Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Jyelka (05 mars 2018)
Le premier contact avec ce Assault Suit Leynos a été rude : mort en ayant à peine fait quelques pas dans le premier stage. Le robot géant traverse un bombardement puis une armée de robots verts surgit, ils sont escortés par des bombardiers. Débordé de toutes parts, notre robot subit de lourds dégâts puis explose. Une tentative, deux tentatives, trois tentatives. Un brin d’agacement, un peu d'incompréhension et des sensations oubliées. Cybernator n’était pas autant punitif dans son premier niveau. Assault Suit Leynos est le remake de 2016 d’un jeu sorti sur MegaDrive en 1990, aussi connu sous le nom de Target Earth en Occident. Il a lancé la série des Assault Suit dont Leynos et Valken (Cybernator) ont posé les bases d’un sous-genre propre dérivé du run & gun : le jeu de mechas en 2D. Ce type de jeu de niche reste peu répandu et ne correspond plus aux standards de l’industrie moderne du jeu vidéo. Pourtant, Rising Star Games a décidé d’éditer en Occident le titre développé par Massaya et remis à jour par Dracue. Le jeu propose donc une introduction en 2D, à base de gros sprites et de textes déroulants qui posent les enjeux du conflit auquel le joueur va prendre une part active. Dans le futur, l’espèce humaine est à la recherche de ressources afin de se reconstruire après la Quatrième Guerre Mondiale quand ses bases dans le système solaire subissent des attaques d’une force inconnue. Vous agissez alors aux côtés des forces terriennes pour défendre le système solaire de Jupiter à la Terre. Vous pilotez un Assault Suit, soit un robot géant ou un mecha au cours de 8 missions. La trame narre le retour amer d’exilés qui se sont crus abandonnés et sert à dénoncer les ravages des conflits. Avant de se lancer, un tour par les optionsLe jeu, qui a un petit patch comme tous les jeux contemporains, se lance après un charmant écran d’avertissement contre le piratage... Quitte à mettre ce genre de message, pourquoi ne pas tout simplement d’abord remercier les personnes qui ont légalement acquis le titre ? L’écran titre donne accès au jeu en mode Arcade, reprendre une partie en mode Arcade et les options. Les options s’avèrent bien fournies : outre les classiques réglages de volume sonore et de difficulté (je précise de suite que je me suis cantonné au mode facile), les options regorgent d’autres paramètres, à commencer par trois missions tutorielles d'entraînement bienvenues pour se familiariser avec le maniement du robot. Ainsi, il est possible de choisir la langue des textes affichés à l’écran. Le jeu est entièrement doublé en japonais, ce qui lui confère un indéniable cachet, d'accéder à un menu de personnalisation, qui grâce aux points gagnés en éliminant des ennemis et en terminant les niveaux et accumulés en jouant libère de nombreuses options de confort (visée laser [indispensable], affichage de la jauge de boost, déblocage d’armes pour l'entraînement...) ou d'agrément du jeu (bruitages et musiques originales, petites customisation pour les protagonistes). Comment piloter un Assault SuitLe jeu reprend les commandes de Cybernator sur Super Nintendo, je ne sais pas dans quelles mesures les contrôles de Target Earth ont été ajustés. J’avais une appréhension à ce propos du fait du moindre nombre de boutons sur la manette MegaDrive. Assault Suit Leynos s’efforce de faire ressentir la lourdeur de la machine, il y a donc un petit temps de réaction. Il ne faut pas attendre de l’agilité et de la rapidité d'exécution façon run & gun à la Contra. Il y a deux types de jouabilité induites par le titre : les phases au sol et les phases en apesanteur. Ces dernières ressemblent à du shoot’em up mais avec une inertie un peu plus marquée (et une hitbox plus verticale que horizontale, déroutant), vous pouvez vous accrocher à une surface plane pour repasser en mode marche et la jauge de jetpack sert à avoir un boost de déplacement. Les commandes :
Avant chaque mission, il faudra équiper sa machine avec six équipement au choix : bouclier, jetpack, armes (mitrailleuses, fusils à pompe équivalent à des « three ways », roquettes et missiles plus ou moins guidés), armures... Les équipements se déverrouillent selon votre score en fin de mission : plus il est élevé, plus vous aurez accès à des options offensives et défensives. Important, votre jauge de vie se recharge avec le temps, et l’arme de base (une mitrailleuse) est la seule qui dispose de munitions infinies, mais elle est très faible. Le choix de l’équipement se montre primordial et détermine la difficulté, de plus certaines missions requièrent pour accomplir les objectifs annexe d’emporter telle ou telle pièce. L’écran affiche la jauge de vie en bas à gauche, une mini-carte avec la localisation des alliés et des ennemis. Le robot marche, dashe, saute, tire. Il faut parvenir à maîtriser toutes les actions afin de faire face aux situations. Au début, il est possible de se retrouver noyé et de ne pas savoir comment réagir face aux ennemis : la maîtrise des commandes est donc déterminante pour savoir bien esquiver et viser, et les sensations de jeu s’améliorent une fois toutes les subtilités bien assimilées. Sauf à de rares occasions, le jeu ne contraint pas non plus à aller vite. Après quelques niveaux, tout vient naturellement et le premier niveau, qui à sa première tentative était un fiasco, se transforme finalement en promenade. Huit niveaux à travers le système solaireLes niveaux débutent tous par un briefing écrit assorti d’une animation en 3D sommaire, et j'ai un regret cependant quant à l’absence de voix lors de cette phase. Les objectifs varient : attaque, défense, infiltration, il s’agira dans la plupart des cas de nettoyer les niveaux des ennemis. Il existe des objectifs secondaires, qui correspondent aussi aux succès du jeu : protéger des alliés, détruire rapidement un boss, trouver un passage secret, etc. Ensuite, il faut équiper les six slots du robot de combat via un menu. Vient ensuite le titre du niveau (en japonais), puis l’action démarre. Niveau 1L’ennemi attaque. L’entrée de jeu se fait sous un bombardement adverse avant de faire face à une armée de mechas et d’avions. Puis surviennent d’autres mechas et un grand vaisseau de guerre à abattre avant qu’il n’atteigne la base alliée. Niveau 2Une mission d’escorte. Vous bénéficiez d’un appui aérien. Il y a deux boss. Niveau 3Première mission dans l’espace, il faudra défendre votre vaisseau de commandement lors de son approche orbitale face aux chasseurs, mechas et croiseurs adverses tout en faisant attention à ne pas vous abîmer en entrant dans l'atmosphère. Pour descendre un croiseur, il faudra détruire certaines parties (tourelles, propulseurs, ponts, baie de lancement). Cette mission peut influencer sur le scénario (mais je ne sais pas trop comment...). Niveau 4Il faut infiltrer une base. La mission est en trois temps : une phase de shoot’em up qui correspond à l’entrée dans l’atmosphère, une progression dans la jungle où il faut éradiquer la DCA et l’exploration de la base où il faut progresser en détruisant les tourelles. Niveau 5L’adversaire arrive en masse, il faut l’empêcher de pénétrer notre périmètre et défendre coûte que coûte les points d'accès sans se faire déborder. C’est aussi la première confrontation avec un Assault Suit ennemi prénommé Lance. Niveau 6Encore une mission de capture d’une base. Niveau 7Il va falloir attaquer la colonie ennemie. Attention aux mines et aux tourelles dans l’espace. Niveau 8La bataille finale sera longue. Une épique bataille spatiale pour débuter avant d’aller débusquer le chef ennemi. Il y a plusieurs boss, quatre en tout... dont certains assez difficiles si vous êtes mal équipés. Au final, j’ai apprécié ce Assault Suit Leynos 2016 grâce aux apports de vingt-cinq années de jeu vidéo pour ce qui est du confort. Le jeu reste solide et montre que remettre au goût du jour d’anciens titres peut se faire. Après, cela ne s’adresse pas au grand public, tout comme Wild Guns Reload, pourtant Leynos sait rester accessible en récompensant la persévérance. Et en fait, j’apprécie de découvrir des jeux ainsi. J’ignore toutefois si les ventes ont suivi, Rising Star Games n’ayant pas voulu m’en dire plus à ce sujet. Sources, remerciements, liens supplémentaires : - Pour aller plus loin, une interview des développeurs de Massaya : lien Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |