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Magical Tarurûto-Kun
Année : 1992
Système : Megadrive
Développeur : Game Freak
Éditeur : Sega
Genre : Plate-forme
Par Lap4523 (07 mai 2009)

Sucrerie...

Drôle de début pour un test mais ce jeu va éveiller en vous des sentiments que vous croyiez enfouis au plus profond de vous-même : un condensé de bonheur, de couleurs et de joie de vivre qui vous ramènera dans le passé et vous fera faire la même tête que celle que vous aviez au magasin de bonbons quand vous étiez enfant !

Pour la petite histoire, signalons que Magical Tarurûto-Kun est un jeu développé par Game Freak, le studio qui deviendra célèbre quelques années plus tard en créant en 1996 les Pokemon sur Game Boy. Oui, rien que ça...

UN PETIT PEU D’HISTOIRE

Sorti en 1992 au Japon, le jeu n’ayant jamais quitté son pays d’origine, Magical Tarurûto-Kun est l’adaptation d’un manga plutôt connu au Pays du Soleil Levant, manga qui arriva sous le nom de Talulu le magicien en France. Pour résumer de quoi il en retourne, sachez que c’est l’histoire d’un tout petit magicien qui va aider un jeune homme à réaliser ses souhaits et à conquérir la fille dont il est amoureux... C’est cette fille que vous devrez délivrer dans ce jeu.

UN GAMEPLAY SIMPLE ET EFFICACE

Comme dans quasiment tous les jeux de plates-formes, Talulu peut sauter. Mais n’est pas Mario qui veut, et ce n’est pas en sautant sur les ennemis qu’il pourra les tuer. Armé de sa canne magique, Talulu a le pouvoir de donner vie à certains objets du décor et de s’en servir comme projectile pour tuer ses adversaires.

D’un coup de baguette magique, Talulu insuffle une étincelle de vie dans cet extincteur qui fera une bonne arme de fortune.

Talulu est également équipé de petites ailes qui lui permettent de voler temporairement, et surtout de faire quelques vols piqués pour empreinter des passages étroits au sol. L’énergie de Talulu est symbolisée par trois cœurs : chaque coup reçu lui fait perdre un cœur mais ne vous inquiétez pas, car sur la route des portions de riz vous redonneront des forces. Vous disposez de trois vies pour commencer, ainsi que de deux continues.

L’AVENTURE COMMENCE

Le premier niveau se déroule dans un collège où notre héros va devoir éviter des chariots de poubelles et des ennemis à piques (ennemis que vous fracasserez à coups d’extincteur). Très classique et peu intéressant jusque-là, ce premier niveau va prendre une tout autre tournure quand un hélicoptère va vous poursuivre et vous tirer dessus : vous avez juste à éviter ses attaques car vous ne pouvez le toucher (ce n’est que partie remise, ne vous inquiétez pas). Le premier boss est un joueur de foot (oui, oui, vous ne rêvez pas) qui tire de grosses pointes sur vous : à vous de les lui renvoyer dans la tête (ce qui prouve qu’il n’est pas si bon footballeur car sinon il saurait quoi en faire !).

Le deuxième niveau est tout simplement magnifique. Ah, ces couleurs... Ce niveau, c’est de la plate-forme pure et les ennemis se montrent un peu plus insistants. Vous aurez même l’occasion de faire du skateboard (ou quelque choses qui y ressemble...). Arrivé dans un château, vous ferez face à un magicien, sosie de Talulu, et à des boules magiques qui rebondissent partout et qui sont relativement délicates à enlever.

Le troisième niveau se déroule dans une forêt où arbres vivants, pommes qui tombent et chauve-souris vous empêcheront d’ajuster vos sauts comme il faut. Cependant, ce niveau ne devrait pas vous poser de problèmes. Mais, car il y a un « mais », vous risquez d’avoir une surprise une fois arrivé au boss car c’est Dracula lui-même qu’il vous faudra vaincre à coups de pommes survitaminées.

Le quatrième niveau vous emmène dans les nuages et cette fois-ci, apprêtez-vous à perdre des vies car le scrolling forcé (le niveau avance automatiquement) ne vous fera pas de cadeaux. Faites attention aux girafes, ainsi qu’aux singes  qui sortent de je-ne-sais-où et sautez de nuage en nuage pour arriver prés d’un volcan en éruption. Et comme vous vous en doutez, un volcan en éruption, ça peut faire très mal avec ses nombreuses projections.

Vous voila de retour en ville, et revoici également l’hélicoptère du premier niveau qui, décidément, vous veut indubitablement du mal. Évitez ses attaques tout en vous efforçant de ne pas tomber et enfin l’hélicoptère finira encastré dans le mur.

« Last but not least », le dernier niveau se passera dans le château d’un méchant magicien (habillé en noir, ça fait plus méchant) qui ressemble étrangement au boss du niveau 2. Une fois cet ennemi battu, votre amie est libérée mais ne vous attendez pas à une fin extraordinaire, vous seriez déçu : quelques dialogues et puis basta.

EN CONCLUSION

Comme j’ai l’ai dit plus haut, le jeu respire la joie de vivre. Des nuages avec le sourire, des couleurs pastel, des musiques entrainantes... L’ambiance et la réalisation sont vraiment une réussite. Les graphismes sont très soignés, eux-aussi pleins de couleur et de gaieté, et la musique est en parfaite concordance avec cet univers. J’ai réellement adoré cette ambiance plutôt « bon enfant » qui redonne le sourire après une dure journée.

Le gros défaut du jeu est sa relative facilité ainsi que le petit nombre de niveaux (seulement quatre). Il est également relativement classique, que ce soit dans son déroulement ou dans son gameplay (on avance, on saute, etc.) mais cependant, le jeu a une telle ambiance qu’il a un gout de « reviens–y ». Pas de génie ici, mais le classicisme a du bon parfois, surtout quand il est de ce niveau. Pour autant, Magical Tururûto-Kun n’est pas du niveau d’un Kid Chameleon sorti à la même époque par exemple.

C’est donc à un sympathique jeu de plates-formes sorti exclusivement en import que nous avons à faire. Rien de révolutionnaire, comme nous l’avons vu, mais un titre très agréable à parcourir car mignon tout plein, très bien réalisé et parfaitement jouable.

Magical Tururûto-Kun n’est pas un hit incontournable de la Megadrive, ni même le « must have » absolu de la plate-forme... Non, simplement mon coup de cœur et très certainement bientôt le vôtre.

Bref, un jeu à essayer si vous vous sentez l’âme d’un enfant. De plus, si un soir vous avez un coup de déprime, lancez-le et vous retrouverez le sourire. Effet garanti.

PS : sachez également que cette licence est sortie sur d’autres supports, sous plusieurs formes et avec diverses réussites.

  • Un shoot them up sur Game Gear (prévoyez des piles !).
  • Un jeu de plates-formes sur Game Boy.
  • Un titre hybride sur Super Famicom dans lequel le jeu jongle entre plates-formes et pseudo aventure (le joueur se déplace sur une carte entre les niveaux et dialogue avec ses amis, mais mon niveau en japonais n’ayant d’égal que mon niveau au ping-pong, je ne peux vous en dire plus).
Lap4523
(07 mai 2009)
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