Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Tonton Ben (22 décembre 2004) Dans notre grande saga "comment s'engueuler avec son grand frère le dimanche après-midi sur le pécé", il sera de bon ton d'aborder un titre sans prétention, mais au potentiel ludique indéniable : 7 Colors, le jeu qui met en danger tout ce qui peut se casser ou s'envoyer à la figure sous le coup de la défaite. Un gros cube, un p'tit cube...À l'instar d'un Tetris, pour ne citer que le plus connu du genre, 7 Colors ne s'embarrasse ni d'une introduction, ni d'une quelconque fin ; en fait, aucun scénario ne vient justifier le fait de lancer une partie. Pour les plus romanciers, un grand jeu-concours sera bientôt organisé sur le thème "prends ta plus belle plume, et écris-nous le scénar' de 7 Colors sur une copie double" ; envoyez vos proses à l'ami Laurent qui se fera une joie de récompenser le gagnant avec un exemplaire dédicacé du dossier Halo gravé dans le marbre (prévoir 200 € pour les frais de port). Chez Infogrames, on se s'ennuie pas avec les détails, tout est fait pour la confrontation : seul face à l'ordinateur, ou contre une future victime des Objets Volants Tout à Fait Identifiés, il est même possible de lancer des défis en réseau, ou de laisser l'ordinateur se mettre une auto-trempe. La dernière option paraît stupide ? Je vous rassure, c'est le cas. Mais c'est la seule. Houlà, y'a trop de cubes...Les deux joueurs s'affrontent sur un terrain composé de gemmes quadrilatérales, de sept couleurs différentes : bleu, vert, turquoise, rouge, violet, jaune, et blanc. Au début de la partie, les deux adversaires ne possèdent qu'un seul diamant chacun, placés aux extrémités de l'échiquier. A tour de rôle, chacun devra choisir une nouvelle couleur. Si des gemmes de cette couleur sont adjacentes à celle-ci, elles sont annexées. Le but du jeu consiste donc à s'approprier la moitié du territoire par cette méthode de conquête, sous deux restrictions : non seulement chaque joueur doit obligatoirement changer de couleur à son tour, mais il ne pourra pas sélectionner celle qu'a choisi le concurrent. Là où 7 Colors fait très fort, c'est qu'au-delà de son principe de jeu simple et appréhensible en moins d'une minute, l'interface proposée est du même cru, très accessible. Les joueurs n'ayant à gérer que le choix des couleurs, l'interaction se borne donc à déplacer un curseur sur les icônes de couleurs situées dans le cadre de l'écran ! Ne vous fiez donc pas à l'apparente complexité du terrain, qui ne constitue pas l'interface de contrôle. Je préfère l'apéro, c'est moins compliqué.Et comme souvent, l'intensité et la tactique se veulent proportionnelles à la simplicité du concept ! Une partie de 7 Colors, c'est une espèce de blitzkrieg où l'on alterne le blocage de l'adversaire en lui prenant la couleur dont il a le plus besoin, avec la conquête frénétique du territoire. Il devient alors absolument nécessaire d'analyser correctement le terrain, puisqu'il est possible d'annexer des pans entiers de gemmes de couleurs différentes, si elles se trouvent encerclées par des gemmes déjà conquises. Enfin, afin de rajouter un peu de piment, les actions sont chronométrées. Histoire de varier les plaisirs, la taille des gemmes est paramétrable afin d'adapter le challenge aux joueurs, et il est possible de rajouter des obstacles sur le terrain qui viendront freiner la progression des conquérants. Un éditeur de niveaux est également inclus, rien de tel qu'un bon champ de bataille perso pour mettre la raclée au voisin ou au p'tit cousin. Avec une réalisation agréable et garanti de tourner sur toutes les configs, 7 Colors s'est assuré un franc succès sur Amiga, Pécé ou ST. Il me semble même avoir vu une adaptation récente sur Linux. 7 Colors, un jeu qui rend accro ! Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (16 réactions) |