparerais Tetris Battle Gaiden à un Street Fighter : prise en main immédiate, courbe de progression honorable, mais seuls les plus acharnés maîtriseront en toutes circonstances leur personnage fétiche...

Avouez-le, c'est beau ! Je les plains, les p'tits...

Si l'on considère du reste les graphismes léchés du titre, beaux sans être prétentieux, la musique qui tombe bien (et qui reste même en tête !) et les bruitages fendards, on ne peut que considérer que ce jeu est non seulement le plus grand représentant « versus » de Tetris, mais également l'un des tous meilleurs jeux de la ludothèque de la Super Famicom.

Annexe : Traduction des menus

Quand bien même le nombre ridicule de menus ne saurait être un frein à qui s'intéresserait à ce jeu, je me permets de proposer un panorama des différents écrans, au cas où, même si je pense que cela ne posera de problèmes à quiconque.

Écran titre

De haut en bas : Mode 1 joueur, Mode 2 joueurs, Options.

Mode 1 joueur :

Sélection du personnage :

À gauche : la liste des 8 personnages. À droite : Le nom du personnage, son image, et ses quatre pouvoirs.

Écran du monde :

Rien de particulier ici. Petite indication : on peut sélectionner au pad son prochain adversaire. Pour plus de facilité, on s'occupera au plus vite du Shaman, du Ninja et d'Aladdin.

Mode 2 joueurs :

Le choix du personnage est identique à celui du mode histoire, si ce n'est que les deux pages du livre sont utilisées.

Options :

Là, pas grand chose à dire, tout a été traduit. Pour plus de clarté :

  • Speed Change (On/Off) : Active/Désactive l'accélération des pièces quand la partie s'éternise.
  • Crystal (1/00 - 1/07) : Indique quand les billes pouvoirs apparaissent. Dans l'exemple, « 1/05 » signifie que la cinquième pièce contiendra une bille, puis la dixième, la quinzième, etc. Je recommande, pour une partie équilibrée, de régler l'option sur « 1/04 ». « 1/00 » élimine les billes pouvoirs.
  • Com Level (Easy, Normal, Hard, Extreme) : Change le niveau de l'ordinateur en mode Story.
  • Game Mode (Tetris, Battlis, Rensa) : Le mode Tetris correspond au mode classique, Battlis y ajoute les pouvoirs, Rensa pouvoirs et gravité réaliste.
  • Back Ground (2P/choix) : Définit le thème du décor et de la musique : soit choisi par le joueur, soit déterminé par le choix de personnage du joueur 2.

S'ensuit alors les handicaps des joueurs : Speed (0 - 7) indique la vitesse primordiale de chute des pièces. Quant à Power (00 - 05), il indique le nombre de billes pouvoirs nécessaires pour déclencher un pouvoir 1. Si l'on choisit 0, le joueur concerné ne peut pas utiliser les pouvoirs.

Histoire :

Il y avait un grand dragon sur une île, qui régnait en maître. Il se dit : « tiens, je vais voir si les internautes lisent cette annexe jusqu'au bout. MTF est très gentil, et il s'est donné du mal pour faire ce dossier. Postez donc un message gentil sur le forum pour le remercier... »

Alors, des héros se levèrent pour vaincre le tyran reptilien...

MTF
(30 août 2010)
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