Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
|
|||
|
Par gregoire01 (15 mai 2003)
La Saturn a proposé aux fans de RPG un lot assez impressionnant de perles dans le genre, Magic Knight (MK) en fait partie. Manga, série animée et jeu vidéo, voila ce qu'est MK. Un projet multi-supports de Sega et Clamp. Pour les érudits, Clamp est un studio de manga à succès (X, Sakura, RG Veda, etc.) composé exclusivement de filles, très populaires chez les fans de BD japonaises. Hikaru, Umi et Fuu, trois lycéennes japonaises en visite scolaire sur la tour Tokyo, se retrouvent téléportées dans le monde de Cephiro. Sur place, elles rencontreront Clef, un personnage énigmatique qui leur fera une révélation fracassante. Le scénario est léger mais prenant, il reprend d'ailleurs la trame principale du manga mais le soft apporte sont lot de personnages inédits. Magic Knight Rayearth est donc un Action/RPG. Le joueur contrôle les trois héroïnes mais une seule est jouable, les deux autres vous suivant fidèlement. Pour changer de personnage, il suffit de presser le bouton L ou R. Vous vous doutez bien que Hikaru, Umi et Fuu ont toutes des armes et caractéristiques qui leurs sont propres, histoire de faire le jeu de trois manières différentes et ce, à tout moment.
Chacune des « super nanas » devra apprendre des pouvoirs magiques que Clef révélera au fil du jeu. Bien sûr, certaines énigmes nécessiteront une magie bien spécifique. Le déroulement du jeu est assez linéaire et la durée de vie n'est pas ébouriffante, mais Magic Knight est un de mes jeux fétiches et un charme fou se dégage de ce titre de Sega. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, la réalisation rendra fous les adorateurs de 2D. Les graphismes (décors et sprites) sont d'une grande finesse (la Saturn étant particulièrement à l'aise avec la 2D) et le game-design transporte le joueur vers des contrées merveilleuses. Ajoutez des effets spéciaux (lumières, éléments 3D détaillés, sprites démesurés) qu'une 16-bits ne peut afficher et vous obtenez l'un des plus beaux RPG qui soit, toutes machines confondues. La réalisation graphique est magnifique : l'aventure est souvent entrecoupée de scènes animées, dont certaines provenant directement du dessin animé et je peux vous dire que ça le fait, sans être forcement un fan d'animation japonaise. Les musiques ne vous laisseront pas insensible tant elles sont soignées. Certaines sont même tirées du dessin animé original. Une bande-son top moumoutte proposant des thèmes tantôt émouvants, tantôt rythmés, voire délirants. Un sans faute, d'autant que le jeu est plein de voix digits lors des dialogues, ce qui renforce l'ambiance « anime » du titre. L'humour est omniprésent dans Magic Knight et je peux vous assurer qu'après une bonne grosse scène dramatique, l'impact n'en est que plus fort. Un tas de bonnes idées parsèment le jeu, comme le journal de bord des filles, délirant à souhait. Disponible en version japonaise ou américaine, ce jeu est une bouffée d'air frais. Il y a de la poésie là-dedans ma bonne dame ! Allez zou, à vos Saturn. Merci à Sega, une fois de plus. Annexe : Magic Knight Rayearth, le manga qui sent bon le RPGMagic Knight Rayearth est à la base un manga de Clamp qui comme tous les mangas de cette équipe est difficile a cataloguer dans un genre (trop d'action pour un Shôjô, tandis que des filles comme héroïnes et des passages plus calmes l'excluent du genre Shônen). Le manga connaît un joli succès, ce qui entrainera la création d'une série animée réalisée par Toshihiro Hirano (Vampire Princess Miyu). La série s'écartera légèrement du manga lors de la première saison, ajoutant de nouveaux événements, créatures et personnages, elle se permet même de changer quelques éléments. La seconde saison elle verra beaucoup plus de changements, allant jusqu'à altérer le final, mais toute cette saison s'est faite avec l'aval de Clamp, ce qui n'était pas le cas avec la première saison. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces changements dans les 2 saisons se montrent bien trouvés et intelligents. Loin de trahir l'œuvre originale, au contraire, ils corrigent certaines maladresses. Par contre, si la série n'a pas fait des audimats de folie, les produits dérivés (figurines, jouets, modèles...) eux, se sont vendus comme des petits pains. Au final les producteurs et fabricants de ces dits produits dérivés, ayant peu d'intérêt à ce que cette source de revenues s'arrête prématurément, permettront à la série d'aller jusqu'à son terme. La boucle est bouclée. *Preuve de l'importance du développeur dans l'existence de la série, ils réussirent à modifier le scénario pour que l'une des héroïnes casse son arme et la remplace. Sega voulait en effet vendre une nouvelle épée en jouet (qui finalement ne sortira pas). Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (24 réactions) |