Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Jean-Christian Verdez (30 septembre 2002)
Compile. Voilà un nom que l'on retrouve régulièrement dans les bons Shoot them up... Depuis le MSX, qui a vu naitre les premiers épisodes de séries incontournables avec Aleste, Zanac, Zanac Extend, jusqu'à la PC-Engine avec des titres comme Spriggan ou GunHed, en passant par la Master System ou encore la Super Nintendo... Le système solaire IOTA Synthética est l'endroit le plus branché de l'univers. Ce système, très éloigné de la Terre, fait partie d'une fédération d'étoiles artificielles sur lesquelles se côtoie des habitants vivant dans le plus pur bonheur. Mais un champ d'énergie vient d'engloutir le système et des évènements pour le moins ridicules sont en train de rendre la vie impossible. Les objets viennent de prendre vie, les animaux domestiques sont désormais dotés d'une taille impressionnante, et tout ce petit monde attaque les habitants. Bien entendu il n'y a qu'une seule personne dans l'univers qui soit capable de remédier à cette situation... Sur la boite du jeu à l'époque, on pouvait lire ceci " Mais où donc dans l'univers est-il ? Il pourrait être sur la Terre, en train de magasiner pour acheter un jeu vidéo ". Une manière de dire qu'une fois de plus le sort du monde est entre vos mains. J'ajouterai que si vous n'avez pas peur de vous faire attaquer par des carottes géantes, des planches de bois ou encore des bougies et autres parasols fous, montez dans votre vaisseau : Gun Nac est fait pour vous. Vous allez visiter et nettoyer chacune des planètes du système ainsi que le soleil artificiel autour duquel elles gravitent, soit un total de huit niveau à la fin desquels il faudra affronter la machine scientifique folle responsable de tout ce remue ménage. On peut noter un thème différent suivant les niveaux, et les ennemis sont donc très variés suivant l'environnement : Niveau 1 Lunarus : Sorte de lune parsemée de cratères. On y trouve un grand nombre de lapins, car les lapins vivent en grand nombre sur la Lune, c'est bien connu (d'ailleurs on ne le répètera jamais assez, le jour ou les lapins nous envahiront leur base principale sera sur la Lune... euh, pardon). Boss intermédiaire : un astéroïde muni de canons. Boss final : un Lapin mécanique géant qui vous lance des carottes (géantes aussi) Niveau 2 Magmapeei : Comporte des volcans et des rivières de lave en fusion. Beaucoup d'éruptions volcaniques, des bougies géantes (tout est géant dans ce jeu, suivez un peu voyons !). Boss intermédiaire : un Tank. Boss final : une sorte de gros bonhomme pas gentil (désolé pour cette description aproximative, mais il ne ressemble pas à grand chose d'autre ce boss, c'est sans doute le sprite le moins inspiré du jeu) Niveau 3 Atlantajorja : Se déroule au-dessus de l'eau. Vous y affronterez des bateaux de guerres (donc tourelles et autres canons), des méduses, des poissons, bref tout ce que le monde marin fait de mieux, mais en plus agressif. Boss intermédiaire : une sirène. Boss final : Une pieuvre. Un niveau assez difficile car les balles sont nombreuses, et on les voit difficilement arriver ! Vos armes ne peuvent rien y faire, donc une seule solution : l'esquive. Niveau 4 Logeart : Privilégie l'aspect végétal. Les ennemis sont principalement des planches, des feuilles d'arbres. Boss intermédiaire : un gland (je parle de celui qui ne tombe jamais loin du chêne). Boss final : Un arbre très aggressif. Niveau 5 Meggadeniro : A un côté métallique, et est situé sous le signe de l'argent. Une sorte de casino galactique, quoi. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ici l'argent ne fait franchement pas le bonheur ! Vous allez être attaqué par des pièces de monnaie et des lingots d'or sortant de coffres-forts. Un niveau parfaitement délirant, et la musique (un blues bien vivant) y est elle aussi pour quelque chose. Boss intermédiaire : un Chat-tirelire ! Boss final : un "robot-bandit-manchot" particulièrement coriace. Niveau 6 Arkiendy Smith : est parsemé de ruines anciennes. Des vielles statues, des jarres et autres poteries déjantées vont être votre plat du jour dans ce niveau. Le moins que l'on puisse dire, c'est que globalement dans ce jeu, hormis quelques passages délicats, la difficulté est vraiment croissante. Boss intermédiaire : une statue de bonne taille (de style un peu Maya). Boss final : Une tête de Statue. Niveau 7 Bengayleum : Se situe dans l'espace à proximité d'un soleil artificiel. parsemé de flammes en tout genre. La principale difficulté de ce niveau vient du fait que vous longez des zones enflammées, et il faudra bien choisir votre arme car beaucoup d'ennemis viendront des côtés, et sont donc difficiles à toucher. Boss intermédiaire : Il n'y en a pas vraiment, mais l'importante série de flamme traversant l'écran à un moment donné (éruption volcanique) peut faire office de demi-boss. Boss final : Une lune enflammée. Ce boss est assez endurant mais facile à exterminer, et un peu de repos ne fait pas de mal dans ce niveau. Niveau 8 Usseinasillum : Représente la base finale. C'est la dernière planète. Ele est peuplée de machines folles. Le niveau se présente comme un long couloir de laboratoire, et c'est aussi la partie la plus difficile du jeu. Boss intermediaire : en fait il y en a trois, et ce sont ceux déjà affrontés aux niveaux 1, 2 et 4. Boss final : une sorte de cerveau-méduse, qui a entre autres la possibilité de se rendre transparent (effet d'ailleurs assez réussi pour la Nes) Le système d'évolution des armes est un classique qui a déjà fait ses preuves. Cinq types d'armes sont à disposition. Pour en changer il suffit de récupérer les bonus correspondants numérotés de 1 à 5. Le 1er (Blaster) est le tir classique. Rapide et précis mais assez peu puissant. Le 2ème (Screen Buster) une boule d'énergie qui peut tirer sur les côtés quand elle arrive en haut de l'écran. C'est sans doute l'arme la plus puissante, mais sa lenteur la réserve aux plus habiles. Le 3ème (Search Driver) est à mon avis le plus intéressant malgré ça faible puissance : des sortes de boomerangs qui tournent et qui, lorsque votre arme est suffisamment boostée, foncent rapidement sur l'ennemi (très pratique pour faire office de tir arrière lors des boss de fin de niveau). Le 4ème (Dragon Napalm) est une sorte de lance-flammes dévastateur et le 5ème (Wide Beam) un laser. Si vous récupérez des petites capsules 'P' (power), votre arme passe à un niveau supérieur d'efficacité. Si vous récupérez plusieurs fois la même arme, celle-ci deviendra encore plus destructrice. Votre vaisseau dans sa forme 'simple' peut évoluer sur 3 niveaux d'armes. Mais si vous récupérez le module 'Wing' alors votre vaisseau sera plus gros et vous pourrez faire évoluer votre armement sur 8 niveaux ! En plus, ce module fera office de point de vie. Vous pouvez aussi utiliser une arme spéciale, il y en a 4 en tout. Fire Bomb (F) est un anneau de feu qui brûle tout les ennemis (vous êtes donc en parfaite sécurité à l'intérieur). Blizzard Bomb (B) est un mur de glace qui se déplace de droite à gauche. Thunder Bomb (T) est un éclair qui ricoche sur les bords de l'écran (la direction change suivant la position du vaisseau). Et enfin Water Bomb (W), la bombe plus puissante selon moi, car elle fait tomber du ciel une pluie diluvienne... Plus vous prendrez de fois la même lettre, plus la bombe sera puissante et dévastatrice, jusqu'à 4 puissances différentes. Au départ, vous commencez avec 4 bombes, mais vous pouvez en accumuler jusqu'à 20. Pour en finir avec le système de combat, durant le jeu vous pouvez récupérer de l'argent, qui servira à acheter des armes, à améliorer votre Turbo (5 niveaux) ou encore à lâcher des bombes dans les zones non explorées pour les récupérer le moment voulu. Enfin, le bouton Select durant la partie permet de faire varier la vitesse de déplacement du vaisseau (4 vitesses différentes, la 4ème flirte à mon avis avec l'injouable). Gun Nac fait partie de ces jeux qui ne sont jamais sortis officiellement en France (les cartouches vendues dans nos contrées étaient américaines et nécessitaient donc l'emploi du Dream-Key), et beaucoup de joueurs sont injustement passés à côté. Toujours est-il qu'une fois terminé, ce jeu n'offre pas de réel challenge supplémentaire, ce qui, comme pour la plupart des jeux orientés arcade, diminue tout de même l'intérêt une fois que l'on est parvenu à la cinématique de fin. Toutefois, on notera la présence de quatre niveaux de difficulté, ainsi qu'une option pour le moins intéressante : vous pouvez configurer le jeu de manière à ce que, lorsque vous tuez un ennemi, celui-ci vous tire dessus une dernière fois. Je vous promet que la difficulté s'en trouve nettement accrue, tant les ennemis (et donc les 'balles perdues' ainsi obtenues) peuvent être nombreux à l'écran. Cette nouvelle difficulté ne retiendra que les fans de shoot them up, dont vous faites peut-être partie si vous êtes arrivés jusqu'à la fin ce cet article (allez avouez)... Il y a même une option qui permet de privilégier la vitesse du jeu sur la qualité des sprites. A vous de voir si vous préférez un jeu qui risque parfois de ramer un peu vu le grand nombre d'ennemis à l'écran, ou bien des sprites qui clignotent parfois. Je conseille la seconde solution (de toute façon choisie par défaut) afin de profiter à fond des scrolling parfois très rapides et des sprites partouts à l'écran. Pendant l'action, les clignotements ne sont pas génants. Un 9ème niveau, "Area 0", est accessible par une petite manipulation : dans l'option du menu appelée 'Config.sys', mettez le 'sound test' sur la musique 5 et vous pourrez ensuite changer d'Area comme bon vous semble, y compris le Niveau 0. Bref, avec son action soutenue, ses graphismes colorés et ses musiques entraînantes, Gun Nac est à compter parmis les meilleurs Shoot them up de la Nintendo NES. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (26 réactions) |