Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Thomas V. (13 mai 2003)
Il y a bien longtemps dans une lointaine galaxie, glandait un ptit gnome verdâtre et bouseux dans un cloaque aussi crade que ce qu'il était petit : beaucoup. Mais le nabot avait un don, à ce qu'il paraît il maîtrisait la Force. Et du coup, il soulevait des vaisseaux spatiaux sans les toucher (véridique). C'était une vraie star, et un jour, un bouseux du nom de Marcheur-Ciel (j'ai traduit littéralement) est venu l'enquiquiner, parce que lui aussi voulait soulever des trucs sans les toucher, pour, dit-on, impressionner son père, qui était très méchant (lui étranglait des gens plutôt que de déranger des vaisseaux spatiaux : enfin quelqu'un de civilisé !). La carotte. Voilà ce qui motive depuis longtemps l'éditeur Lucas Arts, détenteur des droits de la saga. Ainsi des daubes comme Rebel Assault on vu le jour, et autant dire que si la qualité a souvent été au rendez-vous (X-Wing Fighter, Dark Forces...), la recherche de concepts vraiment nouveaux a longtemps été le cadet des soucis du studio lorsqu'il s'agissait de traire la vache à lait de la licence. Yoda Stories est, dans cette myriade de déjà-vu, un véritable OVNI (je suis spatial pour cette chronique), nous allons voir pourquoi... (trois petits points mystérieux ménageant un suspense insoutenable digne du dénouement d'un Derrick ou d'un Histoires Naturelles) Yoda Stories est un générateur de jeux d'aventures se déroulant dans l'univers de Star Wars, dans lequel vous dirigez Luke et accomplissez plusieurs missions, selon le bon vouloir de Yoda. En soi l'idée n'est pas mauvaise. Elle est encore plus alléchante lorsque l'on vous dit que chaque aventure est faite pour vous occuper le temps d'une pause (car il s'agit d'un desktop game, à savoir un jeu que l'on peut pratiquer sur n'importe quel ordinateur, y compris celui de son travail), et dure donc moins d'une heure. Lorsque l'on démarre le jeu, deux réactions s'opposent. On peut être soit dégouté par le design, soit charmé. En effet, le jeu tient dans une fenêtre non redimensionnable de taille moyenne (n'occupant pas tout l'écran), avec une colonne d'inventaire sur la droite, et une petite fenêtre pour le jeu. Le résultat est assez mitigé. En effet, le concept en lui même est assez marrant, et le jeu vous scotche pendant une cinquantaine, voire une petite centaine de mission, soit bien trente à cinquante heures, et même cent heures dans les premières parties (NdL : la phrase précédente est fausse d'un point de vue arithmétique. Ça, quand on joue au lieu de bosser, faut pas s'étonner après... grmblbl...). On acquiert d'ailleurs un nouveau sabre laser, la Force et un cœur régénérateur au fil des parties terminées. On peut agrandir les carte et corser les combats pour rallonger la durée de vie. C'est aussi un plaisir de retrouver une flopée d'éléments de la série (à savoir des mondes connus comme Tatoïne, Hott, Dagobah, Endor, les principaux thèmes musicaux, des objets comme le sabre laser, des personnages, et même la séquence sur Dagobah où Luke rencontre Dark Vador), dans des scénarios s'apparentant à de vraies fan-fictions. On est cependant déçu par la facilité du jeu (la barre d'énergie s'use trop lentement, les médipacks et les robots soigneurs sont monnaie courante), et sa répétitivité (on se retrouve peu ou prou, quelle expression, confronté systématiquement aux mêmes situations d'une partie à l'autre). Le concept n'a manifestement pas été poussé assez loin. Si c'est pas ça la philosophie de GP, qu'on me le dise, je risque d'être déçu ! Il existe aussi un jeu de cet acabit tournant sur PC avec le même moteur autour de l'univers de Indiana Jones, sorti en 1996 (je me devais de le signaler pour pas me faire tirer les oreilles !), intitulé Indiana Jones and his desktop adventures. Quel la Force soit avec Yoda Stories ! Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (5 réactions) |