Mastodon
Le 1er site en français consacré à l'histoire des jeux vidéo
Twin World
Année : 1989
Système : Amiga, Atari ST
Développeur : Blue Byte
Éditeur : Starbyte
Genre : Plate-forme
Par Bruno (28 février 2002)

Quel plaisir mes ami(e)s de ne pas être déçu par ses souvenirs. Mes premiers pas de joueur passionné se sont faits sur un Atari 520 ST
Cette machine me fit vivre mes premières aventures vidéoludiques. Déjà à cette époque, le choix d'un jeu demandait une réflexion assidue. Je ne voulais pas me tromper et en avoir pour mon argent, ou plutôt celui de mes parents, étant né en 1976, faites le compte.

Un jeu particulier reçut un "Gen d'or" dans mon premier magasine de jeux culte, Génération 4. Papa prit la voiture familiale et tout deux, nous filâmes vers la boutique de jeux vidéos. Quelques heures plus tard, je m'essayais, ainsi que mon frère, à un des titre qui marquerait nos vies de joueurs. Son nom : Twin World (TW).

Plus tard, l'acquisition d'une version Amiga se révéla obligatoire mais le temps faisant des ravages, la disquette de TW ne fonctionna plus. Les années (nombreuses) passèrent et voila ti pas qu'à l'aide de la magie "émulation", une idée merveilleuse me vint à l'esprit. Rejouer à TW !
Eh oui mes souvenirs ne m'avaient pas trahi un chouia. Le soft me procure autant de joie et la réalisation a traversé le temps sans trop vieillir.

Mais qu'est ce que...?

Un jeu de plates-formes, voila comment je pourrais qualifier TW. Le gamer incarne une sorte d'elfe (un Gaspard en fait mais c'est tout comme), genre cousin de Link du coté de sa mère. Un petit être délicat, donc. Notre ami doit reconstituer une amulette dont les morceaux sont parsemés de part et d'autre dans un monde résolument hostile. Maintes bestioles de tous poils l'attendent de pied ferme et comme on dit, ça va chier ! Mais attention, un elfe c'est malin (ils sont formels dans Télé-Poche) et celui de TW sait se défendre. Comment ? Et bien grâce à de petites sphères magiques que ce dernier lance sur ces ennemis. Il existe plusieurs types de sphères et chacune possède un rebond différent. De plus, les options ne manquent pas pour customiser ses tirs (agrandissement des sphères par exemple). Ce mode d'attaque, vraiment génial, y est pour beaucoup dans le plaisir que procure TW et quand on pense qu'il date de 1989 et qu'il ne vient pas du Japon (spécialiste du genre), je dis bravo Blue Byte !

Les niveaux (séparés en 24 zones) sont gigantesques et les explorer procure un plaisir fou. Le moindre minuscule recoin peut abriter des options (invincibilité, parachute pour ne pas s'écraser après un longue chute dans le vide, etc...). Il vous est également possible de creuser certaines parties friables du sol à l'aide de petits coup de talon, génial ! Détail amusant : quand notre pote l'elfe se cogne trop souvent le crane, il se met à vous engueuler.
Le gameplay est impeccable, point.

Malgré le poids du temps, TW reste vraiment beau. Les graphismes, très fins pour l'époque, restituent toujours cette magie, cette ambiance attendrissante caractérisant bien le jeu. Même constat pour les ennemis, ils sont mignons, bien animés et leur présence apporte un grand plus à l'atmosphère de ce titre. Autre paramètre indispensable, la bande son. Adorable et soignée, elle restera gravée dans vos mémoires comme ce fut mon cas.

Blue Byte, les créateurs de TW, ont fourni d'autres jeux sur les machine 16-bits de l'époque :
Pro Tennis Court et Great Courts, simulations de tennis, parurent la même année que TW et les suites, Pro Tennis Court 2 et Great Courts 2 (génial, le premier du genre qui m'amusa) en 1990, Battle Isle en 1991, l'année suivante le superbe Apidya (musique du grand Chris Huelsbeck), History Line 1914-1918 et The Settlers en 1993. Voila tout ce que j'ai pu savoir à leur sujet.

Notez que le très bon compositeur de TW, Haiko Ruttmann, signa la bande son de tout les jeux cités ci-dessus (en dehors d'Apidya).

J'espère vous avoir donné envie de jouer à Twin World qui manifestement n'est pas souvent cité, ce qui est vraiment injuste. Justice est faite.

Bruno
(28 février 2002)