Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par LVD (21 décembre 2022) Idol Manager est un jeu indépendant œuvre du studio Glitch Pitch (ils semblent ne rien avoir fait d'autre à l'heure où ces lignes sont écrites), financé de manière participative en 2018 et finalement sorti sur PC en 2021. Des versions console (Switch, PS4, PS5) ont elles aussi vu le jour un peu plus tard. Il ne s'agit pas d'un titre musical, mais d'un jeu de gestion où on doit... manager des idols oui bravo, mais qui comporte également un mode scénario et un peu de dating simulation. Le culte des IdolsAvant toute chose, précisons qu'il convient de prononcer le mot à l'anglaise (aï-dol). Il existe tout autant des idols filles que garçons, mais le soft dont il est question ici ne permettant de s'occuper que des premières, je me limiterai essentiellement à celles-ci et donc emploierai le féminin. Affirmer de manière nette et précise qui fut la première idol de l'histoire est assez difficile, même si Matsuko Ashita (1920-2019) hérite apparemment d'un tel qualificatif dès l'après-guerre (initialement danseuse de cabaret, elle sort un premier disque en 1946). Toutefois, il faudra attendre la fin des années 60 pour que le terme « idol » se répande véritablement et remplace plus ou moins, au passage, le terme « star » (nous parlons musique uniquement), mais à l'époque son sens est encore très vague. Notons qu'en 1965, Sylvie Vartan vient donner son premier concert au Japon, pays où elle sera une véritable... idole, et il n'est pas impossible que cela ait joué un rôle. Vartan a en effet été révélée là-bas par le film Cherchez l'idole l'année précédente — Idol o sagase dans son titre nippon — qui aurait popularisé le terme... Durant les années 70, on reste encore dans de la variété « classique », et c'est vraiment à partir du début des années 80 que le phénomène va exploser. D'une part, on glisse désormais vers de la pop moderne, voire même pop-rock pour certaines. D'autre part, des émissions musicales connaissent leur heure de gloire à la télévision, comme The Best Ten (un petit peu le Champs-Élysées nippon), ou divers programmes à la recherche/promotion de jeunes talents. Si on a bien quelques groupes, ceux-ci sont généralement plutôt masculins (tel Hikaru Genji ou Shônentai au milieu des années 80), et leurs têtes de petits minets font vendre des tonnes de vinyles et de produits dérivés auprès des adolescentes en fleur. Les idols filles elles, sont beaucoup plus souvent solo, même si la voie avait été ouverte durant la décennie précédente avec les Pink Ladies (qui avaient carrément réussi à s'exporter aux USA) ou les Candies. Il y a plus ou moins consensus sur le fait de reconnaître Seiko Matsuda comme LA plus grande idol de son temps, en activité depuis 1980 et toujours là, même si d'autres noms vont la talonner de près comme Akina Nakamori ou Kyoko Koizumi, elles aussi poursuivant leur carrière de nos jours. L'âge d'or des idols solo durera jusqu'au début des années 90, où elles se feront peu à peu remplacer par des chanteuses moins « pures », qui d'ailleurs refusent d'elles-mêmes l'étiquette d'idol, comme Namie Amuro, Ayumi Hamasaki, ou Hikaru Utada, des noms qui vous sont peut-être plus familiers. Toutefois, le phénomène des groupes d'idols (parfois on pourrait carrément parler de troupeau...) avait connu un premier choc avec les Onyanko Club, comportant une cinquantaine de membres d'avril 85 à juillet 87, et ayant fait le buzz d'une part par quelques scandales (certaines, mineures, ayant été photographiées en train de fumer par des paparazzis) et d'autre part par les paroles plus que chaudes d'une partie de leurs chansons. Il y aura bien quelques autres groupes moins populaires ensuite, mais il faudra véritablement attendre le milieu des nineties avec SPEED ou les Morning Musume, qui vont inaugurer ce que vont devenir les groupes d'idols de ce début de XXIe siècle. Les producteurs, qui doivent être milliardaires à l'heure actuelle, ont bien compris comment réussir dans les affaires. Les AKB48 se donnent en spectacle presque permanent dans des lieux réservés à cet effet à Akihabara, avec à la clé une poignée de main accordée aux fans (plus vous achetez de CD, plus vous avez le droit de repasser, certains otaku jusqu'au-boutistes rachetant parfois plusieurs dizaines de fois le même exemplaire !), on a des boutiques spécialisées, un matraquage médiatique permanent... Des centaines, peut-être des milliers — vous m'excuserez de ne pas les avoir comptées — de filles se sont succédées en l'espace de 17 ans (le présent article est rédigé fin 2022) ; et comme il n'est pas question de laisser le filon s'épuiser, des « groupes-filiales » sont créés : SKE48, JKT48... il y en a même hors Japon, comme les SGO48 au Vietnam ou les DEL48 en Inde. Les membres se succèdent ensuite, sans interruption, certaines partent tandis que d'autres arrivent dans un flot incessant et ininterrompu... Cela a évidemment donné des envies à d'autres et aujourd'hui on ne compte plus le nombre de groupes du genre. Un recensement de 2021 évoquait le chiffre ahurissant de 1500 formations différentes, même si certaines existent uniquement à un niveau local. Jamais encore on n'avait vu ça, et cela ne semble pas près de se tarir, bien que la crise du Covid ait bien tempéré tout ceci (ceci dit les live en streaming ont partiellement pris le relais). La chose qui m'a le plus stupéfait, c'est quand un jour, dans un supermarché, je suis tombé sur le journal AKB48. Oui, il existe un quotidien consacré au groupe ! Il faut bien ne pas perdre de vue qu'en temps normal, le statut d'idol est éphémère. Les plus jeunes débutent vers 12-13 ans et dépassent rarement les 25. L'ÉCRASANTE majorité des idols ne connaît une existence commerciale et médiatique que de l'ordre de quelques années, au mieux, voire quelques semaines pour les moins chanceuses. Ensuite, elles quittent le milieu et retournent à une vie « normale ». Quant aux plus douées qui veulent — et réussissent à — poursuivre dans la musique, elles perdent l'appellation d'idol pour devenir de « simples » chanteuses. Avant de passer au jeu a proprement parler, je me permets tout de même une petite digression : je voudrais vous présenter une poignée de groupes totalement atypiques, peu voire pas mis en avant, mais qui prouvent à quel point le phénomène idol n'est pas homogène et que certains, parfois sûrement avec un deuxième degré assumé, ont vraiment tenté tout et n'importe quoi.
Enfin, un peu d'auto promo ne faisant jamais de mal, vu que je tiens une émission sur la musique japonaise (pas idol en particulier hein, musique en général) depuis une dizaine d'années, si vous êtes intéressés, je vous invite à aller jeter un œil (et une oreille !) ici. Ne dites pas « Johnny mange » mais « l'idole déjeune »Avant d'entrer dans le vif du sujet, il me parait primordial de préciser qu'Idol Manager n'est pas un jeu nippon. On a bien quelques Japonais dans le staff, mais essentiellement au niveau sonore (les voix sont doublées en japonais et on a droit à deux chansons à la fin du jeu). Le reste est l'œuvre d'Occidentaux qui certes connaissent parfaitement le pays, sa culture, et en l'occurrence la culture idol, et le design fait totalement japonais, mais c'est ce qui permet également de traiter des aspects sombres de cette industrie : on fait aussi un peu mention au monde de la nuit et des yakuza. Je pense que si un tel titre avait été réalisé au Japon, le staff aurait peut-être pu avoir quelques soucis mais il est clair que la mafia ne va pas envoyer intimider des programmeurs situés à l'autre bout du monde... On débute de zéro, enfin avec un tout petit (et bien insuffisant, j'y reviendrai) pécule. Il va falloir dans un premier temps organiser une audition : locale, régionale, ou nationale, laissez tombez la troisième, en début de partie vous ne disposez même pas de la somme nécessaire ; puis embaucher du personnel. Si en tant que producteur vous pouvez aussi vous charger des paroles des chansons, on pourra difficilement se passer d'un ingénieur du son, d'une chorégraphe, et d'une manager (oui, le jeu se nomme Idol Manager mais c'est plutôt « Idol Producer » en fait). Très vite, un médecin se révélera également indispensable. La styliste c'est bien, mais on peut faire l'impasse dessus au tout début. Et le temps vous est compté ! Car il faut bien payer les salaires chaque mois... Les idols ne vous coûteront au début presque rien. Inconnues et en début de carrière, comme je vous le disais dans la première partie de cet article, on peut se contenter de 5.000 yen hebdomadaires (à partir de maintenant, je parlerai en yen vu que c'est la devise utilisée dans le jeu). Le loyer on l'a vu, tant que vous restez sur vos deux étages, pas besoin de s'en préoccuper. Les employés c'est autre chose ! Quand vous procédez à un recrutement, vous avez le choix entre trois niveaux : novice, professionnel, et expert. Evidemment, les experts demanderont un meilleur salaire tandis que les novices se contenteront de peu. Mais plus ils seront de niveau élevé, plus leurs capacités le seront également. Une manager expert aura bien plus de chances de décrocher un contrat, et aussi de pouvoir négocier le montant à la hausse. Une chorégraphe expert permettra à vos filles de voir leurs statistiques de danse augmenter plus vite, etc. Alors on pourrait se dire qu'en début de partie on peut se contenter de novices qu'on virera plus tard pour les remplacer par d'autres, sauf que lorsque vous voulez remercier un employé, vous devez lui payer des indemnités et plus celui-ci sera resté longtemps en poste, plus elles seront élevées... Si vos finances vous le permettent, essayez franchement de privilégier des experts, ou par défaut des professionnels. Ensuite vient le moment de faire connaître votre groupe et composer leur premier single. Une audition vous permet de recruter jusqu'a cinq idols, mais au début trois c'est déjà bien. Ceux qui voudraient tenter l'expérience solo, abandonnez l'idée : jamais une seule fille ne sera capable de supporter le rythme infernal qui l'attend. Pour limiter les frais, on peut se contenter d'une sortie en numérique, rien à payer pour fabriquer les CD, donc, mais en contre-partie vous ferez moins de ventes, et encore moins auprès des fans hardcore qui risquent d'être votre gagne-pain prioritaire. Mais attention : vos filles ne sont pas des machines. Chacune d'elle, outre différentes stats qui évolueront avec le temps (Danse / Chant / Humour / Intelligence / Cool / Sexy / Jolie / Mignon ; ces deux dernières baissant avec l'âge au delà 20 ans...), disposent également de points d'endurance physique et mentale. Le second, vous n'aurez pas à trop vous en soucier, sauf en cas de scandale ou d'évènement de type « rupture amoureuse ». Le premier par contre, est un des aspects capitaux du gameplay. Vous ne pouvez pas demander à une idol de faire de la promo, un concert, animer une émission de radio, jouer la comédie dans un feuilleton, tourner dans des publicités, et enregistrer un CD en même temps ! Chaque activité coûte un certain nombre de points (sachant qu'en plus certaines filles ont une santé plus fragile que d'autres), et il n'existe que trois méthodes pour en récupérer :
Il conviendra également de discuter avec elles régulièrement pour apprendre à mieux les connaître (voire plus si affinités), découvrir leurs souhaits (si par exemple une telle désire animer une émission de télé et que vous accédez à ce désir, vous gagnerez des points d'influence à son égard), les rumeurs en cours (qui sort avec qui, etc.)... Cela n'a rien d'anecdotique car toutes ne sont pas blanches comme neige et il peut parfaitement y avoir des problèmes de harcèlement, des inimitiés (auquel cas mieux vaut ne pas mettre les deux filles côte à côte sur la scène), voire des idols n'ayant clairement pas peur du scandale et dont l'attitude peut avoir des répercussions importantes sur l'image du groupe ! Dans les cas extrêmes, vous serez peut-être même amené à les virer. On a droit à 10 points de scandale, mais si vous excluez la fautive le chiffre baissera. Il faut quand même le faire exprès, ça ne m'est jamais arrivé. Et justement, je vais aborder un des points négatifs du jeu : au début c'est dur ! On dispose de bien trop peu de fonds et vos premières parties ont 98% de chances de s'achever rapidement par une banqueroute. On commence avec un budget de 7,5 millions de yens. Franchement c'est nul. Pour un projet d'une telle envergure, il en faudrait au moins dix fois plus ! Certes, il est possible au bout d'un moment d'emprunter de l'argent, à la fois à Fujimoto (sans intérêts) et à la banque (avec intérêts). Mais dans le second cas, si vous ne remboursez pas à temps, vous aurez à subir de lourdes pénalités... À mon second essai j'ai terminé avec une perte d'un milliard de yens en à peine quelques mois. Un des soucis majeurs, c'est que vous DEVEZ avancer l'argent pour presser des CD ou organiser un concert ou une émission. Bref, vous ne pouvez pas compter sur les revenus ultérieurs engrangés par ces ventes. Du coup, lorsqu'on se retrouve avec un solde négatif et sans possibilité d'emprunter, la route vers le game over devient inexorable puisque vous ne pouvez plus rien faire. Apprendre à dompter Idol Manager, appréhender comment fonctionne le jeu, prend du temps. Comment faire pour rendre vos idols populaires ? Il n'y a pas de secret, il va d'abord falloir commencer par faire leur promo dans les médias, et sortir des disques. Et là, le nombre de paramètres proposés est assez impressionnant. Pour chaque nouveau single (on ne peut créer que des singles, pas des albums), vous allez devoir piocher dans trois listes, elles-mêmes subdivisées dans une petite dizaine de genres, pour pas loin de 800 combinaisons possibles, à savoir le thème de la chanson (amour, festif, solitude, bonheur...), le type de musique (rock, pop, metal, funk, variété traditionnelle...), et la chorégraphie (cool, street dance, énergique...). Et aussi le genre de promotion que vous désirez y associer (campagne pub classique ou agressive, poignée de main avec les fans lors d'un event...), car il va falloir bien cibler votre cœur de cible qui, là encore, se partage en une douzaine de sous-branches (casual, adolescent, adulte, hardcore, plus le sexe à définir), chacune d'elle étant affublée d'un pourcentage pouvant carrément aller de -60 a +200 (peut-être même au-delà mais je n'ai pas réussi). Ensuite c'est à vous de voir si vous préférez vous spécialiser à fond dans un ou deux styles bien précis et ne s'adresser qu'a un public limité de fans, ou faire du mainstream en touchant un peu tout le monde... Deux jeux en unMais il ne faudrait pas oublier non plus le mode Histoire ! Il y a clairement un problème de rythme au début : le jeu est divisé en 6 parties, enfin 7 mais le générique de fin se déclenche à la fin de la sixième, ensuite on passe en mode « jeu infini » mais le scénario, lui, est définitivement terminé. Or, dans le chapitre 1, hormis notre rencontre avec Fujimoto, il ne se passe pour ainsi dire rien du tout, tout est consacré à l'apprentissage du joueur afin qu'il se familiarise avec l'aspect gestion. Et il se trouve que ce premier chapitre vous prendra AU MOINS une dizaine d'heures, voire le double ! (je suis allé vérifier sur des forums pour voir si c'est moi qui étais nul ou pas, mais non, une majorité de joueurs ont mis entre 13 et 15 heures, et même une vingtaine pour certains). Alors que le reste du jeu pourra se boucler en 10-12 heures environ, le chapitre 1 dure donc la moitié de la partie... Heureusement, les 5 chapitres suivants s'enchaînent à bonne vitesse et sont bien rythmés, avec tout un tas d'events qui se débloquent au fur et à mesure. Et comment fait-on pour passer au chapitre 2 me demanderez-vous ? Et bien il faut réussir à hisser un single numéro 1 des charts, mes p'tits clous ! Pour un groupe inconnu qui vient juste de débuter, vous comprenez le problème ! Non franchement, sur ce coup-là, le staff aurait dû demander à viser moins haut, genre entrer dans le Top 10, cela aurait déjà été pas mal... Sachant que chaque mois, on a le résultat du Top 20 qui s'affiche, cela permet notamment de pouvoir s'informer sur ce qui est à la mode et les goûts du public. Attention à ne pas le bombarder de singles identiques dans un laps de temps trop court, car il se lassera... À noter que même si c'est assez variable en fonction de vos performances, on atteint généralement le chapitre 7 au bout de 3 ou 4 ans (dans le jeu !). Comme je vous l'ai déjà dit, on peut en effet essayer d'avoir une romance avec une des filles du groupe. En fait on peut même aller jusqu'à trois (c'est vraiment pas très moral), mais si cela devient sérieux il faudra faire une croix sur les autres. Sachez bien que seulement CERTAINES filles pourront éventuellement avoir envie de répondre à vos avances. Si vous n'êtes pas son genre, qu'elle est déjà en couple, voire qu'elle est lesbienne (ce qui peut se produire et est là encore assez réaliste, car on sait que dans ce milieu c'est plutôt fréquent, ce qui peut s'expliquer assez facilement), vous allez vous faire plus ou moins poliment remettre à votre place. Je n'ai pas osé tester mais j'espère bien que les auteurs du jeu ont rendu impossible toute relation avec une mineure, les filles les plus jeunes pouvant être recrutées dès l'âge de douze ans... Ensuite, même dans le cas où c'est réciproque, il va tout de même falloir faire attention... Un producteur en couple avec une de ses idols, c'est tout bonnement impensable. Non seulement à cause du scandale que cela va entraîner, mais même au sein du groupe, les autres filles pouvant craindre que vous ne fassiez pas preuve d'impartialité vis-à-vis de l'élue de votre cœur ! On peut notamment trafiquer les résultats des élections (ce que je n'ai pas manqué de faire à moult reprises, c'est mon côté homme politique qui ressort). Donc si vous vous mettez en couple avec l'une d'entre elles, lorsque vous êtes en extérieur, PORTEZ DES MASQUES ! (Le Covid est une très bonne excuse.) Parce que si vous sortez à visage découvert et qu'on vous reconnaît, vous allez vous attirer de très gros problèmes... Et donc je reviens à la happy ending. Au bout d'un moment, votre moitié va vous demander de choisir entre votre relation ou le groupe. À partir de là, si vous décidez de privilégier la première, deux nouveaux choix s'offrent à vous : lui demander de quitter le groupe, ou alors c'est vous qui démissionnez. Eh bien, pas seulement ici et contrairement à ce que l'on pourrait penser, le jeu porte parfois un message assez féministe ; en effet, si vous lui demandez de renoncer à sa carrière, elle vous épousera quand même, mais on apprend ensuite que vous aurez divorcé au bout de dix ans suite à une infidélité conjugale de sa part... En revanche, si c'est vous qui vous vous sacrifiez, on vous raconte que 50 ans plus tard vous êtes toujours ensemble, avez eu deux enfants, et êtes aussi heureux qu'au premier jour. C'est mignon et attendrissant. Mais comme vous avez quitté votre boite, fatalement le jeu ne peut se poursuivre. Même si les filles sont peu caractérisées (et physiquement on peut carrément aller jusqu'à choisir leur coiffure parmi un large panel), cela ne veut pas dire que leurs conversations sont sans intérêt, loin de là. En revanche je ne sais pas si les dialogues changent selon qu'elles ont un fort pourcentage en intelligence ou non ; pas sûr que ce soit poussé à ce point. Non seulement on a droit à de nombreuses réflexions sur le monde des idols — ces dernières ayant elles-mêmes bien conscience de leur statut et du monde dans lequel elles évoluent, l'une d'elle nous disant par exemple que jamais elle n'accepterait de sortir avec un fan — mais également tout un tas de discussions sur divers sujets, parfois d'ordre quasiment philosophique mais aussi quelques clins d'œil beaucoup plus légers qui raviront les amateurs. Les trucs et astuces de Tonton LVDIdol Manager dispose de qualités indéniables, mais aussi de défauts. Le premier, que j'ai déjà évoqué, concerne le début du jeu, trop dur à cause du cruel manque de fonds, et trop long. Je suis persuadé que plus d'un joueur a dû jeter l'éponge avant d'avoir pu accéder au chapitre 2, alors que c'est à partir de ce moment-là que le titre montre vraiment son potentiel, et durant 15 à 20 heures on va passer un excellent moment. Hélas, une fois qu'on a bien assimilé les mécaniques du jeu, on ne pourra plus perdre, on va engranger de plus en plus d'argent (lors de ma dernière partie, j'ai terminé à plus de 10 milliards de trésorerie !), et la lassitude va peu à peu poindre le bout de son nez. En vrac, sinon, citons :
Le jeu est de base disponible en cinq langues : japonais, anglais, russe, portugais, chinois. Le français est AUSSI là mais pour l'obtenir, il faudra procéder à une manipulation bien particulière. Ce n'est pas une traduction amateure, le français était de base bel et bien prévu par l'équipe de développement, et il est intégré mais pas disponible dans le menu ! Pour pouvoir le débloquer sur la version PC :
Une fois la sélection faite, vous pouvez fermer la fenêtre, Steam va télécharger les fichiers manquants pour la version française.On se demande bien pourquoi... Et évidemment, cela n'est valable que pour la version PC, pas sur console ! De toutes façons, niveau ergonomie, Idol Manager ne me semble pas du tout adapté, c'est le genre de titre pensé avant tout pour être joué à la souris.Par ailleurs, la traduction est occasionnellement assez... étrange point de vue niveau de langage. Alors qu'on a souvent un style assez familier, voire parfois trop (tous vos employés vous tutoient !), de temps à autres on saute au passé simple genre « vous arrivâtes au parc »... Ensuite, quelques conseils :
Sachez qu'il existe des tonnes de mods, mais c'est généralement sans intérêt, ceux-ci se contentant de remplacer les designs des filles par celui d'autres personnages tirés de divers anime/jeux vidéo, ou carrément des photos de véritables idols, voire même de... Donald Trump (sic). Un autre mod (j'avoue, j'ai essayé...) rajoute des events sexy et même carrément 18+, mais souvent totalement délirants et pas crédibles pour deux sous (genre une séance de yoga qui se transforme en part...e). C'est rigolo mais cela casse complètement l'ambiance du jeu. Pour résumer, Idol Manager a des qualités et des défauts. Réalisé par de vrais spécialistes de la culture idol mais parfaitement appréciable même pour quelqu'un d'étranger à cet univers, sur le fond il n'est absolument pas creux. Si on parvient à passer le cap de la première dizaine d'heures, on se prend au jeu et on savourera vraiment les chapitres suivants. Mais au bout de 15 à 20 heures de plus, on en aura hélas fait le tour et vu les limites. Si on se focalise avant tout sur le mode Histoire, et qu'on veut voir TOUTES les fins, alors le temps de jeu devient énorme, mais cela ne change rien au fait que niveau gameplay, vous allez finir par vous ennuyer. Sachant que le jeu est à petit prix, il mérite d'être essayé. Si votre but n'est pas d'y passer des centaines d'heures mais juste un bon moment, alors il n'y a pas à hésiter.
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