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Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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1) Bonjour JC, peux-tu te présenter aux lecteurs les plus récents ?Je m'appelle Jean-Christian Verdez, plus connu sous le très original pseudonyme JC, et j'ai 33 ans et des poussières. Je me passionne pour pas mal de choses, mais les deux domaines qui me hantent depuis toujours, ce sont la musique et (bien sûr) les jeux vidéo. ![]() Bien que j'ai quelques souvenirs embrumés d'un ZX Spectrum qui n'était pas à moi, c'est avec un Apple II sauvé de la casse que j'ai véritablement commencé à jouer, quelque part au milieu des années 80. 2) Comment es-tu arrivé sur GrosPixels ?J'ai découvert Grospixels grâce à une ancienne émission de la chaîne Game One, qui avait dédié sa rubrique “Site du jour” à Grospixels. C'était début 2002. Mais je ne me suis pas installé tout de suite, à l'époque j'étais dans d'autres projets très chronophages (un album de musiques persos, si vous voulez tout savoir). Deux mois plus tard, une rediffision sur Game One m'a rappelé l'existence de Grospixels, et en visitant le site ce jour-là, il s'est avéré que la une était dédiée à Equinox. Ca m'a vraiment marqué car j'ai toujours été très fan de ce jeu, et pendant longtemps j'ai pensé avoir été un peu le seul à l'avoir connu et, surtout, apprécié... 3) Comment as-tu intégré l'équipe/as-tu décidé d'écrire pour le site ?Peu après ma découverte de Grospixels, Laurent a donc publié un article sur Equinox. Il faut savoir qu'à cette époque, je ne m'étais quasiment jamais intéressé à un forum ou aux autres aspects communautaires virtuels (après tout, je n'avais pas Internet depuis si longtemps, qui plus avec est une connexion lente, et donc ce n'était encore pour moi qu'un simple outil très occasionnel pour des recherches ponctuelles et pour quelques achats de DVD). Poussé par l'impression d'avoir trouvé un site en français qui évoquait des jeux dont on parlait pas ou peu ailleurs, je me suis inscrit sur le forum de GP pour féliciter l'auteur de l'article, mais aussi pour “me plaindre” qu'il n'y ait pas d'équivalent pour l'épisode précédent, Solstice sur NES. Et ni une ni deux, je me suis retrouvé désigné d'office pour combler ce manque ! À l'époque, le rythme de parution était plus soutenu, et le nombre de contributions externes beaucoup plus bas. Du coup Grospixels fonctionnait constamment en flux tendu. Résultat, je me suis inscrit, j'ai écrit (et vu diffuser) mes deux premiers articles, et les hautes instances m'ont proposé d'intégrer l'équipe, tout ça en moins de deux semaines ! Tout a donc été très vite, presque trop en fait, et je n'ai pas embarqué dans le bateau Grospixels immédiatement : étant encore très novice sur le net, je ne voulais pas intégrer une équipe sur un coup de tête pour –-peut-être-- la quitter un mois plus tard par manque de temps ou de motivation. Ca aurait été un manque de respect envers les créateurs du site. Mais en réalité la sauce avait déjà pris et le fait est que dix ans plus tard, je suis toujours là :) 4) Que représentait le site pour toi à l'époque et que représente-t-il aujourd'hui ?Une source vidéoludique à caractère généraliste qui n'avait pour ainsi dire pas d'équivalent en français, et qui accessoirement m'a appris plein de choses et initié à des tonnes de jeux, genres, machines, auxquels je ne me serais sans doute jamais intéressé autrement. La plupart des sites de l'époque se focalisaient sur un aspect précis du jeu vidéo, que ce soit le RPG (généralement japonais), ou des machines bien spécifiques, et ça impliquait le plus souvent d'avoir déjà des affinités avec le sujet traité. GP se proposait de marquer l'intemporalité d'un bon jeu (un bon jeu reste un bon jeu), et s'adressait donc au “joueur”, quel qu'il soit. Chaque participant a ses goûts et son domaine de prédilection, mais tout cohabite sur un même site. Pour moi, c'est la réponse idéale aux requêtes d'un esprit curieux, qui ne reste pas enfermé dans sa chapelle et qui s'intéresse à tout, quitte à aller à l'encontre de ses a priori. C'est même ce qui ![]() Dix ans plus tard, le net a beaucoup évolué. Beaucoup d'auto-proclamés geeks envisagent de moins en moins une discussion sans clash, ne se focalisent de plus en plus que sur les mauvais jeux, ne sont d'ailleurs jamais aussi inventifs dans leurs chroniques que lorsqu'il s'agit de démolir un jeu/film (tout en insistant bien sur le fait qu'on ne la leur fait pas, et qu'ils l'avaient vu venir dès les premières images promotionnelles... À se demander pourquoi ils ont acheté le jeu pour y jouer malgré tout. Le geek moderne est sans doute masochiste), et ne soutiennent que rarement les projets/jeux/films inconnus qui entrent pourtant en plein dans ce qu'ils seraient censés défendre... Seule exception, si le jeu en question a un potentiel "arty" fort. Mais selon moi, défendre le jeu vidéo artistique, ce n'est pas défendre le jeu vidéo tout court, c'est parfois même le contraire car beaucoup de productions arty se défendent d'être de bêtes jeux vidéo dans leur conception ou leur message. Bref, pour moi aujourd'hui, Grospixels fait encore partie de ces quelques rares îlots de résistance dans cet océan de cynisme 2.0. Un site qui parait archaïque, qui traite ses sujets à l'ancienne, qui suit les modes de très loin (autant sur le fond que dans la forme), et qui par contraste paraîtra souvent trop sage. J'en tire personnellement une grande fierté, parce qu'il est bien plus difficile de dire du bien d'un jeu vidéo que de le démolir (à moins, donc, de tomber dans “l'autre” facilité, consistant à minimiser le caractère ludique d'un jeu pour le décrire comme étant de l'art). Accessoirement, on sait aussi critiquer lorsque ça nous semble important (ceux qui savent lire entre les lignes m'ont d'ailleurs déjà reproché certains de mes écrits, où j'ai joyeusement fracassé quelques jeux populaires sans en avoir l'air ^^). ![]() 5) Quels ont été tes gros coups de cœur dans ta vie de joueur, tes trois jeux préférés et pourquoi ceux-là ?Ha, la question horrible ! L'ennui, c'est que mes jeux préférés changent en permanence. Il y a des jeux qui m'ont littéralement scotché à l'écran quand j'y ai joué, mais dont la replay value est assez faible, et des jeux que je ne trouve pas forcément extraordinaires mais sur lesquels je reviens régulièrement. Et je ne parle même pas des jeux Apple II qui ont forgé mon identité de joueur et qui pour moi représentent un tout. S'il faut vraiment en citer 3, et en essayant de ne pas faire doublon avec mes petits camarades (Equinox, PGR...) je dirais : Solar Jetman, parce qu'il est quasiment parfait dans son genre. Cette sensation d'être minuscule dans un environnement immense est brillamment rendue, surtout pour un jeu 8-bits (dans le genre petit pixel dans un grand univers, j'aurais aussi pu citer Elite, vrai petit chef-d'oeuvre). Ensuite, Gabriel Knight The Beast Within, parce qu'il m'est impossible de ne pas citer un point'n click dans ce top 3 et que celui-ci en est un particulièrement bien écrit et réalisé, et qu'il a su snober magistralement la mode du jeu d'aventure à gags burlesques qui a fait le bonheur de LucasArts. En plus il utilise une technique abusivement dite de “film interactif”, qui est souvent décriée sans véritable recul et que donc, fatalement, j'aime défendre. Pour finir, les Megaman de la NES, parce qu'ils sont parvenus à me faire accrocher à la logique du jeu de plateforme/action, genre que j'ai longtemps ignoré du fait de mes machines de prédilection (comme l'Apple II, pour ceux qui ne suivent pas) et de mes goûts prononcés pour le jeu d'aventure tendance réflexion. En y réfléchissant, je trouverais surement d'autres jeux du même style qui sont plus aboutis que les Megaman, mais bon sang quelle série excellente tout de même ! J'y rejoue très souvent. 6) As-tu conservé un attachement particulier au retro gaming ? Joues-tu encore à d'anciens jeux ? |
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