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Disc
Année : 1990
Système : Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Windows
Développeur : Loriciel
Éditeur : Loriciel
Genre : Action
Par Tonton Ben (25 juin 2004)
1990, Loriciel, la combinaison gagnante...
...à l'origine de Disc !

Il y a des questions, sur un site de old-school gamers comme Grospixels, à ne pas poser. Du genre : l'Amiga, mieux ou moins bien que le ST ? Ou encore : la troidé a-t-elle enterré les jeux deuxdé ? Je ne vais donc pas demander si tout le monde connaît Tron, ça sent l'affront. Et Loriciel, vous connaissez ? Argh, je savais bien que celle-là aussi, fallait pas la poser.

Vais-je plutôt choisir Zappy ou Macdo ?
Les adversaires ont des blazes encore plus ridicules.

La licence Tron a déjà pas mal été exploitée dans le milieu des jeux vidéo, logique vu la thématique du flim. Ici, Loriciel tente une adaptation des célèbres duels de frisbees cybernétiques, avec sa propre vision des choses. En effet, aucune référence ou copyright de Tron n'est visible, Loriciel ayant réussi à s'en inspirer sans avoir à se fendre les droits d'auteur. Ce qui permet par la même occasion de prendre certaines libertés, ce qui est normalement impossible avec un cahier des charges (connu pour être très strict chez Disney, exploitant officiel de Tron). Disc met en scène une compétition sans merci entre lanceurs de disques, le tout orchestré dans une ligue. Votre personnage commence novice, et doit finir master, en gravissant petit à petit les échelons qui le mèneront à la gloire. Seul moyen d'évoluer : battre tour à tour les différents licenciés de la ligue, et s'approprier leur grade.

Les compétences du personnage évolueront de cette manière, notamment la vitesse de lancer et les trajectoires.

Attention à la réception !
Un blocage parfait.

Chaque affrontement se présente ainsi : tel un match de tennis, les joueurs se font face à face en se tenant sur des dalles de couleur, le tout en suspension au-dessus du vide (qui fait d'ailleurs office de ligne de séparation). Tout joueur qui possède un disque peut l'envoyer soit en frontal, soit sur les murs qui le font ricocher. Le joueur adverse peut soit le récupérer si le disque ne file pas assez rapidement pour attaquer, soit le renvoyer en se servant de son bouclier, ce qui amplifie sa vitesse et donc son potentiel de dommages. Il peut bien sûr aussi l'esquiver, mais ce n'est pas la technique qui permettra de gagner.

Va y avoir de l'Urgo en l'air...(je ne suis pas fier de celle-ci)
La case mystère !!!

Pour battre son adversaire, différentes méthodes sont applicables : la première consiste à bourriner son adversaire pour que sa jauge de vie tombe à zéro. Généralement, quelques rebonds de disques qui lui tapent dans le dos, et c'est plié. La seconde consiste à le faire tomber dans le vide. Chaque dalle qui forme le sol est reliée à une plaque équivalente sur le mur derrière le joueur. Ces dernières ont des niveaux de résistance variables, et chaque impact de disque dessus amenuise leur solidité. Au choc fatal pour la plaque, la dalle correspondante disparaît. On se retrouve alors rapidement avec des structures composées de trous, et il est même possible d'isoler l'adversaire sur une dalle, le truc idéal ! Des symboles représentent la résistance des plaques : un cercle pour un coup, deux barres horizontales pour deux coups, un triangle pour trois coups, puis un carré, un pentagone, et un signe infini pour les plaques indestructibles. La dernière technique pour la victoire consiste à jouer la montre, les parties étant chronométrées, car au timeout, celui qui possède le plus de dalles gagne (cela se mesure avec les logos apparaissant dessus).

Argh, il a bloqué mon disque !
Link, sans sa Tri-Force, il ne vaut plus rien.Allez ouste, direction le Néant."

De temps en temps, des points d'interrogation apparaissent sur les plaques : si vous les touchez, une option supplémentaire est disponible, du genre : vitesse accrue du disque, maîtrise du disque, double dégât... Ces bonus changent vraiment la donne, et au vu du niveau de jeu, ils deviennent très vite indispensables pour latter le gars en face. De même, régulièrement, un personnage apparaît sur une plate-forme au milieu du vide pour renvoyer les disques, ajoutant un peu de hasard dans les parties. Fait étrange, il n'est absolument pas présent sur la version Pécé. Disc n'est pas un jeu facile, l'ordinateur se débrouille très bien dans le haut du classement, et il faut vraiment s'arracher les tripes dans les dernières confrontations pour remporter la victoire. Mais tout dépend de ses aptitudes de jeu, car question maniabilité, la bête répond au poil (poil... bête... aïe non pas les oreilles !). Seul un bouton est nécessaire pour tout gérer en plus des déplacements, sachant que les sauts par-dessus une dalle manquante se font automatiquement. Les feintes sont légion, attention notamment à bien différencier un tir haut d'un tir bas, et de savoir distinguer un tir offensif d'un retour de disque.

Deux disques à rattraper, ça va être chaud !
Et hop, le petit saut de cabri.

Graphiquement, Disc est aisément reconnaissable par son ambiance futuriste et spatiale se reposant sur les couleurs orange et bleu (avec un peu de vert sur la fin), permettant une lecture facile du jeu. Les animations sont fluides et très agréables, aucun scrolling n'est présent, un bonheur pour les petites configs. Les bruitages sont simplistes mais donnent des indications précieuses sur le déroulement de la partie. Quant à la musique, à part celle de l'intro, ben y'en a pas, c'est super dommage. À noter la présence de l'option qui tue tout, j'ai nommé le mode deux joueurs. Là, on atteint une autre dimension, comme seuls les jeux les plus simples peuvent nous y amener : les parties sont rapides et frénétiques, et s'enchaînent sans délai, poussées par la rage du perdant qui tient absolument à se refaire. Engueulades et crises de nerfs garanties !

Tonton Ben
(25 juin 2004)
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