Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Bruno (14 avril 2002)
Voilà un titre qui, avec un gameplay assez basique finalement, donne un pur moment de bonheur à celui qui aime le jeu vidéo dans toute sa démesure. Voilà ce que représentait ce Jim Power (JP) lors de sa sortie sur un Amiga en fin de carrière, un dessert bien sucré mais pas indigeste pour un sou. Entre classicisme et hommagePauvre Jim ! Perdu sur une planète mutante hostile et peu rassurante, notre ami doit s'échapper à tout prix. Contrairement à Austin Powers, qui pour se débarrasser des cybergonz' montre son british fessier, Jim a choisi la manière forte. Du gun, du gun ! Voilà la philosophie de Jimmy. Un choix judicieux pour repousser tout ces mutants prêts à lui mordre le mollet. Voilà le topo : on commence à gauche de l'écran et on fonce ! Un mini-boss vous attend au milieu du stage et c'est reparti. Le boss de fin (énorme, le premier est aussi grand que l'écran lui même !) s'éclate en altitude, Jim ayant revêtu une panoplie de cosmonaute du futur avec réacteurs en option qu'il garde pour le suite, un niveau de type shoot'em up qui donne le vertige au joueur tant l'action est soutenue. Puis retour sur terre, Jim se remet à courir et le même schéma suit son cours. Les méchants sont nombreux (et débiles tant dans leurs déplacements que dans leur apparence, mais c'est défoulant et résolument drôle), les pièges vicieux et la difficulté particulièrement élevée pour aujourd'hui, mais je vous parle d'un temps que les moins de 16 ans de ne peuvent pas connaître (merci Aznavour). Jim ne saute pas très haut, je ne sais pas si ses semelles sont en plomb ou en ciment mais le pauvre garçon est lourd comme une otarie pleine de bière. Les sueurs froides sont fréquentes lors de certaines phases de plates-formes assez ardues. Les options coulent à flots dans JP, entre les clés (utiles pour ouvrir les portes coinçant la suite d'un niveau), les armes (nombreuses), les joyaux, les mégas bombes et autres, le joueur a de quoi faire mumuse. Énormément de clins d'oeil à divers classiques du jeu vidéo sont parsemés dans le soft, comme le mini-boss du premier stage et tout le deuxième niveau pompant la série Ghosts'n'Goblins. Ou encore le boss de la première phase shoot'em up reprenant l'idée du gigantesque vaisseau de R-Type. La jouabilité est top, Jim se manie tranquillement : que du bonheur ! Une réalisation de fou !
C'est de là que vient tout le plaisir de jouer à JP, sa réalisation et surtout sa musique ! Monsieur Chris Huelsbeck fit encore des siennes. Décidément ce bonhomme est un acteur majeur de l'histoire de notre passion, de cet art qu'est le jeu vidéo. Chris signe pour JP des compositions divines, inoubliables et touchantes. Au niveau de ses meilleurs travaux sur la série Turrican, c'est dire. 80% du plaisir que procure JP vient de sa bande son, point. Digital Concept et LoricielsJP est l'oeuvre de Digital Concept mais c'est Loriciel qui édita le jeu. Fondé en 1982 par Philippe Seban et Laurent Weill (Marc Bayle n'arrivera qu'un peu plus tard), Loriciels fut à l'origine de bon nombre de hits durant les anées 80 : l'Aigle d'Or (créé par les frères Rocques, fondateur de Silmarils), Space Racer, Panza Kick Boxing, Sherman M4, Turbo Cup, Tennis Cup, etc. Les excellents titres ne manquent pas. Laurent Weill et Marc Bayle décident de créer le label Microids en 1989, qui deviendra indépendant en 1990. C'est le même année que Loriciel perdra son « s ». En 1991, les déboires financiers arrivent et la faillite est inévitable. Loriciel devient Virtual Studio, dont la durée de vie se résumera à la réalisation de quelques jeux pour la console Jaguar de sinistre mémoire. Laurent Weill fondera ensuite Visiware, une société de jeux online et TV interactive. Enjoy !JP reste un de mes jeux favoris, surtout pour sa bande son. Il fut adapté sur biens des supports (PC, Atari ST, SNES, PC-Engine) mais il est ardu de connaître toutes les machines sur lesquelles Jim a fait une apparition. Nous retiendrons surtout cette version Amiga, celle qui marqua nos esprits. L'avis de Titan (2004)J'ai fait un petit comparatif des versions Super Nintendo, Sega Megadrive et Amiga de Jim Power. Et j'ai été étonné de constater que pour un seul et même jeu il pouvait y avoir autant de différences entre les versions ! Ça va même jusqu'aux niveaux exclusivement rajoutés sur certaines versions ! Voici le comparatifs en screenshots : lien (1,24MO).
Perso, je préfere la version Amiga (nostalgie quand tu nous tiens...), bien qu'elle soit la moins fournie au niveau du nombre de niveaux disponibles. Graphiquement, je trouve que chaque machine a été exploitée à fond, malgré quelques inégalités parfois bien marquées. Un exemple flagrant ? Le premier boss : pourquoi est-il si petit sur Super Nintendo ? Un autre exemple ? Regardez le niveau où Jim doit combatre un grand vaisseau spatial qui tente de l'empaler avec de long pieux : le graphisme du décor n'a absoluement aucun rapport entre les versions ! Je me demande bien pourquoi... C'est comme la phase où Jim doit combattre le gros « Crabe Rouge de l'Espace » : aucun décor n'est le même (le sol de la version Amiga n'est même pas en 3D).
Une autre mention spéciale attribuée à la version Super Nintendo pour les effets spéciaux rajoutés (effets de transparence, de zoom et de rotation) que l'on ne trouve que dans cette version SNES. Globalement, je dirais que la version SNES manque un peu de « profondeur » dans les niveaux à scrolling. En effet, c'est la version qui possède le moins de scrollings différentiels. Au fait, vous avez sûrement remarqué que dans ce jeu les scrollings différentiels défilent dans le mauvais sens (et ceci quelle que soit la version) ! Lorsque Jim avance, le fond avance lui aussi dans le même sens !. Coté couleur, par contre, la version SNES est plus nuancée, tandis que la version Megadrive affiche des couleurs plus « criardes »... Coté jeux « exclusifs », la Megadrive propose des courses à une allure incroyable sur de longs parcours parsemés d'embûches où il faut principalement éviter le relief accidenté. La SNES, quant à elle, propose des niveaux bien sympathiques à la « Alien Breed » (vue du dessus). ;) Quoi qu'il en soit, ces trois versions sont des réussites indéniables. Un grand bravo à Loriciel qui a réussi, à l'époque, à repousser chaque machine dans ses derniers retranchements techniques ! ;) Bruno (14 avril 2002) Sources, remerciements, liens supplémentaires : Merci à David, mon collègue, pour ses scans de la version Amiga (quasiment impossible à trouver sur le net), à Freddo du forum pour les screenshots du game over et de la fin. (NdL : Jim Power tourne en émulation Amiga, mais avec le décor de fond du jeu complètement buggué, d'où l'impossibilité de faire des captures d'écran), et à Titan pour les screenshots de la version CPC et du comparatif Amiga / Megadrive / SuperNES. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (85 réactions) |