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Auteur Les séries télé
Violetta
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Posté le: 2017-03-03 16:02
Vivement la saison 2 de Stranger Things ! Le trailer est génial !

nicko
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Posté le: 2017-03-19 21:00
Vous avez vu la série The Cronw sur Elisabeth II ? Ça donne quooi ?

capitaineblood
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Joue à The Witcher 3,NBA2K16

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Posté le: 2017-03-20 13:41
J'ai trouvé ça très sympa pour ma part.
Le rythme est assez lent, il n'y a pas vraiment de surprise mais les acteurs sont très bons, et les moyens sont la. Ca permet d'avoir des reconstitutions magnifiques d'époques, avec par exemple des intérieurs hallucinants de détails et de variété (Windsor, Buckingham...).
j'attends la seconde saison pour ma part.

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Scaramouche, scaramouche, will you do the Fandango !


nicko
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Posté le: 2017-03-20 13:42
Je vais me laisser tenter alors, merci.

Violetta
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Posté le: 2017-03-21 09:40
Tout le monde m'en dit que du bien de The Crown, va peut-être falloir que je commence

MTF
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Posté le: 2017-04-20 18:34
J'ai terminé récemment 13 Reasons Why, adaptation sur Netflix d'un roman de Jay Asher. La série se déroule dans un lycée étatsunien où une jeune fille, Hannah Baker, vient de se donner la mort. Tous les étudiants sont chamboulés effectivement, mais l'un d'entre eux, un jeune homme du nom de Clay, est plus inquiet que les autres. On lui remet une série de 13 cassettes audio qui composent une sorte de témoignage de la jeune fille, enregistré avant son suicide, chacune dédiée à un de ses amis et camarades et explicitant en quoi il - ou elle - a eu un rôle à jouer dans sa décision finale. La série fait l'objet ces derniers jours d'une véritable polémique (elle est disponible depuis le 31 mars), notamment dans la façon qu'elle a de dépeindre des sujets importants comme le viol ou le suicide parmi les adolescents. Je ne reviendrai pas en détail sur les débats qui ont lieu, mais je veux donner mon avis.

De mon point de vue, la série en elle-même, nonobstant son propos pour l'heure, n'est pas un chef d'œuvre, loin de là, et est même par endroit très maladroite dans sa construction. Elle souffre, comme beaucoup de récentes séries sur Netflix d'ailleurs - Iron Fist en premier lieu, mais je parlerai des séries Marvel de Netflix une autre fois -, d'un cruel manque de rythme qui la fait inutilement enfler. Si le principe des 13 cassettes semblait à propos pour une série de 13 épisodes, ceux-ci durent en moyenne une heure et il est à ce moment-là beaucoup de temps morts. Je n'ai pas lu le roman original, donc je ne saurai me prononcer sur la fidélité au matériel de base, mais ce qui me semble être une idée narrative intéressante pour un texte semble moins bien convenir pour une série, du moins pas dans la façon dont la chose a été filmée. On alterne entre deux lignes temporelles (avant et après la mort d'Hannah) et si, parfois, le mélange est assez juste et permet même de montrer des visions "alternatives" de la façon dont certains événements auraient pu se dénouer, on a davantage l'impression d'avoir un projet d'étudiant prometteur certes, mais qui aurait dû bénéficier d'une réécriture ou de corrections supplémentaires pour être plaisant de bout en bout.

Les acteurs n'aident pas, non plus, à apprécier la série dans sa totalité. Si les adultes jouant les professeurs et les parents, que l'on voit finalement rarement, sont assez justes et même touchants de pudeur (mention spéciale pour les parents d'Hannah et surtout l'actrice campant sa mère, Kate Walsh, criante de vérité en mère dolente), ceux jouant les adolescents omniprésents sont des caricatures et rares sont les moments qui élèvent la série au-delà du "teen movie" comme on en voit depuis tant d'années. Il n'aide en rien que les acteurs soient assez vieux (ils ont tous plus de vingt ans, ce me semble...), mais leur jeu est très stéréotypé et ils ne sortent que péniblement de leur rôle social initial. Contrairement à la dynamique, mettons, du Breakfast Club qui permettait d'enrichir profondément les protagonistes, ici, les différents personnages sont cantonnés à des rôles bien définis, le sportif, l'intello, le geek, le poète, le photographe timide, la dépressive... et on a peine à s'attacher à ces figures. Je n'ai apprécié, finalement, que le personnage secondaire de Courtney, qui découvre son homosexualité alors que ses parents sont gays eux-mêmes, et qui n'ose s'assumer de peur que l'opprobre retombe sur ses parents. C'était un renversement intéressant sur une thématique maintes fois rabattue et qui apportait un vrai vent de fraîcheur sur l'ensemble.

Le reste cependant n'est guère à l'avenant, et aucun des thèmes proposés ne se départ de ce que l'on pouvait déjà voir, mettons, dans Les Lois de l'attraction ou d'autres films du même genre. Il se dégage de l'ensemble un manque certain de naturel préjudiciable, surtout que la série est très étatsunienne dans son traitement, avec des codes propres à ces lycées et qui n'ont semble-t-il pas évolué depuis Sauvé par le gong (les couloirs où s'alignent les casiers, l'importance donnée aux activités périscolaires comme le club de littérature ou l'équipe de sport, les soirées où la bière coule à flot...), et qui amplifie alors la distance que l'on peut avoir sur les événements quand on a, comme moi, un regard surtout français sur ces âges adolescents.

Il est cependant qu'en lisant les forums, je m'aperçois que la série a touché beaucoup d'adolescents américains qui vivent à leur façon la pression sociale de ce moment compliqué de l'existence. Sans évidemment renier la sincérité de ces réactions, et si je suis content de lire que cela a permis de certains de s'ouvrir, de se confier, et même de se confronter à des situations difficiles, leur traitement me paraît étrange. Disons, il y a là deux vitesses : d'un côté, les exactions sont présentées avec une réalité crue (qui me fait penser, une fois encore, aux Lois de l'attraction), et on assiste à des scènes de viol, de harcèlement (sexuel et scolaire), au suicide d'Hannah, sans filtre d'aucune sorte. Je ne dirais pas qu'il s'agit de "gonzo" mais la chose est très dérangeante, loin d'être glorifiée, et son esthétique crue choquera sans doute.

En revanche, tout ce qui entoure ces séquences, les discussions, les interrogations, les actions... manquent de naturel, d'évidence, de sincérité. On est noyé dans des sortes de propos sans fin sur la vie, la mort, la responsabilité et si, encore une fois, je ne préjuge point de la sincérité des auteurs et de leur écriture, tout est bien trop grossier pour laisser un impact suffisant. J'ai lu une comparaison intéressante : tout se passe comme si Clay était le héros d'un jeu d'aventure du type "point'n click", suivant les instructions sur les cassettes comme autant de quêtes pour atteindre la fin de l'histoire, mais sans que ces actions n'engagent la pérennité du monde l'entourant. Je ne fustige pas non plus la fin de la série, on ne peut plus pessimiste et sombre, c'était sans doute au contraire la meilleure des solutions : mais tout avait déjà été dit dans le premier épisode.

Difficile alors, pour moi, de recommander 13 Reasons Why. Il s'agit d'une œuvre sur le trouble adolescent et nul doute que les principaux intéressés la trouveront pertinente comme c'est, visiblement, le cas, mais il est tant d'autres films, notamment ceux que j'ai cités, qui parlent bien mieux de ces sujets que je recommande davantage leur visionnage, et non celui-ci. L'amateur de séries ne trouvera là pas grand chose à se mettre sous la dent, que ce soit au niveau du jeu d'acteur, de la photographie ou de la narration, tout au plus cela serait-il une série "popcorn", un drame à suivre d'un œil distrait en faisant autre chose ou en commentant les événements. Bien entendu, je dis tout cela en ayant été adolescent mal dans ma peau moi-même, mais peut-être que des parents auront une autre vision des choses. Ne serait-ce cependant que pour le débat social qu'elle a permis d'engager aux États-Unis, sur le harcèlement scolaire, la culture du viol et le viol parmi les lycéens et les étudiants, le suicide, 13 Reasons Why est sans doute une série importante mais moins pour ses qualités intrinsèques que par le fait qu'elle mette, sans coup férir, les "pieds dans le plat" : et quelque part, cela la rend importante.

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Posté le: 2017-04-20 19:15
Pas encore vu la série, mais c'est clair que la vision adolescente actuelle est très différente de celle qu'on a vécu il y a 20 ou 30 ans, ne serait que dans l'approche de la sexualité.

Il y a 25/30 ans, l'adolescent avait une vision plus romancé de la sexualité, c'était moins cru, un peu abstrait.

Avant de voir un film érotique ou porno, il fallait avoir une TV, le droit de regarder la TV tard le soir (à l'époque nos parents faisaient très attention à nos horaires de dodo, et ce même à 15 ou16 ans).
Ou alors, le bureau de tabac, mais encore une fois, il fallait prendre le magazine en question soutenir le regard de la tenancière sans honte, sortir une excuse bidon, style c'est pour mon frère ou mon père, ce qui était super pas crédible, et le contenu était moins cru, explicite que ce qu'on peut croiser sur internet, et maintenant smartphone.

Il y a ne serait ce que 5 jours, mon petit neveu de 11 ans avait fait une erreur de manipulation sur son smartphone et avait oublié de charger la batterie, (il était en mode réinitialisation des capteurs, mode usine et tout), je finis la session de test et je tombe alors sur la liste de son historique et paf, du porno à 11 ans tranquille (dire que ma belle soeur l'appelle son petit bébé d'amour )), et bon c'était pas du niveau des films M6 il y a 25 ans...

Il y a aussi le contexte des médias qui est totalement différent, avant au pire embrouille sur une cour de récré, et paf après voire que le lendemain, on repart à zéro, maintenant les gamins ont leur comptes facebook, twitter avec des boulets dignes des stalkers de neo arcadia pour pourrir leur vie, et ce à un moment où généralement on est incapable d'avoir du recul pour relativiser.

Bref, ado maintenant, c'est à mon sens plus rude qu'ado à notre jeunesse, mais comme on n'a pas vraiment vécu tout ça, possible que les séries sur le sujet ne nous parlent pas, on était effectivement plutôt dans le trip "sauvé par le gong", "parker lewis", "breakfast club", ferris buller,... que dans la télé réalité des gens qui disent de la merde devant une piscine en faisant des scènes pour monter l'audimat des voyeurs qui aiment voir les gens s'étriper...

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Posté le: 2017-04-20 19:48
Allez, parlons un peu des séries Marvel de Netflix : j'ai un nouveau clavier dont j'adore le toucher, et cela me donne envie d'écrire. Je vais parler dans les posts qui suivent de Jessica Jones, de Daredevil (saison 1 et 2), de Luke Cage et de Iron Fist, mais tout d'abord, un petit propos liminaire.

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En matière de comics books et de super-héros, j'ai toujours été plus "DC" que "Marvel". J'ai mis longtemps à comprendre pourquoi, mais je pense qu'in fine, tout se ramène aux thématiques abordées. Au-delà des aspects les plus fantasques des histoires qui se font affronter des êtres surhumains dans des quêtes grandioses, les comics books ont une seconde lecture et des propos métaphoriques et allégoriques qui expliquent leur pérennité. Les directions prises sont cependant bien distinctes : DC me semble plus allégorique dans son traitement et explore des sujets universalistes, qui la vengeance avec Batman, qui la puissance avec Superman, qui la justice avec Green Lantern. Marvel est plus métaphorique et sociétal : les X-Men évoquent l'homosexualité, Iron Man combat l'alcoolisme, Captain America aborde la question du patriotisme. On a donc là deux visions différentes de l'humanité, et quand bien même les auteurs se seraient-ils mutuellement inspirés, il reste que leurs chefs d'œuvre respectifs, Crisis on Infinite Earths d'un côté, Civil War de l'autre, sont des représentants exemplaires de leurs problématiques, entre ce qui fonde l'humain dans son essence d'un côté, et ce qui le fonde dans son existence de l'autre.

Pour cette raison, je me suis senti et je me sens encore plus proche de DC, surtout que les adaptations filmiques se prêtent à mon sens davantage à leur vision des choses : les Batman de Burton, ou les différentes séries animées, permettent de forcer le trait allégorique sans trahir leur identité propre tandis que j'avais toujours regardé les adaptations de Marvel, dessins animés, séries et films, avec un intérêt poli mais sans en être pourtant des plus fanatiques. C'est alors qu'arrivent Jessica Jones et le projet qui doit mener bientôt aux Defenders, soit des séries qui prennent à pleines mains les problématiques fondamentales de l'écriture de la compagnie.

Avec Jessica Jones, Netflix et Marvel ouvrent une séquence se consacrant à ce que l'on pourrait appeler les "héros mineurs" de Marvel. Aux côtés des têtes d'affiche que tout un chacun connaît, les Hulk, les Spiderman, les Iron Man, il est, comme chez DC d'ailleurs, flopée de héros aux pouvoirs moins grandiloquents et aux séries plus étroites, mais qui abordent des questions plus personnelles et dans lesquelles le sort du monde passe au second plan pour privilégier des sujets plus intimes. Les héros ne sauvent pas le monde, ni même New-York, mais tout au plus une bonne amie, une société ou un quartier. Mais ce n'est pas parce que les enjeux sont moindres que l'intérêt s'amoindrit : et j'ai même été bien plus intéressé par ces différentes histoires que par les dernières adaptations filmiques du "MCU".

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Jessica Jones, donc. Jessica Jones est une femme à la force surhumaine, des suites d'un accident ayant ôté la vie à ses parents et à son frère, et elle officie comme détective privée à East Village, un quartier de Manhattan. Comme elle le décrit elle-même, son rôle se cantonne souvent à prendre des photos de femmes adultères ou de maris trompeurs, et elle a au commencement tous les attraits des détectives privés des grands films noirs, c'est-à-dire qu'elle boit, qu'elle dort peu, qu'elle n'hésite pas à faire parler les poings en cas de désaccord. Mais rapidement, l'on en apprendra plus sur son passé... Au début de la saison, Jessica Jones est mandaté par des parents inquiets pour enquêter sur la disparition soudaine de leur fille. D'enquêtes en témoignages, elle comprendra que la gamine a été kidnappée par un trouble personnage, qui se trouve être également son ex-petit ami : Kilgrave, connu aussi dans l'univers du comics sous le nom de "The Purple Man". Kilgrave a un pouvoir fascinant : il lui suffit de parler pour soumettre quiconque à sa volonté. S'il dit "Viens vers moi", vous ne pouvez faire autrement que de lui obéir, y compris si vous êtes menottés et vous vous arracherez les mains pour suivre sa volonté ; s'il dit "Saute du balcon", vous le ferez ; et ainsi de suite. Jessica Jones va alors devoir se confronter à son passé, libérer l'innocente des griffes de Kilgrave et, si possible, l'empêcher de nuire à l'avenir.

Commençons par l'évident : je considère Jessica Jones, sa première saison tout du moins - une seconde est annoncée, mais pas encore sortie - non seulement comme l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure adaptation de super-héros jusqu'à présent mais également, dans l'absolu, comme l'une des meilleures séries télévisées de tous les temps, et je pèse mes mots. Tout, dans cette série, respire la perfection et l'intelligence : les acteurs, en premier lieu, des rôles principaux aux sous-fifres, sont criants de complexité et de réalisme. Krysten Ritter est brillante en Jessica Jones, Mike Colter campe un Luke Cage exceptionnel bien qu'aux apparitions brèves (je reviendrai sur lui lorsque je parlerai de sa propre série), mais c'est évidemment le jeu de David Tennant, connu pour son interprétation très remarquée du dixième docteur dans la série Docteur Who, qui vole la vedette. Il joue un Kilgrave tout en nuance, manipulateur et cynique mais également perdu, innocent comme un enfant et dans le même temps pervers comme ces derniers peuvent également l'être. Mais cette complexité n'est pas son apanage, et tous les personnages partagent cette caractéristique : l'écriture est étonnamment fine et ne se réduit ni à la caricature, ni à la simplicité ou à la parodie, et jamais des super-héros n'ont été aussi humains à mes yeux. Chaque épisode remet en balance les motivations des personnages et il est difficile, une fois la série achevée, de tracer une ligne définitive entre bien et mal. Quand bien même la vérité éclaterait soudain, il est difficile de ne pas sentir un peu de peine pour Kilgrave une fois connue les détails de son enfance, malgré son odieux ; et il est difficile de ne pas en vouloir à Jessica Jones devant ses décisions parfois discutables même si elle sera bien, finalement, l'héroïne de son histoire. Le manichéisme s'échappe de chaque épisode et nous invite à constamment remettre en question ce que nous savions auparavant.

La cinématographie n'est pas en reste, et le rythme de l'aventure est très enlevé. Si les scènes de combat à proprement dite sont peu nombreuses, bien qu'assez bien chorégraphiées, c'est tout le travail sur les décors et sur l'atmosphère qui est ici à saluer. Des corridors miteux de l'immeuble de Jessica Jones au sordide des planques des barons de la mafia en passant par les ruelles pluvieuses de Manhattan, le monde de la série est un clair-obscur vibrant dans lequel l'ombre répond constamment à la lumière. De la même façon que les personnages, ou l'intrigue, ne se dévoilent que partiellement, un pas après l'autre, chaque mouvement est l'occasion d'entrer dans une zone grise dans laquelle la menace est susceptible de venir autant des alliés affichés que des ennemis reconnus. La musique accompagne gentiment l'ensemble bien qu'elle reste, me concernant, en-deçà et qu'elle aurait pu mériter d'un meilleur traitement : mais elle remplit agréablement son office et ne nous distrait jamais.

Au-delà des ces considérations très cinématographiques, c'est le propos global de la série et sa double lecture, surtout, qui me l'a fait aimer plus que tout. Bien entendu, il s'agit là d'une histoire de super-héros comme d'autres mais comme je le précisais en amont de mon post, les histoires Marvel doivent se lire comme des métaphores de sujets de société et Jessica Jones, en ce sens, est une fable sans compromission sur la domination dans les relations amoureuses, sur le consentement mutuel et sur la figure du "pervers narcissique", récemment catégorisée par les psychologues. Kilgrave, indépendamment de son pouvoir, est surtout un manipulateur complet, narcissique et adorant avoir le contrôle sur tout ce qui l'entoure et tous ceux qui l'entourent, et les plier à sa moindre volonté. Très rapidement, on saura que la relation qu'il entretenait avec Jessica était d'une perversion folle car à aucun moment n'a-t-elle consenti à celle-ci : elle a donc été régulièrement violée et contrainte et souffre encore intérieurement de ce passé douloureux. C'est là un type de relation "amoureuse" que l'on a tous déjà rencontré et dont on a peut-être été témoin, l'homme abusant de sa femme, physiquement, moralement et sexuellement et la chose de n'être pas dévoilée, ou alors à mi-mots. Jessica Jones est une série abordant frontalement et explicitement ces questions et quand bien même cela serait-il sous le sceau du fantastique et du monde des super-héros. Il est difficile de ne pas la regarder comme un témoignage poignant de ces drames humains, surtout que d'autres relations amoureuses représentées dans la série seront traitées sous le même angle, y compris lorsque les participants sont des participantes, comme pour appuyer l'idée que la violence n'est pas réservée qu'aux hommes. Si la série est donc ouvertement féministe - l'ensemble de l'équipe de direction étant constituée de femmes, ce qui est évidemment loin d'être anodin -, elle est loin d'être moralisatrice et invite surtout à la réflexion.

Cette concentration dans le propos a un avantage indéniable dans le rythme de l'aventure car la saison se tient véritablement, elle se raconte d'un seul tenant sans temps mort ni pièce de gras à ôter. La découverte très progressive de Kilgrave - il n'apparaît véritablement à l'écran qu'au bout du cinquième ou sixième épisode -, l'intelligence avec laquelle les arcs secondaires sont inclus (l'apparition de Luke Cage, de l'avocate campée par Carrie-Anne Moss [Trinity dans les films Matrix], de Rachael Taylor, qui joue l'amie de Jessica Jones...) et le mystère entourant la portée véritable des pouvoirs des différents super-héros font de cette série un mélange équilibré entre la série d'action, l'enquête policière et le drame humain. En 13 épisodes, j'ai eu l'impression de parcourir plus d'événements que d'autres séries couvrent en trois saisons entières, et j'étais infiniment déçu de quitter finalement cet univers tant j'en espérais la suite.

Si, comme je le dirai plus tard, je suis plus nuancé concernant les autres séries Netflix sur l'univers Marvel, Jessica Jones demeure pour moi le coup de génie de la compagnie et prouve que ce format bref peut servir une histoire rondement écrite pour peu que l'on traite son sujet avec respect et intelligence.

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RainMakeR
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Joue à Exoprimal, The Chants, Kamiwaza Way of the Thief

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Posté le: 2017-04-21 00:26   [ Edité le: 2017-04-21 00:27 ]
J'ai pas vu la série, mais au vu de ce que tu décris on dirait que c'est une adaptation de l'arc Alias où elle apparait.
Bon je te conseille pas de l'acheter (sauf si tu veux les mliens, il me reste le 1 ^^) car le dessin est assez immonde. Mais on retrouve tous les points que tu évoques.

Du coup est ce que dans la série on a aussi un passage où elle utilise ses pouvoirs ? ca cause autant aussi ? parce que dans le comics, y'a énormément de lecture et pu d'action au final.
Mais bon même si c'est mal dessiné, l'histoire est pas mal.
Faut que je lise the pulse, qui est plus ou moins la suite d'alias.

Sinon petit hs au passage, pour les x-men, j'ai toujours cru comprendre que c'etait plutot les juifs à l'origine, d'où l'identification de Magneto, et par la suite ils ont incarnés toutes les minorités successives.

D'ailleurs ca serait pas mal que tu passes sur le topics des comics, j'ai toujours préféré marvel à dc, même si j'adore batman, enfin surtout les films de burton et les da, par contre ca m'attire moins cet univers.
Ca part trop dans des trip cosmique, trop de mélange de super heros, et surtout j'ai du mal à ne pas faire la recherche des clones entre dc et marvel.

Surtout que (admirez le recentrage hors hs ) je suis les series DC : Flash, arrow et legend of tomorrow. Bon legend je pense que je vais lacher l'affaire, je m'ennuie.
Par contre Flash et Arrows j'aime bien. Mais bon les 2 séries tourne un peu trop sur les mêmes gymmick.
Surtout les ennemis ne sont pas du tout variés. T'as l'impression d'être dans un street avec invasion de shoto.
Dans flash le grand mechant de chaque saison c'est un clone, flash du futur, mechant avec les même pouvoir etc... et pire ses co-équipiers aussi.
Même remarque pour Arrow, déjà que j'ai du mal avec le principe du héros archer... mais bon ca se suit et il est vrai que y'a quand même du progrès sur les scenar.


Bon j'attend ton post sur daredevil, je crois que y'a la saison 1 en dvd, je me laisserai ptet tenter.
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Joue à Kiesel A2, MusicMan Sterling 5

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Posté le: 2017-04-21 03:35
Moi, j'ai haï cette série. Jessica est la pire détective privée de l'histoire de la profession (la moitié de la planète passe son temps à la menacer ouvertement, elle et son amie star de la télé, elle a des dispositifs d'enregistrement sur elle 24/7, et à aucun moment elle ne pense à s'en servir), et quand toute la série pourrait se résoudre juste en appelant la police (en tous cas du premier au 9e épisode, après lequel j'ai laissé tomber), surtout dans un univers où Loki et les Avengers existent (parce qu'il ne faut pas oublier que ça se passe dans le MCU post-Avengers I), ma suspension volontaire de l'incrédulité finit par lâcher.

Oui, la cinématographie est jolie et David Tennant joue bien, mais j'ai eu l'impression de regarder la scène de la banane de Scary Movie se jouer de façon non-ironique sans interruption, épisode après épisode.

Ah, et protip pour la prochaine fois, voici la vulnérabilité du méchant:

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Posté le: 2017-04-21 11:06
Wild_Cat, peut-être es-tu passé à côté de certains éléments, mais concernant les aspects du scénario que tu évoques :

- Oui, les Avengers sont là et sont évoqués (la série se passant juste après le premier film les mettant tous en scène, j'avais oublié de le dire), mais ils n'ont aucun moyen de les contacter et on comprend à mi-mot qu'ils gravitent dans une autre sphère que les leurs. Appelleras-tu le préfet de Police en cas de discorde pour un PV sur la voie publique ?
- Jessica Jones se sert de module d'enregistrement pour convaincre les gens du pouvoirs de Kilgrave dans le cours de la série, mais cela ne se passera pas comme prévu. Quant au reste, jamais Kilgrave n'avoue directement son pouvoir ; et il lui suffit de dire, comme dans une scène au commissariat, "vous serez tous convaincu qu'il s'agit d'une belle blague" pour s'en tirer.
- Le méchant ne dirige pas qu'avec la voix. Comme pour The Purple Man, il dégage une sorte de neurotoxine qui a une incidence sur toi et il peut ensuite te manipuler y compris si tu ne l'entends pas. Il peut te dire "cesse de m'entendre" et te donner un autre ordre dans la foulée sans que cela ne t'empêche d'obéir. La seule faiblesse de Kilgrave, c'est qu'il faut se trouver à une certaine distance de lui pour que la chose fonctionne, il ne peut pas contrôler les gens par la radio, par exemple. Enfin, il lui suffit aussi de diriger quelqu'un dans son voisinage pour te blesser : Kilgrave ne frappe personne directement. Et comme justement, personne ne croit Jessica Jones - tiens, comme les manipulateurs de type pervers narcissique, il est difficile de convaincre les connaissances communes... -, ce type de plan n'est pas appliqué bien qu'il soit évoqué. L'arc avec Luke Cage est révélateur de cela et doit à nouveau se prêter à une double lecture (le nouveau copain qui veut frapper l'ex pour ses exactions, mais qui se fait manipuler en retour...).

Quand bien même, Wild_Cat, il est toujours possible de parler d'incohérence dans une série de super-héros : pourquoi ne devine-t-on point que Superman est Clark Kent, n'est-il pas étrange que Peter Parker photographie aussi bien Spiderman... Partant, invalider ce genre d'histoire sur ces paramètres me semble dommage bien que je comprenne ton ressenti. Est-ce que tu as retenté l'expérience avec les autres séries Marvel d'ailleurs ?

@ Rain : Tu as parfaitement raison. J'associe cependant davantage les X-Men avec l'homosexualité car il s'agit du thème traité avec le plus de continuité, mais toutes les minorités ont été tôt ou tard abordées dans le comics.


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Posté le: 2017-04-21 13:34   [ Edité le: 2017-04-21 13:35 ]
Des 4 series netflix,

En numéro 1 je place Dardevil (mais bon c'est mon comic book préféré à la base) car je trouve tous les personnages réussis. Ils ont compris electra et n'en ont pas fait une nana glamour tête d'affiche du moment. Stick est parfait aussi, Karen Page est carrément plus importante que dans le comic originelle. Wilson Fisk, de diou, enfin le vrai Caid à l'écran, quoique peut être encore plus subtil et fin que dans le comic aussi.
Le Punisher de la saison 2, c'est un peu la cerise et la crème chantilly dessus sur un gateau déjà parfait, mais c'est tout simplement le meilleur punisher transposé à l'écran.
A la rigueur Ben Ulrich et Foggy qui sont peut être moins bien que ce que j'attendai (j'avais adoré Jon Favreau dans le film dardevil tout comme Ben Ulrich qui sont à mon sens mieux retranscrit dans le film que dans cette série, mais tout le reste est à des kilomètres du film et surtout d'electra/FISK/Le Tireur qui étaient limites parodiques dans le film)

En numéro 2, je me tate entre Luke Cage et Jessica Jones, peut être Luke cage quand même avec une sacré prestation d'acteurs black qui rendent terriblement bien la mythologie d'harlem. Le frère mafieux, le vieux voyou retiré POP qui gère son salon de coiffure et fait office de mentor puis d'étincelle, la soeur du mafieux politicienne, stratège, manipulatrice (limite elle pourrait mettre des batons dans les roues de kevin spacey dans house of cards). Excellent, mais c'est le côté urbain et l'histoire du quartier qui ressortent le mieux.

En numéro 3 pas loin, Jessica Jones avec effectivement bons acteurs, luke cage dans la saison épaissi bien la sauce. Et effectivement le personnage de kilgrave, un bon méchant très stylé.

Enfin très loin derrière, une déception même au vue des séries qui l'ont précédé, IRON FIST, c'est pas compliqué, l'acteur nous fait pas ressentir la plus value qu'on fait tous les autres acteurs par rapport aux comics book (dardevil, luke cage, jessica jones), c'est presque du remaché de milliardaire jouant les justiciers.
Les bad guy, côté finance avec ward et son père, bof, à la rigueur il y a madame GAO, claire l'infirmère ( qui sera décidément apparu dans chaque série et qui sera sans doute le lien pour faire le point d'ancrage des DEFENDERS), et J MONEY (Carrie Anne Moss déjà apparu dans Jessica Jones et fin de saison 2 de dardevil).

Maintenant, je suis curieux de voir ce que va donner la série DEFENDERS qui sort fin aout, même si je crains un peu le résultat.

Mais surtout j'attends la saison 1 de punisher et la saison 3 de Dardevil (ça va être dur d'atteindre le niveau de la saison 2, mais s'ils sortent un Bullseye's digne de ce nom avec une backstory aussi stylé que sa première apparition dans strange 126, ça peut envoyer du bois)

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Posté le: 2017-04-21 18:20
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Le 2017-04-21 11:06, MTF a écrit :

Wild_Cat, peut-être es-tu passé à côté de certains éléments, mais concernant les aspects du scénario que tu évoques :

- Oui, les Avengers sont là et sont évoqués (la série se passant juste après le premier film les mettant tous en scène, j'avais oublié de le dire), mais ils n'ont aucun moyen de les contacter et on comprend à mi-mot qu'ils gravitent dans une autre sphère que les leurs. Appelleras-tu le préfet de Police en cas de discorde pour un PV sur la voie publique ?


Non, mais mon problème avec les Avengers est que la dernière fois qu'un type avec des pouvoirs de contrôle mental s'est pointé, ça s'est terminé par la destruction de la moitié de New York.

On est clairement dans le même type de menace, et on ne peut pas non plus utiliser la ficelle du "mais personne ne va me croire" puisque les Avengers, le SHIELD, l'armée et probablement toutes les agences gouvernementales de protection de l'ordre savent non seulement que ce genre de superpouvoirs existent, mais aussi à quel point ils sont dangereux.

Si Jessica et ses amis n'étaient pas aussi puissamment crétins, Kilgrave terminerait assez vite avec un bouclier, un poing vert, un marteau ou une grande collection d'autres objets contondants en travers de la gueule.

Citation :

- Jessica Jones se sert de module d'enregistrement pour convaincre les gens du pouvoirs de Kilgrave dans le cours de la série, mais cela ne se passera pas comme prévu. Quant au reste, jamais Kilgrave n'avoue directement son pouvoir ; et il lui suffit de dire, comme dans une scène au commissariat, "vous serez tous convaincu qu'il s'agit d'une belle blague" pour s'en tirer.


Pas besoin de s'embêter à expliquer le pouvoir de Kilgrave: à pratiquement chaque épisode, Kilgrave menace (ouvertement, explicitement et sans ambiguïté) Jessica et sa copine animatrice télé au téléphone. Et des menaces de mort envers une célébrité (surtout quand le taré est un homme et la célébrité une femme), la police prend ça très au sérieux aux USA.

Le coup de la "blague", ça a marché parce que Kilgrave a réussi à faire effacer les bandes de surveillance vidéo et qu'il n'y a donc plus de preuves après (soyons magnanimes). Mais dans le cas de ses menaces de mort tellement peu subtiles et tellement fréquentes, tous les téléphones portables produits depuis au moins 15 ans sont capables d'enregistrer une conversation. Et à aucun moment Jessica ne pense à le faire, ce qui est pourtant le truc le plus élémentaire de son métier de détective privée.

C'est comme si Peter Parker passait une série télé complète à oublier d'enlever le cache de son objectif: tu passes pour un clown.

C'est aussi et surtout symptômatique d'un problème Hollywoodien récurrent: la série repose sur des ficelles scénaristiques datant des années 90 (probablement comme le comics dont elle est adaptée?), qui ne peuvent plus fonctionner dans le monde hyperconnecté de 2015. Le smartphone m'a tuer.

Citation :

- Le méchant ne dirige pas qu'avec la voix. Comme pour The Purple Man, il dégage une sorte de neurotoxine qui a une incidence sur toi et il peut ensuite te manipuler y compris si tu ne l'entends pas. Il peut te dire "cesse de m'entendre" et te donner un autre ordre dans la foulée sans que cela ne t'empêche d'obéir. La seule faiblesse de Kilgrave, c'est qu'il faut se trouver à une certaine distance de lui pour que la chose fonctionne, il ne peut pas contrôler les gens par la radio, par exemple.


Dans le comics (que je n'ai pas lu) peut-être, mais dans la série il est assez nettement montré que c'est par la voix qu'il contrôle les autres (cf. la scène où Jessica et ses amis l'enlèvent, qui serait complètement impossible si neurotoxine il y avait).

Citation :

Enfin, il lui suffit aussi de diriger quelqu'un dans son voisinage pour te blesser : Kilgrave ne frappe personne directement. Et comme justement, personne ne croit Jessica Jones - tiens, comme les manipulateurs de type pervers narcissique, il est difficile de convaincre les connaissances communes... -, ce type de plan n'est pas appliqué bien qu'il soit évoqué. L'arc avec Luke Cage est révélateur de cela et doit à nouveau se prêter à une double lecture (le nouveau copain qui veut frapper l'ex pour ses exactions, mais qui se fait manipuler en retour...).


Là encore, dans un univers post-Loki et post-smartphone, ça ne passe pas.

Citation :

Quand bien même, Wild_Cat, il est toujours possible de parler d'incohérence dans une série de super-héros : pourquoi ne devine-t-on point que Superman est Clark Kent, n'est-il pas étrange que Peter Parker photographie aussi bien Spiderman...


Lapidairement, parce que j'ai vu le premier Superman de 1978 et que Christopher Reeve m'a convaincu que c'était possible (il le montre pendant tout le film, mais en particulier dans la scène où Clark hésite à avouer à Lois qu'il est Superman -- la transition entre les deux rôles est époustouflante).

Plus profondément, parce que tout film/série de super-héros nécessite une certaine suspension volontaire de l'incrédulité, et je note en général que plus le spectateur porte de l'empathie envers les personnages (ou au strict minimum de la curiosité), plus c'est facile.

Là malheureusement, Jessica Jones nous montre des personnages qui se mettent par eux-mêmes dans une merde noire dans laquelle ils semblent se complaire, tant leurs efforts pour s'en sortir semblent volontairement et spectaculairement ratés... Il en ressort un côté très artificiel que je retrouve aussi (et avec lequel j'ai tout autant de mal) dans les slashers (d'où ma comparaison avec la scène de la banane). Au fil des "bon sang mais qu'est-ce que ces gens sont cons", l'empathie fait place à la lassitude puis à l'exaspération, et je me mets à espérer qu'ils meurent tous très vite pour que j'arrête de perdre mon temps.

Citation :

Partant, invalider ce genre d'histoire sur ces paramètres me semble dommage bien que je comprenne ton ressenti. Est-ce que tu as retenté l'expérience avec les autres séries Marvel d'ailleurs ?


Oui. J'ai commencé par Daredevil, que j'ai beaucoup aimé. Pour le coup, j'ai adoré que la série se transforme de temps à autre en thriller judiciaire (Matt Murdock et Foggy Nelson étant, après tout, avocats)... Et que lorsque Daredevil se comporte comme un crétin suicidaire et qu'après il chouine en écoutant Untitled de Simple Plan parce qu'il s'est fait bobo, ses amis sont là pour le lui dire explicitement et essayer de le ramener dans le droit chemin (au lieu de servir de faire-valoirs à son angoisse adolescente ~tellement tragique~ comme dans Jessica Jones). J'aime aussi beaucoup le fait que Matt/Daredevil n'est pas le seul à faire avancer l'intrigue. Foggy est décrit certes comme un gars rondouillard et rigolo, mais aussi et surtout comme un avocat très intelligent et compétent (cf. sa défense au pied levé du Punisher), Karen est une enquêteuse débutante mais têtue et remarquablement courageuse (Wesley l'apprend à ses dépens: il n'y a pas que Daredevil qui est "without fear"), Ben Ulrich est un vrai journaliste d'investigation à l'ancienne... Bref, c'est vraiment très bon, et en plus c'est rythmé de combats assez spectaculaires.

Après, comme je n'ai même pas fini Jessica Jones, je n'ai touché ni à son spin-off Luke Cage, ni au spin-off du spin-off Iron Fist (dont en plus je lis énormément de mal).

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Posté le: 2017-04-21 19:47
Même si je ne chercherai pas à te faire changer d'avis sur JJ, Wild_Cat, il me semble néanmoins que tu occultes certains aspects ou bien tes souvenirs trahissent les événements présentés. Par exemple, Jessica utilise son smartphone lorsqu'elle rejoint Kilgrave dans sa maison d'enfance (mais il le découvre et l'éteint), l'enlèvement réussi parce que Kilgrave a été anesthésié auparavant avec un médicament destiné aux opérations chirurgicales et parce qu'il a embauché des gardes du corps "à la régulière", le principe du virus est clairement expliqué et sera le point focal du dernier tiers de la saison (mais tu sembles t'être arrêté auparavant, donc tu ne pouvais pas le savoir ^^), etc.

Bref, autant je peux comprendre que tu n'aies pas d'empathie pour les personnages et autant il est vrai que certains points scénaristiques que tu soulèves sont effectivement discutables (les menaces de mort, par exemple), autant je trouve pour ma part que ces aspérités ne mettent pas en péril le plaisir que l'on peut avoir au visionnage tant le reste me semble assez solide pour tenir en haleine. Je ne t'en fais pas particulièrement reproche, car c'est l'avis que j'ai, mais j'y viendrai, concernant Daredevil et la façon dont Fisk apparaît comme une pieuvre tentaculaire contrôlant tout et tout le monde. Question de sensibilité, sans doute : mais le plébiscite et la réception globale de la série, même si cela ne doit pas terrasser les avis personnels, m'invitent cependant à demander aux indécis de donner sa chance à l'ensemble, surtout que le format 13 épisodes s'avale assez rapidement.

Pour ce qui est des séries DC, je n'avais regardé que les deux premières saisons de Gotham. Cela m'a fait penser par endroit à l'arc Year One dans la mesure où l'on se concentre beaucoup sur Gordon et tout ce qui est du ressort de la pègre, et la première saison mettant en scène un "apprenti pingouin" se regarde tranquillement mais tire un peu à la ligne. J'ai décroché en cours de deuxième saison car justement, la série ne parvient pas à faire le grand écart dont je parlais plus haut : le début fait vraiment penser à une série Marvel, mais bientôt il y a bien trop d'éléments surnaturels pour rendre le tout cohérent et comme la série ne brille pas, de plus, par ses autres qualités - à l'exception de l'adolescent jouant Bruce et l'acteur jouant une version assez intéressante d'Alfred -, j'ai finalement préféré arrêter.


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Posté le: 2017-04-21 19:55
Citation :
Le 2017-04-21 13:34, ryo95100 a écrit :
mais c'est tout simplement le meilleur punisher transposé à l'écran.

Même celui de Dolph Lungren ? je le trouve sous estimé ce film, au final il est pas mal.

Sinon pour les séries y'a la cape et l'épée qui va demarrer. Je veux bien que les mecs fassent originaux, mais bon là on tape vraiment dans les héros de xeme zone ....

Sinon pour superman, ca va encore, sailor moon elle change juste de vetements et on la reconnait pas ...
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Posté le: 2017-04-21 21:59
Puisqu'on y vient, parlons de Daredevil (saisons 1 & 2). Netflix continue avec son "parcours des héros mineurs" bien que Daredevil soit sans doute le mieux connu du groupe puisqu'il a eu les honneurs d'une adaptation filmique (assez moyenne, pour ne pas dire médiocre à mes yeux) en 2003 avec Ben Affleck dans le rôle titre. Pour présenter rapidement les choses, si on les ignore, Matt Murdock est un avocat fraîchement diplômé du barreau. Aveugle depuis son enfance du fait d'une rencontre inopinée avec des produits chimiques, il a développé une sorte de "sonar" lui permettant d'avoir un accès précis à son environnement, de repérer ses ennemis à leur battement de cœur, leur respiration et ainsi de suite, et a des talents innés pour les arts martiaux.

Les deux saisons du Daredevil de Netflix ont chacune une saveur particulière même s'il est d'évidentes continuités, ne serait-ce que dans les thématiques abordées tournant, comme on s'en doute, autour de la justice (qu'elle soit pénale ou sociale, d'ailleurs) et de la façon de la rendre. Je parlerai des deux saisons successivement.

- Dans la première, nous aurions une sorte de "Daredevil Begins", si l'on peut dire. Murdock apprend à se servir de ses pouvoirs, mais il n'a pas encore son fameux costume de diablotin, lui préférant une sorte de cagoule, et il commence à apprendre la dure vie de super-héros. Son opposant principal, dans la première saison, sera Wilson Fisk, dit "le caïd" ("The Kingpin"), un homme politique entretenant des liens prégnants avec la pègre et qui tente de contrôler le quartier de Hell's Kitchen (toujours situé à Manhattan) autant par des moyens légaux que moins légaux.

J'ai globalement beaucoup apprécié cette saison, même si quelques éléments m'auront finalement déplu. Malgré mes doutes initiaux, tout l'aspect "récit de fondation" m'est apparu très agréable grâce à un ingénieux travail d'écriture sur l'enfance de Murdock et sur ses exploits présents, et le va-et-vient tranquille entre les deux. Les fils narratifs concernant également les travaux des journalistes, d'un côté, enquêtant tantôt sur ce nouveau justicier, tantôt sur les manigances de Fisk, et des avocats Murdock & Nelson, de l'autre, se complètent assez bien et l'ensemble concourt à tenir magistralement ces épisodes inauguraux. Au regard cependant de Jessica Jones, j'ai trouvé les thèmes abordés assez convenus : la manipulation de Kilgrave était certes du déjà-vu, mais il demeurait cet enfant narcissique qui ne désirait rien de plus qu'un bon repas et une femme dans son lit, sans volonté particulière de conquête mondiale. WIlson Fisk, en revanche, se place davantage dans la lignée, mettons, d'un Lex Luthor ou du prototype de "l'homme d'affaires/politique aux connexions troubles" mais le temps passé sur son enfance et le jeu d'acteur exceptionnel de Vincent d'Onofrio le sauvent de la caricature facile ou de la parodie malaisée. À mes yeux, il vole véritablement la vedette et heureusement : car à côté de cela et en réduisant l'histoire à sa portion congrue, j'ai été moins emballé par Daredevil. J'ai trouvé cette fois-ci la narration parfois un peu longuette, certains épisodes me paraissant plus dispensables et le rythme en pâtissait alors. Wilson Fisk semble toujours avoir dix coups d'avance, il a tous les journalistes et tous les policiers dans sa poche et personne ne semble voir son caractère ouvertement inquiétant, et je me demande comment les proches de Murdock ont pu ignorer aussi longtemps ses escapades nocturnes. En un mot, je reproche là ce que Wild_Cat reprochait à Jessica Jones : un manque de cohérence qui m'a fait parfois sortir de l'histoire. Si ce n'est Fisk ou Foggy (l'associé de Murdock), je n'ai pas non plus eu de sympathie particulière pour les différents personnages que j'ai trouvés, une fois encore, très "cliché" et convenus et ce bien qu'on les suive sans déplaisir.

Malgré ces réserves, on ne peut enlever encore une fois la qualité exceptionnelle de la réalisation. Même si j'ai souvent pesté contre l'obscurité régulière des scènes d'action qui m'empêchait de comprendre parfaitement ce qui se passait à l'écran, et si je trouve que l'histoire avance parfois péniblement et que les thèmes abordés ne se démarquent pas particulièrement par leur génie, la photographie est très belle, le jeu d'acteur est très honorable avec des seconds rôles marqués, marquants et remarqués, le travail sur la lumière est éblouissant. Bref, une excellente série aux nombreuses qualités mais que j'ai trouvée, me concernant, en-deçà de Jessica Jones.

- Je suis plus mitigé concernant la seconde saison. En fait, il est pour moi une rupture fondamentale au milieu de celle-ci, au moment où apparaît Elektra. L'histoire se déploie effectivement dans deux directions : la première moitié de la saison fait s'affronter Daredevil et le Punisher, campé par un Jon Bernthal (Shaun dans les deux premières saisons de The Walking Dead) au sommet de sa force, et elle est sans doute du niveau, sinon meilleure, que la première saison du diablotin. Encore une fois, les thèmes abordés sont loin d'être des plus originaux (la "justice" des Hommes de Daredevil, la "justice" violente de The Punisher...) mais ils restent très sincères dans leur traitement et se permettent même quelques moments culottés (le procès du Punisher est une idée fan-tas-ti-que... J'ignore s'il s'agit d'un arc du comics puisque je ne crois pas n'en avoir jamais lus, mais ça l'est sans doute, et le retour de Fisk est très bien venu). La "modernisation" de l'histoire du Punisher, qui devient un vétéran de la guerre d'Afghanistan, était attendue mais cela fonctionne très bien et ancre définitivement la série dans une contemporanéité de bon aloi.

En revanche, j'ai été moins convaincu par la deuxième moitié de la saison. Après ces problématiques, les auteurs développent un arc mettant en jeu l'ordre ancien de "La main" (celle-là qui sera parodiée en "pied" dans les Tortues Ninja), secte qui sera l'ennemi principal de l'Iron Fist. Cette histoire ne semble donc là que pour rattacher les wagons et préparer les futurs Defenders, mais le changement de rythme est préjudiciable ce me semble à l'économie globale de la série. Je n'ai pas plus apprécié l'histoire d'Elektra, pour moi une véritable fausse note concernant son personnage et son jeu d'acteur : Élodie Yung joue une femme fatale cette fois-ci sans intérêt particulier et qui a eu du mal à mes yeux à s'émanciper de son rôle de "plot device", de ressort scénaristique précipitant l'action mais qui aurait pu aisément être remplacé par un talisman millénaire ou un papyrus des temps anciens sans véritablement compromettre le déroulement de l'action. Si sa relation avec Stick, son mentor et celui de Murdock, n'est pas inintéressante, elle peine une fois encore à s'élever au-delà des clichés les plus attendus du genre. J'attendais alors mieux de l'ensemble, même si cela demeure agréable à regarder et je lis ici que les sachants ont apprécié cette seconde moitié : peut-être alors faut-il une meilleure connaissance du comics pour apprécier ce moment de la saison.

Il reste cependant qu'à mes yeux, cette deuxième saison de Daredevil est, malgré ses qualités, la première parmi les projets de Netflix à exhiber des problèmes très gênants d'écriture qui iront s'aggravant, d'abord avec Luke Cage, même s'il parvient finalement à éviter au dernier moment la médiocrité, mais surtout avec Iron Fist. L'échec de cette dernière série n'a pas pour moi surgi de nulle part, mais il n'est jamais que la continuité de dartres déjà présentes au commencement - y compris, et malgré l'amour que je lui porte, chez Jessica Jones -, mais j'y viendrai au moment voulu.

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Posté le: 2017-04-21 23:59
MTF ne fait pas dans la demi mesure, le film de ben affleck est un bon gros nanar ^^ pas aussi puissant qu'electra, mais bon c'est quand même pas la joie. Surtout que ben affleck est pas un super acteur.

Par contre pour daredevil j'ai jamais vraiment compris les pouvoirs du gars. Ok il a un espèce de sonar, mais au final ça lui replace la vue, ca le rend pas plus fort, plus resistant, ou avec un spider sense. Du coup c'est, pour moi, un humain normal (Ryo si tu me lis j'ai hate de voir ta réponse).
Du coup dans la série, est ce qu'ils expliquent un peu ses "pouvoirs" ?

Par contre tu m'apprends un truc, c'est serieux quand tu parles de la parodie qui a donné le clan foot ? j'avais jamais fait le rapprochement O_O.


HS: tain j'ai appris un nouveau mot aujourd'hui : dartres. Tu m'etonneras toujours MTF
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Posté le: 2017-04-22 09:05   [ Edité le: 2017-04-22 09:09 ]
Alors pour le mythe de dardevil, les talents d'art martiaux ne sont pas innnés, il a été formé par stick à la base (bon c'est vrai qu'il est évoqué qu'à partir du moment ou Frank miller déboule en scénariste vers le strange 174 ).
De toute façon d'une manière générale c'est grace à Frank Miller que dardevil est aussi bon, sinon c'était effectivement "un sous-spiderman".

Le sens radar, effectivement c'est issu de l'accident où il a sauvé le petit vieux aveugle, avec le bidon de déchet chimiques voire radioactif qui lui a cramé le nerd optique et développé cette "vision sonar" qui lui permet de "voir" ou plutôt ressentir à 360° tous les mouvements/échos autour de lui, par contre il a une impression qu'on pourrait dire vectorielle de son environnement.

Encore une fois c'est Stick qui semble t il a aussi développé cette faculté (mais sans l'incidence des produits chimiques) et qui apprend à Matt comment s'en servir. On peut arriver à se demander si c'est pas une sorte de "faculté humaine cachée" qu'on utilise plus étant donné qu'on voit et qu'on se repère dans l'espace de cette façon, bref super pouvoir pas tout à fait sur...

C'est d'ailleurs un des points forts du film décrié de 2003, c'est excellement bien rendu, surtout la scène sous la pluie avec Elektra Jennifer Garner. De même que la scène d'hopital. Très bon moment du film.

Dans la série, c'est moins bien amené, mais bon on devine quand même, c'est habilement suggéré, pas ostentatoire on va dire.

A la base, dardevil, ce qui le rend terriblement attachant et humain, c'est que c'est un héros qui s'est fait tout seul et qui a galéré et galère dans sa vie et dans sa vie parallèle de "héros". Il en a chié pour s'entrainer, pour faire ses études d'avocat, il s'est mangé des trempes toute sa vie, et s'est toujours relevé. D'ailleurs au final à part l'histoire du sonar, son vrai " super pouvoir ", c'est son mental avec sa célèbre maxime "n'abandonne jamais" tiré de l'épisode douloureux de la dernière leçon que lui a donné son père qui couta la vie de ce dernier.

C'est un héros qui n'en est que plus héroique car il se bat de tous les côtés malgré toutes les merdes qui lui tombe dessus, il est blessé, il a pas de pouvoir autoguerisseur ou une super resistance hormis ses entrainements ( dans les comics book des années 70/80, on le voit d'ailleurs régulièrement s'entrainer à la barre fixe, soulever des poids avec des prises super rudes,..)

Il fait preuve de plus d'une retenue et d'un pragmatisme même s'il atteint ses limites dans le comic book (style pétage de plomb quand il vire tous les malfrats de hell kitchen en se proclamant lui-même caid...), mais voilà encore une fois, c'est terriblement humain...



Sinon Rain, ouep je confirme Jon Bernthal, meilleur que Dolph lundgren/thomas jane (même si c'est ma version préfèrée due à certains passage, un style romancé 90, et une superbe BO)/Ray Stevenson.

Surtout, ce qui est percutant c'est que les mises à morts sont abruptes, sans fioriture, limite t'as l'impression qu'il tire une chasse d'eau, il y a pas de discours, même à un moment, un des bad guy où généralement le héros prend son temps pour mettre en valeur la fin, BAM !! une balle expédié, une tête qui rebondie en arrière plan avec éclaboussure de sang, et pouf au suivant.
Non franchement il pète la classe, pas de psychologie de comptoir, c'est expéditif.

D'ailleurs dans la saison 2, il ammène limite matt murdock à douter de lui-même, je me demande si Rorschach de watchmen se serait pas inspiré du punisher, et pour le coup vice versa pour faire évoluer le personnage vers une ligne directrice imperturbable sans concession...

Purée vivement qu'on voit apparaitre le tireur (d'ailleurs j'ai cru au tireur dans iron fist quand j'ai vu débouler le gars qui faisait des shurikens avec du papier alu de fast food mais nannnnnn un pote de monastère de Iron Fist ....


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Posté le: 2017-04-22 14:04
ne l'appelle pas le tireur, ca pique les yeux. Bulleye ca envoie du bois. Enfin sauf dans le film ghost rider
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Posté le: 2017-04-22 18:20   [ Edité le: 2017-04-22 18:25 ]
En fait Rain, c'est bullseye, mais ouep.

Sinon j'ai vu qu'ils avaient évoqué un Statham pour jouer le rôle, c'est clair que ça enverrai du lourd, ça lui irait comme un gant, par contre niveau cachet, le gars doit pas être bon marché maintenant


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