Après avoir relancé une petite partie, et pour ne pas raconter n'importe quoi non plus (parce que l'histoire de le finir sans potion j'en était presque sûr mais on sait jamais), je me suis aperçu qu'il était impossible de le finir sans potion.
J'ai dû utiliser une dose dans une salle complétement incontournable ou il faut sauter sur la tête de trois petits lutins. Aucun autre moyen de monter, aucun cube, rien. C'est donc avec une tristesse incommensurable que j'ai du utiliser une dose de potion bleu (invincibilité). Ma réputation est fichue.
Pour le reste ça passe, il faut effectivement bien prévoir ses coups et bien faire gaffe au timing de certains ennemies. A part ça c'est largement faisable, il faut de l'entrainement c'est tout.
Autrement j'aime toujours autant ce jeu. Il a une ambiance vraiment étrange, à cause de graphismes assez... bizarre, et grâce à la patte "3D isométrique" que j'affectionne tant (et que j'avais redécouvert avec Equinox il n'y a pas si longtemps que cela). Il faut rajouter à cela, et ce que j'ai toujours trouvé bizarre mais en même temps génial, le "vide" noir de l'écran, très présent. Ce jeu est épuré à l'extrême, ça en devient carrément malsain. Il n'y a pratiquement pas de bruitage non plus, mais je me souviens encore de la première fois où je suis mort. Un cri d'agonie assez violent, aiguë, étrange.
Mais surtout, cette ambiance est largement accentué par LA musique. Ou plutôt LES musiques. Elles sont justes magnifiques. En fait je les trouves tellement adapté à ce jeu que je n'ai jamais cessé de les écouter. Et à chaque fois je me revois dans ce château, à m'arracher les cheveux sur la bonne route à adopter et sur la localisation des morceaux de sceptre. Un pied énorme, un jeu qui se savoure sur la longueur, avec subtilité et humilité.
Car ce jeu rend humble : il est lent, le gameplay n'est pas la plus compliqué du monde (on saute et on bois) quand on s'est fait à la maniabilité de la 3D isométrique, les ennemis ne sont pas des exemples de lumière (ils ont un parcours prédéfinis et le suivent, et surtout ne peuvent sortir de leurs salles), mais qu'est ce qu'il est dure ! Je vous promet que quand j'étais gosse, je me demandais vraiment comment on pouvais concevoir des jeux et être aussi sadique en même temps. Juste pour dire au joueur : "tu vois t'es pas le plus fort, un peu d'humilité mon gars face au sceptre de Demnos !".
Mais je l'ai trouvé ce sceptre, et le plier comme ça ce jeu c'est une victoire sur ces méchants développeur qui m'en on fait voir de toute les couleurs.
Jamais je n'ai retrouvé un jeu comme Solstice. Equinox s'en rapproche beaucoup (et avec encore plus de sadisme, c'est hallucinant) mais je n'ai pas retrouvé cette ambiance si sombre de Solstice. Elle n'est pas moins bien, juste différente, et personnellement l'ambiance du premier me convient plus.
Je l'aime ce jeu, c'est tout.