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Aladdin (Sega)
Année : 1993
Système : Master System, Megadrive, Windows
Développeur : Disney Interactive
Éditeur : Sega
Genre : Plate-forme
Par Simon Cosentino (29 août 2002)

À priori, un jeu Walt Disney est, à première vue, réservé au public limité des jeunes joueurs. Ce n'est vraiment pas le cas, car de nombreux jeux inspirés par les productions du géant américain ont eu beaucoup de succès. Outre la série des Mickey (Mickey's Magical Quest, Castle of Illusion, World of Illusions), et des Donald, ou encore des Duck Tales, des jeux comme Aladdin, Toy Story, ou le Roi Lion ont marqué l'esprit des joueurs, jeunes ou moins jeunes.

En 1993, Disney décide d'adapter le conte des milles et une nuits Aladdin au cinéma, un dessin animé qui remporte d'ailleurs un énorme succès, et remet définitivement le département animation de l'oncle Walt sur les rails après plusieurs semi-échecs (Taram et le chaudron magique, Oliver et Compagnie, Basil la souris détective). C'est d'ailleurs peut-être le dernier "grand" Disney, avec le Roi Lion. Disney Interactive et Virgin adaptent ce chef-d'oeuvre d'animation sur Megadrive peu après la sortie du film (ainsi que sur PC en version VGA sous DOS). Une version complètement différente éditée par Capcom sortira également sur SuperNES.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire, elle est des plus simples. Jafar, le grand vizir du sultan d'Agrabah, veut devenir sultan. Un seul objet lui permettra de parvenir à ses fins, une lampe magique habitée par un génie. Il sait où elle se trouve, mais seul un homme au cœur pur pourra s'en emparer. Jafar engage alors Aladdin, un jeune voleur, pour que celui-ci lui ramène la lampe. L'aventure d'Aladdin commence. Il devra par la suite libérer Jasmine, la fille du sultan, et empêcher Jafar de devenir sultan.

Dès le début du jeu, le joueur est immergé dans l'ambiance du film. Tous les personnages et les décors ont été fidèlement modélisés par les développeurs. L'animation du jeu est quasiment parfaite, quoi de plus normal quand c'est David Perry, le créateur d'Earthworm Jim, qui est le responsable du moteur d'animation. Au niveau de la jouabilité, le jeu utilise les 3 boutons d'actions du pad de la Megadrive : un bouton de saut, un qui permet à Aladdin d'utiliser son sabre, et un autre pour lancer des pommes. Ces dernières sont en nombre limité, Aladdin les trouvant sur sa route. Il en aura besoin pour tuer certains boss, ou tout simplement pour atteindre ses ennemis à distance sans se faire toucher. Aladdin collecte également des joyaux qui lui permettent d'acheter des vies chez un marchand.

La prise en main du jeu est immédiate, le joueur arrive aisément à sauter, grimper aux cordes, etc., après quelques secondes de jeu. Les principaux ennemis sont les soldats du sultan, ou des animaux comme des serpents.

Deux sortes de Bonus Level sont présents au cours du jeu. Aladdin peut collecter des têtes de génies et ainsi avoir accès à un Bonus Level où il peut gagner des pommes, des joyaux, ou des vies. S'il tombe sur une tête de Jafar, le Bonus Level est terminé. L'autre niveau bonus permet de contrôler Abu, le singe d'Aladdin, à condition qu'il ait trouvé une tête de celui-ci dans le niveau précédent. Là aussi, Abu peut obtenir des vies, des pommes, et des joyaux, tout en évitant des jarres ou des rochers.

Le jeu comprend une dizaine de niveaux plus ou moins durs. Certains sont des grands moments d'action, comme le niveau où Aladdin doit échapper à la lave sur un tapis volant. La durée de vie du jeu est courte, mais il est agréable de recommencer pour pouvoir trouver des passages secrets, ou pour améliorer son score. La musique, qui est la même que celle du film, est vraiment très bien réussie. Certains morceaux sont superbes, comme celui d'Agrabah, ou celui du désert.

Au final, Aladdin fut un véritable hit de la Megadrive, et a fait beaucoup parler de lui lors de sa sortie, malgré sa durée de vie un peu limitée. La jouabilité, l'animation, la musique, l'univers du film, tout est là pour procurer un grand plaisir aux joueurs.

Simon Cosentino
(29 août 2002)